Petit à petit je sentais la chaleur des rayons du soleil s'infiltrer dans la chambre, passant outre les persiennes, pour venir réchauffer ma peau. Après avoir profité quelques instants de cette sensation plus qu'agréable, je décidais d'ouvrir, non sans difficulté, les yeux et de me tourner vers ma partenaire d'un soir. Celle ci, encore endormie, me tournait le dos, offrant à ma vue une nuque dégagée grâce à un chignon remonté, ce qui me permis d'y déposer un baiser. Ce n'était pas la première fois que Zoey et moi passions la nuit ensemble mais les circonstances de ces aventures me paraissaient toujours aussi étranges. D'abord, la plupart de nos rendez-vous n'étaient absolument pas prémédités. Il me suffisait généralement d'attendre que Zoey m'appelle et il était préférable pour moi qu'à ce moment là je sois entièrement disponible pour elle. Cependant, il lui arrivait d'être plus organisée et de nous prévoir de vraies sorties. Ainsi, il était tout aussi régulier dans ces cas là que je me retrouve à telle ou telle réception, à jouer le rôle du petit-ami parfait à la demande de la jeune femme. J'ai d'abord cherché à comprendre le pourquoi du comment de cette demande puis, Zoey a fini par m'expliquer qu'un homme lui courait après depuis quelques temps et qu'en étant à mon bras, elle était alors certaine de pouvoir sortir tranquillement. Je n'ai jamais demandé plus amples explications, celle ci me satisfaisant amplement. A vrai dire, tout mon intérêt était là. A faire le comédien toute la soirée je gagnais généralement une seconde partie de soirée qui dépassait souvent l'imagination de tout un chacun. Si bien que ce matin encore j'avais le plaisir de trouver la douceur de peau et le parfum sucré de la jeune femme à mes côtés, bien que celle ci ne soit manifestement pas décidée à se réveiller. Ce fut tout de même à contre cœur que je quittais le lit..

Une heure plus tard je pénétrais de nouveau dans la pièce, cafés et croissants chauds à la main. Oh, je sais ce que vous vous dites, tant d'attentions pour seulement une nuit, ça tend à la méprise, quiconque vous prendrez pour un couple, avez vous pensé aux regards des autres ? Et bien, oubliez tout simplement ces questionnements. D'abord, le regard des autres est une chose auquel j'évite de faire attention en règle générale, surtout dans le cas présent. Lakeview est une petite ville et rien ni personne n'empêchera les gens de jaser, moi le premier je crois bien. L'important est que Zoey, comme moi, sachions où nous en sommes n'est ce pas ? Ensuite, croyez moi, vous ne connaissez pas Zoey au réveil. Sans un café, je peux dire adieu à tout ce que j'aime chez elle pour ne trouver qu'humeur massacrante et piques amers. Alors comprenez bien que sur ce coup il n'est nullement question d'attention mais simplement de survie pure et dure.
Après avoir déposé le tout sur un plateau je m'installais de nouveau dans le lit, à la même place que j'avais laissé vide une heure auparavant. Cette fois ci, je me fis un tant soit peu plus insistant, espérant qu'elle se réveille enfin..

Une belle soirée avait eu lieu hier. J’avais eu besoin d’Herc’ pour jouer les fréquentations. J’avais reçu une invitation pour un souper d’anniversaire d’une amie d’enfance. Cela faisait à peine 4 ou 5 semaines que j’étais revenue à Lakeview. J’en profitais pour rebâtir mon cercle d’ami et revoir de vieilles connaissances. La soirée a été parfaite. J’avais même finir dans le lit d’Hercule. J’avais besoin de tendresse et d’affection. Ma vie était calculée et organisée dans le moindre détail. Je me sens parfois seule surtout depuis l’annonce de la mauvaise nouvelle. Apprendre la mort de ma sœur fut un choc. Je ne pouvais croire que Lyly avait retombé aussi facilement dans la drogue et avait fait une overdose.

Le matin commençait à s’infiltrer par la fenêtre grâce aux rayons du soleil. J’étais encore un peu endormi. Je sentis le souffre chaud de mon ami dans mon cou. Il me déposa un baiser. Il prend si bien soin de moi que je ne pourrais demander mieux. Nos aventures au lit sont chaque fois un délice. Ce jeune homme sait satisfaire une femme ce qui me fait oublier tous mes fantasmes féminins. Je ne peux pas être autre chose qu’une jolie hétéro à la vie parfaite. Hercule m’aide à me recentrer. Il me fait perdre la tête quand il se met à m’embrasser dans le cou et à s’occuper de moi comme d’une princesse. Il est si tendre et attentionné. Dommage qu’il n’aille pas de copine, car elle serait comblée. Tant pis! Au moins, moi, j’en profite et c’est moi qui suis comblée au lit.

Une heure plus tard, je commence à peine à sortir de mon sommeil. Je pouvais sentir sa présence à nouveau avec l’odeur des croissants chauds et d’une bonne tasse de café. Je sentis quelques baisers dans mon cou. Ils étaient de plus en plus longs et chaud. Je me tourne vers lui en souriant. J’avais passé une agréable nuit. J’étais encore nue sous les draps, mais je m’en fiche. J’avais encore envie de lui. Je le regarde en souriant.

- Si tu n’arrêtes pas de m’embrasser dans le cou, ce n’est pas les croissants que je vais vouloir manger, petit coquin!

- Si tu n’arrêtes pas de m’embrasser dans le cou, ce n’est pas les croissants que je vais vouloir manger, petit coquin!

C'était exactement pour ça. Pour ça que j'acceptais de me faire trainer à droite à gauche, pour ça j'acceptais d'être une sorte d'escort boy mais mon Dieu, qu'est ce que ça valait le coup ! J'avais en cet instant une Zoey souriante dont le corps nu était à peine caché par les draps fins de mon lit. Quel homme saint d'esprit aurait réellement résisté à ça ? Pas moi en tout cas. Pas maintenant. Pas ce matin. Je m'approchais d'elle, sourire aux lèvres jusqu'à frôler les siennes. L'ombre de ses courbes était projeté sur moi par les rayons du soleil qui s'était intensifié depuis mon réveil. Je les dévorais du regard avec une envie non dissimulée.

_L'avantage des croissants c'est qu'ils se mangent même froids..!

Je pris le plateau que j'avais déposé quelques minutes auparavant afin de le poser sur la table de chevet et me penchais de nouveau vers Zoey, laissant glisser mon doigt le long de ses hanches, descendant petit à petit la couverture. Puis, cette fois je pressais franchement mes lèvres contre les siennes, approchant son corps du mien. La journée commençait relativement bien visiblement...
Dehors le bruit des voitures commençaient à s'intensifier. Il était l'heure pour bon nombre de mes voisins d'aller travailler. La pensée de les imaginer derrière un bureau, affichant un sourire faux à chaque passage de leur boss, écoutant leur collègue ennuyeux raconter des blagues autour d'un café au goût de chaussettes me réjouissait bizarrement. Oh je sais que ce n'était pas sain de penser de cette manière mais après tout, qui le saurait ?

Sa proposition me plait. Je n’ai faim que pour un petit Hercule tout chaud. Peu importe si les croissants étaient froids. Je les ferai réchauffer au four micro-onde plus tard. Je ne travaillais pas aujourd’hui et je comptais rester un peu au lit à profiter de mon ami. Il n’avait qu’un petit boxer moulant sur le dos. Il se penche sur le lit et me fait frissonner avec son doigt. Il savait comment me faire perdre la tête. C’est un bon coup ce Hercule avec son corps d’Adonis.

- Mmm! Herc' ...

Je laisse ma main glisser sur son torse. Je trace ses muscles avec mes doigts. Il se reproche de moi et de mon corps complètement nu. Son visage exprimait son désir et il ne pouvait le cacher. Ses lèvres s’attaquent aux miennes avec douceur. Son doigt était toujours sous les draps et bien au chaud. J’avais envie d’un peu d’action. Je le repousse gentil et j’embarque sur lui comme une cowgirl laissant ainsi ma nudité s'exposer dans les rayons du soleil. Je me penche pour lui embrasser le cou. Un matin comme cela là, j’en prendrais de temps en temps. Ça fait du bien de prendre son pied. Je viens juste de commencer mon travail en labo à l’hôpital de Lakeview. Par chance, j’ai mes vendredis de congé. Je peux être dans les bras de ce sublime blondinet dont l’oreille gauche est attaquée par ma bouche. Je sens la tension montée. J’aime ça!

Sous un soupir de plaisir et quelques frissons, je sentais Zoey s'abandonner totalement à moi pour mon plus grand plaisir. Mes caresses entrainant les siennes la jolie brune laissa à son tour glisser sa main sur mon corps, traçant légèrement mais avec envie le contour de mes muscles. Malgré tout à peine quelques secondes plus tard elle me repoussa, me faisant basculer vers l'arrière avec un étonnement vite effacé par ma sulfureuse partenaire qui venait de s'installer sur moi à califourchon, offrant à ma vue le dessin de ses formes, accentué par le soleil qui frôlait son dos et projettait son ombre aux courbes parfaites sur le mur.

La jeune femme s'attaqua à mon cou, y déposant à son tour de longs baisers. Je sentais mon pouls s’accélérer au rythme de mon excitation. Puis finalement, délaissant mon cou, je pus sentir ses lèvres rejoindre le lobe de mon oreille, accompagné d'un souffle de délectation que je laissais expirer de mon être. J'aime ces matinées en compagnie de Zoey. La jeune femme travaillant plus que de raisons elles sont relativement rares mais n'en sont pourtant que meilleur. Ces moments nous entrainent dans une bulle qui n'appartient qu'à nous, éloignant notre vie quotidienne et son lot de problèmes le temps d'un instant que nous aimons faire durer le plus possible.

Sa peau douce ambitionnait la mienne, nos chaleurs se cherchaient et s'éloignaient finalement avant de se trouver, comme un jeu qui nous tenait en haleine. Finalement je laissais une de mes mains glisser le long de sa cuisse, remontant dangereusement tandis que l'autre descendait elle le long de son dos jusqu'au creux de ses reins. Puis ce fut une nouvelle fois mon tour de reprendre le dessus. Je fis basculer Zoey, qui se retrouva allongée devant moi pendant que je me glissais contre elle, mordillant ses hanches, agrémentant son ventre de baisers. Puis soudain il me sembla entendre quelque chose, comme un bruit inhabituel dans la maison. Je m'arrêtais net.

_Tu as entendu ça ?

Patience. Je restais immobile quelques instants. Puis, n'entendant finalement rien je décidais de replonger mon regard dans celui de ma belle, lui lançant un sourire des plus équivoques. Je lui soufflais un léger "Oublie" avant de laisser ma bouche rejoindre la base de son décolleté.

Je me retrouve couché sur le lit. Hercule reprit le contrôle de la situation. Ce petit coquin ne se laisse pas faire aussi facilement. Il préfère me satisfaire. Je le sens tout aussi excité que moi. L’adrénaline grimpe à toute vitesse. J’entends mon cœur battre dans ma poitrine. Il me fait vibrer, me fait vivre, me fait tourner la tête et me rend folle. Il s’arrête sans raison et pose son regard vers la porte. Deux secondes plus tard, il me sourit et continue de me faire frissonner.

Je n’avais rien entendu. J’étais plutôt occupée. Pendant qu’Herc’ déposait des milliers de baisers sur mon corps nu, je laissais ma main danser très bas. Après un certain temps, je pris sa main pour le guider vers ce dont j'ai envie. J’agrippe son cou avec l’autre pour attaquer sa bouche avec la mienne. J’étais aussi chaude que des braises. J’allais m’enflammer bientôt. Je sentais ce désir brulé de plus en plus fort. Entre nos baisers enflammés, je lui susurre à l’oreille :

-Oh! Mon ange! Tu sais que je t’adore! Tu vas me rendre folle!

C’était à mon tour de m’occuper de lui. Je fais glisser une main sur son torse nu pour me diriger un peu plus bas où je comptais lui rendre la monnaie de sa pièce. Je me mords la lèvre inférieure tout en gardant un contact visuel avec mon très bel ami. Je lui ouvre la porte vers un monde de folie.

Rachel avait prit l'habitude de sortir avec sa meilleure amie le jeudi soir puis de dormir chez elle d'abord pour ne pas réveiller Hercule en rentrant à des heures impossibles mais aussi parce que celle ci vivait seulement à deux pas du campus ce qui laissait toute une journée de cours à la jeune femme pour décuver totalement avant de reprendre la voiture. Mais ce matin était un peu différent. Hier soir Rachel était partie en quatrième vitesse, oubliant de prendre ses affaires pour le lendemain et l'obligeant donc à repasser à la maison familiale.
La maison était vide, elle monta directement au premier étage. En passant devant la chambre de son frère, il lui sembla entendre du bruit. Il devait surement être devant une de ces émissions débiles qu'il aime tant ce qui donnait à Rachel toutes les raisons valable pour se moquer de lui. Elle clancha la porte d'un geste franc et pénétra dans la pièce

_Alors fran..

La scène qui se déroulait sous ses yeux la stoppa net. Devant elle son frère était allongé sur une femme vêtu du plus simple appareil, une main clairement glissée entre ses jambes. Manifestement, il ne regardait pas du tout la télé. Décontenancée, elle sortie rapidement de la chambre fermant la porte derrière elle, prit ses affaires et quitta la maison avant qu'Hercule ne vienne la tuer de ses propres mains. Sur la route elle tenta tant bien que mal de sortir cette image qui lui restait en tête. Quelle horreur