Depuis la mort de son père, Garrett se sentait beaucoup plus libre. Ce n’était pas vraiment parce qu’il le détestait, mais leur relation avait toujours été très étrange. Quitter le nid familial pour vivre avec Gigi était une profonde bouffée d’air et ça plaisait réellement au jeune blondinet à l’époque. Malheureusement pour lui, ça n’avait guère durée très longtemps vu qu’il l’avait quitté à l’instant où il avait découvert ses infidélités passées. C’était à contrecœur et surtout par manque d’argent qu’il avait rejoint son père sur Greengrass Street. Malgré tout, son père tomba malade et périt quelques temps après, laissant à Garrett le peu de chose qu’il possédait dont la maison qu’il n’avait jamais mis le moindre effort à garder debout. Il se souvenait d’avoir toujours vécu dans celle-ci et jamais il n’avait vu une moindre touche de changement par son père. Adolescent, Hobbs-Jenkins avait fait quelques rénovations, mais de son jeune âge, il n’avait pas créé la lune évidemment. Aujourd’hui, il allait tenter de mettre sa nouvelle maison sur pied avant qu’elle ne s’écroule, mais les fonds lui manquaient considérablement. Il était fauché et c’était encore plus le cas depuis sa séparation avec Gigi. Il avait tout fait, deux boulots ainsi que divers vols pour elle et son futur enfant, mais c’était la fin. Il était séparé et ne voulait plus jamais avoir affaire avec cette idiote de première. Garrett avait investi beaucoup dans la petite maison qu’ils avaient achetés et évidemment, c’est la brunette qui avait héritée de celle-ci, sans ça, il serait encore là-bas.

Ce matin-là, Garrett s’était fait un bon petit-déjeuner. Il avait été chez le fermier du coin pour acheter une douzaine d’œufs bruns frais et il s’était régalé. Le vol et la vente d’un lecteur ipod de la veille lui avait permis de bien manger pour une fois et de voir la pelouse aussi longue lui donna des hauts le cœur. Il avait besoin de changement et surtout de commencer l’entretien de son terrain avant qu’un voisin ne se plaigne. La rue était quand même jolie et sa résidence découlait beaucoup. Après quelques tentatives, il sortit le tracteur à gazon et passa une heure et demie sur le terrain. Terminé, il rengea l’engin, retira son chandail humecté de sueur et commença à retirer les mauvaises herbes près de la maison.

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P eter avait l’impression d’émerger d’un somme sur un nuage de coton. Que de douceurs et de sérénités finalement gâtées par le réveil bruyant et strident. Sans même bouger la tête, il donna un grand coup dans le meuble qui lui servait de table de nuit et en ressortit avec une douleur lancinante dans le poignet. Fantastique ! Il ouvrit finalement un œil et tomba sur une chevelure blonde qu’il ne se rappelait pas avoir invité dans son lit la veille. Il prit garde à ne pas la réveiller et s’habilla prestement. Il n’avait aucune idée que qui elle pouvait être mais son sac à main lui en apprendrait peut-être plus. Et pour cela, il préférait voir la jeune femme endormie. C’était tout lui, boire trop, ramener une jolie et gentille fille et devoir le lendemain rechercher son identité. Il se sentait obligé de savoir qui elle était. Il détestait faire du mal à une femme et il n’était pas goujat. Il n’aimait pas non plus leur faire miroiter mille et une choses et il savait qu’il avait clarifié les choses pour cela hier soir. C’était une nuit et pas plus. Mais le policier voulait quand même deviner son prénom. Elle avait une tête à s’appeler Amber ou Hanna. Il paria rapidement sur le deuxième et enfin en possession du portefeuille de la demoiselle, il sourit en regardant ses papiers d’identités. Il avait un don pour cela. Hanna Forks. Joli brin de femme qui ne remettrait jamais les pieds chez lui, il le savait. Dommage mais c’était ainsi. Il avait bien des soirées régulières avec des jeunes femmes régulières mais Hanna ne ferait pas partie de celles-là. Après le petit-déjeuner et la partie plaisanterie en charmante compagnie, Peter raccompagna la jeune femme jusqu’au bar où il l’avait rencontré et où elle avait laissé son véhicule. Après un adieu simple et souriant, il revint chez lui. Une journée tranquille qu’il s’offrait pour faire un peu de rangement et trier quelques dossiers qu’il avait ramenés à la maison. Il savait bien que le travail chez soi et surtout ramener des dossiers personnels de meurtres ou autres étaient peu voire pas du tout autorisé mais peu importe. Il n’était pas cramponné au règlement, ni même à la cravate qui était soi-disant de rigueur et qu’il n’avait pourtant jamais enfilé, ayant l’impression d’étouffer avec. L’ancien militaire passa devant les maisons du voisinage et prit le temps de regarder les voisins et leur jardin. Il avait toute la journée. Et puis, tout à coup, il crut reconnaître quelqu’un. Il n’oubliait jamais un regard, un visage. « Jenkins ! » Une première interpellation pleine de dégout. « Tu t’es perdu ? Si tu cherches des trésors à te mettre en poche, tu t’es trompé de quartier ! »

En travaillant sur son terrain depuis quelques temps, Garrett avait constaté qu’il n’était pas le seul à faire cela en cet avant-midi tranquille sur Greengrass Street. Le blondinet n’était pas le genre à s’investir dans la communauté et aller directement entreprendre une relation amicale avec chaque vieillard qui vivait dans son quartier. On pouvait dire qu’il les fuyait. Depuis qu’il était gamin, il avait toujours eu de la difficulté avec eux, ne sachant pas vraiment pourquoi, l’homme tombait toujours sur des situations médiocres où quelqu’un de l’âge d’or était présent. Bref, il allait s’occuper de son terrain et sa propriété maintenant qu’elle lui appartenait contrairement à son défunt paternel, mais ça n’empêchait pas qu’il ne voulait pas ressembler à son père. Enfin, le travail était plutôt un supplice sous ce soleil torride, une journée aussi chaude en février, ce n’était pas toujours ce qu’on trouvait. Hobbs-Jenkins leva la tête lorsqu’un de ses voisins l’interpella. Il se souvenait de l’avoir vu plusieurs fois, mais son nom, il n’aurait pas pu s’en souvenir contrairement à l’individu qui le savait parfaitement – peut-être même un peu trop – Garrett s’humecta les lèvres, se releva et s’appuya contre sa pelle. « Ce n’était pas vraiment mes intentions, m’sier ! » Il ne pourrait dire son prénom, alors il s’arrêta aussitôt, bien qu’il ait réfléchi un moment. Il ne savait même rien de plus sur sa situation. C’était un peu compliqué à comprendre, mais cet individu ne laissait pas Garrett indifférent, quelque chose en lui semblait très louche ? « De toute manière, si j’ai besoin de blé, je sais où creuser mon capitaine ! » Il leva la main en l’air et fit le même signe que les marins usaient lors d’un service.

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P eu importe ce qu'il faisait là le nabot, ce n'était pas le bon endroit pour faire le délinquant, surtout pas dans sa rue. Oui, Peter était du genre à s'approprier ce qui ne lui appartenait pas vraiment mais il ne voulait pas de problème à côté de chez lui et ne voulait pas que ses voisins en pâtissent. Il se pensait un peu être comme le gardien ou protecteur des habitants du quartier et ne tenait pas à laisser une petite frappe comme Jenkins traîner dans le coin et annihiler la tranquillité du coin. Malheureusement, cependant, Peter ne pouvait intervenir sans l'avale de son supérieur ou sans avoir vu quoique ce soit de suspect. Il avait un énorme respect pour la loi et se voyait mal la contourner pour virer ce jeune imbécile du jardin dans lequel il était. Il était vrai que, de temps en temps, il lui arrivait d'adapter la loi selon ce dont il avait besoin mais généralement, il préférait éviter. Contourner la loi c'était : les remontrances probable du supérieur, les moqueries d'un autre district et surtout la paperasse en grand nombre. Le policier n'était vraiment pas en adoration devant la paperasse, s'il le pouvait, il ne la remplirait jamais … Voilà pourquoi il ne pouvait actuellement rien faire contre Jenkins si ce n'était manifester son animosité et l'inviter implicitement à s'éloigner. Jamais il ne viendrait à l'idée de Peter que le jeune blondinet habitait là. « J'ai jamais pensé que tu avais des intentions particulières. Intention de faire quelque chose reviendrait à dire que tu prévois quelque chose ... pour ça, il faudrait que ton cerveau dise « je pense » mais malheureusement, je crois qu'il est défaillant, il a l'air d'avoir un peu de mal à te mettre dans le droit chemin. » C'était mesquin et méchant, Peter le savait. Il n'était pas vraiment comme ça d'habitude mais le voir ainsi comme s'il se pavanait dans son quartier l'avait mis hors de lui. « Tu devrais aller jouer ailleurs blondinet. Rentres dans la marine tiens, pourquoi pas. Qui sait, tu apprendras peut-être que la loi est utile et est surtout à respecter ! »

Qu’avait-il réellement pour le pourchasser de la sorte. Depuis qu’il connaissait son voisin, une étrange impression l’amenait à croire qu’il voulait le coffrer une bonne fois pour toute. Croyait-il qu’il avait un lien avec un meurtre ou quoi ? Garrett se sentait attaquer par ce flic et évidemment, le blond ne se laisserait tout simplement pas faire. Il avait plus d’un tour dans son sac et pouvait parfaitement cacher ses intentions. Ses petites représailles avec Peter semblaient l’énerver, il voyait bien qu’il croyait à une quelconque culpabilité, mais jamais il ne lui laisserait la chance d’obtenir des réponses. Hobbs était beaucoup plus intelligent qu’il ne le croyait. L’homme passa une main pour retirer la sueur de son front dût au lourd travail qu’il faisait depuis la matinée sur son terrain sous un soleil puissant et sourit bêtement, démontrant une légère grimace au policier qui partageait la même rue que lui. « Je ne vois pas ce que vous me cherchez Peter, je n’ai pourtant rien fait d’illégal, sauf si le bruit de ma tondeuse à gazon vous dérange, je ne peux m’excuser, de toute manière, il faudra dire la même chose au vieux Walter au bout de la rue, lui, son tas de ferraille, ça réveille même la vieille MacAllister de son sommeil ! » Il poussa un petit rire, sachant bien qu’il provoquait d’une façon l’agent de la criminelle. Tout ce qu’il semblait lui dire possédait une arrière-pensée, il ne comprenait pas le plaisir qu’il trouvait à agir ainsi, mais Hobbs-Jenkins ne pouvait pas le comprendre non plus. « Qu’est-ce que j’irais foutre à l’armée, si je voudrais tuer des gens, je le ferais dans le confort de mon fauteuil et ils finiraient enterrer dans mon sous-sol ! » Lança-t-il en blaguant. Le blond fixa l’homme un moment pour le provoquer.

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C ontent de son petit effet ? Peter semblait l'être. Bien sûr, ce qu'il ne pouvait prévoir, c'était que le jeune Garrett aurait mesuré l'adversaire et puisse lui répondre de manière plus sereine que Peter l'espérait. Pour tout dire, le policier espérait fortement que le jeune voyou s'énerve ou l'insulte. Cela aurait été une bonne excuse pour l'emmener au poste et surtout lui faire découvrir les mille et une joies d'une nuit en cellule pour la centième fois. Peter avouait facilement qu'il prenait un certain plaisir à tout ça. Pour tout dire, il avait cet instinct qui lui disait que tous les secrets Jenkins n'étaient pas encore étalés au grand jour. Mieux valait alors le surveiller et veiller à ce que rien de malsain ne se produise à Lakeview. Tout le monde avait bien sûr repris le train train quotidien depuis l'affaire Warren mais du côté de la police et surtout du côté de Peter qui avait été en charge de l'enquête un temps, la suspicion restait de mise. Des choses n'étaient toujours pas claires et beaucoup voire la plupart des gentils citoyens de Lakeview restaient suspects au yeux du policier. Et Garrett ? Il ferait presque un suspect idéal. Bien sûr, Peter doutait qu'il soit totalement impliqué mais le jeune cachait des choses, c'était certain. C'est en entendant la réponse du blondinet que Peter comprit que ce n'était pas sa journée … sa tondeuse voulait dire, son jardin. Son jardin voulait dire sa maison. Et merde ! Ils étaient voisins ! Au moins une chose de bien, Peter pourrait doublement le surveiller. Mais il éviterait toutefois d'en informer Jenkins de peur qu'il ne fuit dans un autre quartier avec ses secrets et son casier judiciaire. « Au moins tant que ça réveille MacAllister c'est que tu ne l'auras pas encore achevé dans son sommeil pour ses bijoux ! Même si je doute que la vieille bique est la moindre richesse. » La suite de la réponse du blondinet fit hausser un sourcil suspicieux et interrogateur à Peter. Il espérait avec ce qu'il venait de dire, le prendre à son propre jeu. « Ah ouai ? Et tu en as beaucoup des cadavres au sous-sol ? Fais gaffe mon gars,, ça pourrait passer pour des aveux. Je serais toi, je déterrerai les ossements rapidement avant qu'un flic bien avisé vienne fouiller ton sous-sol de petite frappe ! »

Nouveau message Expéditeur: Unknown Destinataire: Peter L. Walker Message reçu, aujourd'hui. ____________________________ C'est drôle ça, tu te permets de parler que la loi est utile et à respecter alors que toi même tu n'as pas su respecter les règles. Tu vois de quoi je parle non ? Tu sais l'Afghanistan. -W

Bien qu’on puisse croire que les paroles de son voisin – et flic – étaient des menaces, pour Garrett, ce n’était rien d’autre qu’un petit jeu bien amusant. Le blondinet n’avait rien de louche à ses yeux, alors pourquoi voulait-il obligatoirement avoir sa peau. Il adorait passer du temps à l’énerver – bien qu’un jour, tout ça pourrait lui retomber sur les bras – l’homme avait ses petits secrets à la fin, il ne savait pas dans quelle pétrin il se mettait en s’attaquant directement à un policier qui l’avait dans le collimateur. Hobbs-Jenkins s’impatientait intérieurement, mais il ne laissait rien paraitre devant Peter. La petite blague qu’il reprit sur cette bonne vieille Madame MacAllister laissa le voleur perplexe, il se mit à rire et continua dans la même lancée. « De toute manière, c’est évident que cette folle s’est toujours procuré du toc ! » Il lui fit un clin d’œil et se gratta l’arrière du dos toujours dénudé. L’homme évita un moment le regard du policier pour observer la rue et les gens tout autour. La petite précision amusante sur le cadavre de son sous-sol éveilla la curiosité de son voisin, ce qui n’était pas nécessairement intéressant. « Ce n’est en aucun cas des aveux monsieur l’agent ! De toute manière, vient creuser dans mon sous-sol et tu trouveras rien, j’ai rien à cacher, alors n’essaie pas de me mettre sur les nerfs, ça n’arrivera pas ! Tu n’es pas très intelligent pour un flic selon ce que je peux voir cowboy ! » Avoua l’homme en riant bêtement. Il attendait une réponse de sa part pour répliquer.

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C 'était certainement une mauvaise blague que de réaliser que des petits délinquants comme Garrett vivaient dans le même quartier que lui. C'était ce que se disait Peter alors que l'imbécile de jeune commençait à se vanter de savoir cacher des corps au sous-sol. Et en plus, il ne paraissait pas très malin. Comme s'il ne savait pas ce qu'il en coûtait de faire de petites révélations comme celles-ci à un lieutenant de police. Le seul point d'accord qu'ils semblaient avoir tous deux à l'instant même concernait cette vieille voisine de MacAllister. Une teigne dont Greengrass Street se serait bien passé. Pour le reste, un hors la loi face à un homme de loi … il n'y avait pas beaucoup de similarité. Bien que, souvent, on puisse dire que flic et criminel avaient le même profil. A bien y réfléchir, c'était sans doute vrai. Mais voilà, tout était question de choix et Peter avait choisi la loi. Sentant son portable vibrer, le policier le sortit de sa poche et y jeta un regard rapide. Numéro inconnu. Les yeux ahuri face à ce qui se lisait sur le message, Peter comprit enfin toutes ses allusions à W. Mais merde, qui était-il ? Comment savait-il ça ? Il n'y avait que … que lui et l'enfant … l'enfant … il n'y avait plus personne de vivant hormis l'enfant pour savoir ce qu'il avait fait. Maintenant qu'il était sorti de l'armée, il pouvait se rassurer en se disant qu'il n'aurait aucune représailles mais même comme ça, si ça venait à se savoir, sa vie tranquille de flic à Lakeview risquait d'en prendre un coup. Michael Seyfried. Lui aussi avait été au courant de ce petit moment en Afghanistan mais lui aussi, comme tant d'autres n'avait pas survécu à la guerre. Il ne pouvait pas en être l'auteur. Peter laissa le message de côté, hors de question de perdre la main et l'allure d'autorité qu'il imposait face à Jenkins. Il aura bien le temps de s'informer un peu plus sur ce W d'ici la fin de la journée. « Et toi pas très malin. On ne t'a jamais dit de ne pas jouer au plus habile avec un flic ? Et surtout de ne surtout pas porter atteinte à son ego ? Parce que tu sais, toi, seul, face à une arme chargée donne souvent de mauvais résultats. Mais bien sûr, rien ne vaut la bonne vieille nuit en cellule. Je suis sûre que la tienne te manque, non ? Et puis, tu auras ainsi tout le temps de méditer sur tes morts qui pourrissent au sous-sol. A réagir comme ça, tu me donnerais presque une raison de plus d'obtenir un mandat et de fouiller ta cave mon gars ! »

Bien que ce flic semblait prendre un vilain plaisir à lui coller n’importe quoi au cul, Garrett restait bien droit et sur de lui. Il se gratta le torse nu d’un sourire malin sans vraiment laisser une chance au flic de prendre le dessus sur lui. Il savait comment s’y prendre avec eux et sans mandat, cet homme n’avait aucune chance de fouiller sa résidence. De toute manière, mise à part, les quelques vols qu’il avait commis, Hobbs ne possédait rien d’important ou de illégal. À la limite, dans la journée, il était refourgué tout ce qu’il possédait au marché noir ou bien à certains de ses contacts. L’idée de recevoir la visite de Peter Walker chez lui ne l’intéressait pas, mais il ne souhaitait pas non plus lui donner raison. Le blond plissa les yeux due au soleil plomba et ajouta. « Tu n’as aucune raison de fouiller ma planque Poulet, alors ne vient pas me balancer de fausses menaces. Je sais aussi bien que toi, que ce n’est pas dans tes droits Johnny, alors va mater ton porno dans ton salon et laisse le reste du voisinage tranquille, pigé ! » Il lui fit un clin d’œil et se retourna pour ramasser quelques blanchailles enfouies dans le gazon qui n’avait toujours pas subit une coupe de la part du propriétaire de la résidence.

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N on mais sérieusement … il était abruti ou il le faisait exprès ?! C'était la question que se posait le policier à l'instant présent. Comment s'enfoncer encore plus au lieu de faire mine d'être repentant. Tout un art que Garrett maîtrisait apparemment à la perfection. Peter savait bien que c'était le genre d'énergumène susceptible et qui avouerait quelque chose qu'il n'a pas fait à n'importe qui pour peu qu'on sache s'y prendre et qu'on le mette hors de lui. Des petites frappes que Peter avait l'habitude de côtoyer. C'était drôle à voir. Et le mieux dans la situation présente était que petit à petit, le jeune lui donnait une excellente excuse pour faire une descente dans la cave de Jenkins. « Je pense mon pote qu'on en a pas encore fini tous les deux. Insulte à agent. Aveux implicites. Tu les cumules aujourd'hui. » Le flic avait ce grand sourire, celui des grands jours où il savait l'affaire facile. Bien sûr, il n'était pas stupide et devinait que le trop plein de preuves annihilait la preuve mais il ne dirait pas non à embêter le jeune voleur durant une perquisition. « On se reverra bonhomme. J'attends de voir ce que cache ton soudain revirement du côté des gentils petits gars. Ça va être comique. » Un clin d'oeil mauvais à Garrett et il repartit vers chez lui, certain d'avoir de quoi s'occuper bientôt.

Spoiler:

Garrett Hobbs-Jenkins se voyait persécuter par cet homme de la loi. Il ne savait pas ce que tout ça pourrait donner, mais le blondinet se devait de faire attention à l’avenir de ses gestes et ses actions. Il continuait à voler, mais il devrait se débarrasser des preuves pour ne pas être pris au piège. Hobbs fixa le policier qui se trouvait à être son voisin également, comment son père avait-il pu vivre aussi longtemps à côté d’un flic. Le voleur savait parfaitement que son père était un vrai trou de cul – paix à son âme – l’homme fronça les sourcils et lui balança un grand rire droit au visage. « Dit tout ce que tu veux poulet, on se reverra ou pas, je m’en contre fiche ! J’ai d’autres chats à fouetter pour le moment, alors retourne à ta séance de yoga ou je n’sais quoi ! » Et Garrett attrapa son râteau et retourna travailler sur son terrain. Quelques minutes plus tard, il rentra pour mettre tout ce qui pourrait le mettre dans le trouble dans une caisse qu’il allait déposer ailleurs prochainement ; peut-être chez son amie Shane ou Leighton qui sait.

TERMINÉ & VERROUILLÉ