Henry et Juliet

Everything is so much better when you're around

Elle s'engagea dans sa rue et soupira d'apaisement. Elle avait presque cru ne pas pouvoir rentrer de sitôt. La circulation n'avait rien eu de fluide et la conduite n'en avait été que plus désagréable. Enfin, elle put enclencher le frein à main et s'extirper de l'habitacle. Comme souvent ses derniers temps, elle s'arrêta cinq minutes, adossée à la carrosserie, soupirant de ce moment d’accalmie. L'ambiance qui régnait à l'intérieur de la maison Stark la stressait bien souvent et l'inquiétait grandement. Surtout lorsque Serah était là. Tout chez elle semblait proche de l'explosion. Juliet s'inquiétait. Elle aurait voulu lire les pensées de la cadette pour enfin comprendre son attitude. Mais il n'y avait pas qu'elle. Joshua aussi, l'inquiétait, une peur sourde et insidieuse qui ne disparaîtrait pas de sitôt. Elle pensait même à mettre des caméras dans la maison dans ses pires moments de paranoïas en l'imaginant tomber raide mort. Tout ce stress n'était vraiment pas sain. Elle avait bien des fois pensé à acheter une bouteille, rien qu'une petite mais c'était comme si la voix d'Henry résonnait, la voix de la sagesse qu'elle n'avait jamais eu pour résister à l'époque. Il était le pilier dont elle avait besoin et ne pensait souvent que sans lui, son univers serait en perdition. Et c'était bien le seul de cette famille qui ne lui apportait pas du soucis mais du réconfort. Même Matt par moment, l'inquiétait. Son renfermement la faisait douter. Était-elle une bonne sœur ? Une bonne personne ? Était-ce cet environnement familial dans lequel elle l'avait placé qui faisait de Matthew un adolescent si effacé ? Elle aurait voulu qu'il déborde de joie de vivre, qu'il devienne même le prototype même de l'adolescent qui en veut au monde entier, qu'il soit insolent, qu'il réagisse simplement. Alors elle prenait cinq minutes, pour se reposer de sa journée, pour se préparer à sa soirée. Tout en songeant à la façon d'apprécier sa soirée et sa nuit avec son mari, elle débarrassa le coffre du véhicule et parvint plus qu'acrobatiquement à prendre ses clés, fermer la voiture, ouvrir la porte du manoir familial et ramener toutes les courses en bon état. Un exploit. Elle jeta un oeil à la pendule et fut rassurée. Il lui restait encore suffisamment de temps. Et, même si dans son esprit défilait une petite banderole intitulée « détente » Juliet ne pouvait pas se résoudre à faire le minimum. Enfin, elle voulait juste passer une soirée tranquille avec Henry et elle ne pourrait être tranquille qu'en s'assurant que rien ne vienne la perturber. Elle savait Serah cloîtrée dans sa chambre ou peut-être était-elle sortie, quant à Josh, il renouait avec quelques anciens amis. Matt pour sa part, traînait dehors pour encore quelques heures. Henry n'allait pas tarder cependant, il lui fallait se dépêcher. Les courses rangées, la jeune femme se stoppa un instant et chercha l'indice de l'arrivée de son mari et entendit un moteur familier. La blonde déballa diverses aliments et les prépara, il fallait bien manger. Elle les mettrait à chauffer plus tard, il était encore tôt. La porte s'ouvrit et l'homme le plus merveilleux de cette planète maudite, de l'avis non objectif de sa femme, apparut. Ginny cintra la veste qu'elle avait laissé traîné pour ranger les provisions et s’avança embrasser son mari qu'elle n'avait que peu vu le matin-même. « Salut ! Ça a été aujourd'hui ? » Phrase routinière qui signait le début de leur conversation. Elle pourrait bien préciser plus tard qu'il n'y avait qu'eux dans la maison chose qu'il remarquerait sans doute rapidement étant donné l'absence de bruit existant.  

hj : c'minable sorry.   

Henry et Juliet

Everything is so much better when you're around

La journée s’était déroulée comme toutes les autres. J’avais trouvé une certaine routine depuis le retour de Josh au manoir, après qu’il se soit réveillé. Les affaires marchées bien depuis que je m’étais remis totalement dans mon cabinet, les clients se passer le mot et les rendez-vous affluer chaque jour plus nombreux ! J’en étais arrivé à un point ou je finissais plus tard que Ginny à présent. Je n’avais même plus besoin de faire de pub, elle se faisait d’elle-même. Avec l’ambiance du manoir, j’étais heureux d’avoir mon cabinet pour me ressourcer et être seul, loin du stress qu’imposer la famille de ma femme. Je l’aime énormément, tout comme sa famille, mais j’ai aussi besoin de mes journées au travail loin de tout cela, dans ce petit monde rien qu’à moi, sans aucun souci ou conflit. Ce que j’aime aussi dans mon métier et dans l’intimité de mon cabinet, c’est que mes patients se confisent à moi. Entre ma belle-famille et mes patients, j’ai parfois l’impression d’avoir raté ma vocation, j’aurais très bien pu être psy, mais c’est un rôle qui au final ne me déplaît pas, du moment que je ne reste pas enfermé dans les problèmes des autres, mais j’ai aussi la chance d’être optimiste par nature ! Lorsque je dis au revoir à mon dernier client de la journée, ma secrétaire est déjà partie en ayant fermé l’ordinateur, comme d’habitude. C’est tranquillement que je remets de l’ordre dans ma salle d’attente ainsi que ma salle de consultation, je rentre deux trois dossiers dans mon ordinateur avant de tout fermer, d’attraper ma veste et mes clés pour enfin termine ma journée et rentrée chez moi pour retrouver ma femme et surement ses frères et sœurs. Sur le trajet, je fais comme d’habitude, je me détends sur de la musique tout en fredonnant quelques airs. Je me demande bien se qu’a prévu Ginny pour le repas ce soir. J’adore sa cuisine et elle essaie parfois de changer de notre routine culinaire par de nouvelles recettes, mais c’est aussi par ce biais que je sais si elle a passé une bonne journée ou non. Il est déjà tard mais une idée me vient et je fais un détour de mon chemin habituel. Lorsque je me gare dans l’allée, ma femme est déjà rentrée. Je coupe le contact et j’attrape ma veste, ma sacoche et l’objet de mon détour, je sors de l’habitacle les mains chargées et je ferme la portière à l’aide de mon postérieur. J’appuie comme je peux sur le bouton de la clé pour verrouiller ma voiture. Une fois à l’intérieur du manoir je poste ma sacoche sur le meuble près de la porte, ainsi que mes clés de voiture, au moment ou je range ma veste, ma femme arrive pour en faire de même avec sa veste, j’en conclus qu’elle a filé direct en cuisine plutôt que de s’occuper d’elle. Alors que je tiens toujours son cadeau dans une main, je passe doucement ma main libre sur sa hanche et je l’attire doucement contre moi alors qu’elle vient m’embrasser. Elle me demande si ma journée c’est bien passé, je lui souris. « Une bonne journée, et toi ? » Alors que j’achève ma phrase, je lui tends le bouquet de ses fleurs préférées que j’ai acheté pour elle. Je sais que ce sont mes petites attentions pour elle qui cassent la routine de nos deux vies et qui l’aide à se détendre et penser à autre chose que ses problèmes de famille. Je regard son sourire apparaitre sur ses lèvres. Je replace doucement l’une de ses mèches derrière son oreille et j’embrasse doucement son front. Je prends sa main et je l’entraine avec moi dans la cuisine. Je la lâche alors qu’elle va pour attraper un vase, pour ma part je vais voir ce qu’elle a commencé à préparer, j’attrape un de légume cru qu’elle a découpé et le glisse dans ma bouche pour le manger. Le légume croque sous chaque pression de ma mâchoire et je rigole légèrement lorsque j’entends sa réprimande au sujet de ce vol. Je tourne la tête vers la porte et je comprends enfin qu’il n’y a aucun bruit dans le manoir, je regarde Ginny plutôt étonné, mais heureux à cette idée ! « Nous sommes seuls ce soir ? »

hj : mais non c'est très bien !

Henry et Juliet

Everything is so much better when you're around

Ces derniers temps, Ginny le reconnaissait, elle avait laissé de côté sa vie de couple. Le boulot lui prenait beaucoup de son temps, en fait, en prenant l'agenda dans son portable, elle pouvait parfaitement noter le nombre d'heures passer chez elle soit très peu de temps. Le reste de son emploi du temps variant entre l'hôpital et autres activités professionnelles et projets personnels dont elle devrait mettre au courant Henry, à un moment ou à un autre. Mais ce soir, c'était peut-être leur moment depuis longtemps. Son mari lui manquait. Certes ils se voyaient chaque jour mais ce n'était que pour s'échanger des banalités, la plupart du temps, un instant pour un bonjour et un au revoir. Il fallait plus, elle voulait plus dans sa vie. Parfois, elle se demandait s'il ne serait pas plus simple d'avoir une maison rien qu'à eux. Certes, il y avait le cabanon familial près du lac mais Juliet pensait plus à une maison, le lieu de vie de leur famille à eux deux. Mais rapidement, le rappel à l'ordre se faisait. Matt, Josh, Serah … tant de membres de sa famille qui lui donnait une excuse pour ne pas s'émanciper du reste des Stark. Heureusement, il lui était tout de même possible de prévoir des petites soirées comme celles-ci, surtout lorsque sa famille lui faisait l'honneur de leur laisser un peu de liberté et de tranquillité.

A l'arrivée de son mari, Ginny rejoignit l'entrée remarquant instantanément ses fleurs, ses préférées dans les mains d'Henry. Son sourire s'agrandit si c'était possible à la vue de cette petite attention. L'homme parfait était enfin arrivé. Juliet se saisit des fleurs en rejoignant la cuisine, jetant un regard dans la pièce à la recherche d'un vase vide. « Si on met de côté le fait que j'ai du supporter Hercule toute la journée, elle n'a pas été trop mauvaise. » Évidemment, Henry savait ce qu'elle pensait du blondinet, cela par diverses ronchonnements lorsque celui-ci débarquait à la maison à l'occasion d'un match à regarder avec son mari. Sur cette phrase, elle se saisit d'un vase et s'occupa des fleurs, gardant un œil sur la agissements de l'homme de la maison. « Pas touche. » Trop tard, voilà que le voleur venait de croquer un légume. « Toi, tu seras puni de dessert. » Fit-elle semblant de ronchonner. La jeune femme retourna vite à ce qui chauffait, ne voulant rien rater ni brûler, de préférence. Enfin, ou plutôt, rapidement, comme elle le pensait, Henry remarqua l'absence de bruit. Aussitôt, elle hocha la tête en signe d'accord. « Je dirais même, enfin seuls ! » L'embrassant à nouveau, elle retourna vite à sa cuisine en imaginant une soirée agréable en compagnie de son mari. « Tu devrais t'installer à table si tu veux manger chaud mais je ne te promets rien, tu m'as distraite. »

Juliet et Henry

Everything is so much better when you're around

Il était vraiment que la famille de ma femme prenait beaucoup sur notre intimité, mais je ne suis pas du genre à me plaindre, même si pour être sincère, j’avais envie de plus de moment avec ma femme, ce qui dans un sens est normal et humain, après tout ! Mais en lui demandant sa main je savais déjà à quoi m’attendre, puisque je connais sa famille depuis ma plus tendre enfance, j’avais donc dans un sens approuvé cela. Mais il était vrai, que parfois je me demande ce que serait notre vie de couple si nous avions une maison rien qu’à nous deux. Une maison où nous pourrions fonder « notre » famille. Car oui, je suis plus vieux que Ginny et il m’arrive de plus en plus à penser aux enfants. Lais je n’en parle pas, car je suis pleinement conscient que son boulot passe avant tout pour le moment, et je ne suis pas sûr qu’elle éprouve le désir de devenir mère, du moins par pour le moment. Même si un enfant de la femme que j’aime me rendrait le plus heureux des hommes sur cette terre. Une jolie petite tête blonde à bercer, à aimer, à regarder dormir… la joie de devenir parent en somme.

Je me retrouve dans la cuisine avec ma femme alors qu’elle cherche un vase pour les fleurs que je viens de lui offrir, je lui demande comment c’est passé sa journée. Je rigole lorsqu’elle me parle d’Hercule. Celui-ci est l’un de ses collègues de travail, qu’elle ne supporte pas, sauf que voilà, personnellement, je m’entends à merveille avec lui, ce qui au don de l’exaspérer, car elle ne comprend pas ce que je lui trouve. Comment lui expliquait une chose que seul un esprit de mec peut comprendre ? « Il n’est pas si méchant que ça, je t’assure. » Je sais qu’en disant cela, je m’attire un nouveau courroux de la part de ma femme, mais c’est plus fort que moi, je suis comme ça, lorsque c’est Hercule qui ma parle de Ginny, je la défends aussi ! J’espère qu’un jour, ces deux-là s’entendront.

Je rigole de nouveau lorsque je me fais réprimander pour avoir volé un légume dans le plat et l’avoir mangé. Elle m’annonce que je serais privé de dessert. Je fais alors des gros yeux tristes. Non pas de dessert ! S’il te plaît. Ce qui provoque un nouveau rire de ma part, mais aussi de la sienne. Elle retourne à sa casserole pour que le tout ne brule pas. Le silence du manoir me frappe une fois que j’arrête de faire l’andouille. J’en fais pars à ma femme qui me confirme la chose en m’affirmant que nous sommes « enfin » seuls. Je m’approche alors de ma femme et passe mes bras autour de sa taille collant mon torse contre son dos, pendant qu’elle remue dans la casserole. Elle m’embrasse, je lui rends son baisser puis j’en ajoute un sur sa clavicule puis j’enfouis mon nez dans ses cheveux. « Je vais donc pouvoir prendre du dessert. » J’embrasse l’arrière de sa tête et la lâche lorsqu’elle me dit de me mettre à table. « Je suis sur que se sera parfait, ne t’en fais pas.» Pour ne pas la laisser tout faire, je nous sors deux assiettes, deux paires de couverts, deux verres de vin et je débouche une bouteille de rouge et nous verse un verre lorsqu’elle arrive enfin avec la nourriture. Je m’assois et la laisse me servir puis la remercie. Lorsqu’elle s’assoit enfin, je lui souhaite bon appétit. En silence je goute le plat de Ginny. Lorsque je lève le nez je la vois qui attend, surement pour avoir mon avis. « Tu vois, même distraite, c’est bon !» Je lui souris.