Je te regarde Anna H. Hatfields-Barnes et je connais tous tes secrets ! -W ☇ ÂGE RÉEL : 32 ☇ DATE D'ANNIVERSAIRE : 23/05/1992 ☇ A EMMÉNAGÉ LE : 26/01/2014 ☇ MENSONGES : 346 ☇ JEU A LA : première personne ☇ AVATAR : Candice swanepoel | Sujet: Rewrite this story Dim 9 Mar 2014 - 11:09 | |
| Rewrite this story Je venais encore de passer ne nuit sans dormir. Juste la troisième de la semaine. Je n’arrivais pas à mettre de côté mes inquiétudes assez longtemps pour trouver le repos qui me faisait tant défaut. Mes angoisses ne me laissaient aucun moment de répit et tournaient en boucle dans mon esprit fatigué et au bord de la rupture. Jamais il ne m’avait semblé avoir était si tourmenté. Et pourtant la vie n’avait pas été tendre avec moi. J‘avais vécu des choses terribles et j’avais toujours trouvé le moyen de m’en sortir, de me relever et de positiver même aux heures les plus sombres de ma misérable existence. Epuisée au-delà de mots, j’envoyais ma main frotter distraitement mes yeux pour tenter de faire disparaitre la petite brulure que je ressentais dans ces derniers. Un regard vers mon téléphone portable m’apprit qu’il était l’heure de se lever pour affronter une nouvelle journée. Et quelle journée ! C’était aujourd’hui que j’emmenais Aerie rencontre son père. Lorsque je ne lui avais annoncé, elle n’avait cessé de parler et de me dire qu’elle était contente. Qu’elle attendait ça depuis si longtemps. Qu’elle m’aimait. Que j’étais la meilleure maman du monde. Elle n’avait aucune idée de l’épreuve qu’elle me faisait passer. Des souvenirs difficiles qu’elle me faisait revivre bien malgré elle. Dans un coin de ma tête, je me demandais s’il allait se pointer ou si finalement il allait se désister à la dernière seconde brisant ainsi tous les espoirs de celle qui était sa fille. L’homme que j’avais connu en aurait bien capable. Aujourd’hui je n’en étais pas vraiment sur. Ce qu’il m’avait dit leur de notre première rencontre en 13 ans n’avait cessé de me tourner dans la tête depuis. IL disait avoir changé. Peut être étais ce vrai. Mais comment pouvais je réellement en être sure ? Il ne m’avait jamais donné d’éléments concrets pour le croire. Et même après ce qui semblait être une vie plus tard, j’étais toujours incapable de le considérer autrement que comme la personne malsaine et je m’en foutiste qu’il avait été. J’étais dure je le savais. J’étais bloquée sur un passé révolu depuis des lustres mais qui pourtant façonnait encore malgré tout les choix que je faisais dans le présent et ma manière de me comporter. Je mentais et portais une carapace depuis si longtemps lorsqu’on abordait son nom que j’étais incapable aujourd’hui de m’en défaire. Et d’agir normalement. Mais je savais que je devais lui donner le bénéfice du doute. Que je devais faire un effort pour ma fille, pour lui et même pour moi au final. Mais cela n’avait rien de facile. Et la peur de le voir blesser ma petite perle était quelque chose qui me nouait les entrailles depuis bientôt trois jours. J’allais finir par m’en rendre malade. Le problème étant que lorsque j’étais comme ça, je savais que je n’étais pas agréable et que j’avais tendance à dire ou faire des choses que je regrettais ensuite dans l’intimité de mon subconscient ou dans la noirceur et la solitude de ma chambre à coucher. Renonçant à essayer de me reposer quelques minutes de plus, je rejetais les couvertures et sortis de du lit et plus généralement de la chambre mise à notre disposition par Lizbeth et Linus. Et cela sans réveiller Aerie qui dorait encore à mes côtés même si je savais qu’elle n’allait pas tardé ouvrir les yeux. Je me dirigeais dans la cuisine. J’avais donné rendez vous à Daryl aux alentours de dix heures en seul café que semblait posséder cette ville pour un semblant de petit déjeuner en « famille ». Mais cela ne m’empêchait aucunement de prendre un thé chaud aux arômes délicats et laissais tomber un sachet dans un mug propre. J’attendis patiemment que la machine fasse son œuvre avant de verser le liquide transparent et bouillant dans la tasse. Je laissais infuser pendant quelques secondes en remuant à l’aide d’une cuillère avant de sortir le sachet et de l’envoyer tout droit dans la poubelle située à ma droite. Toute la maison était encore ensommeillée et vu l’heure bien matinale cela ne me surprenait que très faiblement. Dans le silence de la pièce, je m’accoudais légèrement au plan de travail et apportais ma bouche près du rebord de mon mug sans pour autant y poser mes lèvres. Je fermais alors les yeux et laissais l’odeur parfumée atteindre mes narines. Je restais dans cette position pendant une bonne minute, seule et à peu près tranquille. Du moins avant que Linus ne pénètre dans la pièce avec son air bougon habituel lorsqu’il m’apercevait. Toujours extrêmement agréable de bon matin. Par chance pour lui aujourd’hui je n’avais ni l’envie ni même la force de lui faire une réflexion sur le sujet. Même si au fond j’en avais marre d’être jugée en permanence sur mon physique. Il ne me connaissait pas. Comment alors pouvait-il prétendre savoir quel genre de personne j’étais ? C’était tellement petit de sa part. Et ça ne le rendit définitivement pas plus intelligent que les petites dévergondées que j’avais pu côtoyer tout au long de ma courte mais fulgurante carrière. Finissant mon thé, je ne m’attardais pas plus et repris la direction de a chambre. Je saluais Lizbeth passage qui sortait de la pièce d’à côté avec les yeux fatigués et plissés. En rentrant dans la chambre, je fus surprise de retrouver ma fille non pas debout mais en sous vêtement l’air dépité devant toutes ses affaires qu’elle avait mise sur le lit. Je levais un sourcil interrogateur dans sa direction. - Je ne sais pas quoi mettre ! Se plaigna t-elle dépitée par sa propre incapacité à trouver quelques chose qui ferait l’affaire.
- Tu sais tu vas dans un café prendre un semblant de petit déjeuner, t’as pas besoin d’être habillée de manière bien chic. Ce jean et ce tee-shirt suffiront amplement. Rétorquais-je en me laissant tomber sur le lit sur mon flanc. Je posais ma tête dans ma main et la regardais avec un air assez grave que je n’arrivais pas à chasser.
- Oui mais je vais voir papa! Reprit-elle choquée. Tu crois que je peux l’appeler papa ? me demanda-t-elle finalement peu sure.
- Je n’en sais rien. Répondis-je en toute honnêteté. Tu sais tu ne devrais pas te prendre autant la tête…. Ton père est ...recommençais je. N’a jamais été du genre à être à la mode ou porter les derniers habits. Franchement un jean ça ira très bien. Terminais-je en choisissant finalement de ne pas dire ce que j’étais partie pour dire. J’avais peur qu’elle soit déçue par son père. Je voulais lui dire de ne pas placer autant d’espoirs dans cette rencontre. Mais je n’avais pas pu. Il fallait qu’elle s’en rende compte par elle-même. Malgré mes conseils avisés, Aerie passa plus d’une heure à agencer ses tenues avant d’admettre que j’avais probablement raison et de passer son jean et un petit haut mignon. Je levais les yeux au ciel et jetais un coup d’œil à l’heure. C’est qu’avec tout ça, on allait finir par être en retard. La laissant rouspéter, je fis u crochet par la salle de bain libre pour prendre une douche expresse et coiffer mes cheveux blonds que je laissais détaché et cascadé sur mes épaules fines. Je me brossais les dents et appliquais le strict minimum de maquillage. Un peu de blush, un coup de crayon et de mascara et c‘était terminé. Je pressais mon enfant qui en était toujours en stade de la coiffure. Exaspérée par son comportement, j’attrapais sa brosse et la coiffais rapidement avant de ramasser ses cheveux tout aussi blonds que les miens ou que ceux de son père en une queue de cheval haute. Je bataillais un instant avec elle et refusais qu’elle mette du maquillage. Franchement elle allait voir son père, elle n’allait pas à un rendez vous galant. Je comprenais que ça soit important pour elle mais il ne fallait pas non plus exagérer. Cette rencontre ne devait pas être un prétexte pour contourner les règles que j’avais édicté et que je maintenais parfois avec une poigne de fer. Cependant c’était totalement justifié. Les enfants nés à Hollywood avaient tendance à se laisser emporter. Et il était hors de question que ma fille finisse comme Lindsey Lohan et compagnie. Non franchement, elle valait mieux que ça quand même. Et éviter un tel désastre passait avant tout par ce genre d’interdictions. Je la regardais sortir de la pièce en grognant et boudant et attrapais mon sac avant de la suivre. Je sortis mes clés de voiture de ce dernier et saluais mes hôtes avant de sortir de la maison et de déverrouillais mon véhicule auprès duquel attendait une Aerie partiellement impatiente. Je m’installais au volant et mis le contact. Je pris rapidement la direction du centre ville et me garais aux abords du petit café que j’avais remarquant en passant le jour de notre arrivée. - Est-ce que tout va bien ? Questionnais-je la jeune fille voyant que cette dernière avait perdu quelques une de ses couleurs. Je repoussais au fond de moi mes propres peurs sur le sujet et tentais de paraitre la plus détendue et confiante possible pour sa propre sécurité mentale. Si je craquais, il y avait de forte chance pour qu’elle le fasse aussi au vu de la grimace qui s’installa sur sa bouche.
- Et s’il ne m’aime pas ? Me demanda t-elle finalement d’une petite voix.
- Alors c’est qu’il ne mérite en aucun cas de faire partie de ta vie et que tu es bien mieux sans lui. Répondis-je. Aerie m’envoya un regard en coin et inspira un bon coup avant d’ouvrir sa portière et de sortir. Je savais bien que c’était une mauvaise idée. Murmurais-je à ma seule intention. Appliquant un masque d’apparat sur mon visage, je finis par moi même sortir. Je rejoignis ma fille sur le trottoir et m’avançais vers la porte d’entrée de l’endroit faisant calquer mes hauts talons sur le goudron. Je tins la porte ouverte pour qu’elle puisse s’y engouffrer. Un rapide coup d’œil m’apprit que Daryl n’était pas encore là. J’indiquais une table libre aux banquettes confortables à ma fille qui en prit la direction. Elle prit place et je me dirigeais vers le comptoir pour lui prendre quelque chose de chaud et sucré à boire. Je ne tardais pas à revenir à ses côtés avec un chocolat chaud dans un gobelet fumant et le plaçais devant elle avant de m’installer à ses côtés. Nous n’avions plus qu’à attendre maintenant. Je profitais du temps que mis Daryl à apparaitre pour rassurer Aerie et la conforter. Pas la chose la plus aisée à faire lorsque moi même je doutais de le voir venir. Et à vrai dire je n’avais pas forcément envie qu’il vienne. Mais je n’avais pas non plus envie devoir mon enfant souffrir. En gros j’étais dans une position hautement inconfortable, déchirée et partagée entre deux envies totalement contradictoires. La sonnerie de la porte carillonna un instant signifiant l’entré d’une personne. Mes yeux bleus croisèrent instantanément ceux tout autant clair de Daryl. Je remarquais son effort vestimentaire et ne pus m’empêcher de lever un sourcil dans sa direction. Ce dernier ne tarda pas à s’approcher de nous. Et à arriver à notre hauteur. - Bonjour Daryl. Le saluais je le plus poliment possible alors que j’avais déjà envie de lui sauter à la gorge pour être en retard. Aerie je te présente ton père. Lâchais-je finalement en me tournant vers ma fille qui avait étrangement la tête baissée.
- Bonjour. Murmura t-elle de manière presque inaudible en se triturant les mains ce qui m’inquiéta instantanément. Je savais bien que j’aurais du continuer à dire non.
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