Leila avait envie de boire…elle n’avait pas envie de se taper une journée de plus à glander sous le regard accusateur de son père qui ne savait plus quoi faire de sa fille… Leila voulait avant tout la paix et malheureusement ce n’était qu’en buvant qu’elle finissait par l’obtenir. La blonde avait donc claqué la porte de sa somptueuse maison familiale s’était mise en marche pour aller là où ses hauts talons aiguilles la mèneraient. Alors qu’elle marchait, la blondinette ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil à son appareil mobile qui se mit à vibrer au creux de sa main. Gossip, vilaine! Lei affichait un sourire en coin. Ah cette Juliet; jadis meilleure amie…qu’est ce qui les avaient séparées déjà? Une histoire d’horreur qu’elle préférait oublier! Alors qu’elle reposait ses yeux sur la route, on lui fonça directement dedans. Hey bouges toi sac à merde! Certes elle était grossière, mais c’était sa façon de ne pas se blesser. Ah tiens, j’avais pas vu que c’était la nouvelle ivrogne de Manhattan ! Jolie photo en passant… Elle lui désigna le téléphone pour lui indiquer Gossip Girl. Qu’est-ce qu’elle faisait là? La même chose qu’elle bordel, de quoi se mêlait-elle?! Rien que de la voir lui faisait un mal de chien… voilà pourquoi elle avait fait revoler en éclats leur ancienne relation…

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J’étais surprise par les réactions de Bridget. Cette adolescente était instable, je ne savais sur quel pied danser. J’avais tenté l’approche de la tante cool, mais elle avait tout de suite montré les dents. On m’avait bien averti qu’elle n’était pas une enfant facile ; je ne m’étais pas attendu à ça! Elle arrachait tous les vêtements qui lui tombaient sous la main comme si elle me mettait au défi de tout lui acheter même si j’étais persuadée que la dizaine de chandail qu’elle venait de prendre – qui était les mêmes – de toutes les grandeurs ne lui feraient pas tous. En fait, je voulais désamorcer cette bombe à retardement. Je déposai ma main sur son épaule doucement. Je voulais la raisonner sans lever la voix. Je n’étais pas ce genre de femme qui hurlait, mais je savais que je pouvais le faire si je perdais tout contrôle… un peu comme mon Linus. J’avais provoqué une autre petite explosion en la touchant : « TOUCHE MOI PAS» Je sursautai en regardant autour de moi ; les gens nous observaient nous jugeant. J’avais l’impression qu’un certain W s’amusera avec nous deux à cause que cette petite s’amusait à hurler à cœur joie sa haine vers le monde qui tentait de l’aider.

Elle jeta le tas de vêtement sur le sol. Je regardais les demoiselles qui devront ramasser le dégât de cette tornade infernale. Je n’aimais être un trouble pour le peuple du commun. Enfin, je reposai mon regard sur Bridget avant de ramasser le tas de vêtement pour le déposer sur une table. «Si t'es pas contente, t'as qu'à t'en aller ! » Elle me tourna le dos. Elle prenait encore la fuite. Je la suivais. On m’avait chargé de la garder et j’étais une dame de parole. Je devais tenir le coup, même si elle était l’être la plus détestable de Lakeview. Je ne servais à rien ici sauf qu’à faire plaisir à Linus, mais je voulais me rendre utile alors je restais à tenter de raisonner cette petite blonde. « Non, même si je ne suis pas heureuse de me faire insulter et de me faire hurler dessus, je tiendrai le coup… Bridget ! J’ai dit que je te gardais, mais ce n’est pas en essayant de rendre ton séjour ici que tu vas changer. Tu veux qu’on t’attache comme un animal… Bien soit, demain je t’enferme. Apparemment, tu aimes être prise entre quatre murs. » Je soupirai. « Tu agis comme une gamine pourrie gâtée, mais je te laisserai pas me manquer de respect. Je ne laisserai pas faire ce que les autres ignorent. Alors, tu peux hurler autant que tu veux, tu ne gagneras pas ! » Je la regardais sans sourire, je ne voulais plus m’amuser et rendre sa vie agréable. Je voulais qu’elle le soit avant avec moi. « On rentre. »

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Rebecca n’avait réellement pas de chance dans la vie de tous les jours, simplement maintenant qu’elle était très loin de la maison, cela semblait pire. Ce devait être cette impression de solitude qui pesait sur elle… bien qu’à Standler, elle l’était carrément aussi… enfin, ça n’allait pas pour le mieux, elle en avait l’habitude, mais maintenant qu’elle ne connaissait aucunement le coin ça lui rongeait de l’intérieur, même la brunette qui se trouvait en face d’elle lui fit remarquer; « Bordel, c’est pas votre journée à vous ! » Rebecca sourit timidement avant de s’exclamer pleine de nervosité ; Tu l’as dit moussaillon! Oui, elle venait de la comparer à un pirate…ce devait être tous les mots méchants qu’elle utilisait depuis sa rencontre, ça lui pesait sur le cerveau… Enfin, la brunette se releva, replaça sa jupe à pois rouge alors que la femme à la camionnette elle, vérifiait l’état du véhicule immobile. Chose à savoir, elle n’était pas garagiste, ce qui franchement étonna la jeune femme. Vraiment? J’étais persuadée que les camions et les trucs dans le genre c’était votre style; les gros mots, y’a que les mecs qui en utilisent…enfin selon mon père et sa manière de diriger sa petite ville minable…moi je n’y connais rien en bout de compte…enfin. La brunette replaça ses lunettes, elle en avait assez dit. Hm et comment je peux être certaine que vous n’êtes pas une psychopathe et que rendu au bout du chemin vous aller me tuer et me jeter en bas d’une falaise pour qu’un coyote vienne manger mes restes? Après tout personne ne me connais ici, on va donc pas me chercher… Reb leva les yeux, elle venait de faire une belle boulette. Comme je viens de le dire, nah je suis pas d’ici, mais je me suis installée sur hm.. elle regarda sa paume de main. Raven? Un genre de petit bloc appartement je ne me souviens même pas de mon adresse…au moins je me rappel de la porte… Elle éclata de rire, nerveusement…elle avait réellement tendance à trop en dire. Elle réussit au moins à se calmer un peu lorsque la femme se présenta. JJ, j’aime ça, c’est aussi simple que 7Up.. ouais parce que Rebecca, Seven, Hobbs. 7Up… Toujours cette vilaine manie d’en rajouter pour rien.

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La maison de Greengrass, j'y habite depuis son départ, Hetty aussi vient souvent. Tu es la bienvenue, peu importe Linus même si c'est ton mari.

Le sentier de neige

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Tu trouvais assez comique qu’il croie que tu laisserais quelqu’un lui faire du mal. Campbell n’était pas plus fort que toi physiquement, c’était peu être même le contraire puisque tu mesurais une tête de moins lui. Mais la différence être vous c’est que toi tu n’avais aucune misère à faire mal aux gens, aucune pitié. Tandis que ton compagnon lui essayait toujours de voir le bon côté avant le mauvais. Bien souvent, il se faisait marcher sur les pieds et c’était toi qui arrivais pour le défendre. C’était quelque chose que tu aimais bien chez lui, son dévouement et sa bonne volonté à l’égard des autres. Mais il faut l’avouer que quelquefois ça n’avait pas que des qualités. « Je vais veiller sur toi jusqu’au jour où tu arrêteras de faire trop confiance aux autres. » Puis ton copain te rappela que tu n’avais toujours pas trouvé l’amour. Tu étais un peu triste et gêner de ne pas lui répondre que tu étais à nouveau amoureux puisque dans chaque couple séparé, il y a toujours cette petite compétition de celui qui trouvera l’amour avant l’autre. Manifestement, tu avais perdu et tu détestais perdre. Il passa son prêt sur ton épaule, c’était à son tour de manifester de l’intérêt pour ta vie sentimentale, alors tu décidas d’ouvrir ton cœur. Décidément, il ne voulait pas emprunter le chemin que tu avais tracé jusqu’à ce banc de parc puisqu’il te demande de faire demi-tour pour aller dans son auto. Ce n’était pas si mal puisque toi aussi tu commençais à avoir froid à l’oreille. Vous avez donc fait demi-tour. « Bah, tu sais quand tu aimes un garçon, mais qu’il est hétéro. Je présume, je n’ai jamais été bon pour deviner l’orientation des gens. Du coup je veux ne rien tenter. » Tu terminas ta phrase avec un petit soupir. Définitivement, ce n’était pas ta soirée pour les rencontres amoureuses. Tu savais par contre que de parler d’Hercule avec ton ami Campbell t’aiderait à comprendre mieux votre relation. Ton ami était étudiant en phycologie, alors c’était lui qui était le mieux placé pour t’aider.

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« Ne parle pas au passé, Liz. Il l'est encore heureux. Mais ça fait 10 ans que Errol...  »  Il m’était difficile de parler au passé. J’avais une piètre opinion par rapport à notre avenir. J’avais moi-même du mal à cerner mon époux. Je l’aimais tellement que j’étais prête à oublier mon propre bonheur pour qu’il soit heureux.  Je sais que je ne supporterais pas la vue d’une autre femme, mais à quoi bon retenir pour rendre malheureux celui que l’on aime ?  Je finirais certainement par me laisser mourir gruger par mon propre chagrin bien plus qu’énorme.  Je tenterais encore et toujours de sauver notre couple. À quoi bon ne pas essayer ? Peut-être aurait-il pitié de ma personne s’il en venait à partir avec une autre ? Je ne crois pas que mon Linus aurait pitié de qui que ce soit ; il partirait sans regarder en arrière. Moi, j’aurais espéré un dernier regard. Pourtant, ce n’était pas le cas… je dois profiter de ce que j’ai. « C'est difficile.  »  Je comprenais ce qu’elle disait. C’était difficile de parler d’un être qu’on aimait. Il est parti de façon abrupte.  Avait-elle eu le temps de lui dire un dernier au revoir ?  Surement pas.  Je ne m’imaginais pas sans mon Linus ; je ne sais pas comment je pourrai supporter un décès aussi subitement.  J’avais besoin de lui, malgré nos disputes et nos opinions divergentes par moment… je l’aimais.  « Je comprends, Heather. Tu n’es pas obligée d’en parler… Je ne sais même pas moi-même comment faire pour vivre sans Linus… alors que toi, tu l’as vécu. » Je partageais sa peine par compassion. Je ressentais la compassion !

 

Elle avait sortie des photos pour me les donner, mais c’était les siennes. C’était les souvenirs de notre mariage. Je les avais remis dans l’enveloppe en lui redonnant. Je voulais les lui laisser, j’en avais des tonnes – différentes des siennes bien sur –, mais j’en avais. Heather me repousse les photos vers moi.  Décidément, nous allons passer du temps dans le discorde une nouvelle fois si je continuais à les lui redonner. « Non, elles sont pour toi et pour Linus. Ces photos ne sont pas mes souvenirs, elles sont tes souvenirs. Vos souvenirs, à toi et Linus. J'ai mes souvenirs, t'en fait pas, j'ai des tas de souvenirs. Je ne reprendrai pas ces photos, je les ai développées et apportées pour Linus. Mais c'est à toi que je les offre. » J’abandonnais la bataille en les glissant dans ma sacoche. « Merci, Hetty! C’est gentil. » Je le souris du mieux que je le pouvais. J’étais encore un peu secoué par toute cette conversation. Décidément, je devais travailler sur moi-même pour ne pas être dans cette état constamment.

 

J’avais besoin de changer de sujet. Mes projets n’étaient pas de me disputer avec cette femme. J’étais encore en mission pour me rapprocher des Chatwood et de la Spencer.  Enfin, je voulais avoir un moment heureux et de répit  pour une fois bien que j’avais vécu quelques nuits d’amour depuis ma réconciliation avec mon charmant mari.  C’était un excellent amant, je ne pouvais me plaindre à ce sujet. « D'accord, on va changer de sujet, on ne parlera plus de Linus et de son caractère de merde, ni de la mort d'Errol et du cataclysme que ça causé chez nous. Je veux juste te dire que Linus est ici parce qu'il n'a jamais supporté, ni accepté, ni apprit à vivre sans Errol. Il est parti, il n'a pas fait face. Je n'ai jamais pensé qu'il pouvait revenir s'installer. D'ailleurs, je pensais qu'il ne remettrait jamais les pieds ici. S'il est ici, c'est qu,il a quelque chose à prouver, à toi ou à lui-même, je sais pas, mais je connais assez Linus pour savoir que ça n'a rien à voir avec nous. Et maintenant, oui, on change de sujet, on va parler que de trucs amusants, comme le sexe, les vêtements et nos mecs, mais juste les trucs marrant, d'accord ?  »  C’était un consensus. J’étais tout à fait d’accord à parler de tout et de rien, mais sauf du passé. Nous pouvons discuter de choses uniquement heureuses. Elle pouvait bien me parler d’Errol, mais sans sentir le poids sur nos épaules. J’étais consciente de tout ce qu’ils avaient vécu les Chatwood et les Spencer, mais je ne faisais pas totalement partie de ce monde bien que je ressentais comme eux le poids de la mort d’Errol. Heather avait tout autant besoin de divertissement que moi après ses derniers jours quand même difficile. «C'est la grande boutique tout en noir et rouge où la moindre petite culotte coûte une semaine de mon salaire ? » Je souris, je parlais bien de celle-là. J’avais les moyens de me payer la boutique en entier et sinon plus. Je ne priverais pas de cette demoiselle de luxure que je connaissais.  Je lui referai sa garde-robe s’il faut. Elle aura décidément le sourire collé à son visage. D’ailleurs, elle risquait fort bien d’en mettre plein la vue à son concubin. «Si j'essaie, tu essaie aussi !  » Je continuais à arborer un sourire. Elle avait changé du tout au tout. J’espérais rendre sa journée agréable parce que la mienne venait de reprendre son cours normale.  C’était la journée que j’avais en perspective bien que je n’avais pas prévu de faire les magasins en compagnie de la cousine de mon mari. « Nous sommes déjà rendus à cette étape de notre relation : à moitié à poil. Nous allons vite en besogne, Hetty ! » Je me mis à rire. C’était une blague. Après tout,  nous allons bien sur devenir très proche… c’était mon espoir après tout, je voulais faire partie de la famille comme si Linus avait jamais pris la fuite. « Je parle bien sûr de ce magasin-là. Tu vas en mettre plein la vue à tes amants, même sans ses sous-vêtements… tu en as surement des tonnes à tes pieds. » J’étais sérieuse sur ce coup, Heather était une petite blonde magnifique, intelligente et une joie que je ne connaissais pas chez tous. « J’aime bien les déshabillés, j’en ai une collection… bien sûr, ils sont à Cambridge !  Je pouvais remplir un avion-cargo qu’à ma collection de vêtement ! c’est comme ça que j’ai capturé ton cousin. » Je lui parlais de moment heureux. C’était la moindre des choses. « Les hommes sont faibles devant de la dentelle et une paire de fesse ! »  Lizbeth jeta un coup d’œil pour voir où elles étaient rendues. « D’ailleurs parles-moi de ta vie amoureuse. Ça se passe comment de ton côté. Je suis curieuse vu qu’on va essayer une tonne de lingerie, on peut se parler de la chambre à coucher ! »  

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La conversation avait prit une drôle de tournure concernant l'art de l'auteur. Tous deux parlaient de poèmes, d'écrits, de textes et Samantha était toujours persuadée que le jeune homme assit face à elle était un de ses fans. Un grand fan à en jugé par l'excitation qui émanait de lui rien qu'à pouvoir lui adresser la parole. Elle ne se doutait pas que Matthias était surtout plus qu'heureux de rencontrer une toute autre jeune femme, que la belle brune n'était pas. Elle ne savait pas le nom de ce jeune homme, elle n'avait pas forcément prit le temps de le lui demander et c'est de là qu'est né le quiproquo. La demoiselle parlait, lui posant tout un tas de questions sur ses œuvres et lui répondait en disant avoir aimé beaucoup de ses écrits.
Mais le masque était en train de tomber. Miss Trudeau était heureuse et surprise que le jeune homme ait trouvé sur internet des poèmes qu'elle avait écrit des années auparavant, elle se disait qu'il était réellement un grand fan pour avoir cherché partout pour pouvoir lire des textes dont elle-même avait du mal à se souvenir. Elle avait tellement écrit, depuis tant d'années, qu'elle n'aurait su dire tout ce qui avait été traité comme sujet. Plus jeune, elle écrivait beaucoup de poèmes d'amour, elle était alors en plein bonheur avec son petit-ami de l'époque. Elle se construisait en chanson, le cœur gaie, la vie devant elle. Jamais elle ne se serait vu écrire des livres aussi glauques et morbides qu'elle le faisait maintenant. La nouvelle de ses fiançailles avec son Jim était quelque chose qu'elle avait toujours en tête, mais qui s'étiolait de plus en plus. Elle avait dix-huit ans lorsqu'elle s'était fiancée à ce homme. Elle tomba enceinte à peu près en même temps. Mais malheureusement tout ne s'est pas bien passé. Elle perdit tout ce jour là... son futur mari et sa petite fille. À peine sortit de l’œuf, le bébé ne respirait déjà plus. Samantha s'est toujours sentie coupable de cette mort, de cette rupture. Elle a fait du mal et se fait du mal depuis des années déjà.

Et depuis ce temps là, la mort à envahit son quotidien, écrivant sur le sujet qu'elle connaît le mieux, espérant comme retrouver un peu de bonheur lorsqu'elle écrit la fin de ses livres et que l'enfant est retrouvé. Mais bien des fois, elle a changé la fin, se demandant si une mort ne serait pas mieux. Dans Ma fille a disparu par hasard la petite fille avait bien faillit subir un tout autre sort. Elle avait épargné sa vie car à ce moment là, on lui avait donner un peu de bonheur. Sasha lui avait dit de laisser la fin ainsi, de ne pas être trop cruel pour ne pas que le lecteur ne soit traumatisé. Tyee lui avait dit la même chose, n’aimant pas forcément voir l'histoire se terminer comme ça, aussi brutalement. Il fallait bien un peu de bonheur dans la vie. Sous médicaments, Samantha se sentait moins lugubre, bien que ce ne soit que chimique. Il ne faut pas trop jouer et les quelques fois où elle ne prend pas son traitement, elle se sent mal mais au moins elle ressent. Elle peut écrire.

La tournure des événements fut un peu étrange. Son voisin de table avait changé d'expression faciale. Il n'était plus aussi joyeux, comme prit d'un doute immense. Il ne savait plus. Il semblait troublé... ce n'est que quelques secondes – très longues – qu'il s'exclama alors : « Yo... T'es pas Emily, toi, hein ? » Le ton qu'il avait employé était déconcertant, à tel point que Samantha ne savait pas quoi dire. Elle venait de comprendre qu'il y avait méprise sur la personne. Elle ne savait pas comment le prendre, si elle devait être vexée qu'il ne la connaisse pas ou bien qu'il ne soit pas capable de reconnaître l'amie qu'il est venu voir... « Je... » commença Samantha alors que son portable sonna. La demoiselle baissa les yeux sur l'appareil et découvrit qu'un message d'un expéditeur inconnu venait d'arriver. D'un coup de doigt, elle ouvrit le message et eut la surprise de découvrir W. cela faisait un moment qu'elle n'avait pas eu de texto de sa part, ne sortant pas il ou elle n'avait certainement rien à lui dire. Et la seule chose qu'il avait trouvé pour la faire culpabiliser fut de lui annoncer qu'elle devait se faire passer pour Emily sous peine que W parle à Erika de quelque chose qui s'est passé il y a des années de ça... Le cœur de Samantha s'accéléra alors, sachant très bien de quoi il s'agissait. Ele avait fait quelque chose de très mal, et craignait que sa sœur ne l'apprenne. Erika et elle ne s'entendaient pas forcément bien mais il ne fallait pas qu'elle apprenne quelque chose ! Si le prix à payer était de se payer la tête d'un type qu'elle ne connaît pas, qu'à cela ne tienne ! Elle le ferait. Après tout, elle était auteur, elle savait mettre en situation des personnages, elle serait donc ce personnage. Cette Emily qui écrivait des poèmes.

« Euh, excuse moi. Je ne comprends pas... Pourquoi dis-tu que je ne suis pas Emily ? … C'est à cause des poèmes ? Tu sais, j'ai des périodes où j'aime faire des poèmes, d'autres des histoires, des résumés. Tu ne te souviens pas de ce que j'ai écrit sur cet océan mais moi si. Les océans d'étoiles qui baignent notre âme d'une lumière sereine. Je n'suis pas du genre à usurper l'identité des gens, tu me connais pourtant... » Elle ne savait pas si ça passerait, mais elle faisait de son mieux. Si W lui avait donné des informations sur cette Emily, elle aurait pu être un peu plus crédible mais ce n'était qu'un début et elle espérait vraiment que Matthias ne se souvienne pas assez de ce poème pour dire que les vers n'étaient pas ceux là...

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(hahaha le beau portrait!)


Un jour comme les autres, dirons-nous tous. J’aurais aimé que tout soit différent que ma vie ait un autre sens. Je suis seule, tellement seule. Personne ne peut connaître à quel point je me sens seule. Ce n’est pas seulement se sentir seule, parce que je le suis depuis beaucoup trop longtemps. J’habite dans un appartement au-dessus de commencer. Ce n’était pas l’appartement à tout casser, mais j’étais capable de bien vivre. C’était différent de cette époque où j’avais parfois du mal à mettre un pied devant l’autre tellement que ma vision était trouble. Je ne sais pas comment l’expliquer parfois je crois que j’hallucinais. C’est ça, je voyais des choses que moi seule pouvait voir. Je prenais une ou deux pilules, je me sentais dès lors partir vers un nouveau capte. Ce monde était révolu pour moi ; je devais affronter la dure vie seule et toujours aussi seule. À vrai dire, je ne faisais pas confiance aux gens qui m’entouraient. Ils avaient trop de possibilité de me briser encore et toujours. Je ne voulais pas souffrir à nouveau, mais je souffrais présentement de la solitude la plus profonde. Je regardais les autres s’amuser, bâtir leur vie et s’aimer. Je ne faisais que rêver à cette vie que je ne m’offrais pas en me laissant loin de tous.

C’était un jour comme les autres pour moi. Le petit train-train quotidien, dira-t-on. Je travaillais pour me payer ce petit appartement où je me bâtissais un semblant de vie. Hélas, je n’aimais pas plus que ça mon travail. À vrai dire, je le détestais. Je n’avais aucune envie de parler à tous ses gens qui jugeaient mon apparence. Peut-être croyaient-ils que j’étais sourde lorsqu’ils chuchotent après mon passage ? Oui, j’ai les cheveux roses et je porte fièrement mes anneaux au nez, mais cela ne fait pas de moi une mauvaise personne. S’ils m’avaient connu à mon époque plus naturel, ils seraient peut-être gênés de chuchoter leur vacherie sur ma dite personne. Je devais être forte et les laisser faire. Mon patron ne m’avait toujours pas mise à la porte comme les précédents. Je devais avoir ma place dans cet endroit qui ne me correspondait pas. Mon truc à moi, c’est l’art. J’adore peindre pour me détendre, pour me calmer et pour rêver. Je peints tout ce qui me vint en tête. Mon imagination débordante m’a aidée à vendre quelques œuvres d’art que d’autres ont estimé à leur goût. Cette passion m’aidait à me contrôler et aussi à arrondir mes fins de mois difficile. Décidément, j’étais indépendante et je réussissais ma vie avec une certaine liberté que j’avais longtemps espérée… il me manquait pourtant quelques choses. Je me sentais vide dans ma coquille. Je n’avais plus l’illusion que tout allait bien, j’étais sobre. La vie m’apparaissait telle qu’elle était. C’était difficile. Je vous le jure, j’avais du mal à la braver.

J’étais au travail. Je portais des plateaux remplis de brioches et de cafés. Je passais entre les tables «habilement» bien que les clients réguliers savaient que j’étais un danger sur patte. Je les voyais me suivre du regard pour être certain que je ne décide de faire une autre bêtise tout prêt d’eux. J’avais l’habitude des mauvais commentaires ; j’avais appris à les ignorer même si parfois ils me tourmentaient. Je faisais tellement d’effort pour améliorer mon habileté à soulever ses lourds plateaux sans les échapper. Je tentais de donner le meilleur de moi-même. Pourquoi n’avais-je jamais cette petite tape dans le dos comme dans le centre ? J’avais besoin de ses petits gestes pour m’aider à me sentir plus à l’aise, mais je manquais de soutient. Je ne pouvais me tourner vers une famille ou tout simplement des amis. Je ne devais pas penser à ma solitude. Ça ne servait à rien de se tourmenter pour les choses que je n’aurais certainement jamais lorsque je ne faisais confiance à de simple client. Je me déplaçais rapidement surprise de ne pas avoir créé une catastrophe. Un homme se leva subitement lorsque je passais à ses côtés. Je tentai de freiner ma course, mais le seul café restant valsa. Je tentais tant bien que mal de retenir le prochain cataclysme. Je vis la tasse glissée vers le côté du plateau qui le fit basculer de ma main. Une envolée de brioche et de liquide chaud se fit sur un homme à mes côtés assis. Horrifiée, je sortis mon chiffon de mon tablier. « Je suis tellement désolée… je… je m’excuse. Je suis vraiment désolée, mais vraiment désolée. Je… c’est un accident, je suis vraiment désolée. » Je tendis mon chiffon de façon instinctive, j’épongeai l’homme comme s’il était une table. Je n’étais pas douée. « Je suis désolée, c’était un accident. Je suis vraiment désolée. » Elle répétait la phrase en boucle. Elle s’en voulait terriblement.« Je peux… peux faire quelques choses pour vous aider, je suis vraiment désolée ? » elle se sentait mal pour l’homme qu’elle venait d’ébouillanter.

(Yep)

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Leprince

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