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La boîte à secrets

Les ragots de Lakeview ◗ voir le sujet

De ANONYMOUS
Je me demande souvent la logique de suivent les gens. Ils le savent pourtant qu'il est dangereux ce W alors pourquoi le provoquer avec leur réunion ?! C'est ma voisine qui m'en a parlé, elle a prévu d'y aller... Je pense vraiment que c'est une mauvaise idée. W risque de venir y faire un tour, c'est sûr !
De ANONYMOUS
A ce qu'on dit par chez moi, le jeune Foster aurait plusieurs petites amies. J'sais pas si c'est vrai mais c'est moche pour ces filles. Malgré tout, bien joué mon gars !
De JANE J. WELLINGTON
La petite nouvelle, Rebecca Hobbs, c'est un foutu spectacle à elle seule, bordel qu'elle me fait rire.
De MAXIMUS GOOD
D'abord il gifle les gamines, maintenant il hurle tout seul. Pas qu'entendre Tyee le sauvage brailler me dérange, mais ces espèces de grognements en russe, en finnois, je ne sais pas, ça commence à me les briser. S'il a le mal du pays qu'il rentre chez lui, ça fichera la paix à tout un quartier.
De TYEE H. L. DAENDELS
Ce que... C'est absurde ! Lizbeth est une amie, rien de plus, et je... Je voulais la voir. La nuit, en pleine rue. Il n'y a pas besoin d'un lieu pour trouver les gens à qui l'on tient.
De JOSH WILLIAMS
Si vous saviez tout ce que Anton entend et voit chez les Spencer. Le petit Chatwood il s'entend trop bien avec le nouveau locataire, ça l'air et il a vu des trucs dégueulasse, mais il a pas voulu m'en dire plus. Et c'est sans parler des engueulades entre la fille Spencer et ce sournois de Chatwood. Anton a du les séparer, mais il m'a dit qu'elle a une solide droite la fille de l’éleveur.
De MEREDITH LANDER
Si vous voulez mon avis, ils n'auraient pas du expédier la petite Chatwood chez les Spencer. Ils ont plus de 70 ans, c'est pas possible de laisser une telle furie chez de si braves gens. Rose voit tous les jours comment ils se font rabrouer par le fille.
De JOYCE RIPPER
Vous savez, celle qui se balade en limousine ? Ben je l'ai vu main dans la main avec le p'tit Chatwood. C'est quand même horrible, c'est la femme de l'autre Chatwood.
De HEATHER SPENCER
Quoi ? Comment ça je suis sexy en dessous érotique ? Non, j'ai rien fait de sexuel à Lizbeth... à part en parler...
De LINUS CHATWOOD
Quoi ? Lady en dessous affriolant ?

intrigue n°3



 
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 What seemed like a good idea has turned into a battlefield

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Anna H. Hatfields-Barnes


Je te regarde
Anna H. Hatfields-Barnes
et je connais tous tes secrets ! -W
☇ ÂGE RÉEL : 32
☇ DATE D'ANNIVERSAIRE : 23/05/1992
☇ A EMMÉNAGÉ LE : 26/01/2014
☇ MENSONGES : 346
☇ JEU A LA : première personne
☇ AVATAR : Candice swanepoel




MessageSujet: What seemed like a good idea has turned into a battlefield What seemed like a good idea has turned into a battlefield EmptyMer 29 Jan 2014 - 19:12

What seemed like a good idea has turned into a battlefield Tumblr_mx1aj55iOA1rjn473o2_500
 What seemed like a good idea
has turned into a battlefield  



Réveillée depuis les premières lueurs de l’aube, je ne cessais depuis lors de contempler le plafond miteux de ce petit hôtel tout aussi médiocre.  Je me forçais à ne pas remuer pour éviter de réveiller ma fille qui dormait du sommeil du juste à mes côtés en marmonnant de temps à autre au rythme de  ses rêves enfantins. Sur le coup, je l’enviais. J’aurais aimé pouvoir dormir sur les deux oreilles sans me soucier de rien d’autre que le fait de passer une bonne nuit. Néanmoins,  cela faisait des années à présent que j’avais du mal à trouver le repos. Une habitude qui n’était pas seulement du aux nuits blanches que j’avais pu passer lorsqu’elle n’était encore qu’un bébé.  Non la nuit se chargeait souvent de faire prendre vie à  vos pires cauchemars. A vos peurs les plus ancrées. Combien de fois avais je rêvé, imaginé – les yeux parfois bien ouverts- que Daryl allait me retrouver et faire payer d’être partie ? Des centaines de fois. J’avais  vécu dans l’intimité de mon esprit tous les pires scénarios.  Terrifiée parfois de ce que mon imagination pouvait inventer, j’étais restée des nuits entières dans la chambre de ma fille pour m’assurer qu’elle était toujours là. Elle était la meilleure chose que j’avais dans ma vie.  Il n’avait pas le droit de me l’enlever. J’étais sa mère et sa place était avec moi. Pas avec lui. A l’époque, il était déjà incapable de s’occuper de lui alors d’une enfant. Ma fille aurait vite fini dans des endroits où elle ne devait pas se trouver.  Peut être exagérais je. Après tout, il avait bien su s’occuper de moi entre deux coups bas plus tordus à chaque fois. Mais je n’avais que colère et rancœur envers cet homme. Je ne pouvais pas lui trouver des qualités. C’était bien au dessus de mes forces.  El serait comme admettre qu’il avait peut être un rôle à jouer pendant toutes ses années et que j’avais été cruelle de partir ainsi.  De fuir loin de lui. Et c’était inconcevable. J’avais pris la bonne décision. La seule possible à vrai dire lorsqu’on connaissait notre histoire. Il avait eu sa chance. Nous avions eu notre chance. Nous avions eu un semblant de belle histoire au début.  Et c’était bien tout. Cela n’aidait en rien la personne que j’étais devenue à le considérer d’une manière différente.  J’avais beaucoup trop de choses sur le cœur. Trop d’éléments que j’aurais aimé lui crier à la figure. Chose que je n’avais jamais faite, trop apeurée par son comportement changeant.  Et cela ne servait à rien d’y remédier à présent.  Il était trop tard. Il était trop tard depuis le début de toute façon. Pour lui, pour moi ou pour nous deux.  Nous avions été condamnés dès le premier regard.  Fermant les yeux un instant, je soupirais en apportant une main à mon front. Malgré tous les sentiments négatifs que j’avais envers son existence, j’étais venu le retrouver. Pas dans un quelconque but romantique. Il s’était bien chargé de tuer cette partie là de ma personnalité. Il n’y avait qu’à voir que je n’avais eu aucune relation sérieuse avec un homme depuis pour s’en rendre compte. Je passais des mois sans voir personne et cela ne me dérangeait pas vraiment.   J’avais préféré me concentrer sur autre chose même si évidemment je n’étais qu’humaine et qu’il m’arrivait comme tout le monde d’avoir des envies. C’était naturel.  Sur le coup je détestais ma faiblesse.  Et je détestais ma fille de faire revivre cela. Elle n’en avait pas conscience certes mais elle me mettait au supplice. Ça me bouffait de l’intérieur. Depuis des années, elle m’envoyait mes plus noirs soucis à la figure sans aucune pitié, décidée à en prendre le seul sur son père. Je comprenais évident mais j’avais du mal à l’avaler. Je ne savais même pas pourquoi j’avais cédé. Pourquoi je me trouvais là, alors que j’aurais pu être sur la plage à Malibu pour la journée. Non vraiment, mon propre comportement me dépassait.  Et coincée dans ce petit hôtel, à quelques heures de rencontrer un homme que je n’avais pas vu depuis treize ans, je m’en voulais d’avoir cédé. Oui je m’en voulais. Même si rationnellement, je savais que je n’avais juste plus le choix.  En outre le sourire vibrant que m’avait adressé ma fille valait bien quelques heures d’intense désagrément.




Aerie s’étira à mes côtés, signe qu’elle se réveillait doucement. Je me tournais sur mon flanc gauche pour l’observer papillonner des yeux avec un sourire. Ma fille bailla à s’en décrocher la mâchoire avant de me sourire à son tour et de venir dans un geste naturel se coller contre moi. Sans me faire prier, je passais mes mains autour de son corps pour la serrer contre moi, tout près de mon cœur.  Nous restâmes un instant ainsi enlacées.  J’aimais ce genre de moment.  Ces derniers se faisaient plus rares au fur et à mesure qu’elle grandissait.  Ce qui en soit n’avait rien de bien surprenant. On devenait tous moins câlin avec ses parents après un certain âge. C’était dans l’ordre des choses.  Je déposais finalement un baiser sur ses cheveux  blonds en bataille avant de la décoller de moi pour lui demander d’aller prendre sa douche.  Elle rouspéta cinq minutes avant de se lever et de se diriger sur la pointe des pieds vers la petite salle de bain un peu décrépie.  Je la regardais faire amusée et mordis ma lèvre inférieure pour empêcher un rire de franchir la barrière de chaire de mes lèvres. Aerie avait toujours vécu dans le luxe. Les petits hôtels de bord de route, elle ne connaissait pas. Cela lui faisait une expérience enrichissante.  J’avais pour ma part connu ça dans ma jeunesse lorsqu’il nous prenait l’envie folle de faire un tour le long du pays.  Même si j’avais eu le temps de devenir plus délicate avec les années.  Rejetant les couvertures, je me levais à mon tour et sautais directement dans une paire de jean et un haut. J’avais déjà pris ma douche plus tôt dans la matinée. N’ayant rien à faire d’autres, je m’étais simplement recouchée et j’avais attendu. Attrapant ma brosse placée dans mon sac à main  je démêlais  mes longs cheveux blonds. Je tressais rapidement par la suite ces derniers pour ne pas les avoir constamment devant les yeux.  Il nous restait encore un peu de route à faire et je préférais être à mon aise. Même si cela signifiait ne pas être au top de la beauté pour la journée. Franchement, j’avais des choses plus graves auxquelles penser.  J’attendis que ma fille se décide à quitter son antre du moment pour aller me brosser les dents, me laver le visage et me maquiller très légèrement. Pas de quoi affoler les foules mais assez pour me sentir un peu plus comme moi-même. J’adorais le maquillage, la subtilité que l’on pouvait à créer avec ce dernier. La sobriété et l’élégance d’un bon crayon noir et d’un excellent rouge à lèvres. J’étais une femme. Une vraie. Repassant dans la pièce principale, je rassemblais mes dernières affaires avant de faire le lit et d’aider finalement une Aerie  dépitée à se faire une queue de cheval. Une fois que nous fûmes toutes les deux prêtes, nous quittâmes l’endroit. Je la laissais placer nos affaires dans le coffre de l’Audi R8  qui m’appartenait  et allais rendre les clés tout en payant  la somme que je devais. Je lançais un sourire charmant à la gérante et rabattit les lunettes de soleil sur mon nez tout en me dirigeant vers mon véhicule. J’ouvris la portière côté conducteur pour trouver ma fille installé devant ce dernier avec un sourire tout innocent. Je riais de bon cœur à ses gamineries avant de lui demander de retrouver sa place. Une fois assise et la ceinture bouclée, j’enfonçais la clé  et démarrais. Il ne me fallut guère qu’une petite minute après cela pour sortir du parking et retrouvais l’autoroute en direction de Lakeview pour parcourir les quelques kilomètres restants.  Et si mes mains se serrèrent  à chaque fois un peu plus sur le volant, je supposais que cela était normal.




_ _ _ _ _ _ _ _





Après une bonne heure de route et un dos en compote d’avoir trop conduit, je me garais devant la maison de mon amie Lizbeth. Qu’elle idée aussi avais-je eu de faire le trajet de Los Angeles jusqu’ici en voiture. Franchement, encore une autre mauvaise idée.  En pestant quelque peu et en soutenant mon dos, je sortis de la voiture et m’étirais directement une fois que je me retrouvais sur mes deux pieds.  Je ne prêtais aucune attention à ma progéniture qui en profita pour se moquer allégrement. Les jeunes étaient tous ingrats de toute façon, c’était bien connu.  Me sentant finalement un peu mieux, je fermais ma portière et jetais un regard sur les maisons alentours. J’haussais un sourcil lorsque mes yeux bleus électriques se posèrent sur celle devant laquelle j’étais garée. Pas vraiment le style de la femme que je connaissais.  Mais bon si cela lui convenait et qu’elle était heureuse comme ça , qui étais je pour la juger au juste ? Elle au moins avait trouvé son bonheur et honnêtement je ne pouvais pas vraiment en dire autant.  Et puis elle était une de mes amies les plus proches, je n’allais par ce fait pas faire de remarque sur son choix de vie. Même si ce dernier était très opposé à celui que je lui connaissais. Et pour dire, j’étais allée chez elle en Angleterre. Je savais parfaitement de quel milieu privilégié elle venait. En outre, c’était déjà bien gentil à eux  de s’occuper d’Arie pour quelques heures. Haussant les épaules, j’attrapais mon sac à main de marque et me dirigeais vers la porte d’entrée, ma fille sur mes talons. Je n’eus même pas le temps d’appuyer sur la sonnette sur la porte d’entrée s’ouvrir sur le visage angélique de Lizbeth. Un sourire sincère se peignit sur mes lèvres alors que je l’enlaçais. L’air de rien cela faisait un brave moment que nous nous étions pas vu. Et la dernière fois elle n’était définitivement pas enceinte.  Et qu’importe la taille de son ventre, Lizbeth était et serait toujours une femme magnifique. Ce que je me gênais pas pour lui dire. Ça servait aussi à ça les amis.  Je déclinais son offre de m’asseoir un moment pour recharger mes batteries ; plus vite je faisais ce que j’avais à faire, plus ite je me sentirai mieux. Et si je commençais à perdre du temps mon courage allait vite retomber. Déjà que j’étais prête à partir en courant malgré l’attitude sure que je m’imposais depuis ce matin.  




    - Où tu vas ? Me questionna Aerie en fronçant les sourcils.


    - J’ai quelque chose à régler. Mais ne t’inquiètes pas, je vais revenir dans peu de temps. Je n’aurais même pas le temps de te manquer tu verras ! lui déclarais en lui tendant ses affaires.





Elle n’insista pas sentant certainement qu’elle n’obtiendrait rien de plus que moi. Je pouvais être une femme très secrète si je le souhaitais. A son plus grand malheur. Plus d’une fois elle m’avait affublé du sobriquet ridicule de sphinx.  Chose qui me faisait toujours lever les yeux au ciel. Je rabaissais mes lunettes sur mon nez avant de remonter dans ma voiture.  Je croisais le regard de mon amie alors que je mettais pour la deuxième fois de la journée le contact. Je la considérais avec un air grave et hochais finalement la tête lui signifiant que ça allait.  Me le promettant à moi-même par la même occasion en silence. Soufflant un bon coup je rentrais l’adresse sur mon GPS et repris la route. Pas pour très longtemps ceci dit. Par mesure de précaution, je me garais un peu plus loin que la maison et garage que je recherchais. Je la zieutais en passant et allais me garer dans une rue perpendiculaire m’attirant forcément des regards curieux de part la marque de ma voiture ou son aspect rutilant.  Derrière les verres noirs de mes lunettes, je dévisageais sans me gêner une vieille dame qui s’arrêta pour détailler le véhicule.  Et cela m’énerva instantanément. Pourtant je devrais être habitué. Arès tout j’étais une starlette d’Hollywood. Les paparazzis me courraient après de même que les fans.  Je détournais finalement le regard pour le planter face à moi sur mon tableau de bord. J’hésitais. Je n’étais plus aussi sure de moi. Le tremblement graduel de mes mains en était le témoin. Je fermais les yeux et me forçais au calme. Il fallait que je sois en pleine possession de mes capacités sinon ‘était perdu d’avance. Serrant les lèvres à l’extrême, je prenais mon courage à deux mains et sortis de mon véhicule.   Je décidais de laisser mon sac à main à l’intérieur même si je la cachais par précaution sous le siège. De toute façon une larme performante se chargerait de me prévenir si une personne mal intentionnée s’approchait d’un peu trop près.  Avec une confiance de façade et la désagréable impression d’aller à la potence, je comblais les quelques mètres qui me éparaient du garage, mes talons claquant sur le sol. Je pénétrais dans l’espèce ouvert à l’odeur d’huile de moteur. Je restais figée un instant laissant mon regard embrasser la large pièce.  Au premier abord, l’endroit semblait désert mais le bruit d’un outil en métal claquant contre quelque chose du même type m’apprit que non que je n’étais pas la seule personne. Je me laissais donc guider par le son  et remontais mes lunettes sur le haut de mon crâne dégageant ainsi les quelques mèches rebelles qui s’étaient échappées de ma tresse de fortune pour venir chatouille mon visage. Mes traits se durcirent instantanément dans un reflexe humain de protection bien connu.  




    - Bonjour Daryl. Déclara avec la voix suave que je réservais normalement aux journalistes quand j’allais me jouer d’eux. Je le laissais relever son regard vers moi avant d’élever un de mes sourcils fins. En essayant de me cacher au mieux, je le détaillais. Ainsi je pris à nouveau conscience de son visage et de la beauté de ce dernier.  Mais je n’avais plus 18 ans. Je ne tomberai plus pour une joli belle gueule. Oh non. Des hommes plus beau , et mieux foutus j’en avais à la pelle si je le voulais. Bien sur Daryl avait toujours eu ce petit truc en plus le côté mauvais garçon je supposais. Mais j’étais une adulte maintenant et pire une femme blessée. Ce genre de chose e m’atteignait plus. Je fus néanmoins surprise de voir à quel point il n’avait pas changé. Veilli oui mais pas changé pour autant. C’était troublant.
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Anonymous


Je te regarde
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et je connais tous tes secrets ! -W



MessageSujet: Re: What seemed like a good idea has turned into a battlefield What seemed like a good idea has turned into a battlefield EmptyJeu 30 Jan 2014 - 17:14


Anna & Daryl



J'étais en train de rouler sur une route pratiquement déserte. Il n'y avait aucun bruit hormis celui de mon moteur. Tout avait l'air tranquille et calme autour de moi. M'arrêtant au bord de la route pour reprendre de l'essence, je rentrais dans la petite station service pour voir s'il y avait quelqu'un. Je ne savais pas vraiment où j'étais mais cela ressemblait parfaitement à la campagne de l'Arkansas. Mais après tout, toute les routes de ces états du milieu se ressemblaient pour moi. Entrant dans la boutique, je sentis un bruit d’essence et entendis un craquement d'allumette. Regardant autour de moi pour trouver une porte de sortie, je du me rendre à l'évidence que j'étais totalement bloqué dans une pièce sans aucune issue. Je tournais en rond alors que la fumée épaississant autour de moi. Où était cette fichue porte par laquelle j'étais entré ? Alors que je commençais à crier, un bruit strident retenti. Il s'agissait d'une alarme, j'étais peut être sauvé. Cela devait être les pompiers, ils devaient avoir été prévenus et venait me sauver. Cherchant dans mes poches mon téléphone portable, je me rendis compte qu'elles étaient vide. Jurant bruyamment, je m'approchais d'un mur et commençait à taper de toute mes forces contre la cloison jusqu'à ce que mes mains, ensanglantée, me fasse trop mal. Me laissant tomber au sol, je sentais la fumée qui commençais à m'asphyxiais.


Je me réveillais en sursaut de ce rêve qui était maintenant devenu une habitude. C'était toute les nuits le même. Envoyant valser le réveil qui sonnait de manière énervante sur ma table de chevet, je m'assis sur le lit en me forçant de respirer. Sachant un juron, je regardais autour de moi les objets familiers qui me mettaient en confiance. L'armoire était couverte d'un drapeau confédéré qu'on m'avait offert dans mes jeunes années à Nashville. Il était sale et plein de tâche mais je l'aimais quand même. Sur la chaise du bureau était posé mon vieux manteau en cuir de mon époque dans le club des Hell's Angels. Normalement les membres qui partaient devait le rendre mais j'avais pu le garder, comme signe de remerciement pour tout ce que j'avais pu faire pour le club. Je connaissais chaque détails, chaque éraflures.

Me levant, je l'attrapais dans mes mains. Il avait été recousu tellement de fois et était une véritable mémoire à lui tout seul. Passant mes mains sur une des coutures, je me rappelais que c'était l'endroit où j'avais pris une balle. Le gilet par balle que je portais dessous m'avait sauvé de la mort mais j'avais eu un bleu pendant des semaines. Dirigeant ma main vers une nouvelle éraflure du cuir, je me rappelais le souvenir qui en correspondait. Celle ci était la plus récente. Un coup de couteau donné par une junkie en manque de crack dans un hôtel miteux de la Californie. Le posant à mes côtés sur le lit, je m'assis, tête dans les mains. A chaque fois que je faisais ce cauchemars j'avais un mal fou à me sortir ses idées noires de la tête. Je savais parfaitement la raison pour laquelle je le faisais depuis maintenant des années.
Me relevant brutalement, je grognais. Ma jambe me faisait toujours aussi mal et mon bras ne me laissait pas vraiment me reposer non plus. Fichu accident de moto. Allant jusqu'au miroir en face du lit, je regardais mon visage. Au moins, je n'avais plus aucune contusions, c'était déjà bien. Je baissais les yeux vers mon torse. Il était lui aussi un symbole de mes années criminelles. De nombreuses cicatrices le recouvrait. Elles n'étaient plus douloureuses depuis des années, tout du moins, pas physiquement. Certaines étaient encrée dans ma tête et me suivrait jusqu'à mon dernier jour. Soupirant, j'attrapais la bouteille de whisky qui était posée sur mon bureau et m'arrêtais une seconde pour regarder la photo d'Anna enceinte que j'avais posée la. Je ne savais pas pourquoi j'avais toujours cette photo, ni pourquoi je la gardais à un endroit ou je pouvais la voir tout les jours. C'était sûrement parce que c'était une des dernières photos que j'avais d'elle avait qu'elle ne parte. C'était aussi la seule photo que j'avais de ma fille. Buvant une grosse gorgée de whisky, je repensais à toutes ces années. Tellement de choses auraient pu être évitée. Je ne savais pas si je devais blâmer le club ou ma stupidité. Sûrement un peu des deux. Attrapant mon téléphone portable, je regardais si Harper ne m'avais pas envoyée de messages mais rien. J'étais vraiment tout seul et n'avais rien pour me changer les idées. Mais il y avait au moins une chose positive, je n'avais pas reçu de message de ce -W. Depuis la fois dans le café avec Lizbeth je regardais toujours mon portable avec un peu d'appréhension. J'avais essayé de poser des questions aux habitants de la ville mais rien n'en était sortis. Ils étaient tous soit terrifiés, soit n'avais aucune idée de l'identité de cette personne. Lakeview était dirigée par la peur et la peine qu'il ou elle infligeait sur son passage.
Il était encore très tôt et je ne savais pas vraiment pourquoi j'avais décidé de me réveiller aussi tôt. J'avais beaucoup de choses au garage mais pas vraiment la motivation. Il y avait trop de choses qui se passait dans ma vie en ce moment. Enfilant mon pantalon, je me dirigeais vers la cuisine. Il y avait des cartons de pizzas un peu partout et des habits dans le salon. Garett avait encore rentrer tard et tout laisser en plan. Soupirant, je donnais un coup de pied au tout pour le cacher sous la table basse et décidais d'attraper un truc à manger dans mon frigo. C'est en l'ouvrant que je du me rendre à l'évidence que la tache serait bien plus difficile qu'il n'y paraissait. Garett et moi n'étions pas des fans des courses et vivions plutôt sur les ventes à emporter et les plats tout prêt. Bon, ce matin, cela sera Liquid Lunch. Attrapant la première bière qui me tombait sous la main, je descendis dans le garage. C'était mon petit rituel du matin, mes motos étaient comme mes bébés et on commençait toujours la journée par dire bonjour à ses enfants. J'aimais la tranquillité du garage le matin. Vivre avec Garett était fun la plupart du temps mais avait aussi ses inconvénients, la plupart du temps je n'avais même pas la tête à travailler quand il était la pour parler. C'était peut être pour ça qu'on disait  que les amis ne faisaient pas vraiment les meilleurs partenaires de business. Mais je ne pouvais pas le foutre à la porte comme ça et, en général, il me rendait pas mal de services.


Après avoir regardé que tout allait bien du côté des motos, je remontais dans ma chambre pour m'habiller. J'avais encore beaucoup de temps avant que la journée ne commence à proprement parler et aller faire un tour en moto me ferait le plus grand bien. Enfilant mon pull habituel, j'attrapais par habitude mon couteau et l'enfilais à ma cheville. Ce couteau était avec moi depuis mes premières années et m'avait sauvé la vie de nombreuses fois. Je savais que Lakeview n'était pas le genre de ville ou on pouvait avoir besoin de poignarder quelqu'un pour se défendre mais je me sentais totalement nu sans lui. Après l'avoir enfilé, je saisis mon I Pod qui était sur la table. J'aimais écouter la musique tout en roulant, cela me permettait une évasion totale même si beaucoup dirait que ce n'était pas vraiment prudent. Mais après tout, quand on savait conduire un moto avoir de la musique ou pas ne changeait pas vraiment les choses.
Enfilant mon casque, je mis mon I pod sur les oreilles et tirait une cigarette avant de démarrer. Cigarette en bouche, je démarrais rapidement et sortis du garage à vive allure direction les hauts de Lakeview. C'était l'endroit ou j'avais emmenée Harper la première soirée ou nous nous étions vu et en plus d'être un endroit magnifique, me proposait des bons souvenirs à me rappeler. C'était mieux que de rester à repenser à ce cauchemar récurrent ou au fait que ma famille me manquait. Une chanson commençait dans mes écouteurs, c'était un chanteur du Texas du nom de Hank Williams III. Un redneck dans les règles de l'art mais sa musique était magnifique. Je prêtais attention aux paroles alors que je continuais à rouler dans un Lakeview plutôt désert

« 3 shades of black is where I come from. Depression, Misery and Hellacious fun. No, we're not the kind of turn our backs and run coz' 3 shades of black is where we come from. We are a certain breed and we dont like you. Some are junkies, some are freaks and others are everyday ghouls. No one will ever know what we're been through and we are proud in the light of the moon »
Les paroles étaient plutôt juste quand je repensais à tout ce que j'avais vécu. La route était passée très vite car je me rendis compte que j'étais déjà arrivé sur les hauteurs de la ville. Arretant le moteurs, je descendis et allumait une nouvelle cigarette. M'asseyant dans l'herbe près de la bécane, je regardais la ville dans laquelle j'étais censé refaire ma vie. Rien ne s'était passé comme prévu depuis que j'étais arrivé. Tout d'abord j'avais rencontré une femme dont j'étais en train de tomber amoureux. Moi qui n'avait connu que des plans d'une nuit depuis le départ d'Anna c'était une grande première et quelque chose de particulièrement inattendu. J'avais essayé de dire à Harper de partir, de s'éloigner de moi, que je n'étais que problèmes mais elle n'avait rien voulu entendre. Pourtant je savais que toute cette histoire ne finirait pas bien, cela n'était jamais le cas avec des mecs comme moi. Puis il y avait eu ce -W qui m'avait envoyé des messages plutôt effrayant. D'après Lizbeth il connaissait tout nos secrets et prenait un malin plaisir à les relever à tout le monde. Je repensais à Christopher qui était venu à mon garage le plus sereinement possible. Cette homme n'avais aucune idée qu'il avait bu une bière avec la personne qui avait tué sa famille... Et si W le révélait, cela aurait des conséquences particulièrement tragique. Je pourrais même retourner en prison et ça, c'était quelque chose que je m'interdisait. Plus jamais je ne voulais revivre l'enfermement et les dangers de ces endroits. Les séries Tv et les films ne montraient qu'une facette de la vie entre les murs mais c'était en vérité une horreur sans nom même pour des gars comme moi qui en avait l'habitude. Le problème était d'ailleurs la. En prison, tout les mecs étaient des mecs comme moi qui avait fait de la violence leur quotidien. Ils n'avaient pas peur de planter un mec dans la cours de la prison. Au pire, ils seraient condamnés à une peine plus grande et la plupart était déjà condamnés à vie. Pour les autres, c'était souvent une question de survie. Si on voulait rester en vie il fallait se trouver la protection d'autres personnes qui avait de l'influence et cela voulait dire rejoindre des bandes et cela avait un prix. Il n'était pas inhabituel qu'un gars demande au petit nouveau de tuer un autre prisonnier en échange de la protection de lui et de sa bande.


Me relavant, je me rendis compte qu'il ne servait à rien que je reste la. J'étais d'humeur morose et m'éloigner du garage ne servirait à rien. Il fallait que je rentre et que je bosse sur les commandes des clients. Un travail bien fait était la meilleur des satisfactions à la fin d'une journée et cela me donnerait peut être une chose positive dans la mienne. Remontant sur ma moto, je repartais vers Screwdriver Street. Alors que j'étais arrêté à un feu en ville, j'observais une famille qui traversait la rue. La femme était grande, brune et tenait par la main une petite fille qui devait avoir une dizaine d'année. Le père était à côté en rigolant à des choses que lui disait la gamine. Ils allaient sûrement prendre un petit déjeuner tous ensemble en ville ou bien faire du shooping. Un jour en famille. Je me surpris à me demander si ma vie aurait été comme ça si je n'avais pas tout foiré avec Anna. Est ce que nous serions ce genre de famille ? Je ne le pensais pas. Quand on était né dans la violence et le sang, on ne pouvait pas changer. C'était quelque chose que nous gardions au plus profond de nous, bien caché du regard des autres. La revanche était un sentiment qui ne pouvait pas s’effacer de même que la rage. J'étais né avec ses sentiments et j'avais grandit dans eux. J'avais été élevé dans un sentiment d'injustice et on m'avait appris très tôt, dés mes premières années dans les Hell's Angels à vrai dire, que seul les armes et la violence pouvait régler les conflits les plus graves. Les paroles ne menaient jamais à rien d'autres qu'a d'autres paroles tandis que la force des armes arrêtait tout immédiatement. C'était ce que j'avais essayé d'expliquer à Harper. Je ne serais jamais le petit ami parfait qui offre des fleurs et emmène le petit déjeuner. J'étais celui qui attirait plus d'ennuis qu'autre chose et c'était la raison pour laquelle Anna avait fini par partir et ne m'avais jamais laissé voir ma fille. Pourtant je savais que j'avais changé depuis que j'avais quitté le club. Je n'étais plus aussi irréfléchi qu'avant. Je ne faisais plus les choses par revanche ou par haine.

Garant ma moto dans le garage, je remontais rapidement à l'étage pour voir si Garett était réveillé. Il avait apparemment bougé depuis que j'étais partis car ses affaires n'étaient plus la et la porte de sa chambre était ouverte. Il avait du partir en ville faire ses propres affaires. Cela signifiait un peu de calme pour moi. Enfilant de quoi travailler, je descendis dans le garage bien décidé à finir toute les commandes des clients. J'avais été un peu laxiste ces derniers jours et cela n'allait pas arranger mon business. Je n'avais pas vraiment l'habitude de gagner mon argent en travaillant légalement et je suppose qu'il me fallait du temps pour y arriver.


J'avais deux pick ups, une voiture et deux motos à m'occuper. Je décidais de commencer par celle d'un vieux monsieur qui m'avait confié son Harley de collection pour la remettre à neuf dans le but de l'offrir à son petit fils. J'espérais que celui ci aurait conscience du précieux cadeau qu'on venait de lui faire. Attrapant la boite à outil, je me baissais à côté de la moto et commençais à travailler.
Cela faisait peut être une heure que j'étais en train de rafistoler certaines pièces bien usées quand j'entendis la voix d'une femme prononcer mon nom. Il ne s'agissait pas d'Harper, ça j'en étais sur. Me redressant, je perdis mon souffle en voyant la femme qui se tenait devant moi. Cela faisait peut être 13 années que je ne l'avais pas vu mais pourtant jamais je n'oublierais à quoi elle ressemblait. Anna... Je clignais des yeux quelques fois pour confirmer que je n'étais pas en train de rêver. Elle n'avait pas du tout changer hormis le fait qu'elle était devenue encore plus belle que quand elle était partie. Je ne pensais pas cela possible mais apparemment cela l'était. Me relevant, je m'approchais d'elle mais n'osait toujours rien dire. Après l'avoir fixée quelques secondes, je me tournais pour aller m'appuyer contre un des plans de travail. Je n'arrivais vraiment pas à réaliser ce qu'il venait de se passer. Cela faisait des années que je cherchais à reprendre contact avec elle et aujourd'hui c'était elle qui se présentait dans mon garage. Plein d’hypothèses me passèrent en tête pour expliquer sa venue ici mais une seule m’inquiétais, la petite était elle décédée ?


DARYL _ Anna... Je ne pensais pas te voir ici... Je... notre... elle va bien ? Il lui est arrivé quelque chose ?


Cela ne pouvait pas me semblait autre chose. Je ne savais même pas comment parler de la petite, après tout je ne l'avais même pas vu. Pourtant je savais que Anna comprendrait que je parlais de la petite. Je me rendis soudain compte que j'étais couvert de cambouis de la tête au pieds. Je laissais échapper un petit sourire en coin


DARYL _ Excuse moi je suis dégueulasse, je travaillais sur la moto la bas. Un vieux monsieur qui veut l'offrir à son petit fils.


Je savais qu'elle n'avait rien à faire de mes histoires de motos, mais c'était la seule chose qui me passait par l'esprit. Enlevant mon bleu de travail tout sale, je me retrouvais en tee shirt devant elle. Il n'était pas non plus super propre mais c'était déjà mieux. Je me sentais gêné, comme si un poids énorme était posé sur ma tête et pouvait me tomber dessus à n'importe quel moment. Par ou commencer avec quelqu'un qu'on avait pas vu depuis 13ans, qui s'était enfui avec votre enfant et n'avait jamais donné de nouvelles, pas même une photo ?


DARYL _ Tu es magnifique... Comment  tu vas ? Comment va t'elle ?


J'avais décidé de la jouer de manière détendue. Après tout, savoir comment elle allait était quelque chose qui me préoccupait réellement. J'étais plutôt heureux de la voir même si c'était vraiment une grande surprise et je voulais plus que tout savoir si quelque chose était arrivé à la petite.

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Anna H. Hatfields-Barnes


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MessageSujet: Re: What seemed like a good idea has turned into a battlefield What seemed like a good idea has turned into a battlefield EmptyVen 31 Jan 2014 - 17:17

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 What seemed like a good idea
has turned into a battlefield  



Une mauvaise idée. C’était une mauvaise idée.  Je le savais depuis le début. Et pourtant  faible créature que j’étais j’avais cédé. Je m’étais lancée dans cette folle aventure en sachant pertinemment que j’allais y laisser des plumes. Comment pourrait-il en être autrement ? Cependant maintenant, il était bien trop tard pour faire demi-tour. J’aurais pu si j’avais voulu avant de prononcer son nom. J’aurais pu faire semblant de venir ici pour lui parler. Le faire croire à mon entourage.  Raconter à mon enfant une partie de la vérité et lui dire que son père n’avait pas changé. Put être aurais je du. Mais plus maintenant. A présent, je devais aller jusqu’au bout du plan. Au bout de la bataille à venir. J’étais certainement la seule à le voir sous cet angle tragique. Ceci dit c’était une épreuve pour moi et définitivement quelque chose que j’aurais préféré m’épargner. Je n’étais pas prête. Je le savais depuis le début mais pourtant j’avais réussi à me persuader du contraire.  Il était amusant de voir ce que l’humain pouvait s’imposer à lui-même en se répétant en boucle les mêmes phrases censées être rassurantes. Je pouvais toujours tourner les talons et quitter cet endroit le plus rapidement possible. Oui je pouvais prendre mes jambes à mon cou et remonter dans mon Audi et repartir comme j’étais venue. Je savais cependant en toute rationalité, qu’il m’aurait couru après. J’aurais après tout fait la même chose à sa place si nos rôles avaient été inversés. J’aurais demandé des explications, j’aurais demandé à comprendre.  C’était la réaction la plus humaine que nous pouvions avoir après tout. L’être humain malgré sa complexité apparente ne cherchait jamais rien de plus que la pleine et entière compréhension de ce qu’il était et de ce qui l’entourait.  Et malgré mon manque flagrant d’études, même moi je le savais.  Il suffisait de regarder autour de soit et de faire l’effort de déchiffrer  les autres pour s’en apercevoir. Moi-même avais été un sujet d’étude parfait pour le sujet. Dans les premières années suivant mon départ, je n’avais cessé de me poser des centaines de questions. Elles étaient toutes restées sans réponses évidemment. Seul Daryl pourrait peut être y répondre et à cet époque il était hors de question que je rentre en contact avec lui. Et encore je n’étais même pas sure qu’il aurait pu me les fournir.  Parfois, il était difficile de répondre à la simple des interrogations. Et à vrai dire avec un peu d’expérience et quelques années en plus, je m’étais rendu compte qu’il n’y avait jamais de question simple. Elles étaient toutes compliquées à leur manière. Les réponses que l’on pouvait apporter à ces dernières elles aussi étaient tout aussi complexes.  Puis un jour j’avais fait la paix avec moi-même et j’avais cessé de me rendre malade pour ça. Je ne méritais pas de me torturer ainsi. Qu’importe de toute façon, le passé était le passé et il ne pouvait pas être changé. Les choses ne pouvaient pas s’arranger. Alors j’avais pris le parti d’avancer. Je m’étais reconcentré sur mes priorités.  Et j’avais  pu ainsi vivre ma vie pratiquement sans obstacles.   Et  si parfois dans le noir et l’intimité de ma chambre californienne, je m’étais laissé aller, ma solitude en était le seul témoin.  On n’oubliait jamais ce genre de choses après tout. Elles faisaient parties de moi. J’avais appris à les accepter mais je n’étais qu’une humaine. Je n’avais pas une force de caractère extraordinaire. J’excellais juste au jeu des apparences. Mais comme tout le monde il m’arrivait aussi de craquer. Je n’étais pas parfaite malgré l’image que me donnait les magasines.  Ils étaient un jouet dans mes mains expertes, de même que j’en étais un dans les leurs.


Ma nervosité monta d’un grand lorsqu’il fit un pas dans ma direction. Par réflexe, je fis un pas en arrière.  Son visage se crispa une brève seconde. L’émotion passa si vite sur son visage qu’elle aurait pu ne pas exister. Mais je savais ce que j’avais vu. Je ne fis aucune remarque et me contenter de garder ma confiance de façade et mon sourire en coin de parade.  Intérieurement, je tremblais.  Je n’étais pas à l’aise et pour un œil aiguisé et habitué il était aisé de le remarquer. Il ne suffisait pas de me connaitre pour ça.  De toute façon, j’aimais à penser qu’il ne me connaissait plus. Il avait connu une Anna Hatfields- Barnes certes. Mais cette dernière était à présent une version périmée de ma personne. J’avais muri, j’avais vieilli et j’avais changé.   Quoi de plus normal. Le temps faisait toujours son œuvre après tout. Il était le seul à ne jamais être perturbé dans sa tâche parfois pour notre plus rand déplaisir.  Contrairement à certaines de mes connaissances, vieillir ne me faisait pas peur. Il fallait savoir vivre avec son âge. En outre, à chaque tranche de vie ces expériences à vivre.  Même à soixante ans, nous pouvions toujours apprendre, découvrir et nous émerveiller. Il était encor possible de réaliser ses rêves. Non ce qui me faisait peur, c’était ce qui allait fatalement avec. A dire vrai,  je ne savais pas si je pouvais vraiment parler de peur, mais je pouvais en tout cas la qualifier d’appréhension sans trop me tromper.  Je lâchais un souffle inaudible lorsqu’il décida finalement de se tourner pour aller s’appuyer un peu plus loin contre l’un de ses plans de travail tout aussi crasseux qu’il pouvait l’être. Je n’avais même as eu conscience du fait que j’avais littéralement arrêté de respirer lorsqu’il s’était approché d’un peu trop près. Daryl me rendait nerveuse et atrocement mal à l’aise. En outre  je n’avais pas forcément grand-chose à lui dire et cela même après treize ans. Le seul lien qu’il y avait entre nous était une petite fille adorable qui attendant patiemment que je rentre pour lui expliquer ce que je faisais.  Mais à part ça, nous avions chacun fait notre vie de notre côté à présent.  Et cela ne tendait qu’à rendre la tâche encore plus ardue qu’elle ne l’était déjà. Je voulais en finir mais encore fallait il savoir par où je devais commencer.  Peut être crever l’abcès était la meilleure chose à faire.   Oui il  fallait que j’aille droit au but. En outre nous avions toujours été des gens de peu de mots lorsqu’il s’agissait des civilités. Même  lors de notre rencontre, nous avions laissés de côté les questions banales. Nous étions téméraires et jeunes à l’époque.  Il avait juste eut à faire un signe de tête vers l’arrière de sa moto pour m’inviter à l’accompagner pour une sortie. Je ne connaissais même pas son nom mais j’avais décidé d’y aller et mettais collée à lui pour tout le trajet. Ce qui ne l’avait pas franchement dérangé si mes souvenir étaient bons et en général ils l’étaient. Nous avions eu nos bons moments.  On avait passé pas mal d’heure à rouler pour aller là où on avait envie d’aller. Nous avions été libres. Mais seulement pour un temps. La dureté de la réalité  avait fini par nous rattraper.


    - Anna... Je ne pensais pas te voir ici... Je... notre... elle va bien ? Il lui est arrivé quelque chose ? Finit-il par murmurer aussi mal à l’aise que je pouvais l’être en me sortant de mes souvenirs par la même occasion.



Bizarrement, cela me détendit un tantinet. Mais pas bien plus.  Je replongeais mon regard azuré dans le sien et le soutint un moment. Je le considérais sans pour autant ouvrir la bouche ou chercher à répondre à ses questions et le laissant ainsi face à ses interrogations que je supposais légitime. Après tout pourquoi viendrais-je ici à part pour annoncer une mauvaise nouvelle ? La fait que sa fille veule le connaître ne lui traversa même pas l’esprit. A présent agacée, je plissais la bouche abandonnant pour un instant l’image accessible que je m’étais confectionnée pour venir ici.  Je me repris cependant assez rapidement et laissais à nouveau un sourire surfait prendre possession de mes lèvres. Il lui était à présent de deviné à quel point ce dernier était forcé vu que j’avais fait tomber le masque pour quelques secondes de trop.  Cela ne fit que rajouter un peu plus de tension entre nous. Pas les retrouvailles rêvées je supposais. Mais en même temps, vu que je n’avais aucune envie de me trouver là, il n’y avait rien de plus normal.  J’haussais un sourcil à son intention lorsqu’il afficha un sourire en coin. De quoi se moquait-il au juste ?  Sans y accorder plus d’importance que ça, je le quittais des yeux pour laisser ces derniers parcourir la salle. Je n’avais pas vraiment pris le temps de le faire. Mes yeux accrochèrent bon nombre de pièces automobiles. Je détaillais la carrosserie décrépie d’une vieille voiture entreposée dans un coin dans l’attente certaine d’une petite remise à neuf.   L’eau de mes yeux parcourut les courbes de la moto la plus proche de moi. L’engin était magnifique et  même moi je pouvais le reconnaitre.  Ce n’était pas mon moyen de transport favori. Je préférerais toujours ma voiture de sport à une moto. Je trouvais ça peu stable. Et en toute honnêteté je ne me faisais pas assez confiance pour conduire quelque chose comme ça. Il fallait une force physique que malgré mes heures de sport je ne possédais pas.   Les seules fois ou j’avais pris place sur ce genre d’objet c’était seulement avec Daryl et toujours en tant que passager et jamais en tant que conducteur.  Cette configuration là m’allait très bien à l’époque. Et je ne regrettais pas de ne jamais avoir pris le guidon.  Je l’écoutais d’une oreille distraite  lorsqu’il se remit à parler et continuais mes investigations visuelles sans bouger d’un centimètre.  Mon regard se stoppa  sur la forme d’un autre deux roues à quelques mètres de moi.  Comme dotées d’une volonté propre, mes jambes se mirent d’elle-même en mouvement. Je ne tardais pas à me poster au côté de ce qui avait attiré mon regard et qui m’emporta instantanément à nouveau vers mes souvenirs. Je n’étais pas bien sur d’aimer les réminiscences nostalgiques qui asseyaient mon cerveau depuis que j’avais mis un pied dans le garage. Cela faisait bien trop à gérer en même temps.  En outre, cela me détachait de mon objectif premier. Pourtant sans pouvoir m’en empêcher, je laissais la pulpe de mes doigts lentement courir sur la carrosserie de la moto qui me faisait face.  Ma main se stoppa à la limite de la serre de cuir et je restais ainsi quelques instants, perdus dans un monde qui n’avait appartenu qu’à nous deux.  Il y avait de cela une décennie.  Redressant mon dos et mes épaules, je repris contenance et tournais mon visage vers lui sans rien laisser apparaitre d’autre que l’expression avec laquelle je lui avais fait face en prononçant son nom pour la première fois en treize ans. Je tournais les talons et m’éloignais de l’objet et des souvenirs lui étant accrochés pour revenir plus près de lui tout en gardant une distance plus que raisonnable.   Mon regard vogua sur ses bras nus.  Je ne fis cependant aucune remarque concernant les maintes cicatrices apparentes qui parcourraient ces derniers. Cela avait cessé d’être mes affaires et mes problèmes le jour ou j’avais claqué la porte dans mon dos.  Bien sur il n’y avait rien de plus faux. Si j’autorisais ma fille à venir le voir, je devais m’assurer qu’il ne trempait dans aucune affaire louche. Je ne mettrais pas Aerie dans un milieu dans lequel elle n’avait rien à y faire. Déjà que je la voyais mal se présenter au garage et évoluer au milieu des huiles de moteurs et des divers outils qui  jonchaient le sol d’ici et là.


    - Tu es magnifique... Comment  tu vas ? Comment va-t-elle ? Reprit il finalement après un long moment à nous jauger et à nous observer à l’image de deux boxeurs prêts à s’affronter. Et la réalité n’était pas si éloignée de l’image finalement.  Baissant la tête, je lâchais un très léger ricanement. Ce dernier aurait pu être charmant s’il n’avait pas été lâché aussi sèchement. Cet homme était incroyable. Et cela n’avait absolument rien d’un compliment à son égard à ce moment précis. C’était plutôt tout l’inverse.

    - Après treize ans, c’est la première chose que tu me trouves à dire? Que je suis magnifique ?  Lui demandais-je de manière tout à fait rhétorique.  Tu sais j’entends ça des dizaines de fois par jour ce n’est pas vraiment une nouveauté. Lançais-je finalement en plantant mes yeux dans les siens.  J’oubliais consciemment de le remercier pour le compliment que je ne prenais pas comme tel.  Et si on laissait tomber les banalités d’usage hum ? Questionnais-je à nouveau sans attendre de réelle réponse de sa part.  On a jamais été doué pour ça de toute façon, y’a qu’à se rappeler nos débuts pour le savoir. Je ne vois pas pourquoi ça aurait changé avec les années. Continuais-je à présent lancée.  Ceci dit je dois avouer que je suis assez surprise de te trouver dans  quelque chose qui semble à première vue légal. Ça change je suppose. Rajoutais-je en désignant l’endroit d’un large mouvement de bras. Enfin qu’importe.  Soufflais-je par la suite.  Ta fille, qui s’appelle Aerie au passage, a émis plusieurs fois le souhait de te rencontrer. Crois moi je ne suis pas là par plaisir. Je m’en serai bien passé. Mais comme je n’ai pas réussi à la faire changer d’avis en trois ans, je me suis laissée convaincre. Expliquais-je  non sans arriver à garder ma rancœur personnelle hors de mon discours. C’était juste plus fort que moi. Elle est têtue y’a pas à dire.  Il faut dire qu'elle a de qui tenir. Ajoutais-je presque avec une certaine tendresse en passant à la tête brûlée que ma petite fille pouvait être lorsque la situation s’y prêtait. Tu te doutes bien que je ne vais pas te laisser la voir comme ça après l’avoir protéger contre tes bêtises toutes ces années.  Je n’ai pas envie que ma fille souffre parce que t’es toujours incapable de faire les bons choix et  qui tu détruis tout ce qui se trouve autour de toi. Tu ne lui feras pas endurer ce que tu m’as fait endurer. Il en est hors de question. Sifflais-je en le fixant. Je le défiais de me contredire, de s’énerver, de me dire le contraire sans pour autant lui laisser suffisamment de temps entre mes phrases pour le laisser en placer une. De toute façon, il avait toujours su prendre la parole lorsqu’il en avait envie, pourquoi cela aurait il changé ?   C’est une jeune fille sensible, fragile et aussi belle à l’extérieur qu’à l’intérieur. Elle est douce et innocente. Je ne te laisserais pas lui faire du mal Daryl. Le menaçais je presque à présent en perdant au fur et à mesure mon calme. Toute cette épreuve jouait sur mes nerfs depuis que j’avais pris la voiture quelques jours plus tôt. Et face à l’objet de mes tourmentes je n’arrivais pas à donner le change. Ce n’était pas comme avec les photographes ou autres fans. Lui avait compté pour moi. Il était la source de bon nombre de mes censures personnelles. De plus, je ne pouvais pas ne pas m’impliquer émotionnellement lorsque le bien être et le bonheur de ma chaire et de mon sang était en jeu.  Je me fichais de savoir si ma voix tremblait et que j’avais perdue de ma superbe. Cela n’était plus vraiment important. J’étais une mère protégeant sa fille. Par définition j’étais donc prête à tout pour la préserver des agressions extérieures, pour la tenir à l’abri de tout aussi longtemps que possible. Prouve-moi que t’as changé. Prouve-moi que tu ne vas pas la décevoir. Prouve-moi que tu vaux quelque chose. Assénais je finalement sans aucune once de pitié.
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MessageSujet: Re: What seemed like a good idea has turned into a battlefield What seemed like a good idea has turned into a battlefield EmptySam 1 Fév 2014 - 17:44


Anna & Daryl



Cela faisait peut être 13 ans que nous ne nous étions pas vus mais rien n'avait changée. Anna était toujours le genre de personne à savoir maintenir une façade parfaite. Ce n'était pas pour rien qu'elle était devenu un mannequin. Cela tenait plus à son don naturel pour manipuler les autres et pour se maîtriser elle même. Et c'était quelque chose que j'avais aimée chez elle. Quand nous nous étions connus elle était déjà une reine des glaces. Alors que je la regardais observer le garage, je me rappelais des moments de notre relation. Nous avions été depuis le début un couple voué à l'échec. Quand je l'avais présenté aux autres gars du club, ils avaient tous ris. Après tout personne ne me croyais capable de tenir une relation sérieusement et ils avaient raison. Nous étions comme un cocktail molotov. J'étais l'alcool et elle était la flamme. Rien de bon ne pouvait sortir de cela et je crois que j'étais pour cela que j'avais foncé tête baissé dans cette relation. J'étais né masochiste. Tout ce qui pouvait me faire du mal était bon à essayé. Pourtant je m'étais rendu compte avec le temps que je ne n'avais pas fait que me faire du mal, non, j'avais aussi blessé Anna. J'avais perdu la seule chose qui aurait pu me sortir de la merde dans laquelle je m'étais mis et cette chose la était une famille. C'était la chance d'avoir quelque chose à quoi m'attacher pour avoir envie de vivre. Je continuais à dévisager Anna. Mes traits étaient figés et ma bouche n'était rien d'autre qu'une fine ligne. J'étais tendu comme si j'étais sur le point de commencer un combat. Je ne savais pas vraiment ce qu'Anna faisait la mais je savais que ce n'était pas bon signe. Elle avait tout fait pour éviter de me voir, tout fait pour que je ne rencontre jamais notre fille. Elle n'avait pas l'air très heureuse d'être ici de tout évidence et je pouvais la comprendre. A l'époque j'étais quelqu'un de dangereux. Je l'étais pour elle comme pour moi. Quand elle était partie j'avais passé des heureux à crier de rage et à taper les murs, la maudissant. J'avais même passé des jours entiers assis sur le sol de ma sale de bain, le regard dans le vide et des centaines de mégots de cigarettes à mes côtés. Le gars du club, les gars qui roulaient pour moi se relayaient à mes côtés pour s'assurait que je ne faisais pas de connerie mais je ne prétais aucune attention à eux. On avait fini par me faire sortir de ma torpeur. On ne m'avait jamais tourné le dos, on ne m'avait jamais fui comme elle l'avait fait et j'étais enragé à cette époque. 13 ans étaient passés depuis et j'avais largement eu le temps de réfléchir sur toute cette histoire. J'avais compris que j'aurais pu éviter qu'elle parte. J'aurais pu me reprendre en main et changer mais je n'avais rien fait. J'avais choisis un camp. J'avais décidé de tout faire pour le club, pour la famille qui m'avait accueillie en ses rangs en laissant tomber ma famille. Mais j'étais un jeune blanc bec qui ne se rendait pas compte de la chance de rédemption qui se présentait à moi. J'aurais pu partir à sa suite directement, m'excuser, essayer de lui faire comprendre que je changerais, quitter le club mais je n'avais rien fait. Après une semaine à me lamenter dans ma salle de bain, j'étais partis avec les Nomades au fin fond du Texas pour exécuter un marchant de drogue qui était sur notre territoire et j'avais repris mon rôle au sein du club. J'avais sombré dans la violence pour oublier toute cette histoire. J'avais même prié pour ne jamais revoir Anna. Et puis un jour, un gars du club avait eu une petite fille. C'était une petite tête blonde toute mignonne. Nous passions la voir, elle et son père, régulièrement chez eux. J'avais réalisé en les voyant, en le voyant évolué que j'avais raté ça. J'avais essayé de chercher Anna, de reprendre contact avec elle mais c'était trop tard, elle ne voulais plus me voir, ne voulais plus entendre parler de moi. J'avais laissé ma chance.


Pourtant, elle était la devant moi, un air nerveux sur le visage. J'attrapais dans mes mains un écrou que je faisais tourner entre mes doigts en attendant qu'elle veuille me répondre. Je m'attendais au pire et cela me glaçais le sang. J'avais envie de l'attraper et de la secouer pour qu'elle commence à parler et me dise ce qu'il y avait, pourquoi elle était la. Mais je ne bougeais pas. Je fixais cet écrou entre mes mains comme si c'était le centre de l'univers. Lorsque Anna lâcha un ricanement je sursautais. C'était bien la dernière des réactions que j'attendais d'elle. Et la suite me figea encore plus sur place. Elle n'avait pas perdue de son mordant, ça c'était le moins qu'on puisse dire. Je l'écoutais avec attention en faisant tourner l'écrou entre mes mains. Lorsqu'elle évoqua le fait qu'elle était plutôt surprise de me voir dans quelque chose de légal ma bouche se crispa. A vrai dire j'étais moi même assez surpris de me retrouver la alors je ne pouvais pas la blâmer de penser ça. Je n'avais jamais été le genre de personne qui respectait les lois, elle le savait parfaitement. Pourtant ici, j'étais un citoyen comme  un autre avec son petit garage et ses emmerdes de gens honnête. Si on m'avait dis que j'allais finir dans cette situation un jour, je ne l'aurais certainement pas cru. Il m'avait toujours semblé plus facile de transporter des armes illégalement à travers le pays ou de livrer un chargement de drogue en évitant les contrôles de police que de remplir la paperasse qui incombait aux propriétaires de commerces en Amérique. Et pourtant...   Lorsqu'elle prononça le nom de notre fille je lâchais l'écrou et le suivais du regard pendant qu'il allait s'écraser contre le sol. Il rebondit quelques fois au sol et allait se planquer sous l'établis sur lequel j'étais appuyé. En attrapant un autre je pensais au prénom qu'Anna avait choisit pour notre petite fille. Aerie... Ce prénom me rappela un voyage que j'avais fais en Irlande. C'était bien loin d'être du tourisme et avait bien entendu un rapport avec les affaires des Hell's Angels. Mais c'était le genre de prénom que j'avais pu entendre la bas. Des picotements commencèrent à me prendre dans tout le corps quand Anna me révéla qu'elle avait souhaitait me voir et que c'était la raison de sa venue ici. Apparemment la petite avait insisté pendant tellement d'années qu'elle avait du finir par céder. Je ne savais pas exactement ce que je ressentais. Pendant 13 ans j'avais souhaité rencontrer ma fille et maintenant que j'étais sur le point d'y arriver, je me sentais paniquer. Je lâchais un petit sourire en coin quand elle évoqua le caractère têtue de la petite. Oui, elle avait sûrement du hériter une partie de moi, mais Anna avait certainement bien du lui refiler une partie de son fort caractère. Il n'y avait pas de doute, niveau génétique, nous avions gâtée la petite. Pourtant je n'étais de toute évidence pas prêt de voir la petite et j'aurais du m'en douter venant d'Anna mais j'arrivais à la comprendre. Quand elle m'avait quittée j'étais un homme violent, un criminel qui revenait souvent avec du sang sur ses habits. A l'époque elle ne disait rien quand cela arrivait mais il était fort à parié qu'elle n'avait jamais effacée cela de sa mémoire. Elle n'avait rien oubliée de ses années communes. Croisant les bras, j'écoutais la fin de sa tirade. Je voulais savoir ce qu'elle avait à me dire avant de parler après tout, je lui devais bien un peu d'attention, je lui en avais donné tellement pu à l'époque. Elle voulait être sure que je ne ferais pas de mal à la petite. Mais comment pourrais-je ? J'avais été une brute avec elle, je sais que tout n'avait été que violence et sang autour de moi mais je n'étais pas un animal. L'image qu'elle avait de moi me blessa profondément. Pourtant c'était un simple miroir de la réalité.

Anna voulait que je lui prouve que je méritais de voir la petite. Que je méritais une place dans sa vie.  Balançant le boulon avec lequel je jouais dans la caisse à outil, je me relevais brusquement. Ma mâchoire était crispée et mes mains, libre de toute distraction, était devenues des poings fermés qui tombait le long de mon corps. Je m'approchais de Anna au point de n'être qu'a quelques centimètres d'elle. Pourtant, quand j'ouvris la bouche pour parler, ma voix n'était pas froide et dure. J'étais déboussolé. La venue de Anna était la dernière chose à laquelle je m'attendais. Je ne savais pas si je devais fuir, rester, ni même quoi dire. Je n'étais pas énervé, pas du tout à vrai dire. J'étais juste perdu

DARYL _ Je t'ai fais souffrir. Je le sais. Mais je ne suis plus celui que j'étais à 20 ans Anna !

Je m'éloignais un peu et montrait mon garage de la tête

DARYL _ Je suis venu à Lakeview pour me sortir de la merde dans laquelle les Hell's Angels m'ont mis. Je suis venus ici pour refaire une vie.

Je secouais la tête et les traits se figèrent à nouveau.

DARYL _ Tu n'as pas confiance. Je comprends. Mon passé de criminel est derrière moi.

Je m'assis sur une des motos, attrapant une cigarette dans ma poche. J'observais Anna tout en l'allumant. Je savais que cela ne serait pas facile de la convaincre et à vrai dire, j'étais persuadé qu'elle était la pour l'image. Elle repartirait sûrement en disant à notre fille que j'étais le déchet de la société que j'avais toujours été. J'étais persuadé qu'elle ne me laisserait aucune chance.

DARYL _ J'ai quitté les Hell's Angels, Anna. Je suis partis. Je suis partis car je me suis rendu compte qu'ils m'ont éloignés de ce que je voulais le plus au monde. Je voulais une famille, je n'ai juste pas choisi la bonne. J'étais jeune et j'étais stupide et ma loyauté envers eux m'a éloignée de vous, de la possibilité de devenir quelqu'un de meilleur.

Je tirais quelques bouffées de ma cigarette. J'avais l'impression d'être franc pour la première fois depuis des années. C'était un sentiment dont je n'avais plus vraiment l'habitude.

DARYL _ Je sais que je ne serais jamais la personne parfaite. J'en ai conscience. Mais je suis devenu meilleur. Tu peux ne pas me croire si tu le veux mais c'est ce qu'il se passe. Je savais que si je restais avec eux, je finirais soit en prison, soit mort. Je suis partis car je voulais pouvoir avoir une chance de voir notre fille, un jour. Je ne voulais pas qu'elle apprenne que son père était mort dans une ruelle sordide dans une guerre de gang. Aujourd'hui, ce n'est plus à propos du club, c'est à propos de moi et de la famille que j'ai laissée partir. Je vous ais cherchées pendant des années et tu ne m'a même pas laissé une chance. J'ai passé des années à me demander quoi faire qui me gardera en vie le lendemain et c'était dans une seule optique. Vous. Tu me demande de te prouver que je mérite de voir notre enfant ?

Je soupirais, tirant à nouveau sur ma cigarette et agitant la tête.

DARYL _ Je ne peux pas te le prouver.

Et c'était la vérité. Elle pouvait très bien ne pas croire à tout ce que je lui avais dis. Elle pouvait continuer à me voir comme la personne impulsive et violente que j'étais avant de venir à Lakeview.

DARYL _ Tu as toute les cartes dans ton jeux.



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MessageSujet: Re: What seemed like a good idea has turned into a battlefield What seemed like a good idea has turned into a battlefield EmptyMer 5 Fév 2014 - 19:43

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 What seemed like a good idea
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Terminant ma longue tirade, je laissais échapper un long souffle. Je n’avais même pas eu consciente du fait que j’étais entrain de tout débiter d’une traie sans prendre le temps de respirer. J’avais tellement de choses sur le cœur. Tellement de doutes que je voulais dire à haute voix le concernant que les mots roulaient sur ma langue et se bousculaient sur mes lèvres. Pourtant, je fus assez satisfaite de remarquer que le rendu n’avait rien de vraiment incohérent. Le chaos ne semblait résidait que dans mon for intérieur.  Néanmoins, il était évidemment que j’étais allée à l’essentiel. Il y avait bien d’autres qui auraient le mérite d’être dite.  Mais je n’étais pas là pour exprimer ma rancœur  quand à son comportement passé. Pas plus que je ne l’étais pour lui faire payer la souffrance qu’il m’avait fait endurer, cette blessure au fer rouge que je gardais avec moi depuis. Elle ne m’avait jamais vraiment quitté. Comment le pourrait-elle ? Comment pouvais-je oublier quelque chose de la sorte. J’avais été dégradé et humilié à maintes reprises.  En outre, je voulais me souvenir. Cela  n’avait rien avoir avec un quelque conque côté masochiste. C’était un moyen de me rappeler ce que j’avais été et qui j’étais à présent. La femme que j’étais devenue avait plus de démons et c’était façonné sur les cendres d’un passé ravagé.  Avais-je fait preuve de lâcheté ou de courage en fuyant ? Je supposais que cela dépendait des points de vue. Mais ça avait été une épreuve à part entière. J’avais sincèrement aimé Daryl malgré toutes les choses horribles qu’il avait pu faire aux autres, me faire ou dire. Il avait été le centre de mon univers pendant un moment. Et le quitter m’avait fait énormément de mal. Mais c dernier avait été nécessaire pour construire un future stable, honnête et loin de toutes les bassesses que les Hommes avaient à offrir au quotidien.  J’avais été une jeune femme attirée par le danger parce que je sortais d’un foyer certes modeste mais aimant et protégé. J’avais été en quête d’aventure. Tomber enceinte m’avait fait revoir mes priorités.  J’avais du me demander si ce que je voulais pour mon enfant  était la vie désunie et difficile que je menais aux côtés d’un homme qui aimait plus ses amis bikers et sa moto que le reste. J’en avais rapidement conclu et sans trop me torturer que non. Je voulais que mon enfant ait au maximum une vie paisible. Qu’il parte du bon côté de la vie.  Et Daryl ne représentait pas à l’époque l’image que mon esprit de jeune adulte perdue avait d’un bon père.  J’avais fait un choix. Et je ne regrettais pas ce dernier. Aerie était une vraie merveille. Une enfant douce et gentille qui ne disait jamais un mot plus haut que l’autre. Ou pas souvent. Ça lui arrivait évidemment comme à nous tous. Le propre de l’Homme était de perdre son calme. Elle partait gagnante dans la vie. Ça je m’en étais assurée. Quitte à faire des sacrifices à tout de bras. Je n’étais plus l’enfant égoïste.  Ou du moins pas dans mon cercle familial ou mon cercle proche d’amis. Ce que les médias pensaient de moi n’avait rien de bien glorieux mais je m’en fichais. Ils s’accordaient tous pour dire que j’étais magnifique.  Pas de soucis sur ça. Pour le reste cela variait. Mais de toute façon dans mon milieu nous étions tous et toutes des pestes, de vilains manipulateurs et des personnes fausses. Une personne plantée devant une caméra ou traquée par cette dernière ne montrait jamais sa vraie nature. Ou alors c’est qu’elle n’avait aucun sens d’auto préservation. Et  elle ne ferait pas long feu avant que les paparazzis avides des moindres secrets sordides ne la trainent plus bas que terre. Non il fallait trouver u juste milieu entre la reine des glaces et l’ami des médias. Jusque là je m’en étais pas trop mal sortie.



Je tressaillis légèrement sans pour autant sursauter lorsqu’il balança le boulon qu’il avait dans les mains dans la boité regorgeant d’outils posée à ses côtés.  Il était hors de question que même après treize ans je lui montre qu’il était toujours capable de me faire peur ou de me mettre mal à l’aise. Il avait peut être changé et muri. Surement. Mais je ne connaissais que l’ancien Daryl. Et lui avait été impulsif. Beaucoup trop impulsif. Sans compter la violence quotidienne.   Je savais cependant au fond que j’avais déjà perdu la face. Mais je préférais me persuader du contraire pour au moins arriver à donner le change encore un peu. Ma résolution fut cependant mise à mal lorsqu’il se décida à approcher poing serrés le long de ses flancs. Je me retrouvais à déglutir sans pouvoir m’en empêcher.  Il y avait bien des années que nous n’avions pas été physiquement aussi près l’un de l’autre.  je pris cependant pour moi et restais à ma place combattant ainsi vivement l’envie de faire plusieurs pas en arrière pour maintenir une certaine distance entre nous. Je n’aimais pas vraiment le savoir aussi proche mais ne dis rien et le laissais faire. Au pire si cela tournait mal pour moi, je n’avais qu’à hurler. Avec la porte du garage grand ouvert, personne n’aurait du mal à m’entendre. J’avais toujours crié fort et aigu.  Je savais que je n’en aurais pas l’occasion. Qu’il n’allait rien me faire. Du moins l’espérais-je. Mais les vieux démons avaient la peau encore plus dure que les mauvaises habitudes.  Je savais que c’était mesquin et tout aussi malsain de le voir comme tel. Ou du moins de toujours le voir comme un criminel sans bon fond. Il avait eu un bon fond.  Je ne pouvais juste pas m’en empêcher. C’était plus simple pour moi de le voir comme la grande faucheuse ou l’homme le plus déplaisant sur cette planète. Cela me déculpabilisait et déresponsabilisait. Ce n’était pas une bonne chose et cela n’apaisait en aucun cas ma conscience. Cependant cela m’avait permis d’avancer. Le ait de penser à lui comme mon amour perdu et avorté ne m’aurait pas permis de me relever et de continuer ma vie. Je ne l’avais pas oublié mais j’avais juste tourné la page. Et même si c’était injuste pour lui de le voir ainsi, il y avait aussi une bonne part de vérité. En outre, l’amour allait de pair avec la souffrance et la haine. Tous ses sentiments avaient en commun une chose. Ils nous rendaient tous aveugles. Et c’était exactement ce qui se passait. Je me laissais aveugler par la répulsion pour cette partie de lui que je n’avais jamais réussit à comprendre et pour laquelle je n’avais pas trop essayé non plus. Notre couple avait toujours manqué de dialogue.  Et quelque chose me disait que treize ans plus tard cela restait toujours notre lus grande faiblesse malgré le fait que nous étions tous les deux des adultes.  Nous avions des responsabilités de nature diverses. Et nous avions du apprendre à dialoguer pour évoluer parmi nos congénères.  Mais il fallait croire que les lois sociales de bienséance et autre ne s’appliquaient pas lorsqu’on se retrouvait l’un en face de l’autre. Et encore que jusque là, nous avions tout d’eux étaient relativement corrects et courtois.   Et malgré le fait que j’avais été légèrement hargneuse dans mon discours. Mais il en allait de la sécurité et du bonheur de mon enfant. Personne ne pouvait me jeter la pierre.



    - Je t'ai fais souffrir. Je le sais. Mais je ne suis plus celui que j'étais à 20 ans Anna ! déclara t-il finalement avec une voix bien plus douce que celle que je m’attendais à le voir employer. J’en fus surprise mais réussit à le cacher derrière un haussement de sourcil très légèrement provocateur.  Ce n’était pas vraiment ma faute. J’étais bien trop habituée à présent à être ainsi. Je suis venu à Lakeview pour me sortir de la merde dans laquelle les Hell's Angels m'ont mis. Je suis venu ici pour refaire une vie. Souffla t-il en s’éloignant à nouveau de moi et en montrant son lieu de travail d’un signe de la tête. Tu n'as pas confiance. Je comprends. Mon passé de criminel est derrière moi. Continua t-il alors que je laissais échapper un léger sourire assez désabusé. Je ne le croyais pas. Non pas parce que c’était lui mais parce que j’étais juste très bien placé pour savoir que le passé était justement la seule chose que nous laissions jamais derrière nous. Vous pouviez l’oublier ou vous y employer. Lui ne vous oubliait pas. Et le moment venu, il revenait vous hanter. Non le passé revenait toujours sur le devant de la scène quoique l’on fasse.  On faisait tous l’erreur du croire.  Je croisais son regard  et le suivis des yeux lorsqu’il alla s’asseoir sur une des motos qu’il devait  être en train de réparer certainement. Je le détaillais un instant allumé sa cigarette avec des gestes surs criant d’habitude.  J'ai quitté les Hell's Angels, Anna. Je suis parti….j'étais stupide et ma loyauté envers eux m'a éloignée de vous, de la possibilité de devenir quelqu'un de meilleur. Reprit-il après quelques instants. Je me tournais complètement vers lui signifiant ainsi qu’il avait mon entière attention. je lui devais bien ça après tout.  il avait beau avoir tous les tords du monde à mes yeux, je savais parfaitement que j’en avais aussi. Je n’avais pas toujours joué franc jeu et je n‘étais pas blanche comme neige. Même si je préférais largement faire comme si. Je sais que je ne serais jamais la personne parfaite. J'en ai conscience. Mais je suis devenu meilleur…. Tu me demande de te prouver que je mérite de voir notre enfant ? lança t-il en comprenant que je n’allais aucunement l’interrompre. Je ne peux pas te le prouver. Observa t-il. Tu as toute les cartes dans ton jeu. Termina t-il.



Je restais silencieuse. Je ne m’étais pas vraiment attendu à une réponse aussi réfléchie. Il était vrai après tout que je pouvais très bien balayer ses explications et remarques d’un signe de là et m’en aller sans rien changer. Mais je n’étais pas là pour régler mes comptes personnels même si cela n’avait rien d’aisé. J’étais là pour Aerie. Je lui avais promis d’essayer. Je me devais donc de le faire à mon maximum et cela même si j’avais envie de fuir ou de hurler à m’en casser les cordes vocales.  Apportant une main à mon front, je frottais ce dernier tout en fermant quelques courtes secondes mes yeux bleus. Je sentais d’ici la migraine pointer le bout de son nez.   Rouvrant les yeux, la main toujours sur mon front, je le fixais.  Il ne se gêna pas vraiment pour en faire de même.  



    - Et si tu  commençais par arrêter ça hum ? Demandais-je de manière rhétorique tout en m’approchant de lui. Mes longs doigts allèrent saisir la cigarette coincée entre ses lèvres. La pulpe de mes doigts en effleura d’ailleurs  les contours sans que je ne cherche à créer un contact avec sa personne. Et surtout pas aussi intime.  Evitant d’y réfléchir, je me déplaçais jusqu’au plan de travail sur lequel reposait un cendrier. J’écrasais la cigarette fumante dans ce dernier et y laissait le mégot avant de retourner vers lui.  T’auras une chance et pas deux. Soufflais-je finalement en croisant les bras et en durcissant mon regard. Si tu foires Daryl c’est terminé. Continuais-je en cédant finalement à la requête de ma petite fille et à la sienne. Quelles raisons avais-je de dire non ? Je pouvais refuser te demande d’autres preuves qu’il ne pourrait pas me donner.  On pouvait ainsi continuer longtemps.  Il n’y avait jamais de réelles fins ou de conclusions à ce genre de bataille orale. Et il le savait autant que moi ce qui ne m’avait pas empêché de quand même demanderT’auras le droit de la voir, mais pas sans moi. Jamais sans moi.  Et n’essaye pas de la voir dans mon dos parce que je le saurai.  Sifflais-je pour lui faire comprendre qu’en effet ceci était une menace. Il était hors de question que je ne sois pas là pour superviser la rencontre.  Je te dirai quand  et où.  Continuais-je en ayant tout à présent d’une femme d’affaire. Ce que j’étais aussi à mes heures perdues. Avec un métier comme le mien acquérir plusieurs facettes et qualités différentes était une nécessité.   On a un deal ? Demandais-je finalement en plantant mon regard bleu dans le sien. Je ne  poussais pas le vice jusqu’à lui tendre la main mais cela revenait au même. Et sa réponse que j’attendais réellement cette fois était ma garantie. J’espérais que j’avais fait le bon choix.

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