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La boîte à secrets

Les ragots de Lakeview ◗ voir le sujet

De ANONYMOUS
Je me demande souvent la logique de suivent les gens. Ils le savent pourtant qu'il est dangereux ce W alors pourquoi le provoquer avec leur réunion ?! C'est ma voisine qui m'en a parlé, elle a prévu d'y aller... Je pense vraiment que c'est une mauvaise idée. W risque de venir y faire un tour, c'est sûr !
De ANONYMOUS
A ce qu'on dit par chez moi, le jeune Foster aurait plusieurs petites amies. J'sais pas si c'est vrai mais c'est moche pour ces filles. Malgré tout, bien joué mon gars !
De JANE J. WELLINGTON
La petite nouvelle, Rebecca Hobbs, c'est un foutu spectacle à elle seule, bordel qu'elle me fait rire.
De MAXIMUS GOOD
D'abord il gifle les gamines, maintenant il hurle tout seul. Pas qu'entendre Tyee le sauvage brailler me dérange, mais ces espèces de grognements en russe, en finnois, je ne sais pas, ça commence à me les briser. S'il a le mal du pays qu'il rentre chez lui, ça fichera la paix à tout un quartier.
De TYEE H. L. DAENDELS
Ce que... C'est absurde ! Lizbeth est une amie, rien de plus, et je... Je voulais la voir. La nuit, en pleine rue. Il n'y a pas besoin d'un lieu pour trouver les gens à qui l'on tient.
De JOSH WILLIAMS
Si vous saviez tout ce que Anton entend et voit chez les Spencer. Le petit Chatwood il s'entend trop bien avec le nouveau locataire, ça l'air et il a vu des trucs dégueulasse, mais il a pas voulu m'en dire plus. Et c'est sans parler des engueulades entre la fille Spencer et ce sournois de Chatwood. Anton a du les séparer, mais il m'a dit qu'elle a une solide droite la fille de l’éleveur.
De MEREDITH LANDER
Si vous voulez mon avis, ils n'auraient pas du expédier la petite Chatwood chez les Spencer. Ils ont plus de 70 ans, c'est pas possible de laisser une telle furie chez de si braves gens. Rose voit tous les jours comment ils se font rabrouer par le fille.
De JOYCE RIPPER
Vous savez, celle qui se balade en limousine ? Ben je l'ai vu main dans la main avec le p'tit Chatwood. C'est quand même horrible, c'est la femme de l'autre Chatwood.
De HEATHER SPENCER
Quoi ? Comment ça je suis sexy en dessous érotique ? Non, j'ai rien fait de sexuel à Lizbeth... à part en parler...
De LINUS CHATWOOD
Quoi ? Lady en dessous affriolant ?

intrigue n°3



 
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 somewhere only we know ✥ (colin)

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Zelda Pond


Je te regarde
Zelda Pond
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MessageSujet: somewhere only we know ✥ (colin) somewhere only we know ✥ (colin) EmptyLun 12 Mai 2014 - 6:40


somewhere only we know
colin & zelda
Aujourd'hui, je ne travaillais pas. Je pouvais enfin faire de ce que je voulais, c'est-à-dire me reposer et rester à l'appartement. Oui, malgré le temps qu'il faisait – c'est-à-dire un magnifique soleil et une chaleur abominable – je préférais rester à me reposer à l'appartement au lieu d'aller à la plage ou faire du shopping. Pourquoi ? Parce que je trouvais qu'il faisait vraiment trop chaud et qu'il y avait vraiment trop de soleil. Et vu comment, je suis blanche de peau, il ne fallait vraiment pas que je m'expose trop longtemps sinon je risquais de prendre un gros coup de soleil, donc la plage était définitivement à rayé des activités que je pouvais faire aujourd'hui. Et pour les magasins, même si la tentation de la clim était forte, c'était à rayé aussi. Il allait certainement y avoir du monde. Beaucoup de trop de monde et je détestais ça. Donc oui la meilleure solution était donc de rester à l'appartement. Et puis j'attendais un coup de téléphone assez important pour un potentiel travail autre que dans un supermarché. J'avais passé ma matinée à faire de la pâtisserie. Ce matin en me levant, j'avais envie de faire des gâteaux, comme ça sans raison. Et j'avais donc passé une bonne partie de la matinée à faire des tas de cupcakes et de donnuts. Un peu trop d'ailleurs. J'avais toujours un problème de dosage lorsque je faisais la cuisine. J'en faisais toujours trop. Et j'avais passé l'après-midi à jouer à des jeux vidéos, à Resident Evil 6 plus précisément, dans ma chambre. J'étais tellement absorbé par le jeu, qu'il pouvait y avoir la Troisième guerre mondial qui avait lieu, je ne l'aurais même pas remarqué. D'ailleurs, je ne savais même pas si Colin était dans l'appartement. Et s'il y était … Et bien, je suis sûre que ça ne l'étonnera pas de m'entendre proliférer des insultes contre un jeu vidéo.  En fait, il était habitué à toute sorte de comportement bizarre avec moi. En même temps, j'avais tellement l'habitude de me ridiculiser devant lui que tout ce que je pouvais faire ne l'étonne pas.

Je ne savais pas combien de temps j'avais joué à la console - à mon avis, un peu trop longtemps - il devait certainement faire nuit. Oui, je ne savais pas s'il faisait jour et nuit, tout simplement parce que j'avais fermé mes volets. Je ne me voyais pas jouer à un jeu de survival horror, même si s'en est pas vraiment un, avec de la lumière dans ma chambre. Ça aurait cassé l'ambiance du jeu et c'était pour ça que mes volets étaient fermé. Quoi qu'il en soit, je trouvais qu'il faisait vraiment trop noir dans ma chambre. Je regardais l'heure sur mon téléphone. Il était presque vingt-et-une heure, normalement il ne faisait pas aussi noir. Je m'étais dirigée vers ma fenêtre pour pouvoir ouvrir mes volets. Enfin, je commençais à me diriger. Je me suis vite arrêtée lorsqu'il y avait un éclair de lumière qui avait éclaire toute ma chambre, alors que mes volets étaient bien fermés. Je n'aimais pas ça du tout. Mais vraiment pas du tout. Et effectivement, j'avais raison de ne pas aimer, puisqu'il y avait un énormément grondement qui était survenu ensuite. « COLIN » A peine le grondement de tonnerre terminé, j'avais pris mon oreiller et accouru vers la chambre de mon colocataire. Je ne savais même pas s'il était vraiment dans sa chambre. Et s'il n'y était pas, et bien je me serais encore rendue ridicule, mais heureusement pour moi il était bien dans sa chambre. Je tenais mon oreiller contre moi. Je devais certainement avoir l'air d'une gamine tenant son doudou pour ne pas avoir peur. En même temps j'étais une véritable gamine, lorsqu'il y avait un orage. « Je peux rester avec toi ? S'il te plait. » Je le fixais. Il devait certainement me prendre pour une gamine. Zelda, vingt-quatre ans, a tellement peur de l'orage qu'elle supplie son colocataire pour rester avec lui. « Je te ferais et apporterais le petit-déjeuner dans ton lit demain matin si tu acceptes. » Je lui avais fait un grand sourire et battait des cils rapidement. Pathétique ? Oui, un peu. D'accord beaucoup, mais si au final je ne restais pas seul lors de l'orage, je m'en fichais.
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Colin S. Hemington


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MessageSujet: Re: somewhere only we know ✥ (colin) somewhere only we know ✥ (colin) EmptyLun 12 Mai 2014 - 6:51



Somewhere only we know
Zelda & Colin

Depuis qu’il était revenu, Colin s’amusait à se promener en ville pour voir ce qui avait changé, ce qui était toujours là. Adolescent, il n’avait pas réellement fait attention, pensant que cette ville, n’était rien d’autre qu’un point de passage dans sa vie. Il savait déjà à l’époque qu’il n’y resterait pas bien longtemps, sans se douter que des années plus tard, il prendrait plaisir à y retourner. C’était complètement différent de Miami évidemment, mais c’était peut-être ça qui lui plaisait désormais, de la même façon que ça le repoussait autrefois. Finalement, il se voyait bien rester ici toute sa vie, si elle le lui permettait en tout cas. Il ne commençait le travail que la semaine prochaine et avait donc le temps pour s’adapter à sa nouvelle vie. En arrivant, il n’aurait pas songé que sa colocataire puisse être son ancienne camarade de lycée Zelda, avec qui il avait même été au bal. La revoir l’avait surpris, surtout dans de telles circonstances.

Ca ne faisait pas bien longtemps qu’ils habitaient ensemble, mais déjà, il avait eu le temps de découvrir quelques traits bien surprenants de son caractère. On pouvait facilement remarquer qu’elle n’était pas comme toutes les autres. Il repensait encore en riant du jour de son arrivée et de la façon dont elle l’avait accueilli, rien que ça, c’était comique. Par la suite, il s’était retrouvé obligé de faire croire à ses parents qu’ils étaient un couple. Il n’avait pas vraiment compris pourquoi elle n’avait pas nié. Elle avait promis que ça ne durerait pas longtemps et qu’elle dirait vite la vérité à ses parents, mais il attendait encore. Au fond ça ne le dérangeait pas vraiment, mais ce n’était pas très correct, et ça finirait par leur causer des ennuis.

Il était sorti assez tôt de l’appartement pour passer la journée dehors et profiter un peu de ses petites vacances et s’arrêta chez le fleuriste pour acheter un bouquet pour sa mère, ayant l’idée de lui rendre visite tant qu’il était là. Il n’aimait pas son beau-père, mais il faisait tout de même des efforts pour ne pas couper les ponts pour une raison aussi stupide qu’un remariage. Il arriva donc chez sa mère et sonna, fleurs à la main, priant presque pour que ce soit elle qui ouvre. Heureusement, ce fut le cas. Elle semblait heureuse de le voir et lui posa mile questions sur son emménagement, le remerciant par la même pour les fleurs en les posant dans un vase rempli d’eau.

Elle prépara du café, élément incontournable à une bonne discussion, et s’assit en face de lui avant de lui poser la question fatale. « Alors, tu as une petite-amie maintenant ? » Colin releva la tête vers elle, surpris qu’elle lui demande une telle chose alors qu’il venait d’emménager. Il fronça les sourcils sans vraiment savoir quoi répondre. Devait-il mentir ou dire la vérité ? Il hésitait. Puis un sourire légèrement sournois s’inscrivit sur son visage. Après tout pourquoi pas ? « Plus ou moins. » C’était peut-être plus simple de lui faire croire à elle aussi. Bien entendu, elle n’en resta pas là, lui demandant des détails sur cette fameuse petite-amie. Il parla de Zelda en souriant et sa mère le félicita bêtement. Discussion close, il décida de partir, le soir commençant à arriver. Il avait passé la journée dehors.

Il rentra donc chez lui et entendit Zelda insulter quelqu’un, ou quelque chose. Il s’étonna et curieux qu’il était, il alla vers sa porte et l’ouvrit discrètement. Elle jouait seulement aux jeux vidéo. A cette vue, il ne put s’empêcher de sourire. Il l’aimait bien Zelda. Elle était spéciale, et il aimait ça. Il referma la porte sans l’alerter de sa présence et partit dans la sienne. Là, il sortit son livre de chevet et entama la lecture. Il aimait passer du temps au calme à lire. Même si là, le calme, c’était aussi Zelda qui hurlait parfois à l’autre bout de l’appartement. Environ une heure plus tard, il entendit le ciel gronder légèrement. Un orage s’approchait. Il avait presque hâte de voir quelle réaction sa colocataire aurait face à ça. Une minute plus tard, il eût sa réponse. Un gigantesque éclair surgit dans le ciel et il entendit Zelda l’appeler en hurlant. Lui, il continua sa lecture en rigolant. Elle avait donc peur de l’orage, comme il s’en doutait.

Quelques secondes plus tard, la porte de sa chambre s’ouvrit sur Zelda, qui tenait fermement son coussin dans ses bras, apparemment terrorisée. Elle avait l’air d’une toute petite fille, ce qui la rendait, il fallait l’avouer, très mignonne, bien qu’absolument hilarante. « Je peux rester avec toi ? S'il te plait. » Elle le regardait intensément, et il ne put qu’éclater de rire en la voyant comme ça. Il ferma son bouquin avant de répondre, hilare. « Ca te fait peur à ce point ? J’ai quoi en échange si j’accepte ? » Il la regardait d’un air presque vicieux et elle répondit avec un grand sourire convaincant. « Je te ferais et apporterais le petit-déjeuner dans ton lit demain matin si tu acceptes. » Il fit mine de réfléchir un instant, posant sa main sur son menton en plissant les yeux, puis il soupira. « Okay ça me va. Je veux un petit déj royal je te préviens ! Allez viens là trouillarde. » Peut-être qu’il se prenait un peu trop au jeu du petit-ami, mais il n’y prêtait pas attention. Du moins, il faisait comme si c’était normal d’agir ainsi. « Tu m’expliques ce qui t’effraies autant ? T’as peur d’un orage mais tu joues à Resident Evil tranquille ? » Il la taquinait légèrement, son jeu favoris depuis quelques temps.
Emi Burton
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Zelda Pond


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MessageSujet: Re: somewhere only we know ✥ (colin) somewhere only we know ✥ (colin) EmptyLun 12 Mai 2014 - 7:15

somewhere only we know
colin & zelda
J'ai peur de beaucoup de choses. Un peu trop d'ailleurs. Je suis sans doute même l'une des personnes la plus peureuse qui puissent exister sur cette terre. Il est vraiment très facile de me faire peur. Un jour, mon frère s'était simplement caché derrière une porte, puis était apparu par surprise et cela m'avait fait peur. J'avais même eu l'impression de faire une sorte de crise cardiaque En fait, c'était peut-être pour ça que j'étais aussi trouillarde. Mon frère et ma soeur faisait absolument tout pour me faire peur. Si je suis comme ça, c'est à cause d'eux. Peut-être parce que je suis devenue un peu trop paranoïaque à cause d'eux. Enfin bref, des choses à peu près logique - enfin logique pour moi - dont on peut avoir peur, l'orage est sûrement dans mon top cinq, avec tout ce qui est reptile, insecte et autres choses de la sorte. Donc lorsqu'il y avait cet éclair qui avait réussi à illuminer ma chambre, alors que mes volets étaient fermés et aussi à cause de ce bruit assourdissant qu'il y avait eu quelques secondes après, j'ai commencé à paniquer. Et pas qu'un peu. Pendant à peine une seconde, je restais sans bouger pour ensuite crier le nom de mon colocataire. Ce fût le premier réflexe que j'ai eu. Le second était d'attraper mon oreiller et d'aller ensuite dans la chambre de Colin, sans même savoir s'il y était ou non. Et heureusement pour moi, il était là. Allongé dans son lit, en train de lire un livre, je lui avais demandé si je pouvais rester dans sa chambre. Je devais paraître absolument ridicule. Encore, si c'était une enfant qui avait demandé ça, cela aurait pu être adorable. Sauf que là, c'était une adulte de vingt-quatre ans. Cela va devait être moins adorable, puisqu'il s'était mis à rire. Une nouvelle fois, je m'étais ridiculisé. Enfin j'espérais qu'il accepterait quand même. « Ca te fait peur à ce point ? J’ai quoi en échange si j’accepte ? » Un grand sourire s'était dessiné sur mon visage et je lui avais répondu d'un air un peu plus enthousiaste que s'il acceptait, je lui ferais le petit-déjeuner et je le lui apporterai au lit. C'était un moyen comme un autre pour qu'il accepte que je reste dans sa chambre. Je tenais toujours mon oreiller contre moi, tout en battant des cils pour qu'il accepte. Mon comportement pouvait ressembler à celui d'une enfant ou alors celui d'un personnage de dessin-animé. Après tout, avec la quantité de dessin-animé que j'ai pu regarder étant enfant, cela ne m'étonnerait pas que j'ai réussi à adopter quelques-unes des mimiques qu'on peut leur attribuer. [color:8967=#steelblue]« Okay ça me va. Je veux un petit déj royal je te préviens ! Allez viens là trouillarde. » Je me sentais soulagée. Je n'aurais pas à rester seule, alors qu'il y avait un orage. Enfin s'il avait refusé, je serais retournée sagement dans ma chambre et me serais mise sous la couette en mode tortue en attendant que ce maudit orage passe, mais cela n'allait pas être le cas. « Tu auras le droit à un petit-déjeuner digne d'un roi ! Le meilleur de toute l'île ! » Un léger rire m'avait échappé pendant que je m'installais sur le lit, tout en serrant autant mon oreiller lorsque j'entendis un des grondements dû à l'orage. J'avais l'impression qu'il se rapprochait pour mon plus grand malheur.[color:8967=#steelblue] « Tu m'expliques ce qui t'effraies autant ? T'as peur d'un orage mais tu joues à Resident Evil tranquille ? » Je fis mine de réfléchir durant quelques secondes. C'est vrai que cela peut paraître stupide en y pensant. J'ai peur d'un tas de choses, par contre jouer à un jeu où il y a des zombies et autres créatures étranges et pas très sympathique, je n'ai aucun problème. En même temps, ce n'était qu'un jeu. Je savais que ce n'était pas réel. Si un jour - par je ne sais quel miracle - je devais me retrouver face à un zombie, je paniquerais autant que s'il y avait un orage. « Les zombies ne sont pas réels, ils ne vont pas sortir de la télé pour me dévorer. Alors qu'un orage, ça peut être vraiment dangereux. » C'était sans doute la pire explication qu'on puisse donner, mais ce fut la seule que j'avais pu trouver. « C'est ridicule, n'est-ce pas ? » Je le regardais avec un petit sourire, avant de baisser la tête et d'avoir un petit rire. « Je suis complètement ridicule. »
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Colin S. Hemington


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MessageSujet: Re: somewhere only we know ✥ (colin) somewhere only we know ✥ (colin) EmptyLun 12 Mai 2014 - 7:40



Somewhere only we know
Zelda & Colin

Depuis son adolescence, Colin avait beaucoup changé. C’était sans doute la même chose pour tout le monde, après tout, il fallait bien évoluer, même si pour certains, le changement ne se faisait pas vraiment sentir… Lui, il était devenu plus sérieux, plus serein, plus attentif, plus doux aussi, dans un sens. Il était différent, et il espérait vraiment avoir changé en bien. Souvent, sa mère lui faisait remarquer qu’elle était fière de lui, peut-être que c’était bon signe. Elle s’étonnait souvent de ne pas le voir encore engagé dans une relation, comme si un homme accompli devait impérativement se trouver quelqu’un tout de suite. Il avait encore le temps pour ça, il était encore jeune et dans le fond, il était encore un peu immature pour son âge.

Dans un sens, prétendre être en couple avec Zelda l’arrangeait bien, et ce de plusieurs façons. D’abord, il l’appréciait, sans doute un peu trop, sans même s’en rendre compte. Ensuite, ça lui permettait de ne plus subir les reproches déguisés de sa mère sur son célibat. Ce n’était pas si mal. Après tout, il avait craqué pour elle au lycée. Depuis le début de la colocation, il avait eu un peu le temps de la connaître un peu plus et avait été impressionné par la personnalité de la demoiselle, si particulière, tellement que c’en était déroutant. Il s’amusait souvent à la voir être simplement elle-même. Parfois, il s’énervait, parfois, il riait, parfois, il avait envie de se laisser embarquer. Il n’était en tout cas pas insensible à sa présence.

En rentrant à l’appartement, il n’avait pas été très surpris de la voir jouer aux jeux vidéo dans sa chambre, dans le noir complet. Depuis combien de temps était-elle posée là ? Bonne question, sans doute depuis un long moment. Ca le faisait sourire. Et lorsque l’orage retentit soudain, il ne fut pas si étonné de l’entendre hurler de peur, pour ensuite débarquer dans sa chambre, coussin dans les bras telle une enfant, lui demandant si elle pouvait rester avec lui. Elle était attendrissante, même si sa peur était, selon lui, complètement injustifiée. Il finit par accepter qu’elle reste, négociant un petit déjeuner pour le lendemain, se moquant légèrement de sa colocataire, sans pour autant se montrer méchant.

Il l’aimait bien, cette blondinette. « Tu auras le droit à un petit-déjeuner digne d'un roi ! Le meilleur de toute l'île ! » Il rit. « J’espère bien ! Tu vas me devoir au moins ça pour te faire pardonner de m’imposer ta présence ! » Bien entendu, il était purement ironique. Sa présence ne le dérangeait pas le moins du monde. Elle s’installa donc sur le lit à côté de lui et il la regarda faire avant de lui demander pourquoi elle avait aussi peur de l’orage alors qu’elle pouvait jouer tranquillement à un jeu survival horror, profondément intrigué par le paradoxe de la jeune femme. Elle prit quelques secondes pour réfléchir avant de lui répondre. « Les zombies ne sont pas réels, ils ne vont pas sortir de la télé pour me dévorer. Alors qu'un orage, ça peut être vraiment dangereux. » Il se mit à rire plus encore à sa remarque. Elle n’avait pas tort après tout. « Qui sait, les zombies pourraient bien t’attaquer en pleine nuit que tu t’en rendrais pas compte ! » Il se moquait gentiment d’elle, s’amusant à lui faire peur, même s’il ne pensait pas vraiment que ça puisse marcher sur ce sujet.

Elle le fixa ensuite et le sourire du jeune homme s’éteignit peu à peu, captivé. « C'est ridicule, n'est-ce pas ? » Il ne répondit rien, trop subjugué par sa colocataire, le cœur battant légèrement plus fort. Elle baissa finalement la tête en un petit rire. « Je suis complètement ridicule. » Il reprit soudain conscience, secouant légèrement la tête après ce petit moment d’égarement. Il reprit son sourire et secoua la tête à la négative. « Non, non, t’en fais pas, tu peux avoir peur de l’orage, et de plein d’autres choses. Et si ça t’effraie plus que les jeux vidéo, tant mieux, ça prouve que tu sais faire la différence entre ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas. Si ça semble ridicule pour certains, pour toi c’est différent. C’est ça l’essentiel. » Il se lançait dans des explications douteuses, tentant de la rassurer. Pour lui, elle n’était pas ridicule, et s’il se moquait d’elle, ce n’était pas méchant, au contraire.

Il détourna finalement le regard, pour le poser sur son livre, toujours dans ses mains, fermé cependant. Il regardait la couverture sans vraiment la voir, en pleine réflexion. Puis sans regarder Zelda, il formula sa question. « Pour tes parents… Pourquoi tu ne leur as pas dit qu’ils se trompaient ? Tu aurais pu nier, ils n’auraient sans doute rien dit, non ? » Nerveusement, il tripotait le coin de son livre avant de poser à nouveau ses yeux sur la jolie blonde à côté de lui. C’était peut-être bien la première fois qu’il abordait le sujet si sérieusement.
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MessageSujet: Re: somewhere only we know ✥ (colin) somewhere only we know ✥ (colin) EmptyLun 12 Mai 2014 - 8:23

somewhere only we know
colin & zelda
Je tenais mon oreiller contre moi. On aurait pu me comparer avec une enfant. Je pense que je suis restée à ce stade. Enfin, cela dépendait des moments. Je pouvais avoir un comportement responsable, celui d'une adulte. Et généralement, c'était dans les moments qui étaient lié au travail et à mes études. Sinon, je restais une éternelle enfant, qui ne voulait pas grandir. Ce qui pourrait expliquer la quasi inexistence de relations amoureuses que j'avais pu avoir - enfin dans ce cas-là, que je n'avais pas eu. A vingt-quatre ans, cela faisait sans doute peur. J'avais essayé de changer. Cela fonctionnait durant quelques jours, voir quelques semaines. Puis l'enfant qui sommeille en moi revient. Il fallait vraiment que j'aille voir un psy, peut-être que cela allait m'aider. Ou peut-être pas. Enfin bref, je me tenais et suppliait, tel une enfant, Colin pour pouvoir rester dans sa chambre. Chose qu'il accepta à condition que je lui fasse le petit-déjeuner - bon d'accord, ça je lui avais proposé pour qu'il accepte. J'avais même rajouté qu'il aurait le droit à un petit-déjeuner digne d'un roi ! Ce qu'il avait fait rire et m'avait fait sourire. « J'espère bien ! Tu vas me devoir au moins ça pour te faire pardonner de m'imposer ta présence ! » Je levais les yeux tout en souriant. Je savais que c'était ironique. Toutes les remarques qu'il avait pu me faire auparavant étaient ironiques. C'était comme un jeu pour nous.

Alors que je m'installais sur le lit, il m'avait demandé comme cela se fait que j'avais peur d'un simple orage - enfin simple pour lui, pour moi ce n'était absolument pas ça - alors que je pouvais jouer tranquillement à un jeu tel que Resident Evil. C'était une bonne question. Et j'avais pris d'ailleurs quelques secondes avant de lui répondre que je pouvais jouer tranquillement à ce genre de jeu parce que justement ce n'était qu'un jeu. Tout ce qu'il y avait à l'intérieur n'était pas réel. Cela faisait comme pour les films d'horreur - quoi que dans ce cas-là, je préférais quand même qu'il y a une personne autour de moi pour me rassurer. Alors qu'un orage pouvait être vraiment dangereux. On pouvait être frappé par la foudre et avoir de graves séquelles. « Qui sait, les zombies pourraient bien t'attaquer en pleine nuit que tu t'en rendrais pas compte ! » Je pris un air faussement apeuré lorsqu'il m'avait dit ça. Là, encore une fois, il se moquait de moi. Un léger sourire se dessina sur mon visage avant de le regarder. « Dans ce cas-là, j'espère que mon adorable petit-ami sera là pour me protéger. » Un léger rire m'avait échappé, puisque lorsque j'avais mentionné le petit-ami en question, c'était à lui que je pensais. Autant jouer sur le carte du faux copain après tout. Par la suite, je lui avais dit que c'était sans doute ridicule comme explication et que par la même occasion, j'étais tout aussi ridicule. C'était sans doute pour ça qu'on pouvait facilement se moquer de moi - par méchanceté ou non. « Non, non, t'en fais pas, tu peux avoir peur de l'orage, et de plein d'autres choses. Et si ça t'effraie plus que les jeux vidéo, tant mieux, ça prouve que tu sais faire la différence entre ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas. Si ça semble ridicule pour certains, pour toi c'est différent. C'est ça l'essentiel. » Je relevais la tête pour pouvoir le regarder. Mon sourire réapparu lorsque je l'entendis me dire que je n'étais pas ridicule. C'était bien la première fois qu'on me défendait sur ça. D'habitude, on me disait que oui, c'était complètement ridicule. Mais là non et cela m'avait fait plaisir. A l'écoute de ce petit discours, je sentais mes joues qui commençaient à devenir rouge, par contre je ne savais pas pourquoi ce qui avait causé cette réaction. Si c'était parce que je trouvais Colin mignon lorsqu'il avait dit ça ou alors parce que je me sentais légèrement gênée. Surement à cause de ses deux raisons.

Colin avait détourné le regard pour ensuite le poser sur son livre, alors que je continuais toujours de le regarder. « Pour tes parents... Pourquoi tu ne leur as pas dit qu'ils se trompaient ? Tu aurais pu nier, ils n'auraient sans doute rien dit, non ? » Je m'étais arrêtée de bouger lorsqu'il avait prononcé le premier mot. Je savais quelle était la question qui allait suivre. Une question que je redoutais. C'est vrai, j'aurais pu tout nier. Je ne l'avais pas fait. Ce fut à mon tour de détourner le regard durant un instant, tout en me mordillant le coin de mes lèvres. Là, par contre j'allais avoir l'air totalement ridicule. « Je sais pas ... Ils avaient l'air enfin heureux de penser que je me trouve enfin un copain. Je n'avais pas envie de les décevoir. » J'avais sans doute un peu trop insisté sur le enfin. Mais c'était le cas. Lorsque mes parents sont venus, j'avais l'impression qu'ils avait assisté à un miracle et je n'avais pas voulu brisé cela. « Je sais, c'est complètement stupide. La prochaine fois que je vois mes parents, j'essayerais de leur dire la vérité avant qu'ils imaginent autres choses. » lui dis-je en le regardant dans les yeux. Connaissant mes parents, ils auraient bien pu s'imaginer autres choses, ce qui pendant un court instant m'avait inquiété. Il fallait vraiment que je leur dise la vérité avant que cela dégénère.
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Colin S. Hemington


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MessageSujet: Re: somewhere only we know ✥ (colin) somewhere only we know ✥ (colin) EmptyLun 12 Mai 2014 - 8:46



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Zelda & Colin

Colin adorait taquiner sa colocataire, se moquer d’elle gentiment avec son humour un peu particulier –qui n’était d’ailleurs pas toujours très amusant. Cependant malgré toutes ces petites remarques moqueuses, il n’avait jamais pensé qu’elle était ridicule, ou complètement immature, ou quoi que ce soit de ce genre-là. Pour lui, elle était elle-même, et c’était sans doute ce qu’il appréciait le plus chez elle. Elle ne se cachait pas, elle ne cherchait pas à être quelqu’un d’autre, elle était elle-même, de A à Z, et ça, ce n’était pas donné à tout le monde. Si elle avait l’air d’une enfant, tant pis, et à vrai dire, ça la rendait adorable à ses yeux. Si ça ne plaisait pas à tout le monde, tant pis. Elle était honnête. Enfin, presque, puisqu’elle mentait à ses parents en ce moment-même. Mais c’était une autre histoire.

Il était assez intrigué qu’elle ait autant peur d’un orage alors qu’à côté de ça, elle pouvait passer des heures devant un jeu d’horreur sans réellement craindre quoi que ce soit, mais elle lui répondit vite que les jeux n’étaient pas réels, ce qu’il trouva tout à fait logique à vrai dire. Il se moqua une nouvelle fois d’elle en riant, feignant de lui faire peur de façon totalement ridicule. Son air faussement apeuré le fit rire plus encore. « Dans ce cas-là, j'espère que mon adorable petit-ami sera là pour me protéger. » Il cessa soudain de rire un instant à sa remarque. Il mit un petit instant à comprendre qu’elle parlait en fait de lui, celui qui se faisait passer pour son petit-ami devant ses parents. Il eût un moment d’égarement pendant lequel il fut incapable de prononcer le moindre mot ou même de réellement écouter ce qu’elle disait. Il fut presque hypnotisé par la jeune femme, captivé, et pendant un petit temps, il n’entendit plus rien à part son cœur qui battait plus vite. Qu’est-ce qui lui arrivait ? Ce fut la voix de Zelda qui le secoua et il reprit conscience avant de lui affirmer qu’elle n’était pas du tout ridicule, la défendant tant bien que mal. Pour lui, ça n’avait rien de ridicule. Elle était parfaitement bien telle qu’elle était, elle n’avait pas à avoir honte. Un sourire illumina le visage de la jolie blonde, et il pensa aussitôt qu’elle était magnifique.

Il détourna ensuite la tête pour fixer son livre, hésitant à lui demander pourquoi elle avait laissé ses parents croire qu’ils étaient réellement ensemble. Finalement, il osa lui poser la question. C’était la première fois sans doute qu’ils abordaient le sujet sérieusement. Au fond, ça ne le dérangeait pas tellement. Pourquoi d’ailleurs ? Il aurait dû être énervé contre elle et aller lui-même voir ses parents pour tout leur avouer, ou quelque chose dans ce genre. Pourquoi avait-il laissé faire ? Et pourquoi avait-il, en plus de ça, menti à sa propre mère en lui disant qu’il avait trouvé quelqu’un ? Peut-être que le jeu n’en était pas tellement un au final. Peut-être qu’il appréciait un peu trop Zelda pour nier cette fausse relation. Elle détourna les yeux alors qu’il la fixait et se mordit la lèvre. « Je sais pas ... Ils avaient l'air enfin heureux de penser que je me trouve enfin un copain. Je n'avais pas envie de les décevoir. » Il fronça légèrement les sourcils. Il se souvint soudain de la tête qu’avaient faite les parents de Zelda en le voyant là. On pouvait presque voir des étoiles dans leurs yeux. Il s’étonna soudain qu’elle n’ait pas de petit-ami réel. Ca faisait si longtemps que ça qu’elle n’en avait pas eu ? Il trouvait ça bien étrange. Elle était loin d’être laide, elle était amusante, gentille et charmante, en somme, adorable, comment une femme comme elle pouvait être célibataire ?

« Pourquoi ça les décevrait que tu n’aies pas de petit-ami ? Je veux dire, ils avaient l’air ravis c’est sûr, mais bon… C’est pas parce que tu n’as pas de petit-ami en ce moment que tu ne vas pas en avoir un. » Il ne connaissait pas vraiment son passé amoureux, après tout, ça ne faisait pas longtemps qu’ils vivaient ensemble, et avant ça, ils n’étaient que camarades de classe –même s’il craquait légèrement pour elle à cette époque. « Je sais, c'est complètement stupide. La prochaine fois que je vois mes parents, j'essayerais de leur dire la vérité avant qu'ils imaginent autres choses. » Elle le regardait droit dans les yeux et il crut sentir son cœur battre un peu plus vite. Il fronça légèrement les sourcils en réfléchissant. Il lâcha un bref rire. « Je me demande bien ce qu’ils pourraient imaginer ! Un mariage ! Oh je sais ! Un bébé en route ! Ce serait drôle, en fait. » Il s’amusait de la situation, imaginant déjà ses parents toucher fièrement le ventre de la jeune femme et le féliciter. Oui, ce serait drôle en effet. Il reprit un peu son sérieux, songeur. « Tu sais que j’ai dit à ma mère que j’avais quelqu’un en ce moment ? Elle m’a posé des tas de questions. Je crois que ce n’était pas la meilleure chose à faire, mais bon… Je sais pas vraiment pourquoi j’ai dit ça en fait… Peut-être pour qu’elle me lâche. Du coup peut-être que c’était pareil pour toi ? » Le dire à sa mère avait sans doute été une mauvaise idée, mais sur le coup, il n’y avait pas pensé, il avait parlé sans réellement réfléchir aux conséquences que ça aurait.
Emi Burton
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Zelda Pond


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MessageSujet: Re: somewhere only we know ✥ (colin) somewhere only we know ✥ (colin) EmptyLun 12 Mai 2014 - 10:47

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colin & zelda
L'orage était toujours là. Le tonnerre se faisait toujours entendre, mais bizarrement je n'y prêtais pas tellement attention. A vrai dire parler avec Colin me faisait presque oublier ce qui se passait dehors. Bien sûr lorsqu'un grondement se fit entendre, je continuais d'avoir peur, serrant un peu plus mon oreiller, pour me rassurer. C'était plus un tic qu'autre chose, puisque j'étais plus concentrée sur la conversation que j'avais avec mon colocataire qui était en train de se moquer gentiment de moi. Je savais bien que ce n'était que de la taquinerie. Chose que je faisais aussi, lorsque je lui avais dit que si des zombies venait un jour à m'attaquer, j'aurais un adorable petit-ami qui me protégerait. Il avait cessé de sourire dès que j'avais dit ça. Sans doute qu'il avait compris que le petit-ami en question, c'était lui. Je ne pensais pas qu'il aurait eu ce genre de réaction. Peut-être qu'il avait mal pris. J'avais ensuite baissé la tête en disant que je devais être ridicule. Et Colin n'était pas d'accord. Il devait être l'une des rares personnes à ne penser que je ne l'étais pas. Cela m'avait fait sourire. Oui, un immense sourire s'était dessiné sur mon visage. Et c'est là qu'il a posé la question que je redoutais. Pourquoi je n'avais pas dit à mes parents que Colin n'était pas mon colocataire et n'avait pas nié. Même s'il pensait que je n'étais pas ridicule avant, là il va le penser. Je lui avais dit qu'ils avaient l'air tellement heureux que je me trouve enfin quelqu'un que je n'avais pas eu envie de les décevoir. Enfin, c'est ce que je me disais intérieurement. Après est-ce que c'était bien pour cette raison-là, je ne savais absolument. « Pourquoi ça les décevrait que tu n’aies pas de petit-ami ? Je veux dire, ils avaient l’air ravis c’est sûr, mais bon… C’est pas parce que tu n’as pas de petit-ami en ce moment que tu ne vas pas en avoir un. » J'évitais le regard de Colin. Si seulement mes parents s'inquiétaient pour le fait que je n'ai pas de petit-ami qu'en ce moment. Non, ils s'inquiétaient que je n'ai pas eu de petit-ami tout court. Alors, lorsqu'ils ont vu Colin sortir de la salle bain et moi d'une chambre, je savais très bien ce qu'ils avaient pu s'imaginer et pourquoi il avait l'air aussi heureux. Je les avais laissés s'imaginer que mon colocataire était mon petit-ami, sans rien nier. Et Colin m'avait laissé faire. Il aurait pu leur dire la vérité, que tout ce qu'ils s'étaient imaginés n'était qu'un mensonge, mais il ne l'avait pas fait. « Pour eux, tu es le premier petit-ami que j'ai. » Je restais toujours la tête baissée. Légèrement honteuse de lui avoir avoué qu'en vingt-quatre années d'existences, je n'avais jamais eu de réel petit-ami. Oh, j'ai eu beaucoup de premier rendez-vous. C'est tout. Rien que de premier rendez-vous, rien de plus. Dès fois, je me demandais même si je n'avais pas eu ces quelques rencards à cause de pari perdu. Sortir avec la fille la plus bizarre - même si je doute fort que je suis cette personne-là - du lycée ou de l'université. C'est vrai que je pouvais agir de façon assez étrange, surtout lorsque j'étais stressée. Et dans ces moment-là, j'étais plus que stressée. Je poussais un léger soupir avant de le regarder de nouveau pour lui dire que la prochaine fois que je vois mes parents, je leur dirais la vérité pour éviter qu'ils s'imaginent autre chose. Il ne manquerait plus que ça après tout. « Je me demande bien ce qu'ils pourraient imaginer ! Un mariage ! Oh je sais ! Un bébé en route ! Ce serait drôle, en fait. » Je me figeais durant un court instant avant de rire nerveusement et en rougissant le plus possible. Cela avait l'air de l'amuser, mais en y réfléchissant bien, mes parents seraient capable de penser ça. De toute façon, ils sont capable de tout. Je commençais à légèrement à paniquer et cela pouvait sans doute se remarquer puisque je serais de plus en plus fort mon oreiller – et ce n'était pas à cause de l'orage. « Oh mon dieu, le pire c'est qu'ils pourraient totalement imaginer ça. Ils pourraient même organiser le mariage ou la chambre du bébé sans qu'on s'en rende compte ! » lui dis-je tout en continuant de rire nerveusement. Ils seront aussi capable de ça. Oh mon dieu, dans quel genre de situation je me suis embarquée. Parce que oui, ce n'était qu'à ce moment précis que je me rendais compte de l'importance de ce mensonge. « Tu sais que j’ai dit à ma mère que j’avais quelqu’un en ce moment ? Elle m’a posé des tas de questions. Je crois que ce n’était pas la meilleure chose à faire, mais bon… Je sais pas vraiment pourquoi j’ai dit ça en fait… Peut-être pour qu’elle me lâche. Du coup peut-être que c’était pareil pour toi ? » Mon regard était toujours plongé dans le sien. Il avait dit à sa mère qu'il avait quelqu'un. Bizarrement, cela m'avait fait plaisir pour je ne sais quelle raison. « Que tu avais quelqu'un ? Moi ? » C'était sans doute bizarre comme question. Après tout, il aurait pu lui dire qu'il était avec quelqu'un, mais il aurait pu inventer cette personne avec qui il sortait. Enfin il avait dit ça, juste pour sa mère le lâche. En y pensant peut-être que c'était pour ça que j'avais dit la même chose à mes parents. Et puis après ça ne me gênait pas non plus de leur dire que j'étais en couple avec Colin - surtout que je pense que mes parents l'ont reconnu et se sont souvenus qu'il était le garçon qui m'avait accompagné au bal et pour qui je craquais au lycée. « Oui sans doute pour ça. Pour qu'il arrête enfin de me dire qu'il serait peut-être que je me trouve quelqu'un. » Un petit sourire se dessina sur mon visage. Bon au moins comme ça nos deux parents étaient au courant qu'on était en couple. Du moins ce qu'ils pensaient.
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Colin S. Hemington


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MessageSujet: Re: somewhere only we know ✥ (colin) somewhere only we know ✥ (colin) EmptyLun 12 Mai 2014 - 17:17



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Zelda & Colin

Il n’avait jamais questionné Zelda au sujet de ses relations amoureuses. Après tout, ce n’était pas ses affaires, ils n’étaient que colocataires et même s’ils s’étaient connus par le passé, on ne pouvait pas dire qu’ils étaient vraiment proches. A vrai dire, ça ne lui avait jamais réellement traversé l’esprit de lui demander. Même au lycée, il n’avait pas eu cette réflexion-là. Voir que les parents de la blonde s’enthousiasmaient autant qu’elle ait trouvé quelqu’un, ça l’avait intrigué, mais il s’était dit que c’était parce qu’elle avait vécu une rupture difficile, ou quelque chose comme ça, et que ça faisait un certain temps qu’elle n’avait pas eu de relation. Il ne comprenait alors pas pourquoi elle n’avait pas nié, après tout, ce n’était pas si grave, ce n’était pas la fin du monde si elle n’avait personne en ce moment. Elle sembla gênée devant sa question et détourna les yeux avant de finalement lui répondre. « Pour eux, tu es le premier petit-ami que j'ai. » Ce n’était pas du tout ce à quoi il s’attendait. Comment se faisait-il qu’elle n’ait jamais eu de petit-ami ? Ca lui semblait complètement impossible. Après tout, elle était charmante, atypique, et c’était justement ce qui la rendait si spéciale. « Vraiment ? Enfin… Tu veux dire que je suis le premier qu’ils rencontrent, non ? » Ce n’était pas une honte de n’avoir eu personne avant, loin de là, mais ça l’étonnait tout de même.

Elle finit par dire que la prochaine fois, elle parlerait à ses parents pour leur dire la vérité et il se mit à blaguer sur ce qu’ils pourraient bien imaginer d’encore plus sensationnel. Un mariage peut-être, ou un bébé. A cette pensée, il ne put s’empêcher de rire, et dans un premier temps Zelda se joignit à lui, avant de tout d’un coup paniquer légèrement. « Oh mon dieu, le pire c'est qu'ils pourraient totalement imaginer ça. Ils pourraient même organiser le mariage ou la chambre du bébé sans qu'on s'en rende compte ! » Il pouffa plus encore, imaginant déjà une chambre décorée pour l’occasion. Dans un sens, ça lui donnait encore plus envie de connaître ses parents, rien que pour savoir à quel point ils pouvaient s’enthousiasmer vite. « Pff ! Remarque au moins, ça serait fait ah ah ! » Il ne pouvait pas s’empêcher d’en rire et ils rirent ensemble sans vraiment se préoccuper de l’orage qui grondait encore dehors. Elle ne semblait plus avoir si peur finalement.

Il finit par lui avouer qu’il avait parlé d’elle à sa mère en disant qu’elle était sa petite-amie. Il n’avait aucune idée du pourquoi il avait fait ça, peut-être que c’était en effet pour qu’elle le lâche, mais dans ce cas, il n’aurait eu qu’à inventer une femme, n’importe qui, et non dire que c’était Zelda. Sur le coup, il n’avait pas du tout réfléchi, et il se rendait compte à présent à quel point c’était débile. Maintenant, non seulement il mentait aux parents de la blonde, mais aussi à sa mère. Autant dire que ça n’arrangeait rien. « Que tu avais quelqu'un ? Moi ? » Il la regarda en coin d’un air légèrement amusé. « Non, le transsexuel d’en face. J’l’aime bien, il a la classe. » Il lui lança un large sourire pour signifier qu’il plaisantait. A croire qu’il ne faisait que ça depuis tout à l’heure. Il rit légèrement avant de détourner la tête et reprendre soudain son sérieux. « Evidemment toi. » Il baissa un peu la tête. A quoi ça rimait tout ça ? A quoi ils jouaient ? On aurait dit deux gamins qui s’amusaient à faire croire à tout le monde qu’ils étaient ensemble. Pourquoi ça ne lui paraissait pas si bizarre que ça ? Dans un sens, ça semblait presque normal de dire à sa mère que Zelda était sa petite-amie. « Oui sans doute pour ça. Pour qu'il arrête enfin de me dire qu'il serait peut-être que je me trouve quelqu'un. » Il releva la tête vers elle et elle se mit à sourire. Il adorait son sourire. Pourquoi fallait-il qu’il pense tout ça d’elle ?

Il sourit en coin, prêt à répliquer une nouvelle fois sur le ton de la blague, mais avant qu’il ait pu placer un mot, la chambre s’éclaira soudain et un bruit de tonnerre retentit brusquement avant que la lumière ne s’éteigne complètement, plongeant l’appartement dans l’obscurité la plus totale. « Oups. » Ce fut tout ce qu’il put dire. Zelda paniquait déjà, et lui, il éclata soudain de rire, nerveusement, sans pouvoir s’arrêter. « Les zombies vont venir te dévorer ! » Il continuait de rire sans se contrôler, à la fois amusé et touché par la réaction de sa colocataire. Elle était si mignonne.
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MessageSujet: Re: somewhere only we know ✥ (colin) somewhere only we know ✥ (colin) EmptyMar 13 Mai 2014 - 3:24

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Je venais clairement dire à Colin que je n'avais jamais eu de petit-ami. Je commençais à penser que j'étais vraiment pathétique. Qui n'a jamais eu de petit-ami en vingt-quatre années d'existence ? Après cela ne voulait pas dire que je n'avais jamais eu de rendez-vous avec un garçon. Au contraire, je crois que je suis devenue une vraie pro des premiers rendez-vous. Enfin pro ... Si j'en étais vraiment une, j'aurais sans doute peut-être autre chose que ça. J'avais la tête baissé lorsque je lui avais dit que non, ce n'était pas le premier petit-ami qu'il rencontrait, mais bien le tout premier petit-ami que j'avais. Enfin que j'avais... Il n'était même pas réellement mon petit-ami. Peut-être que j'aurais dû faire ça depuis longtemps. Demander à un gars de faire semblant d'être mon petit-ami, comme ça j'aurais été tranquille depuis longtemps. Mais non, il a fallu que ça tombe sur Colin. Peut-être même que c'était une chance que ça soit tombé sur lui. Après ça n'avait pas l'air de l'avoir dérangé. Ou alors il était très bon comédien. « Vraiment ? Enfin... Tu veux dire que je suis le premier qu'ils rencontrent, non ? » Je restais toujours tête baissée, sentant mes joues s'empourprer de plus en plus. « Non. Je veux dire le tout premier tout court. » Je me mordais les lèvres. C'était la première fois que je disais à haute voix que je n'avais jamais eu de petit-ami tout. Et ça me rendait encore plus pathétique. « Tu peux te moquer réellement de moi maintenant. » Je relevais doucement la tête avec un petit sourire. Oui, là on peut dire qu'il avait une raison pour vraiment se moquer de moi.

Par la suite, je lui avais dit que j'allais clarifier la situation au plus vite avec mes parents. Enfin je lui avais aussi dit ça au début, mais là ça devait devenir urgent. Colin avait dit qu'ils pourraient s'imaginer autre chose, ce qui était vraiment possible. Je lui avais dit qu'ils seraient capables d'organiser le mariage. Oh que oui, je les vois bien venir nous voir et nous emmener à l'église ou à la mairie. Ou même de faire la chambre pour un bébé un venir. Enfin, un bébé qu'ils pourraient attendre longtemps si c'était le cas. Cela avait l'air d'amuser Colin. Moi, ça me stressait. Je riais peut-être, mais c'était un rire nerveux.. « Pff ! Remarque au moins, ça serait fait ah ah ! » Je continuais de rire en même temps que Colin. Au moins avec ça j'oubliais presque l'orage. Oui presque, puisque j'entendais quand même les grondements qui se rapprochaient de plus en plus, mais au lieu de ça, je me concentrais plus sur le rire de mon colocataire. Ce qui était beaucoup plus agréable à entendre.

Un léger se dessina sur mon visage lorsque je l'entendis dire qu'il avait dit à sa mère qu'il avait trouvé quelqu'un. Oui, je souriais parce que je me disais peut-être que c'était moi. D'ailleurs je lui avais demandé si c'était de moi qu'il avait parlé, comme pour avoir une sorte de confirmation. Et si c'était le cas, cela voulait dire que non seulement on mentait à mes parents, mais aussi à sa mère. C'était étrange d'ailleurs. « Non, le transsexuel d’en face. J’l’aime bien, il a la classe. » Un large sourire se trouvait désormais sur le visage de Colin, mais aussi sur le mien. « Évidemment toi. » Mes joues devaient sans doute être légèrement rouge, chose qu'il ne pouvait pas voir puisqu'il avait baisser légèrement la tête. Je lui avais dit par la suite que c'était effectivement pour que c'était pour que mes parents me lâchent enfin avec ces histoires. Ou alors peut-être que ça faisait plaisir à la lycée qui était quelque part en moi. Après tout à l'époque, j'aurais été plus qu'heureuse si j'avais été sa fausse petite-amie. Déjà que je l'étais le jour où il m'avait demandé d'aller au bal avec lui, même si ce n'était qu'en tant qu'ami.

La soirée aurait pu continuer ainsi. Oui, Colin aurait pu continuer à se moquer de moi. Mais quelque chose avait légèrement chamboulé ce programme. Cet orage. Oui, cet orage était devenu proche. Ce grondement était vraiment très fort. J'avais même sursauté. Et d'un coup plus de lumière. Je n'avais pas pu m'empêcher de crier. « Oups. » Je lançais un regard à Colin. Oups. C'était sa seule réaction ? Il semblait calme. Un peu trop calme d'ailleurs. Alors que moi je paniquais. Je détestais les coupures de courant. Surtout quand celle-ci sont provoqués par un orage. Et d'un coup Colin s'était mis à rire . Je ne voyais pas ce qu'il y avait de drôle. Quoi que me voir paniquer devait être drôle. « Les zombies vont venir te dévorer ! » Et en plus il continuait de rire. Je n'avais pas pu m'empêcher de lancer mon oreiller dans sa direction. « C'est pas drôle ! Il faut qu'on trouve de quoi de faire de la lumière. Une lampe, des bougies, nos téléphones ... N'importe quoi, mais il faut que ça fasse de la lumière. » J'avais parlé vite, très vite même. C'était comme ça lorsque je paniquais. Je racontais n'importe quoi et je parlais plus vite que d'habitude. « Et non je n'ai pas peur du noir ... Enfin ... Juste quand il y a un orage. » Je tournais légèrement la tête. J'avais déjà l'air d'une gamine lorsque je suis entrée dans sa chambre, mais là ça devait être pire.
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Colin S. Hemington


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MessageSujet: Re: somewhere only we know ✥ (colin) somewhere only we know ✥ (colin) EmptyMar 13 Mai 2014 - 6:25



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Entendre que Zelda n’avait jamais eu de petit-ami avant lui –si on pouvait dire ça- l’avait étonné. Ce n’était pas vraiment par rapport à son âge, mais parce qu’il ne comprenait pas pourquoi. Elle était pourtant adorable, Zelda, comment c’était possible ? Il lui demanda alors si c’était que ses parents n’avaient pas rencontré ses précédents petits-amis, mais la jeune femme sembla d’autant plus gênée par sa question. Elle avait la tête baissée et les joues rouges lorsqu’elle lui répondit. « Non. Je veux dire le tout premier tout court. » Elle semblait avoir honte, et lui, il était simplement surpris. « Oh. » Il ne trouvait que ça à dire, même si c’était complètement stupide. « Tu peux te moquer réellement de moi maintenant. » Son petit sourire gêné lorsqu’elle releva la tête lui pinça le cœur. Il n’était pas vraiment du genre à se moquer réellement des gens par méchanceté. Lui quand il se moquait, c’était sur des choses pas vraiment importantes, des choses qui ne blessaient pas, et apparemment pour elle, c’était un sujet assez sensible. « Mais non, je vais pas me moquer ! C’est juste surprenant de se dire qu’une femme comme toi n’a jamais eu personne. Les types étaient sans doute trop débiles. » Et il le pensait vraiment. Il fallait croire qu’elle était tombée sur des idiots incapables de voir à quel point elle était merveilleuse.

Lorsqu’elle lui parla de ses parents, lui disant qu’ils étaient réellement capables d’organiser un mariage ou de préparer une chambre pour un bébé, il n’avait pas pu s’empêcher de rire. Rien que pour ça, il avait presque envie de connaître un peu plus ses parents. A vrai dire, c’était la deuxième fois qu’il les voyait, la première remontant à des années, au bal du lycée, et ce soir-là, ils l’avaient accueilli avec un gigantesque sourire, presque inquiétant, et ne l’avaient quitté que lorsque Zelda était finalement venue les rejoindre, évidemment magnifique, prête pour aller au bal. Sans doute avaient-ils cru de la même manière qu’il était son petit-ami. En y pensant, c’était encore plus comique. Il voyait bien que Zelda était gênée par l’idée qu’ils puissent s’enthousiasmer aussi vite, mais de son côté, Colin préférait en rire. Avec elle, il riait beaucoup, et c’était agréable. Il se félicitait d’être revenu et d’avoir répondu à cette annonce sans même savoir qui il pourrait bien avoir comme colocataire. La surprise avait été grande en la voyant, mais dès lors qu’il avait franchi le seuil de la porte, les rires avaient été au rendez-vous.

Au final, faire croire qu’il était son petit-ami ne le dérangeait pas tellement, et bêtement, il avait même raconté cette histoire à sa mère, sans vraiment de raison, sans réfléchir. Ils étaient désormais obligés de mentir à chacun de leurs parents. Elle lui demanda s’il avait parlé d’elle et il blagua gentiment avant de lui lancer un large sourire auquel elle répondit. Il aimait la voir sourire, elle était belle, ça ne faisait aucun doute. Il baissa la tête avant de répondre sérieusement, confirmant qu’il avait parlé d’elle à sa mère. Pourquoi ça paraissait naturel de parler d’elle de cette façon ? Même lui ne comprenait pas ce qui lui avait pris de faire croire ça à sa mère. Certes, au moins, il était tranquille –et encore-, mais il aurait pu parler de quelqu’un d’autre, imaginer une femme, lui inventer un nom, ou n’importe quoi, mais non, il avait parlé de Zelda, et uniquement d’elle, parce que c’était d’elle qu’il avait envie de parler à sa mère.

Il avait complètement oublié l’orage, et à vrai dire, ce n’était pas vraiment ce qui lui faisait réellement peur. Cependant, un grondement de tonnerre les ramena vite à la réalité, les plongeant dans le noir. Colin avait été surpris, mais n’avait pas paniqué comme le faisait Zelda. Il éclata de rire en observant sa réaction. Elle était en panique et lui, il se marrait, se moquant encore un peu, comme il le faisait toujours. Il n’avait pas vu venir l’oreiller qu’elle venait de lui lancer en pleine figure. « Eh ! » Il allait le lui lancer en retour, mais en la voyant paniquer de la sorte, il reprit un peu de son sérieux. « C'est pas drôle ! Il faut qu'on trouve de quoi de faire de la lumière. Une lampe, des bougies, nos téléphones ... N'importe quoi, mais il faut que ça fasse de la lumière. » Elle parlait trop vite, elle avait vraisemblablement peur, il se tourna vers sa table de chevet sans dire un mot et sortit une lampe torche de son tiroir, sans pour autant l’allumer. « Et non je n'ai pas peur du noir ... Enfin ... Juste quand il y a un orage. » Il lâcha un bref rire. « Oui oui, bien sûr. » Elle était adorable.

Il se tourna à nouveau vers elle, la lampe torche en dessous de son menton, et il l’alluma soudain, faisant une grimace qu’il voulait effrayante, avant de rire de nouveau. C’était un gamin. Il l’éclaira de sa lampe et sourit doucement avant de se lever de son lit et de lui tendre sa main. « Allez viens, on va voir si on a d’autres lampes ou des bougies, ou au moins voir si je peux rallumer la lumière. » Il prit sa main et ils sortirent de la chambre à la recherche d’une quelconque source de lumière, pointant la lampe torche dans toutes les directions. Il fallait dire que voir l’appartement plongé dans le noir un soir d’orage, ce n’était pas très rassurant, mais au moins, il ne paniquait pas comme sa colocataire. « Tu penses qu’il y a des fantômes ou des trucs dans le genre ici ? » Il s’amusait à lui faire peur, petit jeu assez divertissant, qu’il pensait enfantin et sans aucune méchanceté.
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MessageSujet: Re: somewhere only we know ✥ (colin) somewhere only we know ✥ (colin) EmptyMar 13 Mai 2014 - 10:43

somewhere only we know
colin & zelda
Être une souris. Voilà ce que j'avais envie de devenir maintenant. Être une souris et aller me cacher dans un trou. J'avais soigneusement évité le regard de Colin, lorsque je lui avais dit qu'il était vraiment mon premier véritable petit-ami. Enfin pour mes parents. Parce que sinon ... Eh bien, je n'ai toujours pas eu de véritable copain. Comme dirait mon frère, je suis un cas vraiment désespérée dans ce domaine. « Oh. » Ce fut la seule réaction que Colin avait eu. Bizarrement, je m'attendais plus à un rire de sa part. J'avais relevé la tête, les joues rougies par la honte. Je lui avais même dit que s'il le voulait, il pouvait vraiment se moquer de moi. « Mais non, je vais pas me moquer ! C'est juste surprenant de se dire qu'une femme comme toi n'a jamais eu personne. Les types étaient sans doute trop débiles. » Mon sourire s'étaient agrandi et mes joues étaient devenues sûrement un peu plus rouges. Pourquoi je réagissais comme ça ? D'accord, ça me faisait plaisir - très plaisir même. Mais j'avais l'impression de rougir pour un rien dès qu'il se mettait à parler. J'avais juste l'impression de redevenir l'adolescente que j'étais en dernière année de lycée, espérant qu'il me demande de sortir avec lui.

Le sujet de conversation se porta ensuite sur mes parents et sur le fait qu'ils pouvaient s'imaginer autres choses. Au moins cela avait l'air d'amuser Colin. Je ne sais pas si ça devait me rassurer ou non. C'était vrai, je n'imaginais pas du tout qu'il allait réagir comme ça. Je pensais qu'il allait paniquer ou que cela allait l'énerver. Mais non. Il riait de la situation, alors que moi je commençais légèrement paniqué en pensant que mes parents pouvaient réellement s'imaginer qu'il y aurait autre chose. En y pensant, j'étais sûre qu'ils se souvenaient très bien de Colin dès qu'il l'avait revu. C'était sans doute pour ça, qu'ils avaient pensé aussi rapidement que ça soit mon petit-ami. Déjà, à l'époque du lycée, je m'étais étonné qu'ils ne fassent aucune allusion sur le fait que mon cavalier - donc Colin - soit mon petit-ami. C'était un miracle en soi. Je lui avais dit que j'allais régler cette situation au plus vite. Enfin, c'était jusqu'à ce qu'il me dise qu'il avait dit à sa mère qu'il avait quelqu'un. Et par quelqu'un, c'était moi. Il aurait pu inventer une autre fille, mais non, il avait dit à sa mère qu'il sortait avec moi. Maintenant, on ne mentait plus seulement à mes parents, mais aussi à sa mère. Oui, la situation devenait plus compliquée. Enfin bizarrement, cela me plaisait. Cette situation commençait à ne plus me déranger. Enfin, elle ne me dérangeait pas trop de base. Là, j'avais juste l'impression que de se faire passer pour un couple était quelque chose de tout à fait normal.

La soirée aurait pu continue ainsi. On aurait pu continuer à rire. Enfin, ça c'était avant que l'orage se mêle de ça. J'avais quasiment oublié les grondements qu'on pouvait entendre. Mais tout changea lorsqu'il y avait eu cette coupure d'électricité. Oui, l'appartement était plongé dans le noir. Colin riait toujours, alors que moi ... Eh bien je paniquais toujours. Pas pour la même raison qu'avant, mais je paniquais toujours. Au moins Colin pouvait remarquer que je gardais mon calme assez facilement. Et c'était à une vitesse folle que je lui avais dit qu'on devait trouver une source de lumière. Et au passage, j'avais rajouté que je n'avais pas peur du noir, enfin seulement que lorsqu'il y avait de l'orage. Donc en une soirée, Colin pouvait s'apercevoir que je gardais mon calme facilement et que je n'étais pas du tout peureuse. Maintenant, je me rends compte pourquoi j'étais toujours célibataire. « Oui oui, bien sûr. » avait-il dit après avoir lâché un petit rire. Je poussais un léger soupir. Je voulais vraiment devenir une souris maintenant. J'étais complètement ridicule. Et je l'étais encore plus lorsque Colin avait allumé une lampe en dessous de son visage et avait fait une grimace. Oui, parce que j'avais sursauté à cause de ça. Oui, j'avais vraiment peur pour un rien. « Allez viens, on va voir si on a d'autres lampes ou des bougies, ou au moins voir si je peux rallumer la lumière. » Je pris la main que Colin me tendait et on partait en direction du salon. Le pauvre, je devais lui broyer la main. Quoi que, avec ma force aussi puissante qu'une fourmi je n'étais pas sûre de lui briser quelque chose. Au moins comme ça, il pouvait remarquer - si ce n'était déjà pas fait avant - que j'avais peur. Il faut dire que l'ambiance de l'appartement dans ce noir complet et avec le bruit de l'orage n'était pas vraiment des plus rassurant. Oui, parce que l'appartement dans le noir en soit ne me faisait pas peur. Mais en rajoutant l'orage, l'ambiance était digne d'un film d'horreur. « Tu penses qu'il y a des fantômes ou des trucs dans le genre ici ? » Je m'arrêtais de marcher. Il était sérieux ? Enfin non, bien sûr que non, il ne l'était pas. Il cherchait juste à me faire peur. « Oh j'ai entendu dire que l'ancienne propriétaire était morte mystérieusement et que de temps en temps on peut la voir sur un fauteuil en train de fixer le mur. Mais à part ça, je ne pense pas qu'il y ait des fantômes ici. » J'eus un petit rire. Autant rire et ne pas paniquer, n'est-ce pas. Enfin, c'est ce que je voulais faire, jusqu'à ce que j'entende un bruit suspect. « C'était quoi ça ? » Je m'étais retournée rapidement en direction du fameux bruit, qui n'était d'autre que le bruit des volets qui tapent sur les fenêtres à cause du vent.
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Colin S. Hemington


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Colin S. Hemington
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MessageSujet: Re: somewhere only we know ✥ (colin) somewhere only we know ✥ (colin) EmptyMar 13 Mai 2014 - 11:12



Somewhere only we know
Zelda & Colin

Depuis qu’il était revenu, Colin ne cessait de se dire qu’il avait eu raison d’écouter cette petite voix qui lui disait de retourner dans cette ville qu’il avait pourtant détestée pendant l’année qu’il y avait passé. Il voyait les choses totalement différemment à présent, et ce qu’il voyait était parfait. Sa vie avait changé récemment, et tout semblait aller pour le meilleur. Comme si cette ville lui portait chance. Se retrouver dans le même appartement que Zelda rendait certainement sa vie d’autant plus appréciable, il fallait bien le dire. Chaque soir, il savait qu’en rentrant, la joie serait là. Elle était spéciale, elle le faisait rire, elle était un petit rayon de soleil ambulant à ses yeux. C’était agréable. Mentir n’avait jamais été si facile avec elle. Dire qu’au lycée, s’il n’avait pas su qu’il ne resterait qu’un an, il aurait tout fait pour être réellement son petit-ami, ça rendait la situation d’autant plus comique. Le temps avait passé depuis, et pourtant, quelque chose, un sentiment tout particulier, était toujours présent. Lorsqu’elle lui raconta qu’elle n’avait jamais eu de petit-ami, il eût du mal à le croire. Comment pouvait-on être aveugle à ce point devant une femme comme elle ? Elle avait l’air d’avoir honte, ce qui paraissait ridicule. C’était plutôt aux hommes d’avoir honte ! Il lui assura qu’il ne se moquerait pas d’elle pour ça, après tout, pourquoi le ferait-il ? Il la vit rougir, ce qui lui fit lâcher un sourire charmé, mais il ne fit aucune remarque.

Lorsqu’elle lui parla de ses parents et de ce qu’ils pourraient s’imaginer, il ne put s’empêcher de rire. Elle, elle n’avait pas l’air aussi amusée de la situation qu’il l’était. Il voyait déjà le regard brillant et fier de ses parents qui leur montrerait cette fameuse chambre de bébé, prêts à croire qu’elle était enceinte si elle montrait la moindre envie de fraises. Sa famille paraissait tellement joyeuse, dans tout ça. Il avait presque envie de connaître un peu plus ses parents, discuter des heures avec eux et rire un peu, parler de Zelda avec enthousiasme, par simple envie, peut-être un peu déplacée cependant. Il ne les avait vu que deux fois, dont une au lycée, et chaque fois, il avait ressenti cette envie d’en savoir plus. C’était peut-être l’effet Zelda, au fond. Il se souvenait encore du bal de fin d’année. Un bal d’adieu, en quelque sorte, une dernière soirée à passer avec elle avant de partir pour Miami et, selon sa pensée de l’époque, ne plus jamais la revoir. Il avait profité, et ils s’étaient quittés comme ça, comme des amis, tout simplement. Ca n’avait pas tant changé au final, bien qu’à présent, ils étaient plus proches. Et colocataires. Et qu’ils devaient mentir à chacun de leurs parents. Ils s’étaient fourrés dans une sacrée situation.

Ils riaient tranquillement, oubliant même l’orage qui grondait dehors, pourtant si fort. A vrai dire, Colin n’entendait même plus les éclairs qui surgissaient de temps à autre. Il était dans sa bulle, avec Zelda, et rien ne pouvait le perturber alors. Il aimait passer des soirées à discuter avec elle. Emménager ici avait sans doute été l’une des meilleures décisions de sa vie, il s’en souviendrait certainement toute sa vie, de ce temps passé à ses côtés, comme on se souvient toute sa vie de ses années de lycée. C’était si agréable et naturel. Personne ne savait combien de temps ça durerait, mais peu importait, ils étaient là, à blaguer joyeusement, et c’était tout ce qui comptait. Pendant un instant, il eût presque envie de se taire et d’admirer la jolie blonde qu’il avait en face de lui. Avec elle, il riait beaucoup, beaucoup trop même peut-être. C’était à se demander s’il était permis de rire autant avec quelqu’un.

Et lorsque l’orage gronda à nouveau, plus fort cette fois, plus près aussi, et que la lumière s’éteignit, il se mit à rire plus encore, taquinant sa colocataire comme il aimait tant le faire. Elle lui lança un coussin en pleine figure, ce qui ne stoppa pas ses rires, puis elle se mit à paniquer, parlant à toute vitesse, voulant à tout prix une source de lumière. Sans un bruit, il prit la lampe torche qu’il avait dans le tiroir de sa table de chevet et se retourna ensuite vers elle en illuminant son visage par le bas, voulant faire une grimace terrifiante pour l’effrayer un peu. Il rit plus encore lorsqu’elle se mit à sursauter, apparemment réellement effrayée. Puis, reprenant petit à petit son calme, il lui tendit la main, qu’elle prit aussitôt, et ils se dirigèrent tous les deux vers le salon à la recherche d’un meilleur éclairage.

Il ne manqua pas de faire une autre blague à propos de potentiel fantôme dans l’appartement, ne pouvant que constater l’ambiance lugubre de la pièce plongée dans le noir. Elle s’arrêta de marcher et il en fit de même, sourire en coin des lèvres. « Oh j'ai entendu dire que l'ancienne propriétaire était morte mystérieusement et que de temps en temps on peut la voir sur un fauteuil en train de fixer le mur. Mais à part ça, je ne pense pas qu'il y ait des fantômes ici. » Il eût presque un frisson en l’écoutant. Il n’était pas peureux, il n’était pas superstitieux, mais l’atmosphère de cette pièce, il fallait l’avouer, lui faisait un peu froid dans le dos. « Pff ! T’es bête ! » Il soupira légèrement, sourire toujours aux lèvres, continuant à marcher, sa main tenant toujours celle de sa colocataire sans complètement s’en rendre compte.

Puis un bruit retentit, et il ne put s’empêcher de sursauter. « C'était quoi ça ? » Il se retourna en direction du bruit et sursauta plus encore en apercevant une ombre étrange à la fenêtre. « Nom de Dieu ! » Ce fut la première expression qu’il trouva. Pas de ‘putain’, ou autres vulgarités, non, juste cette expression un peu vieillotte qui trahissait sa panique du moment. Puis il vit que ce n’était qu’un volet, et regarda Zelda honteusement. « C’est de ta faute. J’ai pas peur, c’est clair ? Pas du tout. C’est toi qui m’as fait sursauter. » Il se justifiait tant bien que mal, se frottant la joue d’un air ridicule. Pour le coup, il s’était fait une petite frayeur idiote. Ils se dirigèrent vers une sorte de buffet où étaient rangés à peu près tout un tas de bricoles utiles, dont des bougies. Il fouilla les tiroirs, lampe torche à la bouche et finit par trouver le saint Graal, alias sources de lumière tant recherchées, ainsi que des allumettes. « Trouvé ! » Il alluma une première bougie et la tendit à Zelda, large sourire enfantin aux lèvres. Il adorait allumer des bougies, tout bêtement. « Un dîner aux chandelles, ça te dit ? » Il lui fit un clin-d’œil amusé, jouant encore et toujours la carte du faux couple comme il aimait tant le faire.
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MessageSujet: Re: somewhere only we know ✥ (colin) somewhere only we know ✥ (colin) EmptyMar 13 Mai 2014 - 11:47

somewhere only we know
colin & zelda
On était en train de passer une bonne soirée. Enfin c'était sans compter l'orage qu'il y avait dehors. Mais à part ça, oui on était en train de passer une bonne soirée. On était en train de rire. En fait comme à chaque fois qu'on passait du temps ensemble depuis son arrivée à l'appartement. Bien vite, la réalité nous avait rattrapée. Un éclair gigantesque et un grondement horrible. Cela signifiait rien de bon. En entendant ce coup de tonnerre, j'avais même sursauté. L'orage se rapprochait de plus en plus et je commençais à vraiment avoir peur. On aurait pu rester dans la bulle dans laquelle nous étions, mais la coupure de courant causé par l'orage l'avait éclaté. Je n'aimais pas ça. Enfin être dans le noir ne me dérange pas normalement. Mais c'est juste qu'avec cette ambiance, avec cet orage qu'on entendait, l'appartement ne paraissait absolument pas rassurant. Colin s'amusait encore, il avait mis une lampe torche sous son visage tout en faisant une grimace. Et bien sûr que je me suis retournée vers lui, j'ai eu peur et j'ai sursauté. J'ai vraiment peur pour un rien. Je lui avais lancé mon oreiller tout en lui disant à une vitesse affolante, qu'on devait trouver une source de lumière. Je pensais qu'il allait me relancer l'oreiller, mais non. Il s'était levé et m'avait tendu la main, sûrement pour qu'on aille chercher quelques choses pour éclairer, j'avais aussitôt saisi sa main.

On était dans le salon. On pourrait penser que la pièce était un décor de film d'horreur. Enfin ceux avec les fantômes. C'était sans doute à cause des éclairs qui étaient la seule chose qui éclairait de temps en temps la pièce. Un léger frisson parcourait mon corps et comme si cela ne suffisait pas, Colin m'avait demandé s'il y avait des fantômes dans l'appartement. Bien sûr, c'était une autre de ces blagues, mais je n'avais pas pu m'arrêter de marcher. Je lui avais raconté l'histoire d'une ancienne propriétaire qui serait morte mystérieusement. Bien sûr à la fin de cette histoire, j'avais ri légèrement. « Pff ! T'es bête ! » Je gardais mon sourire, lorsque je le vis légèrement apeuré. Enfin, il n'avait pas autant peur que moi, mais le fait de lui avoir dit cette histoire. « Je rigole, il n'y a jamais eu de mort ici ! Enfin du moins pas à ma connaissance. » J'avais le regard légèrement perdu dans le vide. C'est vrai, on ne m'avait rien dit sur ce genre d'histoire. Enfin c'était peut-être pour ne pas me faire fuir. Je tenais toujours la main de Colin et continuait de marcher. Enfin c'était jusqu'à ce que j'entende un drôle de bruit. Bien sûr après avoir parlé de fantôme, je m'étais retournée et pour une fois sans sursauter. Je lâchais un soupire lorsque je vis que ce n'était juste les volets qui tapaient contre la fenêtre. Rien de bien méchant. « Nom de Dieu ! » Je levais les yeux avec un petit sourire. Je crois que sur ce coup-là, il avait eu plus peur que moi. « C'est de ta faute. J'ai pas peur, c'est clair ? Pas du tout. C'est toi qui m'as fait sursauter. » Je continuais de le fixer sans rien dire durant quelques petites secondes, juste avec un petit sourire en coin. « Je ne sais pas ce qui est le plus adorable. Le fait que tu as eu peur ou la manière dont tu essaies de te justifier. » Mon sourire s'était effacé peu à peu. Je venais réellement de dire ça ? C'est vrai qu'il était adorable lorsqu'il avait essayé de se justifier. Mais j'avais vraiment dit ça à haute voix ? Je baissais légèrement la tête en me mordant l'intérieur de la joue.

Arrivé près du buffet, Colin cherchait dans un des tiroirs pour chercher de quoi allumer. Cela ne dura pas très longtemps, puisqu'il avait trouvé les bougies. « Trouvé ! » Un grand sourire s'afficha sur mon visage. Je regardais Colin qui avait un grand sourire lorsqu'il allumait la bougie. Oui, il était vraiment adorable. Surtout avec ce genre de sourire qu'il était en train de faire. Cela me rappelait pourquoi je craquais sur lui déjà au lycée. Il me tendit la bougie que je pris immédiatement. « Un dîner aux chandelles, ça te dit ? » J'eus un petit rire lorsque je vis le clin d'oeil qu'il m'avait fait. La carte du faux couple encore une fois. Oui on continuait ça, alors qu'il n'y avait pas mes parents. C'était plus une sorte de jeu qu'autre chose, mais d'un côté cela me paraissait plutôt naturel. « Évidemment ! Je n'attendais que ça ! » lui dis-je avec un grand sourire tout en clignant les yeux de temps en temps et tenant la bougie contre moi. Enfin pas trop près de moi non plus. « Oh j'ai une idée ! Installe toi près de la table du salon. » Je partis en direction de la cuisine avec la bougie pour m'éclairer. Je pris deux cuillères en arrivant près du tiroir et me dirigeais ensuite vers le congélateur pour prendre un pot de glace et ainsi que la bombe de chantilly qui se trouvait dans le frigo. Et c'est en essayant de ne pas tout faire tomber que je revenais vers le salon. « Et voilà, notre diner romantique. Pot de glace et de la chantilly. » J'installais le tout sur la table et m'installait en face de Colin. Comme pour un vrai diner romantique.
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MessageSujet: Re: somewhere only we know ✥ (colin) somewhere only we know ✥ (colin) EmptyMer 14 Mai 2014 - 16:02



Somewhere only we know
Zelda & Colin

 La coupure d’électricité arriva comme une pique sur un ballon de baudruche, venant éclater leur jolie petite bulle pleine de rires. Lui, il avait totalement oublié l’orage tant Zelda captait toute son attention. Il y aurait pu y avoir une tempête à l’extérieur qu’il serait resté là à lui parler pendant des heures. Elle avait cet effet assez incroyable sur lui qui le dépassait totalement, et pourtant, il ne l’avouerait jamais. Un vacarme assourdissant retentit soudain, accompagné d’un bref flash lumineux, puis plus rien. Plus de lumière. Zelda commença à paniquer et Colin ne put s’empêcher de rire de la situation. Il était vrai que plongé dans le noir, l’appartement n’était pas des plus rassurant, mais il n’était pas du genre à avoir peur du noir, encore moins en compagnie de Zelda, qui paraissait bien plus effrayée que lui. Il prit sa lampe torche et lui fit une énième blague pour l’effrayer un peu, et il fut fier de constater que ça marchait effectivement plutôt bien. Après avoir reçu un oreiller en pleine figure, il se mit à rire et lui tendit la main, qu’elle prit aussitôt, pour aller chercher une meilleure source de lumière. Tenir sa main, c’était tellement naturel. Il se retrouvait donc dans le salon, l’ambiance encore plus lugubre que dans la chambre, et il blagua une dernière fois en lui demandant s’il y avait des fantômes ici. Elle s’arrêta et lui raconta une histoire sur une voisine qui serait morte ici. Il eût parcouru de brefs frissons mais fit comme si de rien n’était. « Je rigole, il n'y a jamais eu de mort ici ! Enfin du moins pas à ma connaissance. » Est-ce qu’elle avait compris qu’il avait été légèrement apeuré, un seul petit instant, à cause de l’atmosphère de la pièce ? « Je sais que tu rigole voyons ! Ca n’existe pas les fantômes. » Il disait ça pour elle, mais aussi pour lui, pour se convaincre qu’il n’y avait rien du tout derrière ce siège au coin du mur, ou devant cette porte sombre.

Ils continuaient leur expédition, toujours main dans la main. A vrai dire, il n’avait même pas pensé à la lâcher. Il était parfaitement bien comme ça, il avait presque envie de sourire juste à cause de ce joli contact innocent. Ce n’était pas grand-chose pourtant. On aurait dit un gamin. Un bruit retentit à nouveau et Colin ne put s’empêcher de sursauter, lâchant ainsi la main de la jolie blonde en même temps qu’une expression apeurée un peu trop vieillotte pour l’époque. Il ne la voyait pas très clairement, mais il sentit le regard satisfait de Zelda sur lui, ainsi que son petit sourire en coin. Il nia avoir eu réellement peur, inventant n’importe quelle excuse pour se justifier. « Je ne sais pas ce qui est le plus adorable. Le fait que tu as eu peur ou la manière dont tu essaies de te justifier. » Il la fixa soudain. Est-ce qu’il avait bien entendu ? Un sourire niais, gêné en même temps que touché se plaça sur ses lèvres et il se frotta le cou. « J’ai pas eu peur je te dis ! » Peut-être qu’il appréciait bien plus Zelda qu’il ne l’aurait dû pour se sentir aussi touché par un simple mot prononcé dans une telle situation. Son cœur avait raté un battement, puis il reprit finalement sa route jusqu’au buffet où il trouva des bougies pour ne pas passer la soirée dans le noir complet.

Il avait un sourire de gamin au visage, comme à chaque fois qu’il allumait des bougies. Ca lui rappelait Noël et son anniversaire. Il adorait ça, aussi bête que ça puisse paraître. L’ambiance que dégageaient les bougies le rassurait toujours. Il adorait ça. Après en avoir allumé une, il la tendit à Zelda en blaguant sur leur fausse relation. Ce petit jeu lui plaisait bien à vrai dire, il aurait pu continuer indéfiniment à jouer le faux petit-ami si c’était avec elle, sans doute, mais ça n’avait rien de bien correct. « Évidemment ! Je n'attendais que ça ! » Son sourire le faisait toujours craquer, tout autant que ses yeux. Il lâcha un petit rire. « Ah, quel honneur ! » Ils étaient comme deux gosses et se plaisaient dans ce rôle. « Oh j'ai une idée ! Installe toi près de la table du salon. » Il la vit partir vers la cuisine, se questionnant sur cette fameuse idée qu’elle pouvait bien avoir en tête. Il obéit pourtant, s’installant devant la table du salon et attendit. Elle revint bien vite les bras légèrement chargés. Il se mit aussitôt à rire. Elle était incroyable. « Et voilà, notre diner romantique. Pot de glace et de la chantilly. » Elle posa tout sur la table et s’installa en face de lui. Il était hilare. Vraiment, il la trouvait tout simplement exceptionnelle, et tellement adorable. Il reprit légèrement son sérieux et admira ce qu’elle avait apporté. « J’ai toujours rêvé de pouvoir manger de la glace avec ma merveilleuse petite-amie, tout ça dans le noir, à la lueur d’une bougie ! C’est tellement romantique, ça alors ! » Il exagérait ses derniers mots, toujours rieur. « Allez, prenons des kilos ensemble ! » Il prit une cuillère et la tendit devant lui d’un air déterminé, comme s’il partait en mission. Il finit par lâcher un rire et regarda Zelda, son sourire s’effaçant lentement pour laisser place à un regard doux. « C’est pas si mal finalement… » Il avait parlé si sérieusement que ça contrastait totalement avec ce qu’il avait dit plus tôt. Il parlait d’elle, d’eux deux, de cette complicité magique qu’ils possédaient. Il n’avait pas parlé bien fort, presque pour lui-même, et pourtant, il la fixait. Il se souvenait du lycée, et finalement, son attirance pour elle n’avait pas changé.

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MessageSujet: Re: somewhere only we know ✥ (colin) somewhere only we know ✥ (colin) EmptyVen 16 Mai 2014 - 6:33

somewhere only we know
colin & zelda
On était bien. On rigolait. On oubliait l'orage.Oh oui, on aurait pu rester à rire ainsi longtemps. Sauf que la météo n'était pas d'accord avec ça. L'orage se rapprochait de plus en plus et se faisait de plus en plus violent. Il était devenu tellement fort que cela avait provoquer une coupure d'électricité. J'espérais que cela n'allait pas durer très longtemps. Colin continuait de rire, alors que ce fut tout le contraire pour moi. Je paniquais. Je n'aimais pas ce genre de situations. J'avais l'impression de ne pas être en sécurité, mais ce sentiment disparu bien vite lorsque Colin me tendit sa main pour qu'on puisse aller chercher de quoi éclairer. Je lui avais pris sa main et c'était à ce moment-là que je me suis sentis plus en sécurité. On entrait dans le salon et autant dire que l'atmosphère était totalement différente. La même qu'un jeu vidéo ou film d'horreur. Une pièce plongée dans le noir, avec comme seule source de lumière les éclairs qui s'abattaient de temps en temps. On pourrait presque s'attendre à ce qu'un fantôme apparaisse devant nous entre ces deux éclairs. D'ailleurs Colin avait demandé s'il y avait des fantômes et par la suite je lui avais raconté une fausse histoire. J'avais aussi vite rajouté que je rigolais, comme pour le rassurer, mais pour me rassurer moi aussi. « Je sais que tu rigole voyons ! Ca n’existe pas les fantômes. » J'eus un petit rire. J'avais toujours cette impression qu'il n'avait toujours pas l'air rassuré. Enfin qui le saurait avec cette ambiance dans la pièce. « J'ai crû voir un fantôme une fois.» Je le regardais avec un sourire en coin. « Enfin, c'était ce que je pensais. En réalité c'est mon frère qui me faisait une blague. » J'eus un petit rire en repensant à cette histoire. J'étais quand même naïve lorsque j'étais enfant. Enfin, je le suis encore aujourd'hui d'ailleurs.

On se tenait toujours la main. A vrai dire je n'y avais pas fait attention, jusqu'au moment où Colin m'avait soudainement lâché la main lorsqu'il entendit le bruit des volets qui tapaient sur les fenêtres. J'aurais aimé lui reprendre la main, mais cela aurait été sans doute bizarre. Après tout, dans la chambre, il me l'avait juste tendu pour qu'on puisse se diriger vers le salon et pour rien d'autre. Et pourtant j'avais quand même envie de continuer de lui prendre la main. Un sourire en coin s'était dessiné sur mon visage. Lui aussi avait eu peur. Enfin sans doute moins que moi depuis le début de cet orage, mais il avait eu peur, mais il essayait de se justifier, de me montrer qu'il n'avait pas eu peur. Je trouvais ça adorable. Et ce qui devait être une pensée, eh bien je l'avais dit à voix haute. Il avait souri, mais c'était ce sourire gêné qu'il avait et se frottait le cou. Il était encore plus adorable. Cette fois-ci, je m'étais retenu de le dire à voix haute. « J'ai pas eu peur je te dis ! » J'avais ri. Pas méchamment bien sûr. C'était juste que je le trouvais vraiment adorable, la façon dont il essayait de me montrer qu'il n'avait pas eu peur alors que ce n'était pas le cas. On était arrivé près du buffet et Colin avait trouvé des bougies. Mon sourire s'était agrandi lorsque je vis le sourire enfantin qu'il abordait dès qu'il avait allumé une de ces bougies. Il avait fait une blague concernant un diner aux chandelles, j'avais répondu que je n'attendais que ça, accompagné d'un grand sourire et de battements de cils. « Ah, quel honneur ! » J'eus à nouveau un petit rire. Deux enfants. Voilà à quoi on pouvait ressembler. Deux enfants de vingt-six et vingt-quatre ans, certes, mais deux enfants quand même.

Une idée me traversa l'esprit lorsqu'il avait parlé d'un diner aux chandelles. Je lui avais demandé de s'installer près de la table du salon, avant de partir en direction de la cuisine. Une fois arrivée là-bas, j'avais pris de quoi nous faire un diner 'romantique', c'est-à-dire un pot de glace et de la chantilly, avant de retourner près de Colin. Et c'est les bras chargés que j'avais déposé le tout sur la table. Par miracle, j'avais réussi à ne rien faire tomber. Enfin, notre diner était prêt. Lorsque Colin avait vu ce que j'avais apporté, il s'était mis à rire, chose qui me fit sourire. « J'ai toujours rêvé de pouvoir manger de la glace avec ma merveilleuse petite-amie, tout ça dans le noir, à la lueur d'une bougie ! C'est tellement romantique, ça alors ! » Heureusement qu'il faisait sombre et que la bougie n'éclairait pas énormément, sinon Colin aurait certainement vu que j'avais le visage aussi rouge qu'une tomate. Bien sûr il avait exagéré, lorsqu'il disait que c'était romantique, mais ce n'était pas cela qui m'avait fait rougir. C'était le fait qu'il me qualifie de merveilleuse petite-amie. Certes, c'était dans la continuité du jeu du faux couple, mais c'était la première fois qu'on pouvait dire ça de moi. « Allez, prenons des kilos ensemble ! » Je fixais Colin avec un grand sourire, avant de prendre une cuillère de glace. « C'est le moment le plus romantique de ma vie ! » dis-je avec un petit rire. A vrai dire .. Cela devait être vraiment un des moments les plus romantiques de ma vie. En même temps, cette liste de moments était légèrement vide, alors ce n'était vraiment pas compliqués. « C'est pas si mal finalement... » Je relevais doucement la tête et lui avait souri. Colin avait dit quelque chose, j'avais eu du mal à comprendre ce qu'il avait pu dire aussi. « Ouais, c'est vrai que la glace en diner romantique, ce n'est pas si mal. » dis-je avant de mettre ma cuillère de glace dans ma bouche. J'avais comme l'impression d'avoir mal compris son propos. « C'est de ça que tu parlais, n'est-ce pas ? » lui demandais-je après avoir avalé la cuillère de glace que j'avais pris. J'avais ce sentiment d'avoir ruiné quelque chose.
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MessageSujet: Re: somewhere only we know ✥ (colin) somewhere only we know ✥ (colin) EmptyLun 19 Mai 2014 - 22:18



Somewhere only we know
Zelda & Colin

Cette coupure de courant venait briser leur petite conversation si joyeuse, pleine de rires. Il s’amusait en voyait la réaction de Zelda face à la scène plutôt lugubre qui se dressait devant eux. Il adorait être au contact de Zelda, il savait qu’avec elle, rien ne pourrait mal aller, il serait toujours plein de joie et de bonne humeur, le contraire était impossible selon lui. Peut-être qu’il se trompait, peut-être que plus tard, ils en viendraient à se détester, mais pour l’instant, cette idée lui paraissait bien surréaliste. Comment pourrait-il la détester après tout ? Il ne voyait aucune raison. Elle était bien trop adorable pour qu’on la haïsse un jour. Devant la panique de sa colocataire, il finit par allumer une lampe torche qu’il avait toujours dans sa table de chevet, ne manquant pas l’occasion de lui faire peur avant de l’utiliser comme outil d’éclairage. Il lui prit la main, tout naturellement, avant de se diriger dans le salon, où l’obscurité faisait d’autant plus froid dans le dos. Il n’était pas du genre à avoir peur pour un rien, surtout du noir, surtout pas d’un orage, mais sans savoir pourquoi, lorsqu’elle lui parla, en blaguant, du fantôme d’une ancienne locataire de l’appartement, suite à sa propre taquinerie, il ne put s’empêcher d’avoir un frisson. Peut-être que la peur de Zelda était contagieuse finalement. Il fit mine de rien, serrant toujours la main de la blondinette dans la sienne, affirmant, comme pour se rassurer lui-même, que les fantômes n’existaient pas, alors qu’il n’était d’ordinaire pas si sûr que ça de ce fait. « J'ai crû voir un fantôme une fois.» Il regarda en sa direction même s’il ne la voyait pas très bien, intrigué, curieux d’entendre la suite de cette histoire. « Enfin, c'était ce que je pensais. En réalité c'est mon frère qui me faisait une blague. » Elle eût un petit rire, et Colin s’esclaffa. Elle était décidément de plus en plus adorable selon lui. « Il faut que je rencontre ton frère un jour ! » Il continua de rire légèrement, continuant sa route à la recherche d’une source de lumière.

La main de Zelda dans la sienne, comme s’il ne pouvait pas s’en détacher. Il aurait pu la tenir encore bien longtemps sans s’en rendre compte, parce que ça ne le dérangeait pas, parce qu’en fait, il appréciait ce simple petit contact. Cependant, il la lâcha, surpris –en vérité, plutôt effrayé- par le bruit du volet qui claqua soudain, le faisant sursauter et lancer une petite expression de surprise que, à vrai dire, peu de gens utilisaient encore en premiers recours. Pour une fois, il avait certainement eu plus peur que Zelda. Il avait assez honte à vrai dire, se frottant la joue de gêne, tentant de se justifier auprès de sa colocataire, qui se moquait légèrement de lui après ça. Elle répliqua qu’elle ne savait pas ce qui était le plus adorable entre le fait qu’il ait eu peur et le fait qu’il se justifie, et un sourire un peu bêta se dessina sur ses lèvres, touché par ce qu’elle venait de dire. Il continua de nier avoir eu peur, un peu moins sérieux cependant, ce sourire toujours au visage, impossible de s’arrêter. Elle se remit à rire, se moquant légèrement de lui et il baissa la tête, un peu honteux. « Te moque pas de moi ! » On aurait dit un gamin gêné par la beauté d’une femme.

Finalement, il continua sa recherche jusqu’à trouver enfin les bougies qu’il cherchait, ébahi par la flamme lorsqu’il en alluma une, chose qu’il adorait toujours faire, comme un enfant, puis il la tendit à Zelda et se pressa de placer une blague en rapport avec leur petit secret partagé, avant qu’elle ne renchérisse, sur la même lancée. Zelda et Colin, ils étaient sur la même longueur d’ondes. Certes, ils étaient un peu différents, c’était bien normal, mais ils s’entendaient à merveille, à tel point que c’en était presque inquiétant. Ils ne s’étaient encore jamais disputé sérieusement, et n’avaient jamais eu de réel désaccord, à croire que leur entente était si parfaite que nul ne pouvait la discuter. Il espérait que ça dure comme ça encore bien longtemps, n’ayant aucune envie de quitter cet appartement un jour. Il était si bien ici. Elle lui demanda d’attendre dans le salon avant de s’éclipser mystérieusement. Il s’exécuta et attendit patiemment le retour de Zelda, qui ne fut pas bien long. Elle arriva les bras chargés, sans ne rien faire tomber, et posa le tout sur la table basse, clamant qu’elle avait trouvé leur petit dîner romantique. Il ne put s’empêcher de rire. Elle était capable de tout transformer pour rendre tout plus agréable. Il était admiratif. Il enchaîna sur le même ton de la blague, jouant une nouvelle fois sur le faux couple qu’ils formaient, sans totalement se rendre compte de ce qu’il disait. Puis il proposa de commencer cette merveilleuse dégustation, d’un air fier et déterminé. « C'est le moment le plus romantique de ma vie ! » Il lâcha un petit rire et commença à chantonner bêtement. « Il en faut peu pour être heureux ! » Sortir une chanson de Disney, c’était une chose qu’il faisait plutôt rarement, mais pour le coup, ça lui avait paru judicieux. Il était tellement naturel avec elle, comme s’il pouvait tout faire sans avoir peur.

Il se mit à fixer Zelda, en plein dans ses pensées, réfléchissant à ce qu’ils étaient, eux deux, à leur belle complicité, à ce que ça pourrait bien donner dans les mois, et peut-être années à venir, puis il finit par lâcher d’un air absent, pour lui-même, que finalement, ce n’était pas si mal cette histoire de faux couple, qu’ils n’étaient pas si mal ensemble après tout. Il n’avait pas remarqué qu’il avait parlé à haute voix, et ce fut elle qui le fit redescendre sur Terre. « Ouais, c'est vrai que la glace en diner romantique, ce n'est pas si mal. » Elle n’avait pas compris. Ce n’était pas étonnant après tout. Il pencha légèrement la tête, ne la quittant pas des yeux, un sourire attendri au visage. « C'est de ça que tu parlais, n'est-ce pas ? » Son sourire s’élargit lentement et ses yeux brillaient presque. Il était complètement hypnotisé par la jolie blonde en face de lui, parfois si naïve, mais tellement adorable. Il hocha finalement la tête et, après quelques secondes passées à la fixer d’un air rêveur, il secoua la tête. « Oui. Oui bien sûr, de quoi d’autre tu voulais que je parle après tout ? » Il eût un rire nerveux et tacha d’éviter le regard de Zelda, enfonçant sa cuillère dans le pot de glace avant de l’avaler rapidement. Un éclair retentit à nouveau, éclairant brièvement la pièce, donnant une atmosphère toujours plus lugubre à la pièce. « Eh ben ! J’ai l’impression qu’on va en avoir pour la nuit de cet orage ! » Il changeait de sujet, comblant le léger silence qui s’était soudain installé. « Rassure-moi, tu vas quand même pouvoir dormir toute seule ? » Il leva les yeux vers elle, à la fois sérieux et moqueur. A voir comme elle avait rappliqué dans sa chambre en entendant l’orage, il pouvait presque s’attendre à ce qu’elle lui demande de dormir avec elle, ce qui était plutôt délicat.

Emi Burton
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