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La boîte à secrets

Les ragots de Lakeview ◗ voir le sujet

De ANONYMOUS
Je me demande souvent la logique de suivent les gens. Ils le savent pourtant qu'il est dangereux ce W alors pourquoi le provoquer avec leur réunion ?! C'est ma voisine qui m'en a parlé, elle a prévu d'y aller... Je pense vraiment que c'est une mauvaise idée. W risque de venir y faire un tour, c'est sûr !
De ANONYMOUS
A ce qu'on dit par chez moi, le jeune Foster aurait plusieurs petites amies. J'sais pas si c'est vrai mais c'est moche pour ces filles. Malgré tout, bien joué mon gars !
De JANE J. WELLINGTON
La petite nouvelle, Rebecca Hobbs, c'est un foutu spectacle à elle seule, bordel qu'elle me fait rire.
De MAXIMUS GOOD
D'abord il gifle les gamines, maintenant il hurle tout seul. Pas qu'entendre Tyee le sauvage brailler me dérange, mais ces espèces de grognements en russe, en finnois, je ne sais pas, ça commence à me les briser. S'il a le mal du pays qu'il rentre chez lui, ça fichera la paix à tout un quartier.
De TYEE H. L. DAENDELS
Ce que... C'est absurde ! Lizbeth est une amie, rien de plus, et je... Je voulais la voir. La nuit, en pleine rue. Il n'y a pas besoin d'un lieu pour trouver les gens à qui l'on tient.
De JOSH WILLIAMS
Si vous saviez tout ce que Anton entend et voit chez les Spencer. Le petit Chatwood il s'entend trop bien avec le nouveau locataire, ça l'air et il a vu des trucs dégueulasse, mais il a pas voulu m'en dire plus. Et c'est sans parler des engueulades entre la fille Spencer et ce sournois de Chatwood. Anton a du les séparer, mais il m'a dit qu'elle a une solide droite la fille de l’éleveur.
De MEREDITH LANDER
Si vous voulez mon avis, ils n'auraient pas du expédier la petite Chatwood chez les Spencer. Ils ont plus de 70 ans, c'est pas possible de laisser une telle furie chez de si braves gens. Rose voit tous les jours comment ils se font rabrouer par le fille.
De JOYCE RIPPER
Vous savez, celle qui se balade en limousine ? Ben je l'ai vu main dans la main avec le p'tit Chatwood. C'est quand même horrible, c'est la femme de l'autre Chatwood.
De HEATHER SPENCER
Quoi ? Comment ça je suis sexy en dessous érotique ? Non, j'ai rien fait de sexuel à Lizbeth... à part en parler...
De LINUS CHATWOOD
Quoi ? Lady en dessous affriolant ?

intrigue n°3



 
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 Plaies. {Lizbeth}

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Tyee

Tyee H. L. Daendels


Je te regarde
Tyee H. L. Daendels
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☇ DATE D'ANNIVERSAIRE : 20/12/1983
☇ A EMMÉNAGÉ LE : 23/06/2013
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☇ AVATAR : Arnaud Laville.




MessageSujet: Plaies. {Lizbeth} Plaies. {Lizbeth} EmptyMer 10 Juil 2013 - 23:51


Plaies.
La mélancolie, c’est le bonheur d’être triste. — Victor Hugo.

La chaleur qui s'empare du corps nu, de la chair à vif. Le froid ne vaut plus rien, et le hurlement rauque se fout des températures. À cet instant, c'est une angoisse à son paroxysme qui se suinte par ses propres moyens. Ne pas pouvoir fuir. Ne plus pouvoir se cacher. Les larmes s'évacuent sans honte. Plus de honte à subir. Les doigts à la peau rongée s'activent sur les liens entravant les chevilles, sans succès. Nouveau cri. Guttural. Un râle qui ne s'apparente qu'à un glas sordide, morbide. Les chiens hurlent à la mort, et elle se sentait chien. Le derme est bleu. Le sang ne circule plus. Les lèvres se nécrosent. Plus d'oxygène. Plus de vie. Mort violente. Pourtant toujours là, sans pour autant savoir si le ciel devait être loué ou pas. Les battements de son cœur s'arrachant à la mélopée calme et rationnelle du Magnificat ou la troquer contre les hachures, les cassures d'Amon Tobin. Du moins dans son crâne. Dans cette cervelle qui menace d'exploser, peu importe quand. Le vide, autour de son cadavre. Le vide. Le blanc. Pas de son autre que celui de sa respiration à peine entretenue.

C'est en rampant qu'elle approche du sac. Il y avait du sang, pas le sien. Rien de ce qu'il contenait ne lui appartenait. Elle avait encore ses mains, à moins que l'adrénaline ne provoque des hallucinations. Non, non. Toujours là. Toujours ici. Entière. Les deux yeux. Les dents. Les orteils. Fouille. Ne t'arrêtes jamais de fouiller. Trouve l'univers dans son intégralité. Juge cela comme tu le veux. Comme tu le peux. Considère cela comme un don, un cadeau de Dieu. Tu es entière. Tu es en vie. Tu es là, et tu vides les restes des torses de tes contemporains à la recherche de quoi ? D'un moyen de fuir. Ton dos hurle en même temps que tes cordes vocales s'achèvent. Il prendra le relais. Tes pupilles se dilatent, un effet de la drogue. Tu ne dormiras pas tout de suite. Encore trop de matière à penser. Il te faut fouiller. Chercher. Creuser. Arracher. Forcément un moyen. Il y a, forcément, un moyen de sortir.
Pas de barreaux mais des murs. Des murs épais et ta vue trouble. Ton échine tremblante, ta cambrure brisée, tes bras broyés, tes jambes ligotées. Pas de miracle, tu dois chercher. Personne ne te regarde. Tu es seule spectatrice de ta chute. Unique représentante de ta race, à moitié chien, à moitié larve. Continues de fouiller, tu n'as que ça à faire. Prisonnière des parois de blanc, tu n'es bonne qu'à cela. Alors fouille. Vide-les un par un. Cherche, et trouve. C'est bon signe. Cherche et trouve. Ton objectif. Cherche, cherche et trouve, pourtant pas difficile. CHERCHE ET TROUVE.

Certains t'encouragent et d'autres hurlent avec toi. Tu leur réponds. Tu pleures, un mélange habile entre la terreur, la stupeur et le besoin de communiquer. Les glaires visqueuses n'ont pas leur place ici, lève la tête et cherche pour trouver. Seulement cela. Plus de tristesse, plus de joie. C'est un travail fade qu'on te demande d'accomplir, et la température ne relève pas de tes fonctions. Tu es glacée et pourtant ton front est brûlant. À l'intérieur de toi, c'est une fournaise. Tu es aride. Ardente, tu te consumes pour te réchauffer. Le sacrifice d'un corps, comme si l'esprit pouvait survivre en-dehors de lui. Tu n'y penses pas, il te faut chercher. Les sacs sont pleins de vide. Le vide est plein, le paradoxe est entier, et pourtant tu soutiens l'hypothèse : le vide est plein de vide, et il n'y a rien de plus troublant qu'un plein vide. Tu ne trouves rien. Creuser les montagnes putréfiées te ramène à ton point de départ. Rien pour trancher les chaînes, rien pour s'en aller.

L'un des derniers sacs qu'on t'a jeté se déchire à la seule force des dents du monstre qui te saute à la gorge.

Et c'est comme cela à chaque fois.

Il n'a pas besoin de repos. Toujours ce désir dévorant après la panique. Tyee était encore fatigué. Il l'était tout le temps. Il ne se reposait jamais, certainement pas pendant les crises. Elles étaient affreusement effrayantes. Il était une heure du matin, et il venait d'écrire un article qu'il regrettait déjà d'avoir publié. Il les appelait les Plaies. Les textes écrits sans réflexion, se laisser guider par les sentiments, les souvenirs, et tout ce qui pouvait traverser la tête au moment où les doigts devenaient fous. Il était épuisé. Des commentaires. Déjà. Rien de brillant, mais les gens qui le suivaient ne dormaient pas non plus, ou du moins pas la nuit. Ils pouvaient réagir en vitesse, preuve sans équivoque de leur vie palpitante. C'était beau. C'était immonde, mais la nuance était fine à ses yeux. Il devait aller se coucher.

Einaudi était magicien, d'habitude. Les notes raisonnaient dans son crâne comme s'il avait été question d'une comptine pour enfant. D'une berceuse pour s'endormir. Les cachets disparurent dans son gosier, poussés par l'indécente brûlure de la tisane nouvelle. S'endormir. Les commentaires ne disparaîtront pas en une nuit. Les textes non plus. La maison non plus. Certainement pas la forêt. Les choses avaient son entière confiance, mais le chasseur n'a pas pour credo de s'adonner à la paresse. Il n'y avait rien à prouver, mais il ne lui restait aucune confiance à s'accorder. Il ne voulait plus de mots. Plus de voix. Tyee se ferait musicien pour un soir, composant avec un clavier lettré des odes dignes des sirènes. Et il ne s'arrêterait jamais.
Pourtant, il fallait parler. Répondre.
Elle était là, derrière l'écran, elle aussi. Et elle lui parlait.

Violon traître. Il s'embrasait, virevoltait, accompagnait le piano et lui volait la vedette sans aucune forme de pitié. Ses pointes stridentes lui vrillaient les tympans, ses chants de tête lui soufflaient de ne jamais quitter sa position. Lorsqu'il voulut étirer ses jambes, un minimum, l'engourdissement le rattrapa. Ses yeux fatigués se posèrent sur son torse nu. Il repensa à la serviette, abandonnée sur le sol. Les crises venaient souvent avec la détente. L'eau chaude en était une. La nuque s'arqua, la tête oscillant lentement entre l'avant et l'arrière. Les médicaments ne feraient jamais effet. Pas rapidement. Tout à l'heure, il avait cours. Il irait à pied, ou en bus. Pas de voiture. Pas envie.
Il sentit sa pompe à sang, menaçante, vouloir perforer sa poitrine pour s'en échapper. Un effet néfaste des drogues qu'il devait prendre. Rien de grave, une légère tachycardie. Ça irait mieux. Personne ne lui parlait. Il devait rêver. Sans doute un peu. La page s'ouvrit d'elle-même. Conversation privée. Avec elle.

Halla Maqualoss : Il m'arrive d'avoir une douleur insupportable en plein milieu du front lorsque je passe la nuit à écrire. Peut-être que les heures sans soleil me sont néfastes. N'êtes-vous donc pas affectée par les méfaits de la fatigue ?

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Lizbeth

Lizbeth A. Blackwood


Je te regarde
Lizbeth A. Blackwood
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MessageSujet: Re: Plaies. {Lizbeth} Plaies. {Lizbeth} EmptyMar 30 Juil 2013 - 23:43

Plaies. feat Tyee._

Une heure du matin. Je tournais encore et encore dans le lit de la cousine de mon mari. Nous y avions pris place puisque son ancienne chambre est présentement occupée par son jeune frère. C’était une drôle de situation de dormir ailleurs que chez moi. Ma vie de Cambridge me manquait déjà. Je subissais en ce moment même les effets indésirables du décalage horaire. Bref,  Lakeview était une petite ville paisible d’où je sortais du lot : mon accent et mon look. J’attirais les regards depuis presqu’une journée.  C’était difficile de garder son sang-froid quand j’avais l’impression de perdre mon âme sœur.  J’avais été terriblement déçue de constater qu’il ne me désirait pas ici.  Une heure du matin. Je repensais encore à tout ce que j’avais vécu  depuis une journée.  L’enfer, je dirais.  Je m’étais fait un scénario tout droit sorti d’un fil d’Hollywood ; j’étais la belle actrice se faisant demander pardon à genoux par son mari qui comprenait ses fautes.  Mon mari ne voulait pas de moi ici. Je l’avais vite constaté.  Bien que je sois contente de vivre les deux prochains jours avec lui, il restait cette petite blessure à mon cœur fragile.  Pourquoi Linus ne voulait de moi ?

Cette fichue insomnie ! Depuis quand souffrais-je de maux ? N’avais-je pas assez sur les épaules pour mériter un sommeil ? Je venais de traverser l’océan pour retrouver mon mari qui voulait me voir partir.  Je crois que c’était ce qu’il me dérangeait le plus. Il disait qu’il brûlait d’amour pour moi, mais il me voulait loin de lui. Je n’y comprenais rien à cet homme.  En parlant du loup, il dormait paisiblement derrière moi me tenant dans ses bras. J’étais prise au piège, mais je n’arrivais pas à fermer l’œil. Mes membres commençaient à être douloureusement ankylosés.  Hélas, je me rendais compte de ne pas bouger me rendait mal à l’aise dans ce lit. Je devais de me défaire de cette prison de bras pour me changer les idées. Je n’avais jeté au coup d’œil au blog que je suivais avidement depuis que j’avais quitté les vieilles terres anglaises où j’étais née.  Je me glissai hors du lit en tâchant ne pas le réveiller. Linus. Mon ange, il était si beau endormi, mais je ne pouvais profiter de ce bonheur de dormir entre ses bras. Je souffrais du décalage et ce qu’on appelait communément l’amour.

J’ouvris l’ordinateur portable que j’avais emmené. J’avais cru que mon voyage serait beaucoup plus long. J’avais ramené un moyen de travailler à distance, mais ce soir ce n’était que pour mon plaisir personnel que je le sortais. Je caressai du bout des doigts le torse de Linus dans l’attente d’atteindre la page.  J’avais besoin de me changer les idées sans réveiller cet homme merveilleux – aussi froid que l’hiver, aussi énigmatique que l’univers  -  que j’aimais tant.  Il méritait le repos du guerrier.  L’écran de mon ordi me ramena à la réalité ; je voulais me changer les idées. Cet homme me mettait dans tous mes états. Je le contemplais dans son sommeil cherchant désespérément à lui trouver des excuses, mais il ne voulait de moi.  J’étais assez stupide pour me répéter que ce n’était de sa faute.  Oui, c’était un homme… il n’était pas habile avec les sentiments et encore moins la logique, mais je n’avais à souffrir pour ses paroles et ses actes  complètement blessante.  Bon sang ! Je devais me changer les idées et, ça, rapidement.

De la nouveauté ! C’était ce que j’espérais. Enfin, non.  Je ne voulais pas de la nouveauté dans ma vie. Je voulais être chez moi à Cambridge à me dire que mon couple la coule douce. J’aurais préféré  préparer nos prochaines vacances en amoureux que de courir à l’autre de l’océan pour sauver mon couple. Je le sentais sombrer.  Bordel, je l’emmerdais cette nouveauté !  J’appréciais pourtant la distraction de nouveauté de mon bloggueur préféré.  À peine le temps de lire la première ligne qu’il vint me parler. La petite fenêtre s’ouvrit. Je souris regardant du coin de l’œil mon mari tout en dormit.

■  Halla Maqualoss: Il m'arrive d'avoir une douleur insupportable en plein milieu du front lorsque je passe la nuit à écrire. Peut-être que les heures sans soleil me sont néfastes. N'êtes-vous donc pas affectée par les méfaits de la fatigue ?  

Un sourire ensommeillé par l’effort de  ma journée éclaira mon visage. J’étais loin de ce monde que je maudissais. Lakeview ne m’apportait que malheur. Combien de plume perdrais-je encore ?  Combien de larme que ce pays me fera couler ? J’étais épuisée sans trouver le sommeil.  Il était vrai que je ne souffrais des bontés du manque de sommeil. Non, ma pseudo peine de cœur prenait tout l’espace. Je n’avais pensé à mon corps. J’étais en colère de perdre ce qui m’étais cher, si cher. Cachée sous mon pseudonyme de bloggueuse – Desyrel – je répondis au brillant inconnu qui occupait parfois mes pensées faisant oublier ma richesse, ma joie, mes peines. Je partageais ce qu’il vivait essayant d’y comprendre ce que lui ressentait. Ma vie n’était pas si minable. Il était intelligent et j’adorais échanger quelques mots. Je me dissociais des clones. Je me dissociais de tout pour ne faire qu’un par la lecture !
■  Desyrel : Je ne souffre des méfaits de la fatigue. Je suis présentement en voyage en sol américain par contre je sens que demain je vais y goûter. Je vis encore aux heures de mon pays. Quoique, je me rapproche ici du mode vampire.  

Je souris à ma blague complètement nulle. Je n’étais pas douée pour l’humour. Une scientifique dotée d’un impressionnant empire ne rigolait quasi jamais. J’étais peut –être un peu trop serrer du cul. Il fallait me détendre. Peut-être trouverais-je enfin la paix tant espéré ?
■  Desyrel : Enfin, je n’ai jamais tenter  l’écriture en plein milieu de la nuit. Mon temps universitaire est si loin que je ne me soucie plutôt de dormir que d’étudier ! Et vous, pourquoi êtes-vous encore réveillé ?  des terreur nocturnes ? Un chat qui miaule sous votre fenêtre ?  


Dernière édition par Lizbeth A. Blackwood le Dim 13 Oct 2013 - 0:34, édité 1 fois
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Tyee

Tyee H. L. Daendels


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MessageSujet: Re: Plaies. {Lizbeth} Plaies. {Lizbeth} EmptyVen 23 Aoû 2013 - 0:06


Plaies.
Le plus effrayant gagne. Le plus effrayé cède. Tout guerrier se doit de paraître redoutable et inspirer la crainte. Toute guerre implique, des deux côtés, une dose de terrorisme. — André Glucksmann.

"Toutes vos conversations seront surveillées, afin de prévenir d'éventuelles tentatives de corruption, de manipulation, de planification d'évasion et tout autre comportement et/ou actions susceptibles de nuire à votre sécurité, à celle du patient, ainsi qu'à la juridiction des Etats-Unis d'Amérique."

Rien que cela. C'était bien le moment.
Citoyen américain. Quand ça les arrangeait. Un professeur en plus, oui. Un cerveau en plus, bien sûr. Un permis de construire, de chasse, de port d'arme. Comique. Il ne s'imaginait même pas handicapé. La Follia résonnait dans son crâne sans s'arrêter, comme le ferait le refrain d'une chanson médiocre. L'expéditeur ne lui était pas tout à fait inconnu. Un hôpital psychiatrique, dans la périphérie d'Atlanta. Non loin de l'université, finalement. Une heure étrange pour recevoir un message officiel. Le cachet de l'établissement ornant la signature de son directeur, rédacteur de la lettre. Halla Maqualoss. Parce qu'il n'a pas d'autres noms à utiliser. Un nom de plume, en cas de commande. Toujours plus rentable que d'exorciser ses déboires léthargiques. S'il travaillait pour d'autres, il demandait en échange des services. Une liste d'affaires qui lui manquaient, qu'il recevait par colis. Ce n'était pas de l'argent, c'était des biens. Les clients, comme ils se faisaient appeler, étaient perturbés par ce fonctionnement puisqu'ils ne pouvaient mesurer la valeur monétaire de leur commande. L'artiste, lui, s'évitait de sortir. Mais là, il s'agissait d'une demande officielle. D'une commande on ne peut plus sérieuse. Elle ne se troque pas, elle s'encadre.

"L'affaire Peacekeeper. Le suspect reconnu coupable Weston Sharlies..."

Pour un criminel. De mieux en mieux.
Il se regarda. Porta la tisane à ses lèvres, ne sentit même pas la chaleur racler sa gorge. Il pouvait toujours refuser, l'argent n'entrait pas en priorité dans son mode de vie. Ils trouveraient bien quelqu'un d'autre pour accepter l'offre, se faire connaître en narrant les événements obscènes d'un crime tout aussi effroyable. Peacekeeper. Il en avait entendu, vaguement, parler à son arrivée en Géorgie. L'affaire venait de secouer l'Etat, à l'époque. Il avait eu d'autres préoccupations en tête, sans l'ombre d'un doute. Internet serait sa mémoire.
Desyrel lui répondit au moment où il trouva un lien fiable. Anglaise, elle n'aurait sans doute pas eu écho d'une telle affaire. Meurtres, évidemment. Six, un seul survivant. Même le chien fut blessé durant la tuerie. Quatre enfants. Quatre enfants morts. C'était suffisant. Desyrel. Elle avait sous-entendu avoir beaucoup d'argent. L'initiative d'un voyage en Amérique n'était que peu surprenante, surtout si elle était dans les affaires. Au final, Tyee ne savait que peu de choses à son sujet. Elle était femme, anglaise, travaillait et ne manquait pas d'argent. Elle n'avait pas d'enfants. Un bon moyen pour ne pas les voir mourir.
Il ne su quoi lui répondre. Je suis malade, je n'arrive pas à fermer l’œil quand on devrait pouvoir le faire. Ça sonnait creux. L'inspiration ne vient que la nuit. Faux. Elle vient avec le sommeil, qu'importe l'état de la journée lorsqu'il l'étreint. Trop de choses horribles hantent les pensées. Éventuellement. Probablement. Ils avaient le temps. Si elle était là, c'était qu'elle avait le temps. Lui, il en avait à revendre.

Jeremiah Peacekeeper. L'unique survivant s'appelait Jeremiah Peacekeeper. Le fils aîné, unique du père remarié. Weston Sharlies était son voisin. Six ans après les faits, il plaidait non coupable, rejetait la faute sur la victime encore vivante, d'après le directeur. Et il voulait écrire sa biographie pour porter préjudice à ce Jeremiah. Pas besoin de leur ton solennel pour recruter des enfoirés. Qu'à cela ne tienne. Qu'à cela ne tienne.
Desyrel. Pure et adorable petite Desyrel en train de crapahuter le long d'un pays continent qu'elle ne connait pas. Elle méritait un peu d'attention de sa part. L'une de ses plus anciennes lectrices, l'une des rares femmes à ne pas lui avoir demandé sa main via commentaires. Une femme aussi respectable devait déjà être mariée. Veuve dans le pire des cas. Très vite remariée.

Halla Maqualoss : Les deux. J'avoue, les deux. Bienvenue en Amérique, en toute logique.

La tasse était vide. Il fallait un autre thé. Quelque chose à boire. Un frisson ramena ses mains sur le clavier, plus par instinct que pas réelle envie. Il n'y avait aucune réflexion dans ce qu'il pensait. Ne pensait pas grand-chose.

Halla Maqualoss : Connaissez-vous Walking Zero, de Sneaker Pimps ? Jolie s'il en est. Je vous donne deux minutes pour l'écouter. Passé ce délai, je l'écouterai à mon tour, à un volume déraisonnable. Peu importe où vous êtes, vous l'entendrez.

Elle le prendrait pour un fou, ce qu'il était probablement, il s'en fichait. Une manière comme une autre d'accueillir les étrangers. Il aurait préféré cela à son arrivée. L'imprimante s'alluma, la missive du directeur d'hôpital s'amusa à se dupliquer, à venir le taquiner sur papier. Sans y prendre garde, il se leva, la tasse à  la main. Récupéra la serviette au passage, l'étendit sur le dossier du canapé. Il y avait bien assez de boisson pour tenir toute la nuit, sinon plus. De moins en moins envie d'aller travailler. Il songea à son emploi du temps, qui ne concernait pas le lycée, techniquement. Une bonne chose. Haut-le-cœur violent, qui le fit basculer sur le plan de travail un instant. Relent de fatigue traître. La tisane se préparait, dehors régnait un silence à la fois apaisant et inhabituel. À Greengrass, les voitures étaient légion, de jour comme de nuit. Cette fois, il n'y avait rien. Rien ni personne. Un instant de calme, qu'il se ferait une joie de briser.
Il suffisait de débrancher le casque, de mettre le volume au plus puissant créneau. À la fois sur l'ordinateur, et sur les enceintes. Il attendit quelques secondes, le temps d'atteindre la fin du temps imparti.
On entendrait jusqu'au bout du quartier. Impossible d'entendre plus loin, bien que la distance couverte soit loin d'être négligeable. Peu importe où elle était. Elle entendrait. Elle entendrait.


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MessageSujet: Re: Plaies. {Lizbeth} Plaies. {Lizbeth} EmptyDim 13 Oct 2013 - 0:34

Plaies. feat Tyee._

Le monde à l’envers ; je souffrais d’insomnie pour la toute première fois de ma vie. Incapable de m’endormir dans les bras de mon mari qui lui avait l’habitude de rester éveiller des nuits entières pour ne dormir que quelques heures. Je souffrais à ses côtés dans un silence des plus absolus. J’avais si mal en dedans que je n’avais le cœur à fermer les yeux pour voir des scènes les plus ignobles. Je voyais sans cesse des images de Linus avec d’autres femmes. J’étais l’être délaissé qui apercevait le tout. J’étais celle qui observait en douleur. Le cœur brisé. Je ne pouvais refermer l’œil pour voir ce genre de scène. Le décalage était sûrement l’un des facteurs de mon insomnie. En fait, il y avait tant de raison pour que je n’atteigne pas l’univers fantastique du rêve sans cauchemar. Je m’étais levée en plein milieu de la nuit pour m’occuper durant les heures que je perdais à ne pas être capable de faire une activité que j’aimais bien normalement : dormir.

Devant mon ordi, je m’étais laissé voguer vers le blog que je suivais déjà depuis plusieurs semaines. Le bloggeur avait une certaine profondeur qui me séduisait. Ses textes mûrs, cette façon de s’exprimer et ses connaissances me redonnaient un regain d’énergie après tout. Je perdais des heures précieuses à suivre ses hauts et ses bas. Je ne pouvais me tanner de mes lectures. Je n’avais jamais parlé de cela à mon mari qui se fichait éperdument de ce que je faisais sur mon ordi ; il était trop souvent concentré sur ses manuels de physique. En somme, je le voyais de loin pencher sur ses bouquins tandis que je passais du temps à lire le bel inconnu. N’ayez crainte, je n’ai jamais pensé à aller à l’encontre de mon mariage. J’étais fidèle à mon mari, mais je pouvais apprécier la maturité et l’intelligence d’un autre pour m’en faire un ami. L’amitié n’était jamais proscrite d’un mariage. Il fallait savoir doser et surtout ne jamais dépasser les limites. Je les connaissais les limites de ce qui était possible. Mon mari, je l’aimais malgré nos problèmes du moment.

Il était là. Toujours présent à son poste à croire qu’il ne dormait jamais comme mari. Je souris en voyant la fenêtre de message privé ouvrir. Il m’adressait la parole, j’avais ce devoir de lui répondre. J’avais quelqu’un pour me changer les idées. Je surveillais mon mari du coin de l’œil à chaque craquement ou froissement en provenance du lit. Il se réveillerait certainement quand il va sentir que je ne suis plus entre ses bras protecteur. Mon homme, je ne pouvais m’empêcher de sourire lorsque mon regard s’attardait sur ses traits détendus. C’était le plus bel homme et je m’émerveillais toujours devant celui que j’aimais. J’étais complètement gaga. Enfin, mon attention se reporta sur mon ami internet. La conversation était déjà entamée et je souriais malgré la fatigue.

■ Halla Maqualoss : Les deux. J'avoue, les deux. Bienvenue en Amérique, en toute logique.


Je souris encore une fois. Après tout, je ne faisais que cela sourire à un écran bêtement. J’avais besoin d’un certain réconfort sans alerter mon mari. Il dormait ; il avait besoin de ce repos qu’il n’obtenait que rarement. Moi, j’avais cette possibilité de dormir demain pendant qu’il partirait à son nouveau travail soit de s’occuper du Fingertips pendant que j’attendais son retour… J’étais inutile ici.

■ Halla Maqualoss : Connaissez-vous Walking Zero, de Sneaker Pimps ? Jolie s'il en est. Je vous donne deux minutes pour l'écouter. Passé ce délai, je l'écouterai à mon tour, à un volume déraisonnable. Peu importe où vous êtes, vous l'entendrez.


Je cherchai sur youtube la musique me proposait mon bloggeur favori. Je montai un brin le sons pour entendre la musique sans réveiller la maisonnée. Après tout, je n’avais envie de chercher dans mes valises mes écouteurs. Je l’écoutai jusqu’au bout en regardant mon mari. Je ne voulais décidément pas le réveiller.

■Desyrel : Merci. Je me suis établie pour l’instant à Lakeview dans la maison de jeunesse de mon mari. Je m’ennuie déjà de mon Cambridge, le décalage et le fait que je me retrouve plus autant facilement.


Je pris une pause. Je m’ouvrais à la seule personne que je connaissais présentement. Mon mari ne voyait pas les choses de la même manière que moi. Décidément sur les plans des sentiments, Linus était parfois plus qu’handicapé. Il n’arrivait à comprendre tout le mal qu’il m’avait fait en disparaissant comme un voleur. L’idée qu’il m’ait blessé avait commencé à germer au tréfonds de sa conscience.

■Desyrel : La musique n’est pas du tout mon genre. Pourtant, il faut découvrir de nouvelles choses. Je tâcherai d’apprécier un peu plus ce qui diffère de mes goûts. Cela m’étonnerait grandement de vous entendre. L’Amérique c’est si grand, mais je ne vous apprends décidément rien. Peut-être que mon esprit me mentira en entendant en bruit de fond la musique.


Je souris à l’écran bêtement.

■Desyrel : Après tout, l’esprit est une chose encore incomprise !

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Tyee

Tyee H. L. Daendels


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MessageSujet: Re: Plaies. {Lizbeth} Plaies. {Lizbeth} EmptyDim 3 Nov 2013 - 14:48


Plaies.
Personne ne viendra pour te sauver. Tu dois te sauver tout seul. Personne ne te donnera rien. Tu dois aller dehors et te battre. — Barry Manilow.

Bien assez fort.

Il se savait d'ors et déjà paria, n'avait plus à craindre le courroux des habitants du quartier. Lui qui avait pour manie de ne jamais faire le moindre bruit se permettait sans mal de réveiller ses voisins par l'une de ses farces d'étranger. Son sourire se força. C'était bien assez fort. Impossible d'augmenter le volume. Mais elle entendrait. Sa fable lui semblait plausible, et elle entendrait.
Les lèvres brûlées. L'eau parfumée le long de la gorge. Le corps difficile à porter, cette nuit. Comme à chaque sortie des limbes. Les basses de Sneaker Pimps soulignées par le grondement perpétuel de l'imprimante qui organisait son encre en fresques malsaines. L'offre se faisait insistante. On l'avait choisi. Lui en particulier. Pas de quoi le rassurer. Le nectar déposé sur sa table basse. Les mains perdues dans les cheveux. Les yeux clos. Il retrouva le chemin de la cuisine sans peine. Il était chez lui. L'encéphale oppressé. L'évier s'emplit doucement. Température agréable, tiède à souhait. Lorsque la vasque lui parut suffisamment pleine, le robinet se retira. À genoux, il plongea le visage entier dans les bras de son bien-être.

On entendait toujours les sons. Difformes, mais présents. Quelque chose l'empêchait de voir le fond. Les paupières refusèrent l'ouverture. Les doigts transis sur le rebord précieux. Le crâne moins lourd. À l'instar des peines. La chair abandonnée et le cœur emballé. Rares bulles frôlant l'arrête de son nez, libérées à la surface. Un apprentissage de tous les jours. Des visions de quiétude. Un soulagement dont il pensait n'avoir cure, qui lui fit un bien fou. Des voix venues d'ailleurs, mêlées à l'électronique des mugissements mutants. Des voix qui gravèrent une joie discrète dans sa chair, comme elles avaient déjà gravé la douleur, la peur, l'hommage, le pardon, la haine. Pour approcher les êtres aquatiques, rester immobile. Impartial. Bloquer la respiration au mieux. Et supporter la pression de l'assaillante contre les orifices nasaux. Contre les lèvres. Une maîtrise de soi louable. La quête d'un calme intérieur suffisamment impressionnant pour être reconnu. L'air n'était pas prêt de manquer, or en abuser n'était pas dans ses mœurs. La nuque s'immergea davantage. Plongeant le sommet contre les fondations. Appuyant le front contre la céramique. Avant de remonter à la surface.

Le derme nu de ses poignets essuyant ses pommettes humides. Les doigts enserrant la chevelure, autrefois longue, chassant le surplus aqueux. Pas besoin de serviette. Le torse suffisait à étaler les gouttes pour ne plus les sentir sur les mains. Laissa échapper un bâillement peu gracieux, secoua la tête doucement. La douleur s'effaçait peu à peu. Nouveau bâillement. Les pas le conduisent à retrouver la tasse, à la déposer contre la joue. Puis à retourner auprès de Desyrel. Voir si elle entendait. Les propos qu'elle avait tenu entre-temps dataient de quelques minutes. En soi, rien d'important. Pas d'appel à l'aide, un avis sur l'objet sujet de l'audition, sur sa fin. Elle n'avait pas à aimer, seulement à écouter. À avoir un avis sur tout ce qu'elle connaissait. L'éducation du goût s'apprend avec l'ouverture d'esprit, la critique, mais surtout avec le plaisir qu'on prend à découvrir. Nul besoin de se forcer. Cela serait bien inutile. Rien de notable. Quelque phrasé poli. Avant de lire Lakeview. Les dernières notes partirent en fumée.
Son coeur manqua des battements. Angoisse traître. La peau contre le siège, le dossier. Dans un élan qui lui était peu commun. Il insuffla ses pensées à l'assise pour qu'elle ne cède pas sous son poids écrasant. N'eut le temps de formuler ses craintes auprès des Esprits. Se contentait d'espérer. D'espérer qu'une autre Lakeview existait en Amérique. Et un seul mot. Le seul qu'il eut la force d'écrire.

Halla Maqualoss : Verdict ?

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Lizbeth

Lizbeth A. Blackwood


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MessageSujet: Re: Plaies. {Lizbeth} Plaies. {Lizbeth} EmptyJeu 26 Déc 2013 - 18:02

Plaies. feat Tyee._

Je l’aimais, c’était définitivement indéniable. Cet homme me comblait bien qu’il soit un imbécile des sentiments.  J’adorais le regarder dormir lorsque j’arrivais à le surprendre aussi vulnérable. Il était si beau avec son visage détendu et son allure de bel homme au repos.   C’était un guerrier ni plus ni moins, mais je devais le quitter très prochainement.  Cette situation me tuait à petit feu.  Je voulais qu’il me revienne sans que son esprit soit obnubilé par Lakeview. Je voulais définitivement être dans ses bras à Cambridge dans notre appartement luxueux.  Je voulais qu’on forme cette famille que nous avions discutée une semaine avant son départ.  Je me posais encore la question si ce sujet a provoqué cette fuite vers l’Amérique. C’était difficile de se poser autant de question tous les jours  à toutes heures.  J’étais tourmentée, cela m’épuisait tous les jours de me répéter les mêmes questions, les mêmes inquiétudes et les moindres noirceurs sur mon mariage.  J’avais eu tant d’espoir que mon mari me revienne. Je voulais oublier cette histoire de souffrance  pour vivre heureux ensemble comme avant.  J’aimais notre train-train quotidien où je me sentais bien dans ses bras. Sa présence illuminait mes journées.  Linus m’avait donné un peu plus confiance en moi. Cet homme était un pilier dans ma vie.  Linus, reviens-moi, comme nous étions autrefois. Linus, je t’aime… ne me quitte pas.  C’était un crie de mon cœur lorsque je regardais cet homme qui dormait paisiblement.

Je ne trouvais le sommeil bien que j’avais retrouvé les bras de mon amant. Je ne trouvais pas cette paix intérieure pour dormir dans ses bras. J’étais toujours autant tourmentée par son départ.  J’espérais que mon mari m’aimait encore autant que je l’aimais. J’avais terriblement besoin de lui.  J’avais besoin de m’évader un peu ; je voulais être loin de ce que je vivais. J’avais besoin donc de me changer les idées. J’avais ouvert mon ordinateur en espérant d’y trouver une personne : mon bloggueur préféré alias Halla Maqualoss.  Je lisais cet inconnu depuis tellement longtemps ; j’adorais ses pensées profondes qui me faisaient littéralement réfléchir sur ce que je vivais. Je partageais mes propres pensées avec cet inconnu. Il devait mieux me connaître que les clones, elles-mêmes. Je n’avais jamais caché à Linus que je discutais avec un homme via le net, mais il n’était jamais intéressé à ce que je pouvais faire sur l’ordinateur bien que je ne faisais rien de mal. Enfin, je ne sentais jamais mon mari jaloux. Il avait entièrement confiance en moi.

Le son lointain d’une musique venait jusqu’à mes oreilles.  Je regardais mes écouteurs encore branché à mon ordinateur. Je les mis à nouveau cherchant si la musique provenait de mon ordinateur. Aucun son.  Je fronçai les sourcils jetant un regard inquiet vers mon mari. Peut-être que… je ne sais pas. Je tente de trouver une fenêtre encore ouverte avec le lien vers la vidéo que j’avais ouvert pour écouter la musique.  Rien.  Un autre regard vers Linus, il dormait très peu ; je voulais qu’il continu à se reposer.  Mon pauvre amour ne dormait jamais assez.  Pourtant, j’entendais cette musique qui me parvenait. Je décidai d’aller à la fenêtre que j’ouvris un peu. La musique venait de l’extérieur. Bon sang,  est-ce que Halla Maqualoss était un voisin ? Je fermai la fenêtre en revenant rapidement sans faire de bruit vers mon ordinateur.

■ Halla Maqualoss : Verdict ?

■Desyrel : J’entends la musique. Sommes-nous voisin ?


Je laissai un temps avant que mon voisin me répondre.  Peut-être était-ce le hasard ? Une aide inespérée dans ma situation amoureuse précaire. J’espérais que mon tendre époux m’aime encore autant que je pouvais l’aimer. Il était mon âme sœur, j’en étais plus que persuadée. Après tout, je m’étais tellement ouverte avec lui. Peut-être avions-nous été trop vite en sautant des étapes importantes ?  Je n’en savais rien ; nous avons été au rythme que nous le voulions. Parfois nous étions allés rapidement sur certaines choses tandis que d’autres furent extrêmement lente comme notre premier  je t’aime.  Je ne sais pas quoi penser, mais je devais  arrêter de penser ! Je décidai d’écrire à nouveau à mon ami.

■Desyrel : Êtes-vous effrayé que nous soyons possiblement voisin ? Je suis un peu nerveuse pour ma part ; j’aimerais vous rencontrez ? Peut-être pourrions-nous nous rencontrer, ce soir ? Je suis au … un instant !


Je sortis de la chambre pour aller jusqu’à la porte d’entrée que j’ouvris doucement pour ne pas réveiller mon Linus pour regarder l’adresse qui était inscrite à côté de la porte : 5130 ! Je reviens aussi énervé qu’une enfant vers mon ordinateur sans réveillé la maisonnée.

■Desyrel : j’habite au 5130 Greengrass ! Vous ?  Je pourrais sortir dehors vous rejoindre, ici… ils dorment tous !
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MessageSujet: Re: Plaies. {Lizbeth} Plaies. {Lizbeth} EmptyLun 13 Jan 2014 - 10:55


Plaies.
S'il en est ainsi fais cortège à tes sources.
Hâte-toi. ━ René Char.

Sommes-nous voisins.

Bien sûr qu'elle allait deviner, elle n'était pas idiote.
Il n'était déjà plus devant l'écran. Parti capturer dans la chambre ce dont il avait besoin pour être un minimum présentable devant une lady anglaise. Une chemise à sa taille, un pantalon pas encore rapiécé. Les manches retroussées. Il crut mourir de chaleur. Une main dans ses cheveux encore humides et le regard croisé dans celui de son reflet. Il n'y avait rien à faire. Ni pour ce visage, ni pour cette balafre. Ni pour Celle-là, sous la chevelure. Personne n'avait la prétention de l'avoir déjà vu. Il était trop haut pour cela. Un des avantages à dépasser tout le monde. Cache-la. C'est un secret. Calme-toi. Respire. Sourit en boutonnant le haut, essaya d'y parvenir sans regarder ses mains, juste par rapport à ce qu'il voyait en face de lui, renonça. Trois boutons ouverts, le col ajusté comme il le pouvait. À l'étroit. La plaquer sur son torse et soupirer. Ils étaient voisins.
Sur le seuil de la chambre se retourner, sortir les clefs du tiroir de la commode et sceller l'accès. À double-tour. Glissées dans sa poche et oubliées. La retrouver, comme ils l'avaient fait depuis un temps désormais révolu. Son visage bientôt à découvert, leur visages. Frissons. Cinq mille cent trente. Il faudrait simplement remonter la rue. Un dernier message, lance d'orme protégée par le bouclier de fer du grand Halla Maqualoss. Les grandes mains de neige. Les siennes, lointaines. Juste des mains. Que des mains.

Attendez-moi.

Attendez-moi. Je reste coi mais je me hâte. Attendez-moi.

La maison Chatwood. Le libraire. Son nom... Il lui semblait le connaître, pourtant. Qu'importe. Elle ne pouvait pas être cet homme. Elle n'aurait pas menti. Si ? Non. Il n'avait rien de très anglais et d'après des commères de la ville la famille Chatwood résidait à Lakeview depuis bien plus longtemps qu'il l'aurait fallu. Errol. Il était le jumeau d'Errol, feu Errol. S'il avait eu un faciès aussi mesquin, il ne l'aurait pas apprécié non plus. Non. Il y avait une femme dans cette maison. Elle faisait partie de la famille.
Attendez-moi. Je cherche votre identité avec le peu que j'ai, et je suis tout à vous.
Des bruits de pas à l'intérieur, le souffle coupé, et l'unique réflexe qu'il réussit à appliquer, ce fut de se coller à un mur, à côté de la porte. Ouverte. Ne plus bouger. Silence de mort.
Rien de rassurant. Rien.

- Desyrel... ?
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MessageSujet: Re: Plaies. {Lizbeth} Plaies. {Lizbeth} EmptySam 18 Jan 2014 - 19:15

Mon cœur battait la chamade. Ce blogueur que j’aimais tant lire était si près de moi maintenant.  Voulais-je vraiment voir son visage? Serais-je déçue de connaître sa personne ?  Je ne sais pas. Je ne savais décidément pas à quoi  m’attendre Hallas Maqualoss. Je ne connaissais même pas son prénom.  Étais-je prête à passer cette étape complètement folle de notre relation purement platonique sur le net ? Je n’étais pas certaine.  Hallas Maqualoss m’avait séduite en partie par son écriture. Peut-être avais-je peur d’avoir un deuxième coup de foudre foutant le camp avec ce dernier ? C’était une idée complètement absurde et folle.  Je ne pourrai jamais quitter mon mari que j’aimais tant. Je l’avais durement gagné. Après tout ce qu’il m’avait fait subir.  Il m’avait déçu lorsque nous avions commencé à nous fréquenter.  Il m’avait fait sentir comme une fille de joie que l’on remplissait avant de la jeter. Je me souvenais cette époque où je pleurais de rage lorsqu’il partait. Il rajoutait les mots pour mieux me blesser, mais il s’était bien sûr rattraper pour que nous soyons heureux ensemble.  En ce moment, étais-je si heureuse comme je le prétendais ? Non, au contraire je souffrais.  Je voulais arranger mon mariage en ce moment, mais j’avais besoin de fraîcheur avec Hallas Maqualoss qui était un être extérieur à ma vie privée.  Il était une personne sur laquelle je pouvais compter sur une épaule qui ne prendra pas partie dès le départ. Oui, je voulais voir son visage !

Je m’étais activée dans la chambre à coucher. J’étais toute énervée, excitée et stressée à la fois. Je m’étais dirigée rapidement vers la porte d’entrée pour vérifier l’adresse de la maison afin de la répéter à mon blogueur favori. J’étais prête, même si j’avais peur que le courant ne passe pas aussi bien que sur le net. J’avais besoin de me sentir aimer en ce moment, même si Hallas Maqualoss ne me donnera jamais l’amour que je recherchais chez mon mari. Enfin, je retournai dans la chambre d’Heather – où mon mari et moi dormions – pour me préparer un peu. Je passai un coup de brosse dans ma crinière brune. Je me précipitai vers la toilette pour nettoyer mon visage, mais je restais tout de même en pyjama.  J’approchai de la porte d’entrée où j’entendis un petit : « Desyrel... ? » Mon cœur s’arrêta. Je déposai ma main sur la poignée que je vis pivoter. Je tirai doucement la porte vers moi pour l’ouvrir. Doucement, trop doucement qu’habituellement. J’espérais que Linus ne se réveille pas durant le temps que je passais à l’extérieur avec un autre homme. C’était littéralement louche.  La porte était grande ouverte devant nous.  « Oui… » dis-je un peu gênée, comme si tout ce temps que nous avions discuté sans gêne me rattrapait.  C’était terrifiant de se rendre compte que face à face était bien différent que devant un écran d’ordinateur. Je sortir à l’extérieur refermant la porte derrière moi pour ne pas réveiller Nigel et Linus qui dormaient.  « Je m’appelle Lizbeth Backwood, Hallas Maqualoss. »  Je ne lui avais jamais menti. Mon fort accent dévoilait mes origines britanniques. « Mon mari a longtemps habité Lakeview, c’est le co-propriétaire avec Heather. Je ne sais pas si tu connais ! » J’aurais peut-être du m’habiller avec beaucoup plus de classe pour cette nouvelle rencontre. Hallas Maqualoss était grand. Il avait des traits que je ne reconnaissais pas pour la plupart des caucasiens. Je souris le détaillant. «Et vous ? »
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MessageSujet: Re: Plaies. {Lizbeth} Plaies. {Lizbeth} EmptyMar 4 Fév 2014 - 21:51


Plaies.
Le bourreau me berce. On m'acclame. Je suis pâle et je vais mourir. ━ Jean Genet.

Et il se sentait comme l'amant rongé par la culpabilité.

Il aurait pu attendre le lendemain. La fin de la nuit, au moins. Lui dire qu'il passerait lorsqu'elle serait seule, que la maison serait vide, que... le frère d'Errol, quelque soit son nom, soit absent, qu'elle soit seule. Et en même temps, qu'aurait-il à cacher ? Il n'était pas sans savoir qu'elle était en ménage. Il ne l'aurait jamais imaginé avec un homme comme lui, mais s'il lui plaisait, si elle était heureuse, pourquoi pas. Il espérait seulement qu'elle ne lui ait rien caché des peines qu'elle endurait au quotidien. Aurait aimé pouvoir lui en parler, simplement, pour être rassuré ou pour la ramener chez lui, qu'elle s'éloigne de cet homme en qui il n'avait aucune confiance. Le propriétaire du Fingertips était quelqu'un d'odieux. La demoiselle qui l'accompagnait beaucoup plus sympathique, et souvent il s'était dit que la librairie pouvait fonctionner uniquement par sa présence. Lui n'avait rien d'un vendeur aimable. Rien d'un aimable tout court.
Et il était marié à Lizbeth Blackwood.
Cette jeune femme si charmante, juste devant lui, qui le fit rougir. Elle attendait une réponse, et c'était bien normal. Mais quoi répondre, alors qu'elle connaissait son essence sans savoir à quoi il ressemblait ? L'espace d'un instant il se plu à revoir sa famille, et à les imaginer à sa place. Ils seraient perdus. Lui n'avait pas l'habitude non plus. C'était... étrange. Le cœur voulait sortir de sa poitrine pour arrêter de battre aussi fort. Une légère toux, les yeux complètement ailleurs, pour ne pas la voir. Lizbeth Blackwood. Il ne savait même pas s'il pouvait l'appeler par ce nom. Desyrel. Lizbeth. Contrariant.

- ... T-T-Tyee. Tyee Daendels. Je suis... Je connais votre mari. U-un peu. Le Fingertips.

Oui, le Fingertips. C'est tout. Il ne le connaissait pas plus que là, le Fingertips. Ne connaissait rien de sa vie, jusqu'à en avoir oublié son prénom, ce qui était tout de même fort discourtois. Et il était là, à parler avec sa femme sur le palier de sa porte, en pleine nuit, et il angoissait. Il pouvait, angoisser. Les mots s'évadèrent tous seuls.

- C'est... Gênant. Enfin... Vous êtes l-l-la première à v-voir Halla Maqualoss. En vrai. Enfin... Désolé.

Oui. Navré. vraiment navré.

- Je... Je vais rentrer chez m-moi...
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MessageSujet: Re: Plaies. {Lizbeth} Plaies. {Lizbeth} EmptyVen 18 Avr 2014 - 0:11



Plaies.

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Je n'ai jamais vraiment dormi plus de trois ou quatre heure par nuit. Du moins pas après mon adolescence. Mais même à l'époque, c'est pas parce que je me vautrais dans mon lit jusqu'à 14h que je dormais beaucoup plus de six heures d'affilées. J'appréciais seulement être au chaud dans mes couvertures le plus longtemps possible. Comme tous les ados quoi. Plus tard, c'est d'une autre manière que je me vautrais et ça n'avait souvent rien à voir avec le plaisir de profiter longtemps d'un lit confortable et de couvertures chaudes.

Et même quand je dors, le moindre bruit suspect, le moindre mouvement me réveille. Excepté lorsque Liz est près de moi. Lorsque Liz est contre moi, j'arrive à dormir quatre heure d'affilées. Et c'est habituellement d'un bon sommeil. Du coup, j'ai presque pas dormi durant tout un mois et ce soir, elle est là. J'ai retrouvé mes habitudes d'époux et aussitôt qu'elle est allée se coucher, je me suis glissé contre elle et je dois avouer que je me suis endormi presque instantanément. Liz est en plein décalage horaire alors elle ne s'est pas endormie. Je m'en rend compte lorsqu'elle se dégage de mes bras. Ça me réveille, mais je fais comme si non. Je me contente de lui tourner le dos lorsqu'elle allume le portable. J'ai la lumière de l'écran dans la figure, mais je ne proteste pas. Je me contente de me retourner et de tenter de retrouver le sommeil.

Je n'ai rien contre le fait que mon épouse bavarde une partie de la nuit avec je ne sais qui, qu'elle lise des trucs qui ne m'intéresse vraiment pas de je ne sais qui et elle pourrait même bavarder au téléphone j'en n'aurais rien à cirer si ce n'est pas à côté de moi. Pourvu qu'elle reste à la maison, elle peut occuper son insomnie à ce qu'elle veut. Je ne lui ai jamais posé de questions sur l'identité de ses interlocuteurs. Je m'en fiche. J'ai presque réussit à me rendormir lorsqu'elle se lève. Faut pas s'étonner que ça m'ait réveillé quand elle met quelques minutes à se balader dnas la chambre. Je ne dormais pas vraiment profondément, mais je dormais. Au passé, parce que je ne dors plus. Jusqu'à ce que je capte qu'elle vient de sortir de la maison. Elle ne s'est pas habillée, elle est en pyjama, très joli d'ailleurs, mais elle est sortie. Elle qui se maquille, s'habille et prend la limousine uniquement pour aller chercher du lait, qu'elle sorte en pyjama est assez remarquable. Je chasse cette idée de ma tête, mais après une brève tentative, je me lève à mon tour. Non, mais quand même, je vais aller voir de quoi il retourne.

En pantalon de pyjama, j'enfile un t-shirt parce que c'est quand même pas encore l'été. Et parce que je ne sais pas qui je vais trouver sur mon balcon. Tant qu'à faire, je vais sortir aussi, en griller une, comme ça, une pierre deux coups. Je vais aller voir ce que fais mon épouse et je vais satisfaire mon envie de nicotine. J'en ai surtout besoin, en ce moment, parce que de ne pas savoir ce qu'elle trafique, pourquoi elle est sortie... et à qui appartient cette voix masculine de l'autre côté de la porte, m'agace sincèrement. Sans précautions et pire, sans m'annoncer, j'ouvre la porte de la maison et je dévisage l'intrus.

- Qu'est-ce que tu fais dehors à cette heure ? Je bosse demain, dis-je, bien qu'elle sache pertinemment que j'aurais sans doute à peine dormi plus longtemps de toute manière.

Je m'incruste sur le balcon et j'allume ma cigarette aussitôt que je termine ma phrase. Je fume rarement la nuit. Sauf lorsque je bossais, à Cambridge, sur un projet particulièrement épineux et que j'avais besoin de toute mon attention, ce qui du coup, me faisait cogiter tout ça sans arrêt, même pas de répit pour la nuit. Mais cette nuit, je vais faire une exception.

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