le passé ne meurt jamais, il revient toujours hanté

La vieille mustang s’arrêta devant une belle maison. En fais, tout le quartier était très aisé ce qui la rendait franchement mal à l’aise. Elle détestait ce genre d’endroit depuis toujours. Elle avait toujours vécu dans des quartiers très modeste voir même défavorisé quand sa famille se trouvait au Mexique. La transition était toujours difficile après ce jour. Soupirant, elle attrapa le dossier beige qui se trouvait sur le siège passager en maudissant son partenaire qui lui avait fait faux bon au dernier moment. Il avait été appelé ailleurs par le grand patron. Aller savoir pourquoi, on aurait presque dit qu’il se moquait d’elle. Elle avait fait le tour du dossier plusieurs fois. Au début, elle avait trouvé étrange que le nom des parents ne soit pas mentionné dès le départ. Elle avait du retrouver le médecin de l’époque, heureusement il était toujours actif dans le même hôpital, pour savoir vers qui elle devait se tourné. Elle avait de nouveau frappé un mur en sachant qu’elle ne pourrait rencontre aucun des deux parents, mais au moins, ils avaient quatre enfants qui vivaient tous à Lakeview. Higgins lui avait un peu parlé de la famille Stark. Ils étaient quatre enfants, enfin cinq si on comptait celui qui avait été enlevé. Elle espérait pouvoir trouvé ce qui s’était produit le plus vite possible afin de pouvoir passé à autre chose. Elle n’aimait pas cette affaire et la raison était plus qu’évidente. Manuela n’avait pas osé en parler avec Nate quand il lui avait donné le dossier. C’était un truc vachement personnel pour elle et puis si elle racontait ça, qui lui disait qu’il n’enverrait pas les flics contre eux. Ce qui était complètement stupide. Elle se fichait de ce qui pouvait bien leur arriver après toutes les misères qu’elle avait vécu par leur faute durant son enfance. Et pourtant, elle les protégeait depuis des années d’une certaine manière en ne disant rien de leur crime. Un jour, ils paieraient, le karma s’en occuperait et il pouvait être vachement vicieux quand il suffit de rendre la pièce d’une monnaie.

Elle claqua la porte de son véhicule le dossier en main. Higgins lui avait dit que la personne qu’elle devait rencontrer, enfin qu’il l’envoyait rencontré plutôt, était la deuxième de la famille, Viginia. Sa plaque en évidence bien accroché autour de son cou sur son chandail bleu foncé sous sa veste de cuir brun, elle se dirigea vers l’entrée de la maison tout en enlevant ses lunettes de soleil pour les accrocher à la poche gauche avant de son jean. L’avantage de ne plus être agent dans la circulation, le boulot le plus mortel selon elle et bien d’autres, s’était que maintenant elle pouvait se promener en jean avec sa veste de cuir sans que personne ne lui fasse de remarque sur son habillement. Elle n’avait jamais vraiment eu de problème par le passé avec son uniforme, mais s’était toujours moins chiant de ne plus avoir à se soumettre à cette règle. La demeure Stark, parce que faut dire qu’elle en jetait cette baraque quand même, était assez impressionnante faut dire. Manuela se sentait comme si on venait de la parachuté dans un univers parallèle et elle détestait se sentiment pour mourir. Espérons qu’elle n’aurait pas le droit au regard foutrement hautain et dégoûter. La jeune femme avait trop ce genre de réaction. Si cette Virginia lui faisait ça, Higgins pourrait se mettre se dossier dans le cul et aller interroger les autre membres de la famille.

Étant nouvelle en ville, elle ne connaissait que très peu de chose. Ce que les gens disaient ici et là, mais surtout ce que lui disait son partenaire qui adorait lui raconter à peu prêt tout ce qu’il savait sur tout le monde en se moquant avec plaisir de leur manie ou de leur stupidité. Elle adorait l’entendre se plaindre sur le mariage de tel ou encore le fait qu’il avait encore arrêté le gamin d’un autre nu courant dans les rues en pleines nuits. C’était divertissant, elle ne pouvait pas dire le contraire c’est sûr.

Arrivé devant la porte, elle prit une grande respiration. Les entrevues avec les gens n’étaient pas vraiment son fort. Envoyé balader des voyous crasseux dans les poubelles, mettre fin à une poursuite à pied avec une bonne vieille corde à linge ou encore sauté par-dessus des voitures, ça s’était son fort, ce pourquoi elle aimait son boulot. Interagir, elle était nulle et on lui disait souvent que le sourire était important… un sourire mec sa ramène pas son gamin. Manuela frappa finalement à la porte. Deux grands coups secs et forts qui résonnèrent contre le bois sous son poing. Elle tourna la tête alors qu’elle attendait patiemment que la porte s’ouvre… ou pas, mais elle pouvait entendre des bruits de pas, donc quelqu’un était bel et bien à la maison. Elle tourna de nouveau la tête en entendant la porte s’ouvrir. Pendant près de deux secondes, Manuela resta figée. Une femme blonde, un peu plus âgé qu’elle, la trentaine, se trouvait en face d’elle. Avec un rapide coup d’elle, elle pouvait jurer qu’elles avaient les mêmes yeux… Elle secoua la tête chassant toutes ses pensées avant d’offrir un sourire des plus professionnels à la femme.

« Madame Stark ? Je suis l’officier Torres de la section des affaires non résolues. J’ai quelques questions à vous pauser,  vous avez un peu de temps à m’accorder? »

Son meilleur sourire, sa meilleure voix et une politesse à tous casser, elle devrait pouvoir obtenir cet entretien.

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.

Ft. Joshua et Manuela

Histoire de famille.

1005, Sunrise Street.

Le sourire aux lèvres, la bonne humeur perçant chacun de ses traits, Juliet descendit les escaliers. Matthew et Henry partit respectivement pour l'école et le travail, elle retrouvait le calme de la maison. Serah était à l'étage, obéissant, du moins Ginny l'espérait-elle, à sa demande en restant sagement au lit, se reposant. Quand à Joshua, il était au salon entrain de s'occuper l'esprit. D'un seul coup d'un seul, cela rappela bien d'autres moments dans cette maison avec sa famille. Avant que Josh ne quitte les lieux et disparaisse. Avant … avant pleins de choses. Enfin. Enfin, pensait bien souvent Juliet, la chance leur souriait et leur vie s'améliorait un peu. Son frère reprenait peu à peu le goût de la vie et savourait sans doute le fait de ne plus être à l'hôpital. Enfin. Dans toute cette histoire ne restait qu'un point noir et pas des moindres, Serah ou plutôt, ce qui se passait chez elle. Ginny ne savait plus quoi faire et n'aimait pas le tableau que lui renvoyait sa petite sœur. Ça lui donnait de sombres envies meurtrières. Comme la graduation de ses émotions négatives, elle atteint le rez de chaussé et s'assit simplement à côté de Josh, se jetant dans le canapé plus qu'autre chose et soupirant exagérément. La journée avait pourtant si bien commencée. Le regard perdu et les pensées tournées vers ce qu'elle pouvait faire pour attraper ce salopard qui avait amoché sa sœur, ce fut un mouvement à côté qui la ramena à ce qui se passait.

« Tu as besoin de quelque chose ? »

Le sourire de nouveau aux lèvres, Juliet préférait pour le moment tenter de s'occuper de son frère, chose qu'elle n'avait pas pu faire depuis longtemps et sans doute même jamais auparavant. Joshua ne savait pas ce qui la tracassait. En fait, il ne devait pas savoir. Pas pour l'instant. Qu'il récupère, entièrement et alors Ginny pourrait se confier à lui. Et il en avait bien des choses à savoir. Des nouveautés auxquelles s'habituer. Enfoncer dans le canapé, elle n'avait aucune envie de s'en relever. Surtout de quitter la maison et Joshua. Comme si s'éloigner allait vouloir dire qu'il disparaîtrait sans prévenir. Peur irrationnelle, certainement. Il l'avait fait une fois auparavant et ça avait sans doute été le déclencheur de certains événements néfastes après cela alors non, finalement, ce n'était pas si irrationnel. Même si, techniquement, la fuite de son frère serait grandement compromise par sa mobilité réduite du moment.

« J'ai aucune envie d'aller sur le plateau aujourd'hui … »  Aveu plus pour elle-même que pour Josh, elle retint une grimace mais se motiva, soupirant de nouveau.

Redressée, Juliet scruta l'extérieur après avoir entendu un bruit de portière. Il était courant de voir les habitants du quartier recevoir du monde et la jeune femme aimait tout particulièrement savoir qui ses voisins pouvaient recevoir. Un défaut qu'avait sans doute tous les journalistes et personnalités des médias, une curiosité maladive doublée d'une envie d'espionner ce qui les entourait. Un regard à travers la fenêtre lui suffit pour savoir qu'il s'agissait d'une jeune femme. Suffisamment aussi pour remarquer que son véhicule faisait assez dépareillé avec l'ensemble du paysage ou encore qu'elle ne se dirigeait nul part ailleurs que vers leur maison.

« Dis donc, tu devrais sortir de l'hôpital plus souvent, on aurait de la visite plus fréquemment. J'espère juste que ce n'est pas une de tes conquêtes parce que je n'ai aucune envie de savoir ça. » Faussement dégoûtée et surtout amusée à l'idée que ce soit une visite pour son frère, Juliet se tourna vers lui en rigolant.

C'était quelque chose d'assez étonnant. Tout du long de sa présence à l'hôpital, ils n'avaient eu que peu de visites et de personnes touchées par ce qui arrivait à la famille et aujourd'hui, voisins comme amis qui ne connaissaient absolument pas Joshua se plaisaient à venir leur rendre visite. Comme si c'était la nouvelle attraction de l'année. Vraiment très drôle. C'était le prix à payer quand on venait d'une famille connue dans la ville et même dans la région et qu'on sortait d'un sommeil de plus de trois ans. Mais chacun s'en accommodait, refoulant bien souvent les visiteurs. Les Stark avaient l'unique envie de se retrouver et tous ces curieux n'étaient que des interférences dans leur vie familiale. Minimes certaines, mais bien présentes. Pourvu que l'arrivante ne soit pas de ceux-là. Deux grands coups sur la porte et Juliet jugea que la jeune femme de l'autre côté était déterminée. Un faible sourire courtois sur le visage, elle ouvrit à la visiteuse. Elle lui était totalement inconnue. Elle était certaine de ne l'avoir jamais vu et pourtant, il y avait quelque chose de familier. Non, en fait, elle lui faisait songer à quelqu'un d'autre mais Ginny ne parvenait pas à mettre un visage sur cela. Ceci étant, elle ne s'arrêta pas sur cette impression, jugeant que l'on croisait bien souvent des personnes dans sa vie sans y faire particulièrement attention et que l'inconnue, qu'elle pouvait maintenant nommer officier Torres, était de ceux-là. Officier ? Les sourcils froncés, interrogatifs, Juliet s'effaça de l'embrasure de la porte pour la laisser entrer.

« Bonjour. Euh … Bien sûr, entrez. »

Juliet se demanda bien rapidement ce qui amenait un agent des affaires non résolues par ici. Et ce n'était en aucun cas en rapport avec Joshua. De toute façon, si enquête il y avait à son sujet, ça ne relèverait pas du civil.

« Qu'est-ce que … je peux faire pour vous ? » Un sourire sympathique et à la fois gênée, Ginny préféra entrer directement dans le vif du sujet.

Spoiler:

Histoire de famille

Manuela & Juliet

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Cela faisait seulement trois jours que Josh était rentré de l’hôpital et il avait déjà la sensation de revivre, enfin, revivre était un bien grand mot. Il pouvait enfin s’éloigner de cet endroit qui puait la mort et la dépression à des kilomètres. Les médecins se tuaient à lui répéter de commencer son deuil, de tenter d’accepter, de se faire à l’idée que plus rien ne serait plus jamais comme avant, que les choses étaient différentes à présent. Mais comment était-il supposé y arriver dans un endroit qui lui rappelait tout ce qu’il voulait désespérément oublier ? Pour Josh l’hôpital avait toujours été signe de mauvaises nouvelles, de souffrances. En rajoutant à cela les trois années passées là-bas sans le savoir. Suivies de toutes les déclarations qu’il aurait préférées oublier, des questions qu’il n’aurait jamais dû poser, s’infligeant du mal tout seul. Sans oublier les nombreuses séances de kiné ou la moindre chose habituellement si simple se révélait être un vrai défi et une sacré prise de tête. Il était clair qu’après tout cela, Josh ne supportait plus les hôpitaux. En emménageant dans la demeure familiale, il avait enfin l’impression de retrouver un semblant de vie normale. Avant son accident il possédait son propre appartement, mais les médecins avaient insisté sur le fait qu’il était préférable d’avoir de la compagnie une fois sortie. Connaissant ses sœurs, il n’avait même pas pris la peine de rechigner de peur de se faire frapper à coup de coussin. Et puis, passer plus de temps avec sa famille ne lui ferait pas de mal, au contraire, après tout ce qu’il avait manqué il ne voulait plus les lâcher.

Josh tentait difficilement de reprendre gout à la vie, ce n’était pas un franc succès puisque désormais chaque sourire ou chaque blague semblait difficile à exécuter Il n’avait plus l’impression d’être la même personne et pourtant il continuait d’essayer, ne voulant pas inquiéter ses sœurs. Il estimait que sa famille avait beaucoup trop souffert pour en rajouter une couche. Peut-être que s’il persistait encore un peu il redeviendrait finalement l’ancien Joshua. L’ainé de la famille sortit de ses pensées en voyant Ginny débarquer dans le salon et le rejoindre sur le canapé, il embrassa sa joue devant l’air préoccupé qu’elle affichait. Joshua se doutait qu’il ignorait encore un tas de choses. Depuis toujours il savait parfaitement lire en Serah et Juliet, un frère modèle aurait questionné et insisté pour avoir des réponses, mais pour l’instant il ne s’en sentait pas capable. Pas un autre drame, une histoire compliquée à gérer, peut être que dans plusieurs jours il trouverait le courage de demander, de faire comprendre que malgré leurs tentatives pour l’épargne, il les connaissait trop bien pour qu’elles puissent lui cacher quoi que ce soit. Le jeune homme hocha la tête en guise de réponse, lorsqu’elle lui demanda s’il avait besoin de quelque chose. Il n’était pas habitué à toujours avoir quelqu’un à ses petits soins. Venant de ses sœurs cela ne le gênait pas, mais cette nouvelle impression de toujours dépendre des autres ne lui plaisait pas franchement.

« Je peux te faire une place sur le canapé pour toute la journée si tu veux. Il y a pleins de films bien pourris aujourd’hui, mais avec un peu de pop-corn ce sera parfait ! » Il afficha un petit sourire qui se voulait compatissant, elle n’avait aucune envie d’aller bosser, lui ne supportait plus de passer ses journées assis dans le canapé à rien faire.

L’attention de Josh fut également attirée par le bruit de moteur puis de portière claquée. Il poussa un long soupire et se renfonça un peu plus dans le canapé. Josh ne supportait plus toutes ces visites de courtoisies où il devait rester assis et écouter des personnes qu’il connaissait à peine lui demander comment il allait, le regarder avec des yeux pleins de pitiés, sans pour autant oublier de mentionner toutes les rumeurs à son sujet. Certains croyaient faire une bonne action en venant ici pour s’apitoyer sur le sort de Joshua. D’autres venaient juste par curiosité, ne croyant pas au réveil du soldat Stark. Il y avait aussi ceux qui prétendaient le connaitre depuis toujours et qui repartaient honteux en apprenant que non, il n’était pas amnésique. Heureusement pour lui, il était entouré d’une famille très douée en ce qui concernait l’art de renvoyer les gens chez eux. Lorsque Matthew était le seul Stark présent, les deux frères avaient trouvé un stratagème très efficace. Le plus jeune allait épier l’invité surprise par la fenêtre, puis il venait faire son rapport au plus vieux et ils décidaient ensuite s’ils ouvraient la porte ou non.

« Au contraire, je prie pour voir une de mes conquêtes débarquer à la place du prochain curieux qui passera la porte pour alimenter ses potins du jour. » Il avait levé les yeux au ciel tout en riant légèrement. Tant que la conquête en question n’était pas Amanda, il serait plus qu’heureux de l’accueillir.

Tendant l’oreille pour essayer de capter certains mots, il fut étonné d’entendre la porte d’entrée se refermer bien que Juliet soit toujours en train de parler avec quelqu’un. Sa curiosité reprenant le dessus, Josh s’extirpa de son confortable sofa pour la rejoindre et voir qui était leur invité mystère. Ses yeux s’attardèrent d’abord sur l’insigne de la jeune femme avec qui Ginny était en train de parler. Un officier de police qui faisait le déplacement jusque chez vous, ça n’annonçait jamais rien de bon.

« Bonjour.  Qu’est ce qui se .. » Stoppé dans sa phrase, Josh la regardait écarquillant les yeux sous la surprise et l’incompréhension.

Au début il n’avait pas fait attention. Ce n’est qu’en croisant le regard de la demoiselle, en voyant son visage, qu’il l’avait immédiatement reconnue. Pourtant ça ne pouvait pas être elle, ce n’était pas possible. Cette histoire remontait à tellement de temps. Il devait forcément se tromper.  Sous le choc, Josh en avait presque oublié ses capacités réduites. Il dû faire un effort surhumain pour ordonner à ses jambes de le garder debout et il se cramponna fermement à la canne qu’il devait prendre lorsqu’il se déplaçait.

« Ca ne peut pas être toi.. » Un murmure pour lui-même, mais prononcé assez fort pour qu’il parvienne aux oreilles des deux femmes.

Juliet ne devait rien comprendre, elle ne pouvait pas puisqu’elle ne savait rien. Hormis leurs parents, il était le seul à savoir. Lui seul avait continué les recherches lorsqu’il en avait eu l’âge et les moyens. Il avait dû remuer ciel et terre, faire jouer tous ses contacts au sein de l’armée, donner une quantité impressionnante d’informations à propos de sa famille pour finalement obtenir un portrait se rapprochant approximativement de ce à quoi elle devait ressembler. Jamais il n’aurait pensé se retrouver devant elle..

© Grey WIND.

le passé ne meurt jamais, il revient toujours hanté

Elle détestait avoir un sentiment profond que quelque chose clochait. C’était toujours arriver quand elle se trouvait dans une situation qui allait devenir une vraie boule à merde, comme dirait son ancien partenaire de la Nouvelle Orléans. C’était  comme si son estomac avait décidé qu’il était temps de faire des loupings répétés et une pressions se créait automatiquement dans sa poitrine. Il allait inévitablement se produire quelques choses durant la rencontre avec ces gens. Mais, pour? Elle ne comprenait pas ce sentiment. Manuela fit donc de son mieux pour le chasser le plus loin possible. Elle n’avait pas du tout envie qu’il la gêne alors qu’elle discutait avec la famille.

Dès qu’elle avait mis les pieds sur les premières marches menant à la porte, la jeune femme s’était sentie observé. Elle se doutait que les Stark avaient eu plusieurs visiteurs dernièrement après l’histoire du retour de l’aîné de la famille. Comme tout le monde, elle en avait entendu parler que ce soit par des collègues ou les gens autour d’elle. Pauvre mec, il avait juste besoin de reprendre sa vie et les gens du coin semblait plus vouloir le surmené. Enfin bref, elle était nouvelle et connaissait très peu l’histoire de chaque, sans doute pour ça qu’elle pensait ainsi. Elle n’avait jamais été friande des villes comme Lakeview où chacun semble connaître le vilain petit secret de son voisin. Elle n’aimait pas non plus voir la démarcation si évidente que la ville offrait entre les beaux quartiers et les plus délabrés. Certains diraient que dans les plus grandes villes comme New York, s’était de très loin pire, mais Manuela avait passé plusieurs années en Louisianes qui étaient de loin l’état le plus riche. Des taudis, des vrais taudis, elle en avait vu à ne plus pouvoir les compter. La jeune femme avait aidé nombreuses personnes à évacuer leur domicile pourris par la vermine et les maladies. Les gens dans ce coin de pays étaient très différents. Ils vivaient dans les marais parfois boueux jusqu’au cou sans problème et d’autres partageaient leurs cours arrière avec des alligators. C’était un endroit qui ne manquait jamais d’activités ou de gens à arrêter.

La Nouvelle Orléans lui manquait de plus en plus que les mois passaient. Elle se sentait un peu déraciné dans cet endroit. Il n’y avait strictement rien ici pour elle. Pas d’ami, encore moins de famille, juste son boulot qu’elle n’avait pas trop le choix de faire. Il n’était pas si mal et son partenaire était assez cool, pas autant que son ancien, mais elle s’y faisait tout doucement. Cependant, l’ambiance culturelle presque éternellement festive de son ancienne ville lui manquait. Manuela avait toujours aimé se côté cajun qui y régnait ainsi que la culture francophone.  Le restaurant de dame Anna au coin de la rue ou encore Sylvestre et son saxophone jouant dans le petit café en face. L’habitude l’avait toujours aidé, étrangement, à faire face à ce qui se passait autour d’elle. Elle aimait avoir le contrôle de la situation. Elle était flic après tout, s’était compréhensible d’avoir ce genre de trait. Donc, quand un truc venait foutre en l’air son quotidien, elle avait tendance à très mal le prendre. Comme ce fichu sentiment qui la tenait toujours.

« Bonjour. Euh … Bien sûr, entrez. »

« Merci.»

Un peu mal à l’aise en présence de l’autre femme, aller savoir pourquoi elle n’était pas vraiment imposante après tout, Manuela fit un pas dans la maison alors que la porte se fermait derrière elle. La jeune femme regarda à la ronde comme si elle cherchait la réponse à ce qui lui semblait familier sans l’être. Elle reporta ces yeux sur la femme blonde en remarquant qu’elle ne semblait pas seule dans la maison. Manuela avait entendu ce qui lui semblait être des pas à sa droite, sans doute venant du salon.

« Qu'est-ce que … je peux faire pour vous ? »

Voyant que la femme était quelque peu nerveuse par sa présence, oui avoir un officier de police chez soit rendait étrangement les gens nerveux, elle lui sourit de nouveau rassurante. La raison principale était bien souvent qu’ils avaient quelque chose à cacher. Mais, elle n’était pas venue pour ce genre de choses. Les secrets des autres ne la regardaient pas… pas pour le moment tout du moins.

« J’enquête présentement sur une disparition qu’il y a eu lieu à l’hôpital du compter il y a plus de vingt ans…»

Manuela ne put finir sa phrase comme elle fut interrompu par un homme, qui devait être l’ainé dont plusieurs parlait. Il venait d’entrée dans la pièce. Heureusement, il arrivait au début de leur conversation et non pas plus tard. De cette manière, Manuela n’aurait pas à devoir tout réexpliquer le dossier avec tous les pourquoi et comment qui allait avec.

« Bonjour.  Qu’est ce qui se .. »

Il commença sa phrase, mais dès que leurs regards se croisèrent, il s’arrêta aussitôt comme s’il venait de voir un fantôme ou on ne sait quoi d’autre dans le genre. Il semblait totalement prise au dépourvu face à elle se qui rendit Manuela plus mal à l’aise qu’elle ne l’était déjà. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi il la regardait et agissait ainsi. Il y avait quelque chose dans son comportement qui laissait croire qu’il l’avait déjà vu, mais pourtant elle ne se souvenait pas du tout de lui. Peut-être il était toujours sous médications?

« Ca ne peut pas être toi.. »

Cette fois, la jeune femme était totalement confuse. Il la connaissait bel et bien, mais de où? Elle ne l’avait jamais vu de sa vie cet homme. Fronçant les sourcils perplexe, elle regardant la sœur  puis de nouveau le frère en se demandant si elle était au courant de quelques choses ou si son frère était tout simplement délirant sur le fait qu’il l’avait déjà vu quelque part. Elle s’éclaircit la gorge avant de finalement parler.

« J’ai bien peur de ne pas comprendre à quoi vous faites allusion, Monsieur Stark.»

Son ton était très poli envers l’homme confus, mais elle avait toujours cet air perplexe sur son visage qui en disant long.

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.

Ft. Joshua et Manuela

Histoire de famille.

1005, Sunrise Street.

Juliet ne s'attendait sans doute pas à ce genre de visite. Pour tout dire, c'était bien la première fois qu'un agent de police quel qu'il soit vienne sonner à leur porte. Du moins, de leur temps d'adulte. Des militaires étaient bien venus une fois, pour leur faire part de tous leurs espoirs sur le réveil de Joshua mais en dehors de cela, aucune faction armée. C'était sans doute cela le plus étonnant. Et elle se demanda ce qui pouvait bien l'amener ici. Les affaires non-résolues … était-ce par rapport à Serah ? Elle ne l'espérait pas. A Joshua ? Impossible. Quant à Matthew, elle l'excluait d'office. Il ne restait plus qu'Henry et elle. A moins que ce ne soit une affaire qui date de trop d'années pour qu'elle ne s'en souvienne … Et dire que quelques instants plus tôt, sa préoccupation principale était de savoir si elle allait prendre le pop-corn dans le placard de la cuisine pour rejoindre Joshua et suivre sa proposition ou bien être responsable et aller superviser, signer des papiers et s'ennuyer mortellement à Atlanta. L'émission d'aujourd'hui avait été pré-enregistrée, l'invité ne pouvant se déplacer aujourd'hui, elle n'avait donc rien de concret et d'intéressant à faire à part diriger. Elle préférait vraiment être avec son frère. Mais voilà que maintenant, arrivait un rebondissement inattendu. Juliet était certaine que dans une histoire ça ferait une superbe nouvelle intrigue … mais dans la réalité, c'était plus inquiétant qu'autre chose. Elle doutait tout à coup d'avoir bien fait en laissant entrer l'officier Torres. Un mauvais pressentiment, insidieux gagnait peu à peu son intérieur, l'amenant à penser que ce qui l'amenait bouleverserait certaines choses.

La question de savoir ce qu'elle pouvait faire pour elle apparut alors, espoir qu'elle ne demeure pas trop longtemps, suffisamment pour obtenir ses réponses ou ses non-réponses et repartir. Juliet s'imposait rarement en dehors du travail mais devait bien avouer qu'aujourd'hui, elle aurait beaucoup aimé savoir et pouvoir dire non à l'officier. Son pressentiment grandissait à mesure qu'elle avançait dans l'entrée, accompagnant la jeune femme. Trop d'imagination. Ses pensées dérivaient déjà vers les causes possibles de sa présence chez les Stark. Elle en vint à penser à un cadavre que ses parents auraient enterré dans le fond du jardin sous le bel arbre, le corps d'un voisin gênant la piste menant enfin jusqu'aux coupables. Elle ne parvenait pas à imaginer ses parents en meurtriers mais tout était possible. Beaucoup ne l'imaginait pas non plus en dehors des lignes, ne respectant pas les règles et pourtant ses vingt-ans avaient ponctué de tout cela. Alors finalement, que savait-on vraiment ? Mais elle n'espérait pas que ce soit cela. Elle préférerait qu'il s'agisse d'un chien égaré ou de tout autre chose. Malheureusement, les affaires non-résolues ne traitaient sans doute pas les disparitions animales … dommage.

Et la réponse vint. Il y eut un instant de flottement et Juliet se demanda de quoi elle parlait. Une histoire pareille dans le voisinage, ça ne s'oubliait pas et pourtant, elle ne s'en souvenait pas du tout. Sans doute était-elle trop petite ou n'écoutait-elle pas assez ses parents le soir, lorsqu'ils partageaient les ragots du quartier. Quoiqu'il en soit, elle n'eut pas le temps de formuler une réponse car Joshua surgissait sans doute attirée par la conversation. Curiosité maladive. Mais le plus étonnant ne fut pas son entrée en matière mais plutôt son expression, son attitude lorsqu'il vit l'officier Torres. Il devait la connaître. Elle le perturbait beaucoup et cela n'allait pas vraiment de pair avec une ancienne conquête, ce qui aurait sans doute été la raison la plus probable de cette connaissance. Ginny resta alors au milieu du bref échange, laissant son regard passer de l'un à l'autre, se faisant la réflexion étrange que l'officier Torres lui rappelait quelqu'un. C'était alors peut-être ça. Une connaissance commune à la famille mais dont elle ne se souvenait pas du tout. Étonnant, mais soit. Joshua, lui, paraissait s'en souvenir.

« Josh ? »

Elle l'interrogea du regard, espérant qu'il l'éclairerait mais il restait fixé sur la jeune femme qui venait d'entrer chez eux, comme s'il voyait un fantôme. La chose était rudement gênante et surtout déconcertante. Un peu plus et elle aurait pu se sentir de trop durant cet instant où Joshua paraissait ne pas réaliser la présence de l'inconnue. Il semblait tant pris par son étonnement que ses jambes vacillèrent un instant.

« Josh ! »

Juliet se précipita mais resta à côté, ne voulant pas le traiter totalement comme un infirme, juste là en cas de nouvelle perte d'équilibre. Le plus étrange dans cette conversation et ce moment était sans doute qu'en dehors de Joshua chacun semblait ne pas connaître l'autre et c'est ce que confirma l'officier Torres en semblant tout autant perdue qu'elle l'était elle-même. Décidée à mettre la chose au clair, elle posa simplement la question :

« Tu vas bien ? … Vous vous connaissez tout les deux ? Tu la connais ? »

Trois questions, toutes dirigées vers Josh même si la seconde se voulait être globale. C'était une situation étrange et imprévue. C'était comme si, peu à peu, son mauvais pressentiment prenait forme sous ses yeux.

Histoire de famille

Manuela & Juliet

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  Le dossier confidentiel que lui avait remis son officier supérieur se trouvait surement quelque part dans ses cartons. Il ignorait où puisqu’il n’avait pas été présent lors du déménagement général de tout son appartement vers une pièce de la demeure familiale.  Il ne pouvait pas aller à l’étage, pas maintenant. Le simple fait de monter l’escalier lui prendrait une bonne heure. Doué comme il était, il réussirait probablement à alerter Serah, ce qui était la dernière chose à faire. Quant à Ginny, elle ne comprendrait pas non plus et il ne parviendrait qu’à l’inquiéter plus qu’elle ne l’était déjà. Et pourtant il voulait terriblement remettre la main sur ce foutu dossier. Il le devait pour s'assurer qu'il n'était pas en train de devenir complètement fou car à cet instant précis il n’était sans doute pas le seul à se poser des questions sur son état mental. Après tout il avait le profil parfait. Un ancien militaire ayant connu un traumatisme important sur le terrain, ayant également perdu son meilleur ami et comme si ça ne suffisait pas il sortait tout juste d’un long coma de trois ans. Si avec tout ça il n’avait pas de quoi finir en asile psychiatrique c’est qu’il était sacrément doué. Ouais, peut-être qu’il devenait fou. Peut-être qu’entre les somnifères, les antidouleurs et toutes les merdes qu’il ingérait il y avait un médicament pour les troubles du comportement. Après tout, on avait pu lui cacher qu’en plus des séquelles qu’on lui avait diagnostiquées il commençait à perdre la tête. N’importe quoi ! Le jeune Stark était complètement en train de divaguer, il fut ramené à la réalité lorsque sa sœur, Ginny, s’adressa à lui. Bien sûr que non il ne perdait pas la tête ! Cela remontait déjà à plusieurs années et peut être que sa mémoire lui jouait des tours par rapport à certaines choses, certains détails. En ce qui concernait le dossier sur la disparition de sa sœur, il n’avait rien oublié. Il était convaincu que la jeune femme en face de lui à ce moment précis était la même personne que le nourrisson qu’il avait tenu dans ses bras il y maintenant 26 ans.

Joshua avait passé beaucoup trop de temps à la chercher, à s’imaginer ce qu’elle était devenue, pour pouvoir avoir la moindre hésitation. Des nuits entières passées les yeux rivés sur le portrait qu’il avait obtenu, à essayer de trouver un moyen de la retrouver, à se demander s’il la reverrait un jour, si elle était encore en vie. Il n’avait peut-être pas vu le dossier depuis longtemps, mais ce n’était pas le genre de choses qu’on parvenait à oublier facilement.   Si malgré tout cela une part de lui ne pouvait s’empêcher d’être en proie au doute ça n’avait rien à voir avec ses convictions, c’était simplement parce qu’il savait que lâcher cette nouvelle maintenant aurait le même effet que de lâcher une bombe. C’était elle, il le savait. Il en était persuadé au plus profond de lui-même, restait plus qu’à le prouver.

La question qui l’effleura ensuite fut de savoir pourquoi elle était ici si elle n'avait aucun souvenir ? Enfin, étant si jeune lors des faits elle ne risquait pas d'avoir le moindre souvenir d'eux, mais elle était flic non ? Alors si la raison de sa présence n'était pas qu'elle les avait retrouvés après  une absence si longue, pourquoi était-elle venue jusqu’ici ? "… disparition qu’il y a eu lieu à l’hôpital du compter il y a plus de vingt ans " C’était bien ce qu’il avait entendu en arrivant non ? Josh n’avait pas eu le temps de prendre cet argument en compte puisqu’il avait ensuite croisé le regard de la jeune femme et que tout s’était emmêlé dans sa tête en quelques secondes, mais maintenant ça lui revenait. Etait-il vraiment possible qu’elle enquête sur sa propre disparition sans savoir qu’elle était la portée disparue ?

L’une comme l’autre attendaient des réponses, il était temps que l’ainé des Stark sorte de ses pensées pour leur expliquer. Il avait beau encore être sous le choc, le jeune homme ne pouvait s’empêcher d’être heureux, ayant une subite envie de serrer dans ses bras la sœur qu’il avait cherchée pendant toutes ces années sans jamais trouver le moindre résultat.

« Le nourrisson qui a disparu, notre petite sœur, c’est toi.. » Il la fixa quelques secondes, puis posa son regard sur Juliet, guettant la réaction de chacune.

Il devait des explications à Juliet, il le savait. Pendant tout ce temps il l’avait laissée croire que sa petite sœur était morte quelques heures après sa naissance, mais ce n’était pas le cas. Un énorme mensonge venant des parents Stark pour protéger leur famille et plus particulièrement leurs enfants des médias. C’était la raison qu’ils avaient donnée à leur fils lorsqu’il avait appris la nouvelle, mais aux yeux de celui-ci ils avaient plutôt fait preuve d’égoïsme et de lâcheté. Il était visiblement temps pour lui de révéler un des secrets familiaux dont personne n’avait jamais osé reparler ouvertement depuis une éternité.

« Je suis désolé Juliet, je te dois des explications.. Papa et maman pensaient qu’on était trop jeunes pour connaitre la vérité. »

Sans vraiment en prendre conscience, Josh avait gardé le secret de ses parents, allant même jusqu’à mentir à son tour pour le protéger. Les gens ont parfois du mal à comprendre qu’à 8 ans on a beau encore passer pour un enfant, ce n’est pas pour autant qu’on est incapable de comprendre certaines choses. A l’époque, le petit Stark rejoignait la chambre de sa mère après être allé acheter des friandises au distributeur automatique lorsqu’il avait entendu des infirmières s’affoler sur la disparition de la petite Stark née depuis seulement quelques heures. Le rapprochement n’avait donc pas été très compliqué à faire… Etant trop jeune pour désobéir à ses parents sur un sujet aussi important, le jeune homme avait gardé ce secret pour lui, puis en grandissant il n’avait jamais trouvé le courage de ramener dans la conversation un sujet si douloureux.

© Grey WIND.

le passé ne meurt jamais, il revient toujours hanté

Bon sang! Mais s’était quoi se bordel! Elle venait pour une enquête et le plus vieux de la famille la regardait comme s’il avait vu un fantôme. C’était flippant à mort! De plus, elle ne comprenait absolument pas pourquoi il agissait de la sorte n’ayant jamais rencontré aucun membre de cette fichue famille de toute sa sainte vie. Ils étaient vraiment bizarres. Son partenaire avait mentionné qu’ils étaient plutôt secrets, mais elle trouvait personnellement ces gens juste étrange. C’était sans doute parce qu’elle avait grandi ailleurs ou dans une autre classe sociale totalement différente de la leur, qui sait. Higgins lui avait avoué venir d’une famille connu du coin, il comprenait mieux ses gens qu’elle. La jeune femme avait été très sceptique quand il lui avait donné le dossier, surtout que le chef semblait avoir insisté pour que ce soit son affaire et celle de personne d’autre. L’affaire en elle-même avait de quoi d’assez étrange parce que bon le nom de l’enfant n’apparaissait nulle part comme si personne ne savait qu’elle existait au final. C’est comme si les parents Starks avaient voulu caché le kidnapping de leur bébé naissant. Mais pourquoi? Ça n’avait absolument aucun sens à ses yeux. À moins qu’ils fussent derrière toute cette histoire, rien n’avait du sens. Manuela se sentait comme dans un mauvais film policier où l’enquête du personnage principal semblait aller dans tous les sens sauf la bonne voie.

La jeune femme avait bien entendu fait le tour des journaux et rapport policier de l’époque pour finalement tomber sur quelques témoignages pris en note, mais rien de plus. Elle n’avait même pas la déclaration de madame Stark, que celle de son mari qui était loin de pouvoir fournir quoi que ce soit qui pouvait aider dans cette histoire. Elle avait déjà fait un grand pas en trouvant les noms des parents et ça l’avait foutrement étonné qu’on ait dissimulé dans le dossier sur l’affaire. La jeune policière aurait du se douter qu’elle avait un de ses dossiers qui peuvent vous détruire votre carrière parce que tout le monde s’attendait à ce qu’elle trouve le coupable, à ce qu’elle retrouve la fille de cette famille, mais surtout, à ce qu’elle la ramène… enfin, si les parents n’étaient pas derrière tout ça et qu’au final ils avaient décidés de tout simplement faire disparaître leur enfant pour toujours sans que personne ne puisse la retrouver jamais. Elle n’avait pas le choix d’envisager une telle chose, même si personnellement elle souhaitait de tout cœur le contraire. Ces parents lui avaient fait du mal quand elle était enfant, jamais jusqu’à mettre sa vie en danger… oki peut-être bien une ou deux fois, mais quand même elle pouvait comprendre que parfois les parents n’étaient tout simplement pas fait pour ce boulot ou en avait assez de devoir prendre soins de leurs enfants. Des trucs dans le genre quand on est flic, on en voit malheureusement une ou deux fois au moins dans sa carrière et on en reste toujours profondément marqué pour le restant de sa vie. Les maltraitances de son père l’avait marqué, lui avait fait très mal physiquement et mentalement, mais jamais il ne serait allé jusqu’à mettre intentionnellement sa vie en danger… quand il n’était pas ivre mort. Mais, parfois les gens ne sont pas ce qu’ils projettent aux autres autour d’eux. Manuela était bien placée pour le savoir.

Dès qu’elle avait frappé et mit le pied à l’intérieur de la demeure des Stark quelque chose l’avait mise très mal à l’aise et elle avait tout fait pour chasser son sentiment, mais il était revenu à la charge. Il était deux fois plus puissant maintenant et lui tordait l’estomac dans tous les sens possible. Rien ne s’arrangea quand le jeune homme entra dans la pièce et encore moins quand il lui jeta se regard comme s’il la reconnaissait. Ce regard créait un sentiment de panique absolu dans chaque parti de son être qui lui hurlait de partir pour une raison totalement inconnue. Mais, elle ne pouvait pas partir. Manuela devait faire son boulot sinon elle serait sévèrement sanctionnée par son patron.

« Josh! »

Il chancelait sur ces pied comme si ceux-ci avait soudainement décidé de le lâcher en plein milieu de la pièce. Sa sœur l’interpella une deuxième fois, s’approchant de lui.

« Tu vas bien ? … Vous vous connaissez tout les deux ? Tu la connais ? »

C’était flippant, terrorisant même. Elle ne connaissait pas ce mec! Elle ne l’avait jamais vu de toute sa sainte vie. Manuela tenta de se souvenir, mais rien, il n’était tout simplement dans aucun souvenir de son passé, même de son enfance. Qui était cet homme qui la regardait tellement étrangement? Puis, il finit par parlé… pour lâcher toute une bombe sur les deux femmes.

« Le nourrisson qui a disparu, notre petite sœur, c’est toi.. »

À ses mots, la jeune femme fit presque un bon vers l’arrière. NON! C’était impossible! Elle n’était pas cet enfant parce que… parce que… et bien ce ne pouvait pas être elle voilà tout! Manuela ouvrit la bouche à plusieurs reprises sans pouvoir prononcer un mot. Frustré, elle prit une grande respiration avant de lever les yeux vers le frère et la sœur.

« Écouter… vous devez faire erreur sur la personne…»

Elle tentait de resté le plus calme possible serra le dossier dans ses mains qui était maintenant deux poings qui tremblaient. On lui avait souvent demandé si elle avait été adoptée par le passé à cause de son apparence très américaine alors que son nom de famille était espagnol. Les quelques hispaniques avec qui elle avait trainée ou travaillé par le passé avait été impressionné par sa maitrise de leur langue, mais aussi parce qu’elle avait des connaissances similaires à ceux ayant grandi au Mexique. Pourtant, cet homme semblait vraiment croire ce qu’il disait.

« Je suis désolé Juliet, je te dois des explications.. Papa et maman pensaient qu’on était trop jeunes pour connaitre la vérité. »

« Quelle vérité? »

Elle n’avait pas pu s’empêcher de demander. Manuela ne voulait pas y croire, mais en même temps elle se devait de savoir le plus d’information possible. C’était plus que pour le boulot, s’était un sentiment plus profond et personnel. Pourquoi, elle avait des doutes. La jeune femme se tenait toujours devant eux et jouait nerveusement avec le bracelet qu’elle portait autour de son poignet gauche attendant une réponse.

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.

Ft. Joshua et Manuela

Histoire de famille.

1005, Sunrise Street.

Elle était perdue, ne comprenait plus ce qui se passait et pourtant, avait la sensation, au fond d'elle, qu'elle s'y attendait, que ce qui se passait était prévisible. Comment ? Elle ne connaissait la jeune femme ni d'avant, ni même d'une photographie. Et cela malgré que son visage lui semblait familier. Elle n'était pas physionomiste mais se souvenait bien des visages et le sien, elle était sûre de ne jamais l'avoir vu auparavant. Ce n'était pas le cas de Josh. Oui, il était possible qu'il la connaisse d'autre part mais de là à en paraître totalement perturbé … Ginny se demandait qu'elle pouvait être leur histoire, si histoire commune ils avaient. Elle aurait pu le comprendre et même les laisser entre eux mais il n'y avait rien de simple dans cette situation. Surtout lorsque l'officier Torres les regardaient avec autant d'étonnement et un brin de frayeur. Non, décidément, elle non plus ne voyait pas où son frère voulait en venir.

Il aurait sans doute était bien plus facile d'affirmer que son aîné déraillait mais ce n'était pas possible. Certes, le médecin avait prévenu qu'il risquait d'être déphasé et un peu dépaysé mais ça ne se traduisait pas ainsi. Il n'y avait rien de prévisible à la situation et pourtant. Le choc allait être le véritable maître de cet instant. Joshua semblait perturbé et décidé à entraîner les deux femmes avec lui. Déstabilisée et bien malgré elle, perdue, Juliet ne savait plus quoi dire, comme enchaîner. Elle n'en eut pas le besoin. Son frère s'en chargea, la figeant sur place, la laissant en pleine inquiétude, en plein questionnement alors que la jeune femme non loin d'elle reculait d'un pas, horrifiée. Il y avait de quoi. De quoi parlait-il ? De quelle petite sœur ? Elle étudia les options, se souvint vaguement d'avoir été sur une tombe d'enfant étant elle-même petite. Mais ils n'avaient jamais reparlé de rien. Ça avait été un sujet tabou. Elle en était venue à croire à un mauvais rêve d'enfant, bien que persistant. Oui. Ils avaient perdu une petite sœur mais elle était morte. Elle n'avait pas disparu. Joshua déraillait finalement. Il s'emportait par rapport à la réalité et l'agrémentait comme il le pouvait, de souvenir fossé, il n'y avait pas d'autre explication.

L'officier Torres répondit et Juliet acquiesça dans son coin, soutenant l'idée que son frère devait faire erreur. Mais le doute s'insinuait doucement, insidieusement. Josh avait lancé sa bombe sans avertissement. Ginny sentait que la situation dérapait, lui échappait. Elle n'aimait pas ça. Elle avait beau vouloir à tout prix faire de son frère quelqu'un de dérangé, qui n'avait pas encore retrouvé ses marques, elle ne pouvait pas sainement penser cela de son frère. Il était solide et ne se laisserait pas déborder. Elle ne pouvait pas faire que tout ça soit faux. Malgré tout, ses pensées faisaient échos à la phrase de la jeune femme en face d'elle.

Oui, bien sûr qu'il lui devait des explications. De quel droit lui avait-il caché ça ?! Ça la concernait autant que lui ! Pourquoi est-ce qu'il était au courant et pas elle ? A nouveau, ses pensées firent échos à la question posée.

« La vérité ?! Que notre sœur n'est en fait pas du tout morte-née, c'est ça ta vérité ?! Et apparemment, il n'y a pas de nous qui tienne, tu semblais assez grand pour la connaître cette vérité toi. »

Toute cette histoire était dingue. Si leur sœur n'était pas morte alors, pourquoi cette tombe ? Pour donner le change ? Parce qu'ils avaient perdu espoir ? Tout ça n'avait aucun sens.

« Et tu comptais me le dire un jour ou simplement continuer à mentir ?! »

Nouveau message

Expéditeur: Unknown
Destinataire: Joshua T. Stark
Message reçu, aujourd'hui.

Et si pour elle aussi, papa avait payé?
-W

Nouveau message

Expéditeur: Unknown
Destinataire: Manuela C. Torres
Message reçu, aujourd'hui.

Tout le monde n'a pas l'air heureux de te voir ... Tu crois possible que l'un d'eux soit responsable de ce qui s'est passé il y a trois ans ? Après tout, qui voudrait d'une soeur comme toi ?!
-W

Histoire de famille

Manuela & Juliet

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  Entendre les reproches, l’incompréhension et une certaine déception dans la voix de Ginny fut véritablement dur à encaisser pour Josh. Il n’avait jamais voulu la blesser, au contraire, son principal but avait toujours été de la protéger. En voulant toujours surprotéger ses sœurs, sa famille quoi qu’il arrive, Josh se rendit compte que parfois ses actes pouvaient avoir l’effet inverse. Il réalisait à l’instant seulement que si les rôles avaient été inversés, il se serait senti terriblement trahi et aurait eu beaucoup de mal à accepter le fait que sa petite sœur lui ait caché une chose aussi importante. Peut-être qu’après tout, il avait lui aussi fait preuve d’égoïsme et de lâcheté en gardant ce secret pendant toutes ces années. Il avait agi exactement comme ses parents alors qu’il les avait longtemps détestés pour l’avoir laissé apprendre la vérité par des infirmières trop bavardes.  

Il fallait qu’il explique tout à Ginny, qu’elle comprenne la situation dans laquelle il s’était trouvé. Il voulait tout lui raconter, maintenant qu’elle savait le plus important il se devait d’être franc envers elle en lui expliquant tout depuis le début, mais il devait d’abord tenter de convaincre sa petite sœur tout juste retrouvée avant qu’elle ne le prenne pour un fou et disparaisse aussi vite qu’elle était arrivée.

Après avoir regardé Juliet, affichant un air désolé, le jeune homme posa son regard sur la deuxième blonde présente dans cette pièce. Il se lança dans des explications, tachant de garder un ton calme et posé pour contenir ses émotions.

« Tu es née le 29 janvier 1987 à Atlanta. A peine quelques heures après ta naissance tu as été enlevée.. Le temps que les infirmières s’en rendent compte c’était déjà trop tard. Nos parents ont eu énormément de mal à s’en remettre, surtout notre mère. Lorsqu’au bout de plusieurs jours les flics leur ont dit qu’ils devaient se faire à l’idée qu’on ne te retrouverait pas, ils ont fait le choix de nous mentir et de mentir à tout le monde en disant que tu étais morte à la naissance. »

Josh tourna ensuite la tête vers Ginny, il se lança une nouvelle fois dans des explications.

« T’avais que 6 ans lorsque c’est arrivé Juliet. Ils voulaient simplement nous protéger des médias, d’une souffrance qu’eux-mêmes ils n’arrivaient pas à gérer. Si je l’ai su, c’est uniquement parce que j’ai entendu des infirmières en parler dans les couloirs. En grandissant j’ai voulu t’en parler à de nombreuses reprises.. mais comment j’étais censé te le dire ?  Comment voulais-tu que je fasse remonter des souvenirs aussi douloureux alors que nos parents avaient tout essayé pour parvenir à nous faire oublier cet évènement ? Je pouvais difficilement me pointer un jour et tout te raconter autour d’un café. Ca n’aurait servi à rien d’autre que te faire souffrir. J’ai fait plein de recherches, j’ai pas arrêté et je t’assure que si j’avais eu le moindre indice t’aurais été la première au courant. »

Malgré tout ce qu’il venait de déballer, il n’avait pas l’impression que ce soit suffisant pour exprimer à quel point il s’en voulait. Son regard n’arrêtait pas de jongler entre ses deux sœurs tandis que des sentiments contradictoires s’emparaient de lui. Il n’aurait pas pu être plus heureux de savoir qu’il avait enfin retrouvé sa petite sœur, qu’elle se trouvait enfin devant lui, en bonne santé, mais il se sentait terriblement mal et coupable devant la réaction parfaitement compréhensible de Juliet. Le jeune homme fut ramené à la réalité lorsqu’il sentit quelque chose vibrer dans sa poche. Son portable. Il ne s’en servait quasiment jamais car après trois ans d’absence il était un peu dépassé par la nouvelle technologie. Bien que le moment ne soit pas très bien choisi, il préféra tout de même jeter un coup d’œil pour s’assurer que ce n’était pas un message de l’hôpital par rapport aux récents tests qu’il avait fait et dont il attendait les résultats.

Josh écarquilla les yeux en voyant le message ainsi que l’expéditeur de celui-ci. Il avait déjà entendu parler de W à plusieurs reprises depuis son retour, mais n’y avait jamais accordé une grande importance puisqu’il pensait qu’une simple lycéenne bien renseignée se cachait derrière ce genre de stupidité. Il s’était visiblement trompé.. Il fut parcouru d’un long frisson en réalisant que ce message ne pouvait faire allusion qu’à une seule chose en particulier. Seulement comment ce W pouvait-il être au courant alors que les personnes concernées n’avaient plus jamais parlé de ce qui était arrivé ce fameux soir ? C’était surement une erreur, personne ne savait, tous avaient dû oublier. Et pourquoi ce message maintenant ? En quoi cela avait-il un rapport avec la disparition de sa sœur ? Josh ne s’était jamais pardonné les actes qu’il avait commis et si son père avait payé, c’était uniquement pour lui éviter des ennuis. Alors pourquoi quelqu’un pensait-il que leur père avait un lien quelconque avec la disparition de leur sœur ?  Les mains de nouveau tremblantes, Josh rangea son portable pour tenter de masquer ce nouveau choc.

© Grey WIND.

le passé ne meurt jamais, il revient toujours hanté

C’était complètement irréel toute cette histoire. Enfin, qu’on l’envoie enquête sur la disparition d’un bébé et que le bébé en question soit elle? On se fou de sa tronche quand même! C’est trop mélodramatique pour être vrai tout ça! C’était carrément le genre de truc que les scénaristes d’Hollywood vous sortait dans une romance pourrîtes qui malheureusement semble toujours bien marcher au final…. Enfin sauf avec elle parce que bon elle n’a jamais beaucoup aimé ce genre de film. On se demande bien où il allait chercher tous ces méga clichés de la mort! La jeune femme avait presque envie de leur rire au nez carrément tellement tout ça n’avait aucun sens pour elle. Elle ne voulait pas y croire, qui y croirait? Enfin, elle débarque dans une ville, la ville exacte dans laquelle la famille à qui supposément elle appartenait avant qu’elle ne soit kidnappé par les cinglés qui lui ont servi de parents pendant des années, et Manuela se trouvait franchement gentille quand elle parlait d’eux de cette manière après toutes les choses horribles qu’ils lui avaient fait enduré durant son enfance. Durant un long moment, elle resta silenceuse les laissant échanger entre frère et sœur.

« La vérité ?! Que notre sœur n'est en fait pas du tout morte-née, c'est ça ta vérité ?! Et apparemment, il n'y a pas de nous qui tienne, tu semblais assez grand pour la connaître cette vérité toi. »

Les choses s’envenimaient rapidement. En regardant nerveusement la femme, elle voyait bien que celle-ci était en colère contre son frère pour lui avoir caché une telle chose. Ce qui était normal après tout.

« Et tu comptais me le dire un jour ou simplement continuer à mentir ?! »

Manuela se frotta la nuque alors que l’homme en face d’elle tentait de s’expliquer autant à sa sœur qu’à elle. Il la regardait d’une manière qui la mettait totalement mal à l’aise. Bon sang qu’elle aurait aimé que son partenaire soit là. Il semblait toujours savoir quoi faire dans ce genre de situation étrange.

[color:82fa= #993333]« Tu es née le 29 janvier 1987 à Atlanta. A peine quelques heures après ta naissance tu as été enlevée.. Le temps que les infirmières s’en rendent compte c’était déjà trop tard. Nos parents ont eu énormément de mal à s’en remettre, surtout notre mère. Lorsqu’au bout de plusieurs jours les flics leur ont dit qu’ils devaient se faire à l’idée qu’on ne te retrouverait pas, ils ont fait le choix de nous mentir et de mentir à tout le monde en disant que tu étais morte à la naissance. »

Franchement elle ne savait pas du tout quoi répondre à ce qu’il venait de lui avouer.  Elle avait souvent posé des questions à ses parents sur sa date de naissance quand ils avaient mentionnés qu’elle était née quelques parts en janvier sans pour autant préciser la date. Ils lui avaient dit qu’elle était née le 31 janvier. Depuis toujours, cette date avait été son anniversaire, rarement joyeux, mais au moins elle en avait une. La jeune femme avait suivi les déplacements de ces parents au cours de cette année une fois qu’elle était flic. Elle s’était dite dans sa première année qu’elle pourrait sans doute trouver d’où elle venait. Ses parents étaient restés à peine quelques mois à Atlanta avant de revenir au Mexique.

« T’avais que 6 ans lorsque c’est arrivé Juliet. Ils voulaient simplement nous protéger des médias, d’une souffrance qu’eux-mêmes ils n’arrivaient pas à gérer. Si je l’ai su, c’est uniquement parce que j’ai entendu des infirmières en parler dans les couloirs. En grandissant j’ai voulu t’en parler à de nombreuses reprises.. mais comment j’étais censé te le dire ?  Comment voulais-tu que je fasse remonter des souvenirs aussi douloureux alors que nos parents avaient tout essayé pour parvenir à nous faire oublier cet évènement ? Je pouvais difficilement me pointer un jour et tout te raconter autour d’un café. Ca n’aurait servi à rien d’autre que te faire souffrir. J’ai fait plein de recherches, j’ai pas arrêté et je t’assure que si j’avais eu le moindre indice t’aurais été la première au courant. »

Manuela était heureuse d’avoir été enfant unique toute sa vie. Ce genre de dispute aurait été franchement trop à prendre en plus de celles de ces parents. Elle regardait les deux Stark un après l’autre longuement et sincèrement, si elle pouvait fuir à toutes jambes là tout de suite sans u mot, elle le ferait avec beaucoup de plaisir. Alors qu’ils discutaient entre eux, la jeune femme sentit son téléphone vibré doucement dans la poche intérieur de son blouson de cuir. Elle glissa la main à l’intérieur pour le sortir même si ce n’était pas le bon moment pour vérifier ces messages, mais elle se trouvait être flic ça pouvait très bien être un appel d’urgence de la centrale, ce qu’elle souhaitait grandement vue la situation présente. Manuela lit rapidement le message une première fois. Elle se crispa aux mots qui se trouvaient sur son écran. N’y croyant pas, elle relu une deuxième fois, puis une troisième fois. Ces doigts se serrèrent  autour de l’appareil alors que son visage se vidait de toute couleur. La jeune femme pouvait sentir la brûlure particulière et familière de la balle juste dessous son sein droit. Cette douleur fantôme qu’elle supportait depuis si longtemps la rendait malade. Les mots de ce mystérieux W faisaient mal. Fermant les yeux, la jeune femme remit son téléphone dans sa poche la main tremblante. Elle prit une grande respiration puis, se racla doucement la gorge plus pour attirer leur attention sur elle que par vrai besoin. La jeune femme sourit mal à l’aise à chacun toujours très pâle suite à la lecture du message.

«Je ne suis pas celle que vous cherchez. Je lui ressemble peut-être, mais franchement les chances que je sois cette femme son très mince. Ça vous hante depuis si longtemps qu’il est fort possible que ma ressemble avec ce qu’aurait pu devenir votre sœur vous a poussé à en parler. Mais encore une fois, ça ne fait pas de moi votre sœur.»

Manuela avait parlé avec une voix compatissante et douce à Joshua. Elle se tourna vers la sœur de l’homme.

«Je suis désolé si j’ai fait ressortir ces souvenirs pour le moins douloureux.  Ce n’était pas mon intention.»

Et puis, cette rencontre n’était pas qu’éprouvante pour eux. Le jeune flic se sentait comme si on l’avait mise dans des montagnes russes depuis que Joshua avait tenté d’expliquer qu’elle était leur sœur disparu à la naissance. Manuela avait besoin de faire le point, peut-être appeler sa mère pour la première fois depuis de nombreuses années. Elle allait peut-être ouvrir la boîte que celle-ci lui avait envoyée après que la fille est coupée toutes communications avec sa mère.

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.