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Matthias

Mon nom?   



© BOOGYLOU.

gêne.

. . .

Il y avait encore les traces du marchand de sable dans ses paupières. Elle retira de son oreiller les poussière d'un bâillement et se redressa pour contempler sa chambre muette. Elle était en ordre. Parce qu'elle avait rangé avec Capucine comme une femme de ménage balayait sa cervelle depuis. Il n'y avait que tracas à se débarrasser encore. L'idée du suicide n'était plus une poignée de porte. Tant mieux. Peut-être. Abygaëlle ne savait trop encore quoi y réfléchir. Surtout pas dans ce creux de gorge qui râlait le sommeil cassé. D'abord, elle devait bercer le songe que sa sœur avec qui elle avait passé la nuit s'était fait fantôme. La blonde se leva péniblement. Ce temps qu'elle prenait était la marche d'un titan en champ de cimetière. Une conversation qui s'était évaporer dans un dortoir et qui lui avait appris tant... En vouloir à sa sœur? Elle en était incapable. À leur mère? Bien certainement. Au final, était-elle heureuse? Jusqu'aux larmes.

La salle de bain l’interpella tout d'abord où elle fit sa toilette et ressortie fraîchement habillé des mêmes accoutrement de la veille. La robe de nuit n'avait été l'idée de confort la soirée dernière apparemment. Au fait, combien d'heures avaient-elles parlé? La voix de Livia qui était la sienne en cinémascope lui faisait l'échos d'une tempête agréable au tympan. Autant avait-elle avaler et but de grandes lapées ses paroles, autant s'était-elle confié à sa jumelle. Pour tout. Ou presque. La bouclée regarda son lit et songea de très bonne foi à le faire sans pour agir de la sorte pour autant. Il y avait trop à encaisser. Et un bon déjeuner serait sa première corvée de la journée. En s'ébrouant encore de cette lourde lune, Aby se fit le scénario du départ de sa sœur et en conclue qu'elle avait quitté à patte de loup pour la laisser dormir. Elle était exténuée et le laissait paraître. Elle soupira et trimbala son corps toujours engourdit à travers la pièce. Et remarqua la veste de sa sœur. Qu'elle n'aurait put voir autrement que sur ses épaules; elle allait même à situer dans sa mémoire le magasin typique d'où il provenait. La pyromane le prit dans un filet de sourire et le caressa du bout des pouces. Livia lui ramenait tant de belles mémoires...

Abygaëlle garda la prunelle clouer sur la maille brodée de suisse et  quitta sa chambre en refermant bien la porte derrière elle. Comme une fois longtemps auparavant elle eut fait, elle ne leva pas le menton sur l'horizon du corridor. Et comme une fois longtemps auparavant elle allait tombé accidentellement sur ce blond qu'elle aimait. Mais bien insouciante, la moquette fut écrasé de quelques pas sous ses talons silencieux alors qu'elle avait l'idée ferme d'aller rendre le vêtement à sa famille. Puis elle entendu sa propre voix, celle de Livia, au loin devant ses paupières - don de destin; elle n'avait pas filé loin! Et la suissesse en route leva le regard.

Pour tomber sur Finnigan qui discutait avec sa sœur. Un sourire qui s'était pourtant fait discret, s'était caché presque de peur de se faire abattre, s’évanouit et laissa place à une stupéfaction, une angoisse et un mal aise qui n'avait pas leur place. Ce n'est pas Livia qu'elle fixa comme une truite à l'hameçon - non, elle connaissait déjà son apparence par cœur, inutile de la traduire et mémoriser encore - mais bien Aaron. Qu'elle avait croisé en maladresse dans les couloirs, qu'elle avait évité pour ne pas commettre le crime, qu'elle se faisait à croire qu'elle n'aimait plus. Elle se mentait quotidiennement, il faut avouer. Alors ses yeux écarquillés et son minois pétrifié resta devant le beau et ce qui était l'apparence d'elle. Abygaëlle avait l'impression si inconfortable et néfaste de se voir elle-même auprès de cet homme qu'elle devait fuir pour ne plus blesser, pour ne pas trahir... Elle flaira une partie de leur conversation et murmura dans le beurre:

Non, ce n'est pas Abygaëlle...

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THE TOMORROW PEOPLE 07
DRACULA 10
UNDER THE DOME 12
AWKWARD 11
NEWPORT BEACH 04
SUPERNATURAL 18
ANGEL 12
DOCTOR WHO 18
SPIN CITY 04

she is a brave mother
and he is a wonderful boy

Matthias écouta son amie en hochant de la tête. Elle avait que trop raison. C'était déraisonnable et atroce. Un supplice pour chacun de Lakeview détenant un cellulaire et quelque chose à cacher. Une liste détaillée et méticuleuse qui ne laissait aucune souris manquer à l'appelle de la trappe.

Mais il regretta bien vite d'avoir parler de la proposition du suicide. Non, il était que trop vrai que -W ne disait jamais ses menaces et ses couplets de martyrs au hasard. Alors pourquoi lui aurait-il offert la corde au cou si ce n'était de sa maladie qui le tuerait de toute façon? Car il était hors de question qu'il n'en parle à Haley. Sa réponse fut donc bien simplement:

Non non... J'étais bourré... Et il en a profiter pour me traité d'idiot et... Peu importe, c'est pas important. Je l'écoute pas et c'est tout ce qui compte.

Kay se mit à rire en contraste fulgurant et presque surprenant dans cet atmosphère de damné à la poésie d'un fraudeur d'ondes téléphoniques. Le jeune venait d'échapper sa viennoiserie sur le sol ou un truc du genre. Un truc de charmant qui ramenait à ce que la vie pouvait avoir de beau, qui faisait décrocher, mais pour la bonne cause. Matthias reprit attention sur la belle Shelton: elle venait d'échapper son cell. La brunette était visiblement tendue. Plus que le livreur de pizzas, plus qu'elle ne devrait l'être. Elle succombait au petit jeu de -W et il n'y avait rien de plus agaçant car, malgré tout, ils n'y pouvaient rien. Il posa une main réconfortante sur son épaule et eut réflexe idiot de jeter un coup d’œil par dessus son épaule à ce qu'elle dit.

Sur écoute..? Je sais pas. J'aurais plutôt l'impression qu'il y aurait... Des genre... D'espions... Des personnes à qui ont voudrait faire confiance mais qui, en fait, son des... des traîtres... Enfin... Tu vois le genre...

À s'entendre parlé, il pensa à pratiquement tous les gens qu'il connaissait, ou presque, Haley en premier. Mais l'option de ne plus vouer confiance à personne le terrorisait tellement qu'il prendrait le risque de se vouer à chacun de ses amis au risque de parler à un traître si l'un d'eux l'était réellement. Il frotta doucement le dos de Haley pour la rassurer et se donner courage en même temps.

Mais hey... Ne t'en fait pas... Il veut t'embrouiller, ce -W, et te faire sentir mal... Laisse-le pas gagner... Faut pas le laisser gagner... Sinon, il continuera, c'est clair. Si son but c'est de blesser les gens, en tout cas... Mais pense toujours que tu peux m'en parler ou te confier à moi, si t'as besoin...

Diantre qu'il avait la parole d'un traître la cinq sous - ce qu'il n'était pas. Il ne voulait qu'être réconfortant et franc pour son amie. De toute façon, n'importe quel nigaud ou ami aurait deviné que Matthias ne pouvait se cacher derrière -W, Haley la première, pensait-il.

©BoogyLou

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DOCTOR WHO 22
SPIN CITY 00

J’avais réussi à me trouver une activité pour occuper mes longues journées. Linus avait accepté que je vienne lire quelques jours par semaine des contes aux enfants. C’était mon moyen de contribuer à la réussite du Fingertips. J’adorais ce métier de bénévole au sein de l’entreprise des Chatwood. Je ne faisais que lire des histoires aux enfants, mais je participais de façon active au développement de la clientèle de mon mari. Les enfants s’assoyaient tout autour de moi. Ils étaient captivés par mes paroles, par les images et par ma voix tandis que les parents sirotaient leur café un peu plus m’écoutant tout autant que leur enfant. Les contes rejoignaient tous les âges comme si les différentes générations étaient touchées par ses histoires. J’avais moi-même connu ses contes que mon père me lisait. Je me souvenais comment l’heure du conte, avant le dodo, était une routine sacrée chez moi même si au fil des années – en grandissant – ma famille et moi avions perdus ce moment si précieux. J’étais heureuse de me rendre utile à Lakeview. Je partageais les contes de ma jeunesse en profitant de la compagnie des enfants que j’aimais. D’ailleurs, j’avais mon petit secret dans mon ventre. Personne, hormis Linus, savait que j’étais enceinte.

Après l’heure de lecture, Linus me raccompagna à la maison. Il faisait la fermeture ce soir. J’étais attristée de devoir le quitter, mais je devais rester rationnel. J’avais bien du mal à le rester. J’avais envie de m’accaparer toute l’attention et le temps de mon mari. Personne ne pouvait comprendre pourquoi je le voulais aussi près de moi puisqu’il était réputé pour être un homme désagréable. Je ne voyais pas mon mari comme tel. En fait, il avait ses hauts et ses bas tout autant que moi. J’avais ses moments où je lui faisais des crises complètement irrationnelles, mais Linus était toujours là pour me pardonner. Je l’aimais, c’était indéniable. Je le défendrais jusqu’au bout même si parfois – je l’avoue – il agit comme un vrai crétin.

Il me manquait déjà. Je savais d’ailleurs qu’il n’était pas arrivé au Fingetips. Je devais lui laisser un peu d’espace. Je ne pouvais pas le déranger bien qu’il était le patron, il m’était interdit – dans ma tête – de le déranger sans arrêt. C’était mon ennui constant qui faisait en sorte que j’avais toujours l’envie d’avoir de l’attention des gens avec qui je m’attendais bien à Lakeview. J’avais très peu d’ami. En fait, j’avais une idée de comment faire disparaître mon ennui. Heather avait quitté le Fingertips aussitôt que j’avais terminé les contes. J’avais dans l’idée d’inviter Heather à passer à la maison pour y souper avec nous. J’avais besoin de ce petit bout de femme pour me divertir. Elle était si précieuse à mes yeux. J’avais quelqu’un sur qui compter, même si je me sentais triste de ne pouvoir lui partager mon petit secret. J’avais peur de sa réaction vis-à-vis ma condition et le comportement de Linus. Enfin, je décrochai le téléphone puisque mon cellulaire était mort. Je n’avais pas vérifié si la ligne était engagée. Après tout, je me pensais seule dans cette maison. Je n’aurais jamais douté que Nigel était présent. Je surpris une conversation. Curieuse, je l’écoutais, même si je ne devrais pas. Je venais d’écouter aux portes. À cet âge, j’aurais été en colère contre ma famille de l’avoir fait. Pourtant, je n’ai pas la force de raccrocher même si j’étais gênée d’écouter la conversation. « Moi aussi je t'aime Cam'. À demain. » Oh bon sang ! Nigel n’avait jamais dévoilé son orientation. Je venais de découvrir quelques choses que je n’aurais pas dû. J’étais coupable. Je raccrochai le téléphone rapidement. J’avais violé le jardin intime du frère de mon mari. Je devais m’excuser. Je devais faire quelques choses. Je ne pouvais vivre cette violation de vie privée sans remord.

Je me déplace vers la chambre de Nigel où je frappai trois coups rapides. J’ouvris la porte sans attendre la réponse de Nigel. J’avais toujours le téléphone entre mes mains montrant l’arme du crime. « Nigel… » J’étais plutôt mal à l’aise de me dénoncer d’avoir écouté sa conversation. « Je voulais m’excuser… je me sens coupable ; j’ai écouté ta conversation. Je voulais appeler Heather, je me pensais seule… et j’ai décroché sans regarder. J’ai entendu. » Je lui fis un petit sourire forcé. Je décidais de m’asseoir sur son lit. « Je comprendrais que tu sois fâché contre moi, je le serais… Je voulais vraiment m’excuser, je n’aurais pas dû. Je suis désolée… » Je jouais nerveusement avec mes doigts durant un petit moment avant de le regarder. « Je suis contente pour toi, tu as trouvé l’amour. » Je tentais de me rattraper autant que je le pouvais.

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