Ft. Lizbeth A. Blackwood

Tu peux partir.

Une nounou. Carrément. On m'a refilé une nounou. J'ai rien demandé moi ! J'ai passé l'âge d'avoir des nounous ! Non, mais pour qui ils se prennent ? Me confier à une nounou, moi !Je sais pourquoi ils le font, mais ce n'est pas la peine. Ils se trompent, mais je ne peux pas leur prouver. Fait chier ! Je jette un coup d'oeil à la femme de mon cousin... enfin, non, c'est le cousin de mon père... Linus... il a un nom à chier. Sa femme aussi d'ailleurs, elle s'appelle Lizbeth. Faut dire que c'est une anglaise. Et mon cousin, à moitié. Les noms viennent de là probablement. Le truc ringard à souhait. En plus, Linus, Lizbeth, ça commence pareil. Quétaine à mort.

Je tire sur les manches de mon chandail, je rentre la tête dans mes épaules, je fourre mes mains dans mes poches de jeans et j'offre à Lizbeth mon air le plus renfrogné. Je voudrais être ailleurs. Comme dans l'immense cour clôturée des Spencer. Là, au moins, j’avais pas besoin de me cacher. Je l'étais déjà. L'immense clôture me gardait dans un périmètre que ma grande tante Nancy trouvait convenable et je pouvais jouer avec les chiens à ma guise. Je pouvais rester toute seule et ruminer des idées noires sans me soucier de faire la conversation avec une greluche anglaise qui en plus est super riche. Non, mais juste à marcher à côté d'elle, je suis gênée ! Elle attire les regards. J'ai refusé de monter dans sa limousine. Non, mais quand même. Déjà qu,on a un chauffeur... je n'en reviens pas. J'ai accepté d'y aller uniquement parce que Nancy a proposé que Billy, le chauffeur, nous conduise avec son jeep. Pas question qu'elle me trimbale dans une limousine ! Je cherche déjà pas à attirer l'attention, ça va pas non ?

© Leeyarom

Je n’étais décidément pas la femme la plus occupée depuis quelques temps. Mon père avait repris les rennes de l’entreprise. Mon vieux père. Il était toujours autant fourré dans l’entreprise bien que je sois la chef. Mon père avait toujours parlé pour moi, je suivais à distance le déroulement de mon industrie. Après tout, ma richesse venait de là. Enfin, mes projets avaient été mise à terme lorsque la vieille tante de Linus avait demandé de garder une adolescente qui avait soi-disant fait une tentative de suicide. Je ne savais pas à quoi m’attendre. À voir les refus que la tante avait essuyé pour garder cette demoiselle, j’en avais tiré la conclusion qu’elle était un être immensément complexe plus que ce que j’avais à faire depuis le début. Bon, je ne comprenais décidément pas mon mari, mais il n’était pas toujours aussi bougon avec moi. Je l’avais vu agir face aux fameuses clones. Pourtant, je ne pouvais refuser de rendre service à la famille Spencer. J’avais passé du temps à Lakeview recevant l’aide de chacun. Personne ne savait pour ma nouvelle condition mise à part mon mari. Je croisais intérieurement les doigts pour que cette demoiselle ne me donne pas trop de file à retorde.

Nous étions dans la jeep que la famille Spencer nous avait prêtée. Bridget avait refusé catégoriquement de rentrer dans mon énorme limousine contrairement à Nigel qui avait décidément adoré y faire un tour. J’étais un brin gênée de la regarder avec son air de bougon que je reconnaissais de mon charmant mari, mais je ne devais pas me laisser faire ; je devais continuer à chercher à me faire amie avec elle. De toute manière, je risquais fort bien de passer la majeure partie de mon temps libre avec elle. Il fallait bien que je tente par tous les moyens de m’en faire une alliée qu’une ennemie après tout. J’avais décidé de faire les boutiques avec elle. C’était une activité de détente - je l’espérais dans tous les cas - sachant qu’elle avait passé un grand temps cloitré dans la cour des Spencer. Je marchais à ses côtés bien qu’elle cherchait à se dissimuler. Je n’avais l’habitude n’ayant encore jamais mangé quiconque malgré mon rôle dans la société et le certain pouvoir que je possédais en vue de mon argent. « Où aimerais-tu aller ? Après tout, il faut un peu investir sur des nouveaux vêtements. Peut-être aimerais-tu un nouveau Ipod ? Ou je ne sais quoi. » Je lui souris naturellement. Je n’avais décidément rien à lui reproché, même si elle ne m’aidait pas à me sentir très à l’aise. « Je ne veux pas te voir sortir l’argent que tante Nancy t’as remis, j’ai décidément assez de sous pour dépenser pour une petite cousine de Linus. En plus, je t’ai invité. » Je m’étais arrêtée pour attendre où elle voulait aller. « Si tu manques de quoi que ce soit, il ne faut pas te gêner ! »

Ft. Lizbeth A. Blackwood

Tu peux partir.

Et en plus, elle avait décidé de bavarder. Je suis vraiment tombé sur la pire bavarde de Lakeview. Après Hetty, évidemment, mais ma grande cousine ne trouvait visiblement pas ses mots devant moi. Je sais pourquoi. Parce que mes poignets sont couverts de cicatrices et que ça la rend mal à l'aise. Je la vois, parfois, me regarder et elle ne sait visiblement pas quoi me dire. Si elle savait à quel point je préfère qu'elle dise rien. J'ai pas envie d'entendre encore que l'autre frère, celui de Linus, il s'est suicidé en s'ouvrant les poignets. Mais il a sans doute mieux fait sur ses poignets que sur les miens. J'aurais ces foutues cicatrices durant encore des années. Je ne suis pas étrangères à toutes, j'ai toujours été attirée par ce qui est coupant. Ce à quoi je n'ai plus le droit de toucher. Nancy me coupe elle-même mon steak pour éviter que je prenne en main quelque chose de plus coupant qu'un couteau à beurre. Je hais vraiment cet endroit, ils sont cinglés et paranoïaque.

Me voilà donc au Beverly's Mall, pour magasiner avec cette greluche anglaise. elle me pose des questions sans cesse. Elle feint très bien de s,intéresser à moi. Maman faisait pareil. elle me pose des tas de questions et n'écoute pas les réponses. Non, mais elle s'attends à quoi celle-là ? Comme si je savais ce que je veux. J'ai 16 ans, réveille ! Je veux tout et rien en même temps. C'est du n'importe quoi. Je jette un oeil autour, relevant à peine le menton que je garde au sol. Je sors les mains de mes poches et je tire sur mes manches. C'est une manie que j'ai développé depuis les bandages que j'ai du garder et changer durant des jours. Maintenant, si mes poignets ne sont pas couverts, j'ai froid.

- J'ai déjà un iPod..., grognai-je en jetant tout de même un regard à ce qu'il peut y avoir dans les boutiques.

J'écoute à peine son discours vantard sur tout son fric. Non, mais je m'en balance total de son fric. J'en ai rien à foutre du fric, contrairement à ma chère maman. Qu'elle aile au diable, je m'en sors mieux sans elle.

- Non, tu m'as pas invité, c'est Nancy qui 'as demandé. Je le sais parce qu'elle a demandé à tout le monde et que t'es de toute évidence la seule qui n'avait rien de mieux à faire. Ta vie est vraiment excitante, dis-je sur un ton de pure mauvaise foi.

Je ne la crois pas. Elle m'a invitée mon oeil.

© Leeyarom

Il était vrai que je ne prouvais pas les mots justes pour être avec elle. Je me sentais d’hors et déjà mal à l’aise depuis le début avec cette histoire, mais je voulais qu’elle soit bien avec moi. Je n’étais pas de mauvaise foi. Je tentais sans cesse de faire de mon mieux. Ce n’était pas par hypocrisie, j’avais espoir qu’un jour je me sentirais moins comme une inconnue dans cette famille qui avait parfois des mœurs différentes à la mienne. Je faisais tant d’effort pour ne pas blesser quiconque et pour me sentir un minimum apprécier. J’avais l’impression horrible de leur avoir volé leur frère et leur cousin soit mon mari. Je ne savais décidément pas comment agir avec une cousine éloignée ayant quelques troubles mentaux. Je ne pouvais nier, j’étais loin d’être la meilleure dans cette situation. Je bravais cette inconnue me donnant à fond dans ce rôle après tout elle me préparait déjà à l’adolescence de mon propre enfant. Je souhaitais de tout cœur qu’il ne me fasse pas subir ce genre d’épreuve. Qui étais-je pour juger après tout ? Je ne connaissais quasi rien de la vie personnelle de Bridget.

J’eus un petit sourire en coin. « J'ai déjà un iPod... » Bon, elle me disait clairement qu’elle ne voulait pas un autre produit apple. Que pourrais-je dire d’autres après tout ? Je regardais droit devant cherchant désespérément une issue. J’aurais grandement préféré rester à la maison pour ne pas subir la mauvaise humeur de la petite blondinette. « Non, tu m'as pas invité, c'est Nancy qui 'as demandé. Je le sais parce qu'elle a demandé à tout le monde et que t'es de toute évidence la seule qui n'avait rien de mieux à faire. Ta vie est vraiment excitante » Celle-là, elle n’était décidément pas très accueillante. Même Heather en colère l’était avec moi. Linus ne m’avait jamais traité ainsi. Je la traitais avec respect, j’avais en retour des attentes. C’était une petite peste mal élevée. J’avais déjà mal à la tête. Je frottai mon ventre d’une main pour m’apaiser. J’avais moi aussi un tic depuis que je savais pour ma grossesse. Enfin, ce geste me détendait. « Eh bien, on ne peut pas tout te cacher. » dis-je un peu froidement. J’étais tout de même un peu blessé par ce manque de politesse. « Si je n’avais pas voulu te « garder », j’aurais pu. Sache que j’ai pensé à t’amener ici pour te changer ta vie morne entre quatre murs, si tu n’es pas contente… la prochaine fois je sais décidément quoi faire ; on va tout simplement rester enfermer dans la maison des Chatwood et se tourner les pouces. » Je fronçai les sourcils. « Ma vie est beaucoup plus excitantes à ce que je peux voir, je suis libre. Si tu veux être méchante, on en aura pour la journée à se lancer la balle. J’aimerais que tu sois respectueuse puisque je le suis. Ta mauvaise foi, garde-la pour quelqu’un d’autre.» Je pris mon souffle un instant. « Si tu veux avoir cette liberté que tu as perdu, aides-toi et arrêtes de cracher sur les autres. Peut-être en retour, tu ne recevras pas ton crachat en pleine gueule. » J’y étais peut-être allée fort, mais ce n’était pas pour être méchante. Je ne voulais pas me sentir à tout coup attaquer. Je n’étais pas méchante… j’avais un grand cœur.

Ft. Lizbeth A. Blackwood

Tu peux partir.

J'essaie d'enfoncer encore un peu plus mes poings dans mes poches. Non, mais elle m'énerve celle-là. C'est encore pire que de passer plus de 20h en voiture avec Hetty. Si au moins elle n'essayait pas d'être si gentille. Non, mais pourquoi elle fait semblant d'avoir quelque chose à foutre de moi ? Elle ne me connais pas et moi non plus, je la connais pas. Et j'ai pas envie de la connaître. J'ai envie de connaître personne dans ce fichu trou perdu. J'étais si bien à Montréal. Enfin, manière de parler. Non, j'étais pas si bien, mais c'était chez moi. Je pouvais prendre le bus et aller voir mon père quand je voulais. Papa me manque.

- J't'ai rien d'mandé, que je grogne spontanément en français.

Je sais qu'elle n'a probablement rien compris, mais peut-être le devine-t-elle. Mais j'en ai rien à foutre. Qu'elle comprenne ou pas, elle ne comprend rien du tout de toute manière. Et en plus, elle continue. Elle essaie de me faire la morale ou quoi ? Wais, c'est beau, je connais les règles du savoir vivre. C'est pas parce que je les suis pas que je les connais pas. Je me contente de soupirer assez fort pour qu'elle m'entende. Mais elle insiste.

- Ok, c'est beau, lançai-je, exaspérée.

Mais elle continue. Bon sang ce qu'elle peut m'agacer celle-là. Non, mais elle fait chier la greluche anglaise ! Qu'est-ce qu'elle peut savoir de tout ça, hein ? Elle sait exactement ce qu'on veut qu'elle sache, pas plus. Comment ça perdre ma liberté ! Comme si c'était ma faute ! D'accord, je suis pas un ange, mais j'ai rien fait de si mal ! Elle parle comme si j'avais couru après tout ça. Et ça me gonfle ! Et ça me gonfle tellement !

- J'ai pas perdu ma liberté, on me l'a enlevé. Non, mais va chier han !

Elle veut que je dépense, je vais dépenser ! Je me précipite dans une boutique, n'importe laquelle et j'attrape quelques vêtements en vrac, je regarde même pas les grandeurs.

© Leeyarom

Une aura maléfique flottait au-dessus de cette petite cousine de mon époux. Il y avait un je-ne-sais-quoi que je ne saisissais pas. Je voulais lui offrir un brin de repos de ce qu’elle connaissait habituellement chez sa tante, mais elle me repoussait n’acceptant pas ma façon de vivre. J’étais voyante, mais je l’avais toujours été depuis toute petite de façon différente certes. Enfin, je ne lui en voulais pour ça, mais plutôt pour la manière dont elle me traitait. Après tout, je voulais lui faire plaisir, mais elle ne pouvait me manquer de respect. C’était inacceptable. J’avais fortement répliqué, mais je le regrettais. Elle était fragile mentalement ; elle en portait d’ailleurs des marques. J’étais peut-être une grande femme dans le cercle dans lequel je vivais, je disais pourtant des conneries qui m’avaient de regretter. Qui étais-je pour lui faire la morale ? Je me disais finalement qu’elle devait tout de même nous respecter malgré tout.

Je ne compris son interjection dans une langue que je ne parlais pas, mais j’avais cette impression que ce n’était pas quelques choses que j’aimerais entendre. Je fis semblant que rien ne s’était passé. Je ne voulais que rien ne se passe, mais j’avais eu la mauvaise idée de garder cette adolescente déplaisante. « J'ai pas perdu ma liberté, on me l'a enlevé. Non, mais va chier han ! » Je soupirai. Décidément, ses parents avaient manqué pour cette partie ; Bridget était impolie malgré mes avertissements. Je ne lui demandais pas le ciel, mais peut-être que le fait d’avoir touché à une corde sensible la faisait réagir aussi violemment. Elle courut en direction d’une boutique pour prendre frénétiquement des vêtements. Je la suivais pas à pas en fronçant les sourcils. Elle déconnait ?!, m’étonnai-je tout en suivant cette course folle des vêtements inutiles qui ne lui faisaient pas à vue d’œil. « Arrête ! Ça ne te fait pas, je ne crois pas que ce soit ton style ! Mais Arrête !! bon sang. » je déposai ma main délicatement sur son épaule, même si je savais bien qu’elle réagirait probablement violemment. « Du calme… je veux qu’on essaye de bien s’entendre. Je ne veux pas que tu me manques de respect, c’est la seule chose que je te demande. Puis, je crois que tu ne voulais pas sortir… Je suis désolée, mais du calme. dis-je tentant d’oublier notre petite altercation - toute petite - .

Ft. Lizbeth A. Blackwood

Tu peux partir.

Les bras chargés de plein de vêtements que je ne porterai sans doute pas, puisque je sais même pas si ça me fait et si ça se trouve, je sis même pas à quoi ils ressemblent. Je ne les regard même pas, je ne fais que les prendre dans les rayons, sur les tablettes, je les jette sur mon bras et je continue, jusqu'à ce que Lizbeth, derrière moi, me dise d'arrêter, que tout ça ne me fera pas, que c'est pas mon style, elle essaie de me raisonner, quoi. Je continue pourtant à arracher les vêtements des cintres, jusqu'à ce qu'elle pose la main sur moi. Je bondit de côté, pour échapper à sa main et je me retourne brusquement et lui fait face.

- TOUCHE MOI PAS , hurlai-je dans ma langue d'origine.

Quelques têtes se lèvent et nous dévisagent. Rien à foutre. Elle essaie de me faire a morale en plus. Que je me calme ? Mais c'est elle qui me cherche depuis le début ! Elle a quoi à ne pas me ficher la paix comme les autres ? Je lui ai rien demandé ! Qu'elle me fiche la paix, elle aussi ! Mesquine, je jette tout mon chargement de vêtements sur le sol d'un geste rageur.

- Si t'es pas contente, t'as qu'à t'en aller !

Et je lui tourne le dos et je repars vers la sortie de la boutique.

© Leeyarom

J’étais surprise par les réactions de Bridget. Cette adolescente était instable, je ne savais sur quel pied danser. J’avais tenté l’approche de la tante cool, mais elle avait tout de suite montré les dents. On m’avait bien averti qu’elle n’était pas une enfant facile ; je ne m’étais pas attendu à ça! Elle arrachait tous les vêtements qui lui tombaient sous la main comme si elle me mettait au défi de tout lui acheter même si j’étais persuadée que la dizaine de chandail qu’elle venait de prendre – qui était les mêmes – de toutes les grandeurs ne lui feraient pas tous. En fait, je voulais désamorcer cette bombe à retardement. Je déposai ma main sur son épaule doucement. Je voulais la raisonner sans lever la voix. Je n’étais pas ce genre de femme qui hurlait, mais je savais que je pouvais le faire si je perdais tout contrôle… un peu comme mon Linus. J’avais provoqué une autre petite explosion en la touchant : « TOUCHE MOI PAS» Je sursautai en regardant autour de moi ; les gens nous observaient nous jugeant. J’avais l’impression qu’un certain W s’amusera avec nous deux à cause que cette petite s’amusait à hurler à cœur joie sa haine vers le monde qui tentait de l’aider.

Elle jeta le tas de vêtement sur le sol. Je regardais les demoiselles qui devront ramasser le dégât de cette tornade infernale. Je n’aimais être un trouble pour le peuple du commun. Enfin, je reposai mon regard sur Bridget avant de ramasser le tas de vêtement pour le déposer sur une table. «Si t'es pas contente, t'as qu'à t'en aller ! » Elle me tourna le dos. Elle prenait encore la fuite. Je la suivais. On m’avait chargé de la garder et j’étais une dame de parole. Je devais tenir le coup, même si elle était l’être la plus détestable de Lakeview. Je ne servais à rien ici sauf qu’à faire plaisir à Linus, mais je voulais me rendre utile alors je restais à tenter de raisonner cette petite blonde. « Non, même si je ne suis pas heureuse de me faire insulter et de me faire hurler dessus, je tiendrai le coup… Bridget ! J’ai dit que je te gardais, mais ce n’est pas en essayant de rendre ton séjour ici que tu vas changer. Tu veux qu’on t’attache comme un animal… Bien soit, demain je t’enferme. Apparemment, tu aimes être prise entre quatre murs. » Je soupirai. « Tu agis comme une gamine pourrie gâtée, mais je te laisserai pas me manquer de respect. Je ne laisserai pas faire ce que les autres ignorent. Alors, tu peux hurler autant que tu veux, tu ne gagneras pas ! » Je la regardais sans sourire, je ne voulais plus m’amuser et rendre sa vie agréable. Je voulais qu’elle le soit avant avec moi. « On rentre. »

Ft. Lizbeth A. Blackwood

Tu peux partir.

Lizbeth prend le temps de ramasser les vêtements sur le sol avant de les poser je ne sais où, mais elle me rattrape rapidement. Je continue de lui tourner le dos et je fais celle qui n'entends rien, mais je comprend tout ce qu'elle dit. Tout ce que je veux, c'est me fiche la paix, comme les autres. Je me fiche de me retrouver seule chez les Spencer ou ailleurs. Je veux juste être seule. C'est beaucoup plus facile de ficher le camp si je suis toute seule.

Mais ce n'est pas mon genre de la laisser avoir raison et gagner. Je suis beaucoup plus mauvais joueuse que ça. Je suis bien décidée à pourrir la vie de tout ceux qui voudront être gentil. Ça m'a bien servit les gens gentil, han ? Ma mère a toujours été bien gentille avec moi. Et vous voyer ou ça m'a mené ? Non, je me méfie par-dessus tout de ceux qui veulent être gentil avec moi. Sans cesser de marcher, je fais demi-tour, marchant à reculons et je la dévisage.

- Rentrer ? N'y compte pas !

Et je continue mon avancée vers la sortie.

© Leeyarom

Étais-je fait pour les enfants ? Avais-je l’âme d’une mère ? Je ne crois pas à voir à quel point cette adolescente me fuyait comme la peste à chaque fois que je lui tendais la main. Je voulais jouer la tante cool. Après tout je n’étais pas là pour lui faire vivre un enfer. Pourtant, elle m’y forçait à agir comme une sale femme ; je n’aimais pas faire la discipline… C’était épuisant. Bridget était déjà épuisante, mais jeune pouvais perdre la face devant cette gamine mal élevée. On m’avait quand même bien averti. Peut-être avais-je sous-estimé le pouvoir de méchanceté que cette demoiselle pouvait faire preuve ? Je courais après Bridget comme si elle était un jeune enfant. J’espérais que mes propres enfants ne me fassent pas autant la vie dure bien que je les aimerais plus que tout au monde. J’eus une caresse pour mon ventre qui ne montrait pas encore son secret. Elle prenait la fuite encore. Je la suivais. La tornade Bridget avait semé le chaos dans le magasin précédent.

J’avais décidé qu’il était temps de mettre les choses au clair et entrer à la maison. Apparemment, elle voulait continuer sa petite promenade encore un peu. « Rentrer ? N'y compte pas ! » Merde ! J’étais dans le pétrin. Je ne voulais pas courir après cette gamine toute la journée. Si je la perdais ? Oh mon dieu, je ne voulais pas m’attirer des ennuis en la perdant. Je courais derrière elle pour la rattraper. Elle me faisait face marchant à reculons. « On rentre, Bridget ! » Dis-je en ne lui laissant aucune place à une autre fin que celle-ci. « Tu as perdu ton privilège par ton manque de… gentillesse. Alors, maintenant, arrête d’agir comme une gamine ; nous entrons et nous attendons ton départ. Tu as choisi la fin de cette sortie. Tu n’as qu’à te blâmer toi-même. » Je soupirai décidément blaser par ce que je vivais avec cette jeune Chatwood. « Tu n’es décidément pas encore prête pour avoir un semblant de liberté par ton comportement puéril et débile. Alors, nous entrons. Je ne le répéterai pas, Bridget ! » Je voulais en ce moment avoir cette détermination que Linus avait. Cette façon de dire les choses qui montraient très bien le message. Je voulais qu’elle entre. Je n’étais pas assez dur pour la laisser longtemps enfermer chez les Chatwood. Je trouverais le temps de tenter de lui faire confiance, mais pas maintenant. Je voulais que mon mari soit là pour qu’il m’aide. Linus me montrerait comment faire la discipline… mais elle n’était pas notre enfant.

Ft. Lizbeth A. Blackwood

Tu peux partir.

Oh oui, compte sur moi pour être disciplinée et conciliante. Non, mis elle se prend pour qui la greluche anglaise ? Pour ma mère ? Même ma mère se fiche pas mal de moi, alors je vois pas de quel droit elle se permet de me faire la morale. Elle essaie de me raisonner ? Elle va rapidement se rendre compte que je n'ai rien se raisonnable.

- Tu le répéteras pas ? J'éclate de rire. Non, mais vraiment, elle se croit crédible ? C'est quand même pas toi qui va me ramener de force si ? Je lui sourit. Lizbeth peut certainement revoir chez moi le même sourire que Linus peut avoir lorsqu'il casse les clones. J'aimerais bien voir ça, la bourge anglaise qui essaie de traîner une ado de force. Ça risque d'être divertissant. allez, montre moi ça !


Et je croise les bras, je lui fait face et je ricane. C'est quand même fou à quel point je peux passer de la détresse colérique à la provocation mesquine. On est toutes les deux près de l'entrée de la boutique et vu notre discussion véhémente, les gens nous regardent. Moi, ça me gêne pas. Le temps que Lizbeth se ressaisisse j'apostrophe le premier qui semble vouloir amorcer une approche. Et pour troubler d'avantage, je l’apostrophe dans ma langue d'origine, impitoyable.

- Hey le cave, r'garde-moi encore pis j'te pète les dents su'le trottoir. Décriss !

Il n'a probablement rien compris, mais le ton de ma voix est clair. Dégage.

© Leeyarom

«Tu le répéteras pas ? » Je sentais le défi du côté de Bridget. Je ne devais pas céder. Il ne fallait pas que je lui concède mon autorité. Pas maintenant, parce qu’elle pourrait me charrier à vie. Je devais apprendre à faire la discipline. Du moins, j’espérais ne pas à devoir en faire autant avec la petite chose dans mon ventre. Linus serait beaucoup plus à l’aise que moi dans cette situation. Pourquoi je m’en faisais autant avec cette demoiselle qui ne voulait décidément pas avoir d’aide ? Pourquoi je perdais mon temps à lui donner cette attention ? Elle se fichait bien de tous ! Qu’est-ce que j’ai cru ? J’ai été naïve de croire que j’aurais pu un instant acheter la sainte paix en lui faisant passer une belle journée à l’extérieur d’une maison sans action. Je lui offrais une certaine liberté qu’elle refusait en ne m’écoutant pas ! C’était frustrant d’avoir l’impression de perdre tout contrôle lorsqu’on voulait se sentir pour une fois utile. Je maudissais le jour où j’ai accepté. En fait, personne ne savait encore que j’étais enceinte – sauf bien sûr Linus – les Chatwood ne m’auraient pas collé à cette chipie qui faisait la tête forte. J’aurais bien besoin de Billy pour qu’il la saisisse en la mettant dans ma limousine. « C'est quand même pas toi qui va me ramener de force si ? » Cette chipie m’énervait vraiment. Elle ne comprenait décidément la portée de mes menaces. Je trouverais bien un moyen de me faire écouter. Je ne pouvais pas perdre cette lutte. Je ne pouvais perdre la première. En tout cas, pas devant tous ses gens qui nous regardaient nous chamailler. C’était tellement frustrant que tous nous regardent comme des bêtes de cirque. Linus serait si fâché s’il savait ce que je voulais faire… Je le savais que si je l’attaquais en l’attrapant, je risquais fort bien de recevoir de coups ; le bébé pouvait être en danger si un coup bien placé touchait sa cible. « J'aimerais bien voir ça, la bourge anglaise qui essaie de traîner une ado de force. Ça risque d'être divertissant. allez, montre moi ça ! » Je plissai les yeux un instant en la jugeant. Elle était pire qu’une clone après tout.

Bordel de merde ! Les gens formaient presque un cercle autour de nous. J’aurais préféré affronter les clones que cette enfant. Heureusement pour elle qu’elle était une Chatwood que je devais aider parce que je ne lui aurais pas fait ce plaisir de lui faire face. « Hey le cave, r'garde-moi encore pis j'te pète les dents su'le trottoir. Décriss ! » Je regardais l’homme qui reculait devant la menace. Cette gamine parlait dans sa langue maternelle que je n’avais jamais apprise, mais je savais qu’elle le menaçait de façon intuitive. Elle était tellement désagréable que ce ne pouvait être autre chose. « Rentre dans la foutu voiture sans histoire ! » dis-je les dents serrés. « Je te jure que tu vas entrer dans cette foutue voiture, Bridget. S’il faut ça sera de force, mais tu vas aller poser ton cul sur le siège arrière comme je t’ai dit de faire. Je ne lâcherai pas l’affaire. Tu te sauves, je te fous la police au cul. » J’étais en colère contre cette gamine, elle m’épuisait déjà. Je savais que ce soir, j’allais pleurer contre Linus. Je regrettais d’avoir pris la décision de prendre soin de cette adolescente en connaissant ce qu’on disait à son sujet. « Bridget, lâches les passants. Je sais que tu es mal poli ; d’ailleurs, tu sais que faire ça de ta misérable vie. Tu es désagréable à souhait. Allez, monte dans la putain de voiture ! »

Ft. Lizbeth A. Blackwood

Tu peux partir.

Ha, mais elle pense vraiment qu'elle va me faire peur avec ses menaces la greluche britannique ? C'est très mal me connaitre. Comme si elle avait la moindre chance de me forcer à entrer dans le char. Même en me poussant, elle ne réussira pas, elle n'a ni la force physique, ni la force de caractère pour le faire. Mais quand même, j'aimerais bien voir ça ! Ha ! Allez, approche pour me montrer à quel point tu es à la hauteur de ce que tu prétends.

Tandis qu'elle s'énerve de plus en plus et que de toute évidence, elle perd patience, j'ai pas besoin de réfléchir bien longtemps pour deviner qu'elle ne mettra pas la moindre de ses menace à exécution. Sauf peut-être la police. Mais avant qu'il me trouvent, j'ai le temps de rentrer sagement à la maison. Mais quand même, c'est marrant de voir la greluche britannique s'énerver comme ça. Je pensais pas qu'elle pouvait être menaçante et devenir vulgaire. Je ricane, mesquine.

- T'es vulgaire pour une pimbêche britannique !

Et encore une fois, je lui tourne le dos et je m'éloigne à grands pas, sans courir mais presque.

© Leeyarom

Je perdais patience, c’était tellement évident. J’étais tellement en colère contre cette gamine ignoble et vulgaire. Elle faisait tout pour que je ne tienne pas parole auprès de la famille Chatwood. Peut-être que s’ils avaient su pour ma condition, ils ne m’auraient pas demandé de garder cette sale petite peste ! C’était mal de parler ainsi d’une adolescente. Elle avait surement des problèmes d’adolescente ressemblant à une crise extrême de l’adolescence, mais elle pouvait tout de même ne pas défier quiconque qui tentait de l’aider. Elle s’était fait du mal bien que je ne voulais pas lui en parler. Ce n’était pas à moi de le faire. Après tout, je n’étais qu’une tante ; j’étais mal placée pour l’aider dans sa crise d’adolescence. Je ne la connaissais pas. Aucun Chatwood semblait vouloir prendre la peine de faire ce que je faisais. Alors, pourquoi le ferais-je ? Pourquoi ferais-je ce que les autres ne faisaient pas avec leur propre famille ? Non, je n’étais pas ce genre de personne à penser ainsi. Je ne serais décidément à la tête d’une entreprise toujours aussi fleurissante internationalement. Je ne pouvais baisser les bras, mais je pouvais décidément perdre patience. Je pouvais penser d’horribles choses sur Bridget, mais je devais continuer à tenter de me rapprocher d’elle malgré toutes les vulgarités qu’elle pourra me lancer en plein face. J’espérais peut-être d’obtenir un simple merci au final.

Je la détestais en ce moment ; je la détestais autant que Linus pouvait détester les clones. Elle me défiait sans aucune gêne et pitié. Je m’impatientais devant tous ses gens qui nous regardaient. Je me fâchais ainsi uniquement devant Linus, mais elle était pire que Linus selon moi. Mon cher mari aurait une adversaire redoutable devant lui s’il la défiait. Au moins, nous aurions un combat à égal force selon moi. Enfin, je devais tout de même contenir cette gamine qui prendrait certainement la fuite. Je sentais cette fuite venir en tout temps. J’étais sur mes gardes bien que j’avais envie de me jeter sur elle pour la mener au sol pour ne pas lui donner raison, mais cette petite chose dans mon ventre en développement ne pouvait tolérer autant de coup et de violence si je faisais cette action. Je devais bien réfléchir pour ne pas blesser mon bébé. Elle ricanait – c’était de famille apparemment – en me répondant : « T'es vulgaire pour une pimbêche britannique ! » J’essuyais encore une insulte de la part de cette jeune Chatwood qui manquait grandement de respect. Je la voyais prendre la fuite en marchant rapidement. Je la suivais en accélérant toujours le pas derrière elle. « Je vois qu’une petite blondasse de « frenchie » cupide peut bien faire quand on essaye d’être sympa. Tu agis comme une adolescente attardée dans les revues à potin où les films stupides d’adolescent. » Je me mettais au même niveau qu’elle. Je réussis à déposer - un peu raide – sur son épaule en la retenant. « C’est assez, Bridget, on rentre. Cesse d’agir comme tu le fais. J’ai tenté de rendre agréable ta journée, mais tu es si frustrante de toujours défier ! On retourne à la maison, il n’y a pas de condition et si tu fuis, ça ne sera que pire. Tu entres dans la voiture sans discussion ! » Je serre ma poigne sur son épaule, même si je sais qu’elle va me donner une claque. Si elle me frappe, elle n’aura pas affaire qu’à moi, mais à Linus. Je sais qu’il ne tolère pas qu’on me frappe surtout depuis que je suis enceinte. Il tient à ce bébé autant que j’y tiens aussi.

Ft. Lizbeth A. Blackwood

Tu peux partir.

C'est ça le problème. Ils essaient tous d'être sympa. Je me fiche de leur sympathie ! J'en veux pas ! Je veux rien d'eux ! Je veux qu'ils me fichent le paix. C'est pas comme si j'avais eu le choix de venir ici avec Lizbeth. Le seul moyen de sortir en fait. Je dois être accompagnée. Et en plus, j'ai pas non plus eu le choix de suivre Lizbeth. Monique l'a dit et on refuse rien à Monique, papa m'a bien prévenue. Elle essaie encore de me faire la morale. Comme si je savais pas tout ça. Non, mais elle croit qu'elle est la seule à avoir tenté de me raisonner ? Mais non ! Je roule des yeux soupire bruyamment. Je lui repousse la main, brusquement. Non, mais qu'elle arrête de me toucher !

- J'T'AI DIT DE PAS ME TOUCHER !

Je continue de m'éloigner, même si elle ne dit que ce sera pire. Ah bon ? Pire ? Pire que quoi ? Je sais pas ce qu'elle entends par pire. Y a rien de pire ! Tout est déjà pire ! C'est certain qu'elle, vu qu'elle est riche, doit pas vraiment savoir ce que le pire signifie. Qu'est-ce qui peut bien être pire ? Je ricane, tout en m'éloignant d'avantage. Mais elle me cours vraiment après ? Est donc ben conne elle !

- Pfffff, pire, C'est quoi qu'y a de pire que ça ?

Je me retourne et je la désigne. Ouais, y a quoi de pire qu'elle ? Si elle pouvait juste me ficher la paix.

© Leeyarom

Elle me repousse. Je n’avais pas prévu une réaction aussi peu violente physiquement, mais j’avais prévu le pire. J’étais comme ça, je voyais toujours le pire. Peut-être redoutais-je ses poings à cause de ce qui se cachait dans mon ventre ? Je devais déjà protégé ce petit qui grandissait dans mon ventre. Il n’était pas tout à fait vivant, mais il l’était de plus en plus de jour en jour. J’avais hâte de voir son petit visage, ses petites mains et ses pieds. J’avais hâte de voir plus de signe que les premiers bonjours matinales que j’avais le droit. Pourtant, j’avais si hâte de voir cet enfant que j’espérais qu’il ne soit pas comme elle. Bridget était un monstre irresponsable et machiavélique. Je ne savais pas comment ses parents l’avaient élevés, mais je savais qu’il y avait un manque chez elle surtout au niveau du respect. Elle ne respectait rien même la règle la plus simple comme de monter dans ma foutu voiture ! « J'T'AI DIT DE PAS ME TOUCHER ! » Elle me hurle dessus. Cela devient quasiment une habitude chez elle. Elle ne sait pas parler sans insulte et sans crier. Elle était une bombe à retardement à mes yeux. Je la menaçais comme une débutante, mais je ne lâcherai pas l’affaire. Je ne pouvais pas être « faible » bien que je me dis que personne ne me jugera si j’abandonnais, mais je ne pouvais pas ! Je devais résister à la tentation de baisser les bras. Ce soir, je trouverai les bras les plus confortables que je connaisse… ceux de Linus !

Je continuais à la suivre. J’étais bien décidée à lui rendre la vie aussi dure qu’elle me faisait vivre, mais je n’étais pas la seule à vivre la merde qu’elle semait. Je la suivais. Je ne pouvais faire autrement. J’étais une battante. Si j’avais quasiment passé à travers des clones, j’étais capable de lui tenir tête. J’étais une femme qui à la tête d’une empire, je ne pouvais me laisser mal mener par une espèce de pimbêche blonde de seize ans ! Il était hors de question que je la laisse faire. « Pfffff, pire, C'est quoi qu'y a de pire que ça ? » Je continuais à marcher aussi vite qu’elle. « Tu veux vraiment que ce soit pire ? Allez, soyons pire ! Arrêtons les formalités et les politesses, miss Frenchie ! Ce qu’il y a pire que moi que je te noie dans une foutue fontaine ou te fasse manger des ordures pour te montrer ce qu’il y a pire qu’une femme qui te demande de rentrer dans une foutue voiture ! » Je viens me mettre devant elle tentant de la contenir. « Écoutes-moi, je ne suis pas ta plus proche parenté, mais j’aimerais pour une fois que tu écoutes. Rentre dans la voiture, s’il vous plait. Tu me feras aussi chier que tu veux à la maison, tu démoliras la maison s’il faut. MAIS entre dans LA PUTAIN DE VOITURE ! J’en ai MARRE !!! » J’étais vraiment fâchée, je n’avais décidément pas l’habitude de crier hormis lorsque c’était plaisant comme au lit ou lorsque j’avais extrêmement peur comme un saut en parachute. Là, c’était ni l’un ni l’autre, elle m’épuisait. « T’es vraiment épuisante, Blondie ! »

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