Daphne ► Nulle cause n’est perdue... s’il y a encore un pauvre fou prêt à se battre pour elle.
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Sujet: Daphne ► Nulle cause n’est perdue... s’il y a encore un pauvre fou prêt à se battre pour elle. Lun 2 Sep 2013 - 7:34
Daphne A. Wright
ft. Rose Byrne
prénoms : Daphne Angeline. noms : Wright. âge : 29 ans. né(e) : le 12.12.1983. à : Cambridge. nationalité : Anglaise. sexualité : hétérosexuelle. civilité : en instance de divorce. métier ou études : Hôtesse de l'air. situation financière : correcte. lieu de vie : raven.
Caractère
On me voit. On me voit plus.
► Daphne est une jeune femme vivante, mieux encore, elle dévore la vie à pleine dent. Voilà quelque chose que personne ne pourra lui enlever. ► Elle a du mal à s'attacher et ce depuis un peu moins de dix ans. Demandez donc à qui la faute et tout son être criera Lizbeth même si bien évidemment, elle-même prétendra que ça ne lui fait plus ni chaud ni froid. ► Derrière cette carapace qu'elle s'est construite peu à peu pour échapper au chagrin de la déception et de l'abandon, Daphne est une jeune femme sensible, bourrée de contradictions. Par exemple, prenez le mensonge, ça l'insupporte. Que quelqu'un lui mente et elle rentre dans une sombre colère froide et pourtant, la brune est de celles qui aiment menteur, pire, c'est presque une pathologie chez elle. Elle n'a pas toujours été ainsi mais les épreuves l'ont endurci et ce n'est pas près de finir. ► Froide par certains aspects, bornée, très professionnelle et acharnée Daphne accorde une grande importance à son métier. Son métier, c'est son refuge. Alors que sa vie de couple s’effrite et que sa vie de famille se fait difficile, elle trouve dans son travail un endroit dans lequel ne plus penser à ses malheurs. ► Dans tout ce qu'elle entreprend, on la dit douée mais elle n'en a jamais jouée, préférant cheminer tranquillement et rester en arrière. ► Malgré tout, son mari la qualifierait aisément d'obsédée du contrôle, organisant tout, menant toutes les opérations. ► Elle n'aime pas forcément recevoir les ordres et, surtout, les exécuter.
Choses à savoir
On a tous des trucs dont on évite de parler.
► Même si Daphne prétend ne plus s'intéresser à son passé, elle garde précieusement, caché, un petit objet que lui avait offert Lizbeth alors qu'elles allaient obtenir leur diplôme. ► Craintive, elle pratique différents sports d'auto-défense. ► Grande amatrice de livres, la jeune femme tient à avoir une pièce uniquement dédiée à la lecture et aux oeuvres. Elle aime y entraîner sa fille le soir et parcourir avec elle des livres étonnants. ► Elle ne l'affirmera sans doute jamais mais elle a eu sa période hippie de laquelle il lui reste quelques chemises à fleurs, horribles qu'elle n'arrive pourtant pas à jeter. ► Elle a toujours besoin de vérifier deux fois si une porte est bien fermée, que ce soit celle de la maison, ou de la voiture. Un tic agaçant.
Deeper Down
« On dit que près du vieux phare abandonné, en haut du rocher le plus pointu d'Ecosse se tiendrait une créature. Personne ne l'a vu. Tout du moins personne d'encore vivant pour en témoigner. On raconte aussi que la bête veillerait à ce que jamais personne n'accoste sur ses rivages. On la dit si monstrueuse que même les plus braves s'enfuyaient devant elle. » Commença l'adulte d'un ton mystérieux en observant les deux enfants qui se tenaient devant elle, assis à même le sol. Tous les deux étaient captivés parce que racontait la femme, délaissant leur tartine de pain qui devait leur servir d’en-cas avant le dîner. « Le phare colossal, solitaire et privé de lumière depuis bien des temps ne serait rien d'autre que le haut d'un sépulcre construit non loin. Un sépulcre que le monstre connaît bien. Auquel il veille. Il aurait été édifié- » Mais avant que la femme puisse finir sa phrase, une petite voix l'interrompit. « C'est quoi un séprucle ? » Le plus grand avait levé haut la main pour poser sa question. « Un sépulcre Anakin c'est un sorte de tombe. Et celui-ci est un vilain tombeau. Vilain et confidentiel. » La seconde enfant étira le bras et la mère anticipa la question. « Confidentiel veut dire que c'est un secret, que personne n'a le droit de le divulguer, de parler de son existence ni même de le citer. » Un silence s'installa sans que rien ne vienne plus interrompre le récit. Souriant alors, la femme reprit son histoire. « C'était ainsi : sous le phare que l'érosion avait commencé à ronger, d'apparence pittoresque et calme, simplement envahi par les lierres et les nidations d'oiseaux migrateurs se cachait un lieu mystérieux, connu de presque personne … Lorsque le ciel devient noir, que le soleil a disparu à l'horizon, la bête surgit des profondeur et se faufile hors de sa tanière. Quand la brume gagne les plus hauts rochers, cachant le phare à la vue des bateaux, elle arpente le rivage, guettant, l'air menaçant les contours de l'île. » En un bond, qui surprit la plus petite et candide des deux tandis que le second restait captivé par le récit, la mère se mit sur ses deux pieds et commença à longer la pièce laissant traîner ses pieds, dans un raclement sinistre. « Brandissant un trident. » Dit-elle en mimant le geste. « Le monstre défit quiconque d'accoster sur son île et de l 'affronter dans un combat sans pitié. » De manière particulièrement théâtrale, lentement, la femme descendit à la hauteur des deux petits qui buvaient ses paroles attendant la suite, les yeux pétillants. « On dit que des merveilles y sont cachés. Mais on dit aussi qu'il y a bien longtemps, un homme les a découvertes mais l'avarice et l’appât du gain eurent raison de la vie de sa jeune et belle fiancée qui l'avait envoyé cherché le plus beau des trésors pour leurs noces. Il fut maudit. Depuis ce jour, chaque nuit et pour l'éternité restante, il fut contraint de garder ces merveilles qu'il avait tenté de dérober se transformant peu à peu en monstre. » La phrase à peine achevée, elle se rua sur les deux enfants cherchant à les chatouiller de toutes les manières possible. Fièrement, l'aîné des deux enfants se dégagea de l'emprise de sa mère et regarda sa petite soeur se débattre. « Moi en tout cas, j'ai compris la leçon ! » Dit-il en hochant la tête vigoureusement. Sa mère se redressa, le regardant en souriant. « Et quelle est-elle ? » Anakin bomba le torse et regarda tour à tour sa mère et Daphne. Cette dernière profita de ce moment d’accalmie pour se glisser loin de l'emprise de sa mère de peur d'une seconde salve de chatouilles. « Les filles, ça apporte que des problèmes. » Annonça-t-il comme si c'était là une pure évidence. Sans attendre la moindre réponse, il se tourna vers Daphne et rigola devant son air essoufflé. « Y a rien de drôle. Et c'est pas vrai, les filles ça apporte pas de problèmes. » Dit-elle en croisant les bras, la mine boudeuse. Même si c'était pour ne rien dire, elle trouvait toujours le moyen de répondre à son frère dès qu'il disait quelque chose. Un moyen comme un autre de s'imposer dans la discussion. « Ne t'inquiète pas Daph, je ferais une exception pour toi. » Il tapota sur la tête de sa sœur et l'entraîna vers l'extérieur. « Et pas pour Lily ? » Demanda la plus petite d'un air encore innocent. « Mais si, pour Lily aussi bien sûr. » Lily ou plutôt Phyllis Vincenzo mais plus couramment appelée par ce diminutif, était la petite troisième de la famille, encore dans son parc, avec une seule petite année de vie derrière elle. Daphne, satisfaite de la réponse de son frère, sourit largement et entraîna Anakin vers la cuisine. « Viens, j'ai faim. »
✤✤✤
« Liiiiz ! Liiiiz! » Le souffle haletant, elle s'arrêta devant son amie et afficha son plus beau sourire, incrusté d'un appareil dentaire qui rendait l'entreprise difficile. Daphne la prit par les épaules et l'entraîna dans un coin de l'espace verdoyant, loin du regard de ces autres qui passaient leur temps à se moquer. Elle s'en était toujours accommodée de cela mais Lizbeth ne l'acceptait toujours pas. Elle voulait être comme tout le monde. Son souhait était d'une telle force que même Daphne ne pouvait rien n'y faire, ni elle, ni Nico. Pour elle, Liz était parfaite, c'était l'amie qu'elle comptait garder à vie peu importe l'apparence donnée à celle-ci, mais dans ce monde, son avis ne comptait pas. Seuls apparaissaient les fades normes auxquelles toute fille de bonne famille devait se plier. Être sage, se tenir droite, ne pas faire honte à la famille. Être irréprochable. L'âge de l'adolescence arrivait à peine que déjà l'ingratitude de cette époque laissait des marques, amenait son lot d'insatisfaction. Lizbeth n'acceptait pas ne pas être sur une autre ligne, parallèle à celle qu'empruntaient les autres enfants. Elle avait cette envie tenace de ne plus être elle, tout simplement. Daphne n'appuyait pas son amie sur ce point. Elle n'était pas de si bonne famille, certes mais ce n'était pas là le plus important, ni même l'apparence que l'on pouvait donner à ce que Lizbeth appelait : une vie meilleure. « Fais pas attention. » Daph lui sourit. Chaque jour était une épreuve et un mauvais moment à passer. Les moqueries avaient encore fusées, sans doute parce qu'à elle deux, elles formaient les amies les moins populaires et les moins apprêtées de l'école. Lizbeth avait cette mine contrariée. Daphne avait appris à vivre avec. Au fond, elle ne voulait pas loin la même chose qu'elle, seulement, elle n'était pas prête à tout sacrifier pour l'obtenir, contrairement à son amie qui répétait inlassablement qu'elle changerait quantité de choses pour être, belle, brillante, épanouie. Cela faisait un mois que les deux filles ne s'étaient pas vu, les vacances, la distance et l'interdiction donnée à Daphne de se rendre dans la maison des Blackwood, tout cela avait fini de mettre de la distance. La jeune fille espérait de bonnes retrouvailles, des bavardages incessants, des récits du temps de cette séparation qui avait paru longue pour elle mais Lizbeth ruminait. Elle était terne et épuisée. Elle ne lui avait toujours pas adressé un mot depuis ces quelques minutes où Daphne avait déboulé en criant son nom. « Mon père va m'aider à être belle. » Elle la regarda, interrogée et un peu contrarié. « Mais Liz ... » Son amie l'interrompit et enchaîna d'un ton plat. « Je veux que tu me soutiennes. » La soutenir dans sa démarche, approuver ce qu'elle allait faire et surtout l'encourager dans les moments difficiles, dans les étapes qu'elle aurait à franchir, Daphne le ferait. Elle n'était pas d'accord, mais elle le ferait. Elle hocha la tête, ne trouvant pas quoi répondre, son propre enthousiasme de retrouver Lizbeth amoindri par le manque de réactivité de son amie.
✤✤✤
« Tu veux qu'on sorte ce soir ? Je crois qu'il y a une rediffusion de l'exorciste sur l'esplanade. » Elle avait rattrapé Lizbeth alors qu'elles quittaient l'amphithéâtre. Cela faisait des mois maintenant que Daphne n'avait pu profiter de son amie. Les salles de sport lui prenait tout son temps, l'université encore plus, Lizbeth déclinait souvent l'invitation. Elle en avait parlé à Nico avec qui elle était restée en contact alors même que Liz ne lui parlait plus trop. Il aimait à parler de la jeune Blackwood en de nouveaux termes beaucoup moins élogieux qu'auparavant subissant à chaque fois, les foudres de Daph. Peut-être s'éloignait-elle mais ce n'était en aucun cas une raison de la comparer aux blondes affreuses qui lui parlaient de temps en temps. « Désolée, je ne peux pas ce soir. » Plutôt contrariée, Daphne plissa les yeux et ralentit le pas. Elle ne la laissera pas s'en sortir comme ça, pas cette fois. Elle ne pouvait jamais. Ce n'était jamais la bonne journée ou le bon soir. « Pourquoi ? » Elle s'était arrêtée. Le regard accusateur. Nico avait parlé d'un éloignement volontaire. Il disait que maintenant qu'elle avait tout pour elle, elle n'avait plus rien à faire avec des gens comme eux. C'était faux. Daphne ne voulait pas croire ça. « J'ai autre chose de prévu. Mais on sortira plus tard ? Je te dirais quand j'aurai plus de disponibilités. » La réponse ne fut apparemment pas au goût de Daphne qui se rapprocha dangereusement de son amie. « Tu te moques de moi, c'est ça ? TU CROIS QUE J'AI PAS COMPRIS ! Nico avait raison en fin de compte … on est plus assez bien. » La phrase avait fini dans un murmure, suffisamment bas pour que Daphne doute que son amie l'ait entendue. Le regard un peu perdue et surtout abattue, elle n'attendit pas plus de réponse de la part de Liz et s'enfuit vers la voiture. Clea était venue la chercher. Elle pourrait s'apitoyer sur une amitié effritée plus tard. Le salut plus qu'enjoué de sa petite sœur lui ramena un sourire et elle entra dans la voiture sans plus attendre. « Prête à mourir ? » Clea avait toujours eu un humour particulier, insistant toujours particulièrement sur les peurs de chacun. « Arrête ça. » Sur un ton de reproche Daphne lui frappa l'arrière du crâne. Clea apprenait tout juste la conduite et ce n'était pas du tout du goût de Daph qui la trouvait bien trop imprudente et un peu trop casse-cou. « Sois prudente sur l... » Elle fut interrompu par la cadette. « Oui, je sais. Ne t'en fais pas. J'irai me tuer quand je serais seule dans la voiture. » Daphne lui fit les gros yeux mais ne répliqua pas. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Clea avait eu cette capacité à lui faire oublié momentanément Lizbeth et tout ce qui l'entourait. Très différentes, les sœurs partageaient beaucoup. La plus jeune n'hésitait d'ailleurs pas à dérider un peu Daphne et l'entraîner dans des lieux qu'elle n'avait même pas penser fréquenter à son âge. « Ça a été aujourd'hui ? » Daphne fixa son regard sur l'extérieur et laissa le temps à la voiture de prendre de la cadence avant de poser sa question. Changement de sujet. Toutes les deux savaient qu'elle parlait de Phyllis. La plus petite était passée la voir et évidemment, ce n'était jamais une journée facile. « Ça a été. » Point. Rien à ajouter. C'était sans doute que Phyllis n'avait pas vraiment été disposée à une visite. Depuis maintenant un an, Lily se trouvait dans une maison de redressement, établissement peu accueillant et vivait très mal sa punition. Elle en voulait particulièrement à Daphne et refusait tout contact. Jamais les deux sœurs n'avaient été autant en froid et pourtant, on ne pouvait pas dire qu'elle avait un jour été proches. Entre elles deux, ça avait toujours été la guerre et les grandes disputes incessantes, seulement perturbées par les raisonnement d'Anakin et les soupirs de désespoir de leur père. Le pauvre ne savait jamais comment s'y prendre avec ses enfants. Depuis que leur mère était partie, du jour au lendemain, sans prévenir quiconque, il avait été le seul parent auquel se rattacher et pour lui, il n'avait pas su être à la hauteur. C'était sans doute pour ça qu'il était maintenant au chômage et culpabilisait sur la situation de Lily, jugeant être responsable de ses bêtises. Clea était alors la seule qui pouvait et voulait un temps soit peu rendre visite à son aînée, Anakin étant parti poursuivre sa quête de nouveauté loin de Cambridge. « Un film, sur l'esplanade, ça te dit ? » Daphne avait sorti cela comme ça. Toutes les deux devaient profiter de leur temps ensemble, la famille s'effritant lentement et alors, si Lizbeth ne voulait pas passer du temps avec elle, pourquoi renoncer à un film qu'elle avait envie de voir. « On est déjà en route. » Souriante et particulièrement excitée, Clea gara la voiture sur les places encore disponible, faisant un écart soudain, trouvant sans doute que ce serait une façon originale de répondre à la question. Elles avaient la sensation de n'être plus que deux dans cette famille et ce qu'il en restait, elles comptait bien le préserver encore un peu.
✤✤✤
« Tu te rends compte, un mariage ! J'ADORE les mariages. » Folle de joie, Clea tenait le coupon d'invitation, le chiffonnant un peu plus à chaque fois qu'elle le secouait pour vérifier son authenticité. « Si tu le dis. » Daphne haussa les épaules et retourna chercher le plat restant. Bien sûr, tout le monde était au courant pour Lizbeth et Linus, cette nouvelle avait vite fait le tour du campus. Mais c'était une chose de le savoir, une autre de le vivre de loin. Une simple invitation, c'était tout ce qu'elle avait reçu. Comme si elle n'était rien de plus que la connaissance de cours à qui Lizbeth n'avait parlé que quelques fois et plaisanté une fois … mais elle était Daphne, merde ! Elle se pensait être au moins une amie pour elle. Elle la connaissait depuis toujours. Daphne la considérait elle comme son amie, la meilleure sans doute. Alors pourquoi pas elle ? C'était ces jeunes blondes, taille mannequin qui lui mettaient toutes ces nouveautés en tête. Elle avait changé et pas seulement en bien. « On dit comment déjà … pour toute chose bien, un rendu mal ... » Elle était de retour dans la salle à manger. Elle posa son plat et rejoignit sa sœur et Jeff, ignorant le petit rire moqueur qui émanait d'un coin du canapé. Lily trouvait tous les prétextes pour obtenir justice comme elle le disait et ça, s'en était une. Selon elle, Daphne méritait ce qui lui arrivait, c'était sa propre punition pour ce qui s'était passé. L'aînée ne lui en voulait pas de cette attitude, elle l'ignorait juste lorsqu'elle était ainsi, saisissant toutes les autres occasions où la bonne humeur la prenait. « Je suis sûre qu'il va être somptueux. » Clea continua à parler et s'extasier comme si Daphne n'avait rien dit, les étoiles pleins les yeux à l'idée d'un mariage. « Tu n'es pas invitée idiote. » La voix provenait d'un coussin du canapé. Phyllis. Elle était rentrée depuis deux mois et vivait dans la maison familiale, obligation qui ne satisfaisait personne. « Et toi non plus d'ailleurs. Je suis sûre que c'est juste monsieur Chatwood qui a pensé à toi. Lizbeth t'a oublié depuis longtemps Daph. » A nouveau ce rire moqueur. Daphne serra les mâchoires et se retint de tout commentaire, préférant plongé dans son dîner. Une main chaleureuse enveloppa la sienne et elle esquissa un petit sourire triste. Jeff était là pour la soutenir mais la colère l'assaillait tout de même peu à peu. Pas contre Lily, non. Pour elle, il n'y avait rien à fait. Mais contre Lizbeth. Oui, elle avait le coupon d'invitation mais elle n'était rien de plus que ça. Un nom à placer à une table quelconque. Elle voulait être plus, elle aurait du être plus. « Tu vas y aller ? » Jefferson la tira de ses pensées, exprimant tout haut la question qui la hantait tout bas. La réponse lui vint sans qu'elle n'ait à réfléchir. Sa langue claqua, sans appel. « Non. »
✤✤✤
« JEFFERSON WRIGHT ! » Le hurlement déchira le silence de la maison et un grand bruit suivit d'un énorme fracas résonna à l'étage. L'homme en question descendit les marches à une vitesse folle, un sac à la main. « J'y suis. Viens, je t'emmène. » Il saisit le bras de Daphne et la tira plus ou moins délicatement jusqu'à la voiture. « MAIS BIEN SUR QUE TU M'EMMENES, IL NE MANQUERAIT PLUS QUE TU ME LAISSES Y ALLER SEULE. VITE ! » Ses cris alertèrent les voisins que Jeff rassura d'un grand geste de la main, un sourire béat sur le visage. Ça faisait maintenant onze mois qu'ils avaient quitté l'Angleterre pour ce quartier résidentiel de Georgie aux Etats-Unis. Onze long mois que le mariage avait eu lieu. Rien ne tenait Jefferson sur Cambridge et elle, rien ne devait la retenir. Ils leur avaient fallu deux semaines pour tout rassembler. Ils étaient partis, sans prévenir. N'étant plus là et Clea étant trop jeune, Lily avait eu le droit à un tuteur même si elle pouvait toujours demeurer dans la maison familiale. Clea, elle, continuait ses études et leur rendait visite à chaque vacances. Daphne avait demandé à changer de compagnie, ne faisant plus que les vols New-York, Atlanta. Plus de temps pour elle, plus de temps pour son mari. Oui, ils étaient maintenant marié, deux mois depuis lesquels elle portait le nom de Wright. Clea avait été déçu bien sûr, du manque de faste de l'événement mais sa robe de demoiselle d'honneur l'avait ravi. Lily avait décliné l'invitation et Anakin y avait assisté avant de s'envoler vers de nouveaux horizons, ne donnant pas de nouvelles depuis. Les voisins avaient alors eu tout le temps pour s'habituer aux Wright mais aujourd'hui, aujourd'hui était particulier. Daphne haussait rarement le son mais il fallait dire aussi que la souffrance de l'instant lui ôtait tout contrôle. « PLUS VITE ! » Elle tapait du poing contre le carreau de la voiture, certaine qu'il prenait un malin plaisir à rouler doucement dans le but unique de la faire souffrir. « JE TE PREVIENS QUE SI ON EST PAS A L'HOPITAL DANS DEUX MINUTES, TA FILLE, C'EST SUR LA BANQUETTE QUE JE VAIS L'AVOIR ! ROULE ! » Énervée, elle tentait de souffler pour retarder l’échéance mais déjà elle la sentait arriver. Une rapide. « Quand je pense que d'habitude tu veux que je ralentisse. » Murmura Jeff en accélérant néanmoins. « QUOI ?! » Sa respiration était saccadée et elle se retenait de crier sa douleur. « Non rien. » L'hôpital leur apparut enfin. Enfin elle put relâcher la pression. C'était le moment. Leur fille, leur enfant, la merveille qu'ils espéraient tous les deux avoir mais qui s'était inscrite dans l'Histoire par surprise était sur le point de naître. Daphne pleurait de se savoir bientôt mère. Elle n'avait jamais cru en ses capacités à s'occuper d'un enfant malgré son grand désir d'en avoir un. Le destin avait choisi pour elle et elle en était contente. « Gabriella. » Épuisée, elle entendit tout juste Jeff se rapprocher d'elle, l'enfant dans les bras. Ils allaient être heureux. Daphne en était persuadée. Ils étaient trois maintenant, un nouveau membre dans leur petite famille. Gabriella, leur fille.
✤✤✤
« Tu veux sortir ce soir ? Je crois qu'il y a une fête dans le quartier d'à côté. » Anakin la fixa, un sourire engageant sur le visage. Cette réplique, elle avait l'impression de l'avoir déjà entendue. De sa propre bouche, des années auparavant. « Non, je suis désolée. Je dois m'occuper de Gabriella. » Son frère la regarda en fronçant des sourcils. Il n'était jamais d'accord avec l'arrangement qu'elle avait avec Jefferson mais il ne disait rien, se contentant de désapprouver en silence. « Il ne peut pas déroger à la règle, juste ... ce soir ? » Daphne soupira et sourit gentiment, essayant de lui faire comprendre qu'elle ne reviendrait pas sur sa décision. « Non, Kiny. » Son frère laissa retomber ses bras le long du corps dans un claquement nerveux. « Bien. » Il était vexé, cela, ou énervé. Mais il ne savait pas. Il ne voyait pas. Il ne pouvait pas comprendre ce que c'était que cette vie qu'ils avaient. Il était là depuis deux mois, arrivé comme la rosée au matin sans un avertissement, s'établissant pour quelques jours … restant finalement plus d'un mois. Il n'avait nul par où allait disait-il. Daphne savait qu'il espérait la faire sortir de sa vie devenue trop dure. Clea l'en avait sans doute informé. Anakin avait beau être le grand frère lointain, il n'en restait pas moins gentil et aimant. Le visage fermé, Daphne le fixa froidement. « Non ce n'est pas bien. Rien n'est bien. Je voudrais qu'il n'y ai pas cette foutue maladie, je voudrais que mon mari revienne et que tout aille bien. Mais ce n'est pas le cas. Tu ne sais rien Anakin. Tu débarques sans prévenir et tu crois que tu peux juger de ce qui est bon pour notre famille. Tu ne sais rien. » Sa voix était plate, froide, sans âme. Aucune accusation, juste une constatation. C'était comme une gifle pour son frère. Daphne était dure. Bien plus dure qu'elle ne l'avait jamais été. Qu'il parte si sa vie de famille ne lui plaisait pas ! Elle ne lui avait rien demandé. A Clea non plus. Elle n'avait pas besoin de toutes ses précautions qu'ils prenaient quand ils lui parlaient. Rien. Le handicap de Gabriella avait peu à peu détruit la famille qu'ils espéraient tant. Chaque jour était plus difficile. Ça l'était encore plus quand Jefferson refusait de s'occuper de sa fille. Il ne voulait pas la voir alors qu'on lui donnait la dépakine ou encore le trileptal. Il ne voulait tout simplement pas se charger de ça. Daphne devait bien s'en charger. Chaque jour, plusieurs fois même. C'était dur. Dur de voir les yeux de son enfant pétiller sans pour autant qu'un son ne sorte, dur de la voir se mettre à quatre pattes alors que les autres enfants de son âge courraient déjà dans la cour de récréation. Beaucoup de soins avaient été pris en charge mais la plus grosse partie restait à leur entière responsabilité. Anakin avait décidé de les aide avec de l'argent dont la provenance restait mystérieuse mais les moyens, les capacités s'amoindrissaient de jour en jour. Gabriella souriait, comprenait ce qu'on lui disait, Daphne en était sûre. Elle ne pouvait simplement pas y mettre des mots. Elle ne pouvait pas marcher, elle pouvait à peine garder la tête droite. Le médecin a parlé d'un retard dans le diagnostic. Ils avaient été dédommagé pour le temps passé à s'inquiéter et à chercher des réponses sur sa maladie. Quel soulagement … quand on sait que ça ne changera en rien la situation de leur fille. Épilepsie convulsive très sévère, on imagine peu les ravages de ce nom jusqu'à en voir les effets sur son propre enfant. Daphne se tourna vers Gabriella. C'était l'heure de leur lecture quotidienne. Le sourire aux lèvres, elle souleva sa fille, l'emmenant avec elle jusqu'à la bibliothèque. « Je suis là. » Une assurance. Une simple phrase. S'il y avait une chance pour que Gabriella comprenne, elle devait le lui dire. Jefferson n'allait pas tarder. Elle allait devoir la coucher mais avant cela, c'était leur moment à elles seules, celui où Daphne pouvait véritablement se sentir proche de son enfant.
Et toi alors ?
pseudo/prénom : Le même que d'habitude, on le connaît à force. tu as pris un être cher de l'un de nos habitants ou tu te la joues solitaire ? euuuh ... semi-scénario. un dernier mot pendant que tu tiens le micro ? et oui, encore moi, je viens faire plaisir à Lizbeth !
crédit images : tumblr.
Dernière édition par Daphne A. Wright le Lun 16 Sep 2013 - 19:00, édité 11 fois
Je te regarde
Ian Huston
et je connais tous tes secrets ! -W
☇ ÂGE RÉEL : 28 ☇ DATE D'ANNIVERSAIRE : 24/08/1996 ☇ A EMMÉNAGÉ LE : 15/03/2013 ☇ MENSONGES : 615 ☇ JEU A LA : Troisième personne ☇ AVATAR : Colton Haynes
Sujet: Re: Daphne ► Nulle cause n’est perdue... s’il y a encore un pauvre fou prêt à se battre pour elle. Lun 2 Sep 2013 - 8:53
Bienvenue ici ! Bonne chance pour ta fiche (et c'est un très bon choix d'avatar que voilà Rose est juste trop belle ) Amuse toi bien ici
Je te regarde
Linus O. Chatwood
et je connais tous tes secrets ! -W
☇ ÂGE RÉEL : 41 ☇ DATE D'ANNIVERSAIRE : 01/05/1983 ☇ A EMMÉNAGÉ LE : 13/04/2013 ☇ MENSONGES : 169 ☇ JEU A LA : Première ou 3e ☇ AVATAR : Michael Pitt
Sujet: Re: Daphne ► Nulle cause n’est perdue... s’il y a encore un pauvre fou prêt à se battre pour elle. Lun 2 Sep 2013 - 9:26
Une autre femme à mon palmarès
Daph !
Je te regarde
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Sujet: Re: Daphne ► Nulle cause n’est perdue... s’il y a encore un pauvre fou prêt à se battre pour elle. Lun 2 Sep 2013 - 10:45
Tu as toujours des idées d'avatar original ^^ Rebienvenue sur le forum ma chère Sarah
Je te regarde
Lizbeth A. Blackwood
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☇ ÂGE RÉEL : 30 ☇ DATE D'ANNIVERSAIRE : 19/02/1994 ☇ A EMMÉNAGÉ LE : 12/05/2013 ☇ MENSONGES : 2854 ☇ JEU A LA : mixte ☇ AVATAR : Eva Green
Sujet: Re: Daphne ► Nulle cause n’est perdue... s’il y a encore un pauvre fou prêt à se battre pour elle. Lun 2 Sep 2013 - 10:50
Ma daph *0*
Je te regarde
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Sujet: Re: Daphne ► Nulle cause n’est perdue... s’il y a encore un pauvre fou prêt à se battre pour elle. Lun 2 Sep 2013 - 13:43
Ahah, merci Ian (& oui, Rose est vraiment joulie ! )
hinhin... Linus, je n'sais pas ce que tu mets dans tes cigarettes mais il ne doit pas y avoir que du tabac ... tu rêves tout éveillé mon brave !
Merci Kev. Oui j'essaye de varier les plaisirs. (même si j'ai eu l'aide de Lizbeth et Linus pour le choix final ^^)
Lizbeth ...
Je te regarde
Invité
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Sujet: Re: Daphne ► Nulle cause n’est perdue... s’il y a encore un pauvre fou prêt à se battre pour elle. Mar 3 Sep 2013 - 4:22
Bienvenu ou Rebienvenu sur le forum si j'ai bien compris Bon courage pour ta fiche
Je te regarde
Invité
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Sujet: Re: Daphne ► Nulle cause n’est perdue... s’il y a encore un pauvre fou prêt à se battre pour elle. Mar 3 Sep 2013 - 15:59
mhéhé rebienvenue ma belle amuses toi bien avec ce nouveau perso ^^
Je te regarde
Invité
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Sujet: Re: Daphne ► Nulle cause n’est perdue... s’il y a encore un pauvre fou prêt à se battre pour elle. Mer 4 Sep 2013 - 3:27
rebienvenue parmi nous ma jolie !!! =D
Je te regarde
Invité
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Sujet: Re: Daphne ► Nulle cause n’est perdue... s’il y a encore un pauvre fou prêt à se battre pour elle. Mer 4 Sep 2013 - 15:39
Bienvenue
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Robert E. Parker
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☇ ÂGE RÉEL : 35 ☇ DATE D'ANNIVERSAIRE : 05/01/1989 ☇ A EMMÉNAGÉ LE : 18/07/2013 ☇ MENSONGES : 144 ☇ JEU A LA : 1ere ☇ AVATAR : Gerard Butler
Sujet: Re: Daphne ► Nulle cause n’est perdue... s’il y a encore un pauvre fou prêt à se battre pour elle. Mer 4 Sep 2013 - 16:56
Rebienvenue sur le forum.
Je te regarde
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Sujet: Re: Daphne ► Nulle cause n’est perdue... s’il y a encore un pauvre fou prêt à se battre pour elle. Jeu 5 Sep 2013 - 8:09
Tiens, Rose. J'aurai du m'en douter après qu'on se soit fait une partie de sa filmographie. xD Rebienvenue
Je te regarde
Invité
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Sujet: Re: Daphne ► Nulle cause n’est perdue... s’il y a encore un pauvre fou prêt à se battre pour elle. Sam 7 Sep 2013 - 6:18
Rebienvenuuuuuuuuuuue
Je te regarde
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Sujet: Re: Daphne ► Nulle cause n’est perdue... s’il y a encore un pauvre fou prêt à se battre pour elle.
Daphne ► Nulle cause n’est perdue... s’il y a encore un pauvre fou prêt à se battre pour elle.