Connor & Heather

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La fin de semaine s'annonçait splendide. On annonçait de la chaleur et du soleil. Rien de mieux pour une balade ne moto. Rien de mieux que d'aller courir avec Zeus, mais il avait la chance de pouvoir bénéficier de l'immense cours de mes parents, alors il n'était pas à plaindre. En plus, il avait une flopée de chiots à éduquer. Non, Zeus n'allait pas s'ennuyer, contrairement à ma moto qui n'avait presque pas bougé de l'hiver. J'étais due pour la chouchouter et aller faire une longue balade. J'avais tenté le coup avec Kat, mais elle n,était pas disponible cette fin de semaine. Alors je m'étais repliée sur une seconde option tout à fait intéressante. Connor, que j'avais cavalièrement oublié au mariage de Leslee et Jane. Pas que j'avais été désagréable ou quoique ce soit, mais le malaise de Leslee, qui avait provoqué sa mort quelques heures plus tard, avait chassé à ce moment là tout l'attrait que pouvait avoir Connor. Il n'en était pas responsable, et d'ailleurs, je n'avais pas vraiment de quoi me reprocher, mais je me devais de un, lui faire mes excuses, parce qu'il avait été tout à fait charmant, et de deux, lui faire savoir que ma proposition pour la balade en moto tenait toujours. C'est d'ailleurs ce que j'allais lui proposer. Je suis tombée sur sa boite vocale, alors je lui ai laissé un court message.

« Bonjour Connor, c'est Hetty. Eum... oui, bon, la météo sera excellente cette fin de semaine et je me demandais si tu étais toujours intéressé par cette balade en moto et oui, bon, si tu es libre pour quelques heures, on pourrait en profiter pour faire rouler nos bolides. J'avais pensé à samedi en début d'après-midi, pour profiter du soleil et des heures les plus chaudes, mais à un autre moment, samedi ou dimanche, ce sera tout aussi bien. Si c'est pas possible et d'ailleurs, même si ça l'est, tu peux m'appeler au 555-1487 ou peut-être que tu l'as déjà. Au fait, bien joué, j'aurais pu être fichtrement insultée que tu t'ajoute toi-même dans mes contacts, mais je dois avouer que ça m'a épargné un temps fous à chercher ton numéro. Ça m'apprendra à flanquer mon portable et mon sac entre les mains d'un flic. Alors, bon, voilà, si l'idée t'intéresse toujours, eum, tu sais comment me joindre. Alors, à bientôt. »

Oui, bon, c'était peut-être pas aussi court que je l'avais cru, mais bon, voilà. Et maintenant, mon bolide a besoin d'une inspection et d'un nettoyage de printemps.

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« Conduire une moto est sans aucun doute est la sensation la plus intense qu’une machine puisse provoquer. » ► Paul Peczon

Le téléphone avait sonné. Je n'avais pas répondu. Je n'en étais pas capable à l'heure actuelle. J'avais eu une semaine de congés suite à des événement peu joyeux dans ma vie. Encore un décès. Celui la ne me touchait pas mais certains d'entre nous avaient eut une semaine pour se remettre d'avoir vu une amie perdre la femme qu'elle aimait. Alors comme à chaque fois que je me retrouvais seul chez moi pour une durée déterminée, je restais enfermé un ou deux jours afin de décompresser. Et la veille au soir, je l'avais fait avec une bonne bouteille de whisky. Alors bien évidemment, le téléphone qui sonne loin de mon heure de réveil – seize heures – je ne pouvais que grogner...

Deux aspirines et une bonne douche plus tard, je me posais dans le canapé avec mon téléphone portable et la télévision, toujours en caleçon. Je m'attendais encore à voir Brennan franchir le seuil de la porte avec un grand sourire. J'avais l'impression de le voir parfois, quand j'étais mal en point. Depuis qu'il n'était plus là, il m'arrivait par moment de perdre un peu les pédales. Rien de trop grave, mais disons que je me fichais de ce qui pouvait m'arriver à moi. M'allumant une cigarette, j'entrepris d'écouter le message vocal. Je ne connaissais pas le numéro, mais nous verrons bien. « Bonjour Connor, c'est Hetty. » Je connaissais cette petite voix charmante ! C'était celle de la jolie miss Spencer que j'aimais embêter lors des conférences. Et que j'avais invité à la dernière seconde au mariage, avant d'entrer dans la salle. Elle parlait... Et parlait... Et parlait... Mon mal d crâne ne risquait pas de passer comme ça mais au moins Heather m'avait fait une proposition intéressante ! Elle souhaitait que nous allions faire un tour de moto le samedi après-midi. Son message était très long juste pour demander cela. Mais le bavardage était une chose que la demoiselle ne cessait jamais. Je l'avais remarqué, une fois qu'elle commençait à parler, elle n'arrêtait plus. Parfois c'était amusant, ais d'autres fois, comme à l'instant, ce pouvait être atroce pour le crâne. J'eus du mal à écouter la fin mais ça me fit rire lorsqu'elle parla de mon culot à avoir enregistré mon numéro dans son portable. En effet, confier son sac à un policier avait parfois des conséquences fâcheuses. Mais je n'avais fait que gagner du temps en bavardage inutile.

Le message se termina enfin et le petit bip me fit le plus grand bien. Prenant une dernière bouffée sur ma cigarette, je l'éteignis et ouvrait un nouveau message dans mon iPhone. J'allais lui répondre tout de même.

Citation :

« Salut la motarde ! J'ai bien eu ton message. Suis ok pour un tour en moto samedi. 13H00 au stade. Ciao;) »

Et j'envoyais. Je savais que le stade était un bon endroit pour se retrouver. Je pus continuer a journée tranquillement ensuite, me remettant de mes émotions avant de descendre au garage – oui je bénéficiais d'un garage à mon nom – et de faire des vérif sur ma bécane.

[…]

Samedi arriva bien vite. J'avais passé la semaine à sortir un peu, recevant la visite d'une amie d'enfance que j'appréciais tout particulièrement. A moto était prête, brillante et ronflante. J'avais hâte de me mettre en route. Aussi, je ne traînais pas le midi pour manger et partir au stade. La route n'était pas longue de mon côté et j'arrivais un peu avant elle. Un homme ne doit pas faire attendre une demoiselle, encore moins quand elle a du caractère. J'entendis le moteur de son engin arriver au loin. J'avais mon casque contre moi, attendant sagement que Heather se stoppe pour la saluer. « Salut ! Bel engin ! » fis-je. Je voyais pour la première fois la moto de la blonde. Elle était vraiment magnifique ! Dire à quelqu'un que son engin était classe me faisait sourire. J'avais l'esprit un peu déplacé en toute circonstances, ais si je pensais à ça, c'est que j'étais dans un bon jour !

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Connor & Heather

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Rouge est ma moto. Le look date de quelques années. En fait, je l'ai acheté d'occasion il y a quelques années. Mais elle est magnifiquement bien entretenue. Je le fais moi-même. Oui, bon, en symbiose avec mon mécano, mais bon, l'entretien général et le bichonnage, c'est de moi. Je viens tout juste de terminer de la laver. Elle brille et lui sous le soleil éclatant de ce début d'après-midi. Bon, il fait encore un peu frais, alors je n'ai pas de scrupules à enfiler mon blouson de cuir. J'ai tressé mes cheveux, parce que sous le casque, c'est désagréable les cheveux qui me chatouille le visage. Je suis de bonne humeur. Connor a accepté la balade. J'ai eu un sms quelques heures après. Devant le stade, 13h, c'est parfait. Merveilleux. Je câline Zeus avant de partir, puis j'enfourche mon bolide et je met mon casque. Je démarre et le vrombissement du moteur me donne un frisson de plaisir. J'adore rouler en moto. Zeus me suit en trottinant jusqu'au trottoir, puis il s'assoit. Je lui envoie un baiser soufflé et il jappe une fois. Je sais qu'il me regardera jusqu'à ce que je tourne au coin de la rue. Ensuite, il ira se coucher sur la galerie. Si mes parents ne s'en occupent pas, il restera là jusqu'à ce que je rentre.

Au coin de la rue, je donne un peu de gaz et je m'élance sur une des artères principales de Screwdriver. Je prend de la vitesse, mais je reste prudente en pleine ville. Je prend des risques quand je sors de la ville par contre. À certaines heures, les routes en périphérie de Lakeview sont calme et peu achalandées. Là j'augmente ma vitesse peu à peu. Mais pour le moment, je parade sur mon bolide jusqu'au stade. C'est là que je dois me rendre pour retrouver Connor. Je dois me taper tous les feux rouges, mais peu importe. Ça me permet d'afficher mon trésor à tous ceux qui croisent mon chemin. En vue du stade, je passe devant l'entrée du stationnement et je vois tout de suite Connor. Je reconnais surtout sa moto, pour l'avoir vu lors de l'union de Leslee et Jane. J'ai une pensée pour Leslee. Bon sang.

J'entre sur le stationnement et je rejoins Connor et sa moto. Je ralentis progressivement et mon arrivée à proximité se fait sans freinage sec, tout en douceur. Je pose les bottes par terre et je coupe le contact. J'entends son commentaire sur mon engin et je ricane. Je met le pied de ma moto, parce qu'elle est lourde tout de même et je m'étire pour retirer mon casque. Le cuir souple de mon blouson et de mes pantalons craque. J'adore ce son, comme un vieux canapé, mais nettement plus excitant. Je me passe un main gantée dans les cheveux, parce que le casque, pour le brushing, c'est mortel. Il y a toujours des petits cheveux pour s'échapper de la tresse et la statique aidant, me fait une auréole de cheveux blonds. Évidemment, je souris, peut-être un peu trop pour la situation, mais je suis franchement ravie de la balade en perspective.

- Salut ! Je suis vraiment contente que tu ais accepté ! La journée s'annonçait si belle que je ne pouvais pas ne pas aller me balader. Et seule, ça n'aurait pas été aussi amusant ! Je descend de mon bolide, coince mon casque contre ma hanche, et m'approche de celui de Connor. Et franchement, fallait que je la vois de plus près. Habillée comme j'étais la dernière fois, c'était pas l'idéal. D'un oeil plus critique que la dernière fois, j'entame une inspection, avant de la suspendre et de regarder Connor, un petit air coupable. Hum... non, avant... je veux dire, toi, ça va ?

En voilà des manières... je suis incorrigible. Les motos, ça me fait perdre toute retenue. Reluquer la moto avant de prendre des nouvelles de son pilote, c'est pas très délicat.

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« Conduire une moto est sans aucun doute est la sensation la plus intense qu’une machine puisse provoquer. » ► Paul Peczon

La moto est une des choses que je préfère dans la vie. Puissante, dangereuse, excitante, tout était bon sur cette bécane que j'affectionnais tant. Mon engin était briqué, j'avais eu le temps de la soigner avant le weekend, ayant quelques heures de libre le soir lorsque je ne sortais pas. La mienne d'un noir profond avait de la gueule à côté de celle d'Heather, rougeoyante. Un beau mélange. Les deux bébés brillaient. J'avais attendu cette rencontre avec plus d'impatience que je n'en montrait. En effet, c'était une période assez difficile, tout se bousculait dans ma tête, alors même si je n'étais pas dans une forme olympique, j'étais heureux que la jolie blonde m'ait appelé.

J'avais bien fait de lui rentrer mon numéro de téléphone dans son portable, ça avait évité de chercher durant des heures. J'étais comme ça, je prenais les devants. Bon, je ne rappelais pas et souvent nombres de femmes avaient de quoi me joindre sans que je n'en connaisse aucune, ne gardant pas spécialement leurs contact. Tout un art que de charmer dans se laisser prendre au piège. Aucune femme n'était parvenu à m'apprivoiser jusque là, et je ne comptait pas me laisser faire comme cela. J'aimais à m'amuser sans conséquence, profitant de ma jeunesse et de ce qu'il me restait à vivre. Pourquoi se poser quand on voit que la vie peut être trop courte ? Il faut la savourer, vivre dangereusement. Si l'on reste trop plan-plan, on risque de passer à côté de bien des choses et de mourir sans avoir fait le plus gros du chemin.

Heather me salua alors, commençant à parler. Elle adorait ça. J'en souris, tout autant pour le débit de mots que pour son enthousiasme à ce que nous allions faire un tour ensemble. « Oui, ça aurait été dommage de n'pas en profiter ! Le plaisir est partagé. » lui répondis-je. Je ne cessais de l'observer tandis qu'elle lorgnait sur ma moto. Elle rêvait de la voir de plus près et moi je me rinçait bien l’œil. Son cuir moulant lui donnait des courbes tout à fait intéressantes et j'aurais pu rester là des heures à songer à ce qui se passerait quand elle enlèverait ses vêtements... Cette tenue était plus en accord avec celle qu'elle portait à la cérémonie. Je me passais la langue sur les lèvres, me délectant de la vue. Heather ne semblait avoir d'yeux que pour l'engin métallique, c'était assez marrant à voir. Elle ne voyait plus rien. Je n bronchais pas, la laissant entamer sa prospection. Ce n'est qu'au bout de quelques secondes, voire une minute, qu'elle se souvint de ma présence. Ses joues rosirent légèrement alors qu'elle se réprimandait elle-même. Elle était drôle et touchante. « Ma fois oui, ça va bien, surtout en aussi bonne compagnie. Et toi, la semaine n'a pas été trop longue ? »

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Jamais je ne laisse de longs silence planer. Le silence me trouble. Bon, d'accord, il y a des moments ou le silence doit être de mise, mais habituellement, je garde le silence pour quand je suis seule. Le reste du temps, je bavarde et j'entretiens la conversation. Ça me vient tout seul, je n'ai pas besoin d'y réfléchir. Je parle de tout et de rien et je ne suis pas gênée de poser des questions. Évidemment, je ne pose pas n'importe quelle question n’importe quand, sinon, ça provoque des malaises. En fait, je n'ai jamais vraiment été mal à l'aise avec les gens. Je suis même plutôt du genre à aller vers les inconnus et à bavarder avec tout le monde. Quoique c'est peut-être parfois pour masquer ma nervosité que je parle tant. Mais pas tout le temps. Non, je suis à l'aise avec pas mal de gens et si je ne suis pas à l'aise de prime abord, eh bien la gêne s'efface rapidement.

Je suis ravie que Connor soit content d'être là également. Il aurait pu accepter de mauvaise grâce, mais je crois déceler une bonne part de sincérité dans son allure. Je le remercie d'un sourire de pur ravissement, sincère. Franchement, je suis vraiment et purement ravie qu,il ait accepté. Il a un je ne sais pas quoi qui me donne envie d'en savoir plus. Et de savoir qu,il est content en plus, c'est encore mieux. Quoique je crois aussi voir un quelque chose de peut-être un peu moins enthousiaste que lorsque nous nous sommes vu la dernière fois. Évidemment, y a eu la mort de Leslee pour assombrir le tableau. Je sais qu,il est un collègue de Jane, mais je ne connais pas vraiment leur relation. Et, je dois l'avouer, je n'ai pas osé demander à Jane.

Encore une fois, il me complimente en précisant que je suis de bonne compagnie. J'essaie, très cher, j'essaie. Un autre sourire vient accentuer celui que je garde toujours sur les lèvres. J'essaie de sourire le plus possible dans la vie. D'accord, je passe parfois pour une imbécile heureuse, mais je m'en fiche. J'aspire ardemment à être heureuse, même dans le malheur. Peut-être que c'est un peu paradoxal et je ne saurais pas l'expliquer, mais si je me mettais à ne plus sourire, je crois que je m'éteindrais.

- En fait, non, elle est passé très vite. J'ai été vachement occupée. En fait non, mais je me suis occupée, j'ai fait des tas de trucs qui auraient pu être reportés à plus tard, mais que j’ai fait là pour m'occuper. J'ai changé des tas de trucs dans ma routine, parce que je me suis rendue compte que je passais beaucoup de temps avec Leslee. En fait, pas très longtemps, mais souvent. Le matin en allant courir avec Zeus, j'arrêtais voir Leslee et on prenait un café, souvent, en fin de journée, elle venait faire un tour à la librairie avec Lili et on prenait un café.

Parler au passé de Leslee me fait un drôle d'effet. Même si j'en parle avec un sourire dans la voix et dans les yeux, parce que ce sont de beaux souvenirs tout de même, mes yeux s'embuent légèrement. Enfin, non, pas légèrement, ils s'embuent franchement, mais je bat des paupières pour les chasser. Je vais quand même pas me mettre à chialer, mon maquillage va couler,déjà qu'il est mal fichu avec le casque. Mais je garde un sourire et j'enchaîne sur mon horaire chargé de la semaine, après un inspiration un peu forcée, mais nécessaire.

- J'ai fait plus d'heures au Fingertips, j'ai dîner presque tous les soirs chez mes parents, et je peux te dire qu'avec la nouvelle portée, ça été sportif. Rhea en a eu quinze, alors tu vois, dis-je, en agitant les mains. Je suis très gestuelle également. Je parle autant avec mes mains qu'avec ma voix. C'est probablement un réflexe de dresseuse de chien. Tous nos ordres sont assorti d'un geste, alors du coup, quand je parle, mes mains s'activent. J'ai passé mes temps libre à donner un coup de main à Jane, je me suis dit qu'elle aurait pas envie de se taper le ménage, la bouffe, les courses, le lavage, etc. En tout cas, moi, j'en avais pas envie de faire tout ça, alors je l'ai fait pour Jane. Je pense qu'elle a trouvé ça bizarre au début, mais elle m'a pas foutu à la porte, alors je crois qu'elle a apprécié, ou du moins, je lui ai sauvé quelques tâches ingrates. Je n'ai pas demandé à Jane son avis. Je L'ai fait, c'est tout. De toute manière, je suis certaine que si je lui avais demandé, elle aurait dit que c'était pas nécessaire et bla bla bla. Et j'aurais fait pareil. Et pis quand j'ai eu un peu de temps libre, j'ai démonté et remonté ma moto pour le printemps. Je fais ça chaque année, dis-je en baissant les yeux sur l'engin noir de Connor. Bon sang, j'aimerais bien le démonter, juste pour voir ce qu'il y a sous tout ce noir. Je suis même retournée courrir tous les soirs, juste pour tomber de sommeil ensuite. Alors je te dirais que ma semaine s'est déroulé assez rapidement et heureusement, parce que je n'avais pas vraiment envie de la sentir passer, tu vois ce que je veux dire ?

J'esquisse un geste vague de la main. Non, c'était mieux que je m'occupe que je ressasse du noir. J'avais eu l'expérience du noir et je préférais de loin m'occuper et de chasser la peine et la douleur pour ne garder que les beaux souvenirs, même si certains sont tristes. Habituellement, je suis plutôt libre, mes loisirs occupent souvent plus de temps que mon travail et je suis presque toujours disponible à la moindre invitation. Pour moi, un planning serré, c'est un signe que je perd le contrôle, puisque je dois m'occuper l'esprit en étant occupée. Oui, bon, d'accord, c'est un peu bizarre comme truc.

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Connor était content de pouvoir sortir un peu de son quotidien, voir le soleil et faire rouler sa moto. Il n'avait pas toujours le temps, entre les affaires qui le faisaient rester tard et ses soirées de débauches. Trouveru ne femme magnifique avec qui faire de la moto était quelque chose de bien rare et pourtant ! Heather était très féminine et également bien garçon manqué mais lorsqu'elle arriva, le jeune homme n'aurait su dire quelle partie prédominait. Elle était sexy dans sa tenue de cuir et il n'en écoutait qu'à moitié son babillage. Il faut dire que la demoiselle avait la langue bien pendue ! Connor lui demanda quelques informations sur sa semaine, et la belle lui rapporta presque en détail ce qu'elle avait fait de sa semaine. Quand elle parla – rapidement – de Leslee, le lieutenant pensa immédiatement à sa collègue qui souffrait de la disparition de sa femme. Penser à la fille de la défunte était aussi quelque chose qui déplaisait au brun qui, outre le fait qu'il ne raffolait pas des enfants, avait toujours en tête l'image de Jane au cimetière, lors de leur rencontre fortuite.

Heather continua son discours. Il n'osait l'interrompre et se contentait de hocher la tête, ponctuant par un « hum hum » quand il fallait supposément le faire. Il se rendit compte qu'elle était aussi canon que pipelette, c'était peu dire ! Poursuivant son récit, la blonde enchaîna sur ses heures de travail au Fingertips, la librairie qu'elle tenait. Puis sur l'aide apportée à Jane lors de ses visites. Au moins, Connor était soulagé. Sa collègue et amie n'était pas seule en permanence. Il espérait qu'elle se sorte de sa torpeur, qu'elle ne s'enfonce pas comme lui l'avait fait et le faisait encore... La brune ne méritait pas de traverser et subir les affres de la vie, ni de vivre comme lui il ne l'imaginait pas en femme volage, mais il savait qu'elle buvait. Il l'avait sentit ce jour là où il l'a croisé. Lui qui ne se voyait pas se poser, encore moins se marier et avoir des enfants, il aimait que ses amis soient heureux et encourageait ceux à qui il tenait à se caser ou maintenir leur ménage uni. Connor est un paradoxe.
Heather continua de parler, de sa moto cette dois-ci et la conversation lui revint en mémoire. Au passage, il releva les yeux, qu'il avait laissé glisser presque automatiquement, inconsciemment, sur son buste. « Tu vois ce que je veux dire ? » dit-elle alors, complétant son monologue. Nullement désemparé et sachant feindre l'intérêt pour tout, il fit mine d'avoir écouté entièrement et répondit : « Ouais, tout à fait ! C'est pareil pour moi ! »

Connor sourit. Ses sourires sont communicatif et lui permettent de se tirer de mauvais pas parfois. Sauf avec sa meilleure amie qui, elle, ne se laissait plus avoir par cet air doucereux. « C'est cool tout ce que t'as fait ! Perso, à part le boulot j'ai pas eu le temps de penser à autre chose. Hormis depuis ces deux derniers soirs où j'ai bichonner mon bébé. » dit-il en tapotant l'engin. « L'impatience de rouler avec toi sans doute. » fit-il avec un clin d’œil malicieux, se trouvant proche d'elle soudain. « On y va, princesse ? » ajouta-t-il avec un large sourire charmeur et charmant, excité à l'idée de faire vrombir sa bécane. Il était temps de cesser tout ce bavardage afin de passer aux choses sérieuses... Ces pensées, l'homme les avaient en parlant de sexe en temps normal, mais dans le cas présent, il n'était pas encore question de cela. Oui, « pas encore » car le lieutenant avait bien des idées quant à la suite de sa relation avec la jeune demoiselle... Il ne savait pas être ami avec une femme, c'était un vrai cauchemar ambulant que d'être une belle femme sous ses yeux ! Nulle ne lui résistait !

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À force de sourire bêtement comme ça, je risque de me fouler une joue ou quelque chose du genre. Enfin, ce serait bête, parce que je souris souvent comme ça. Pas toujours avant autant de sincérité, mais je ne suis pas du genre à afficher un air renfrogné. J'ai toujours été convaincu que si on affiche un air malheureux, on le sera. Je ne veux pas être malheureuse. Je ne suis pas de ces personnes qui se complaisent dans le malheur des gens. Je préfère m'intéresser à leurs bonheurs. Donc, je conserve le plus souvent possible le sourire, mais avec Connor, je n'ai même pas besoin d'y penser. Je souris toute seule.

- Est-ce que tu essaie de me faire croire que le taux de criminalité à Lakeview est assez haut pour tenir occupé un lieutenant de la crim toute la semaine ? Et moi qui pensait qu'il ne se passait jamais rien à Lakeview, dis-je sur le ton de la plaisanterie.

Je suis pourtant bien placée pour savoir qu'il se passe certaines choses, mais on en entend si peu parler, quelques petits larcins par-ci et par-là, mais rien de tragique. Du moins pas trop souvent. Mais je ne suis pas vraiment au parfum de tout ce qui se passe, je suis une externe disons. Et c'est bien comme ça, je n'arriverais pas à bosser la nuit et avoir des horaires de plus de 50h par semaine. J'ai assez donner quand j'étais plus jeune, pour oublier la mort d'Errol. En vain, je ne l'ai jamais oublié et avoir des horaires de malades n'a rien atténué à la douleur, j'étais juste plus fatiguée.

- Oui, allons-y, c'est la première fois que je la prend, je vais voir si elle a besoin d'ajustement. J'irais faire un tour sur l'autoroute, question d'augmenter la vitesse à un peu plus de 50km/h, dis-je en me dirigeant vers ma moto. Ça te va ?

Je vais enfourcher ma moto et je lisse mes cheveux, les cheveux fous qui finissent toujours par se libérer des tresses. Ah, enfin, je vais pouvoir rouler hors de la ville. Ce sera génial. Rouler en moto est l'une des choses les plus excitantes de toute la vie. Avoir le contrôle d'un truc qui te propulse à une centaine de kilomètres à l'heure sans carcasse pour te protéger autre que le casque et la combinaison de cuir, c'est indescriptible. Je dois mettre tout d'abord quelque chose au clair.

- Dis, t'es le genre de flic qui respecte scrupuleusement les limites de vitesse sur l'autoroute ? J'aurais pas envie de te semer au premier kilomètres... pas plus que tu me refile une contravention parce qu'une fille roule plus vite que toi, lui lancai-je sans scrupules, lui offrant également mon sourire le plus espiègle.

J'ai toujours aimé titiller le culot des gens, surtout des flics. Plusieurs des amis de mon père le sont et je ne manque pas de les tourner en bourrique à la moindre occasion. Je met mon casque, puis je fais tourner la clé de ma moto, et je fais vrombir le moteur. J'adore ça.

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«  Conduire une moto est sans aucun doute est la sensation la plus intense qu’une machine puisse provoquer. » ► Paul Peczon

La demoiselle était divertissante. On sentait la passion dans ses mots et la joie dans ses yeux. Elle semblait heureuse d'être ici en compagnie du brun, ce qui flattait son ego à coup sûr ! Sa façon de prétexter qu'il ne se passait jamais rien à Lakeview fit sourire Connor. En effet, la ville avait son lot de calme plat mais bien souvent, des  affaires refaisaient surface. Entre les vieux meurtres non élucidés, les récidives et autres idioties que les autres faisaient, il y avait du pain sur la planche. « Et oui ! Il ne faut pas croire ! On en dit pas beaucoup mais on en fait énormément. Vaut mieux pas savoir des fois. » fit-il en riant. Ça ferait peur de voir ce que l'on peut subir en ville, la nuit surtout. Connor en était le tableau vivant, avec ses cicatrices. D'accord il se fichait un peu de ce qui lui arrivait, mais il y avait de sérieux cas de malade dans le coin ! Le type qui a voulu l'égorger en est un parfait exemple ! Belle marque. « On a heureusement de très bonnes recrues, grâce à toi. » Heather avait aidé avec les présentations des chiens policiers, ils étaient utiles et la brigade trouvait son compte là dedans. Bon Heather n'était pas a proprement parlé l’instigatrice de la chose, mais Connor n'avait retenu que son minois lors de ces réunions.

L'heure était venu de partir. Ça le démangeait tout autant qu'elle. L'idée de faire un tour de moto le suivait depuis qu'elle l'avait proposé. Tout lui allait. Un tour sur l'autoroute, dans les bois, tout ce qu'elle voulait ! Il hocha la tête positivement en enfourchant sa moto. Connor ne put s'empêcher d'admirer la demoiselle monter sur son engin avec un sourire un brin pervers. Le coureur de jupons était de sortie, tous aux abris ! Lui-même arrangea sa tenue et reprit son casque, prêt à l'enfoncer sur sa tête quand la voix de Heather lui parvint. Elle avait encore quelque chose à dire apparemment. Et c'était en effet une question très drôle qui fit rire le lieutenant de police de bon cœur. « J'suis  la crim', la circulation tu sais, c'est pas mon domaine, je connais pas les limitations. » fit-il, tout innocemment. Il aimait la vitesse bien entendu ! « Et pis... Moi je suis plus du genre à passer les menottes qu'à griffonner sur un papier hein... » ajouta le beau brun de son œil sournois, avant d'enfoncer son casque sur la tête. Oui, il a osé. Heather a tendu la perche, en matière de perche, le jeune homme à de la répartie, toujours prêt. C'est con mais même durant une après-midi normal, il ne tient pas en place et rêve de se la faire. Faut dire qu'à part ses activités peu catholiques, Connor n'a rien à faire. Il sort dans les bars chercher une proie, il en trouve une ou plusieurs et s'en donne à cœur joie. Il se protège toujours, n'ayant pas envie d'avoir un gosse, ou de chopper une saloperie, mais comme on lui a ôté tout ce qui faisait son bonheur, à quoi bon chercher autre chose hein... L'amour, ça ne sert à rien, à part vous faire souffrir. Brendan le plus récent exemple de personne aimé et disparue. Sans compter ses parents. Il fallait se méfier de qui on se rapproche.

Aller ! Go ! Cette fois-ci, les motos démarrent. La balade s'annonce prometteuse et le beau gosse n'est pas prêt de se faire distancer par une femme ! Y'a un minimum de macchisme à avoir ! « Une petite course sur l'autoroute ça te dit ? Avec un gage bien entendu ! J'te laisse décider, je gagne toujours. » Nouveau clin d'oeil, fier de lui. Que va-t-elle lui proposer ?

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Grâce à moi ? Ha ! Non, j'en doute, c'est mon père qui fait presque tout lors des conférences. Moi, je me charge seulement de l'assister. Et peut-être aussi d'attirer les regards en avant. Il arrive souvent que mon père me cite en exemple, ou du moins me fasse participer plus activement lorsque certains petits malins sont distraits par les fissures au plafonds. Mon père a beau avoir presque 75 ans, il n'est pas près de prendre sa retraite et il dit qu'il aura toujours besoin d'une jolie assistante, comme les magiciens. Depuis quelques années, j'aide aussi mon père à entraîner les chiens à l'attaque. Il est un peu trop vieux pour encaisser l'assaut d'un berger allemand.

- C'est mon père qui fait tout, moi je fais que l'assister et me faire attaquer, ou parfois jouer la demoiselle en détresse, dis-je en riant.

Je le nargue un peu et il réplique, se défendant d'être adepte des limites de vitesse. Bien, c'est bien, ps de mauvaises surprises alors quand on finira par s'arrêter. Je n'aurai pas d'amende. Bien, c'est bien. Et je l'ai prévenue, il ne sera donc pas surpris de se retrouver loin derrière moi. Bon sang, ça risque d'être fichtrement amusant. Il y a longtemps que je n'ai pas rencontré un homme qui semble aussi joueur que moi. Enfin, je l'espère. Pour le moment, ce n'est que de la répartie.

- Ah oui, les menottes ? Mon père me laissait jouer avec les siennes. J'ai apprit très jeune à menotter mes cousins, dis-je, me rappelait à quel point ça frustrait Linus. Du coup, je refusais de le détacher. Errol trouvait ça marrant, lui.

Une fois sur ma moto, le casque soigneusement attaché, le moteur en route, Connor fait de même avec la sienne. Joli grondement. Je suis bien prête à partir lorsque Connor propose de corser la balade. Un gage pour le gagnant ? L'idée est excellente ! Oh, mais monsieur gagne toujours ? Oh mais nous verrons bien. D'autant plus qu'il me laisse choisir le gage, ce que je trouve bizarre, puisqu'il dit qu'il gagne toujours. Il compte me laisse gagner pour changer ? Pourquoi est-ce à moi de choisir le gage ? J'ai jamais trop aimé les gages, surtout lorsque c'est moi qui les choisit. D'autant plus, que si c'est moi qui le choisit eh bien, s'il gagne toujours, ce sera pas une vraie victoire, puisqu'il n'aura pas décidé. J'opte pour un compromis. Derrière mon casque, je souris.

- D'accord, Monsieur Je-Gagne-Toujours. Le perdant paie l'essence pour le bolide adverse et le gagnant choisit son prix, sinon ce n'est pas une vraie victoire. Il y a un Starbuck à l'entrée de la ville d'Atlanta c'est la ligne d'arrivée. Tu sais duquel je parle ? J'ai bu mon dernier café il y a deux heures et d'ici là, j'en aurai besoin d'un autre, dis-je en hochant la tête. Oui, Atlanta est à 30 minutes environ en voiture, à vitesse  légale, alors en course, ça ne sera pas si long. Oui, y'en a qui sont accro à la fumette, moi je suis accro au café. Ensuite, on revient ici et le gagnant dévoile son prix.

Oui, je trouve nettement plus amusant de bavarder devant un café avant de savoir le prix choisit par le gagnant. Ça me permettra de déterminer quel prix je vais choisir si on a le temps de bavarder un peu. Si ça se trouve, il a de la répartie, mais il est nul le reste du temps. J'arriverai bien à le faire parler. Faudra pour ça que je me taise un peu, mais avec un café à boire, il aura une chance d'en placer une.

- Interdiction de se crasher. La course débute aussitôt sur l'autoroute. Le premier qui se fait klaxonner a perdu par défaut. Faut bien corser un peu la chose. Et puis, le but, c'est la vitesse, par de rendre dingue les automobilistes. Et, Connor, si tu gagnes toujours, c'est parce que t'as jamais coursé contre moi. Je lui tourne le dos et lui désigne du pouce le dos de ma veste de cuir. C'est tout ce que tu verras d'ici Atlanta, lui dis-je d'une voix onctueusement effrontée et une œillade tout aussi provocante.

Oh, il ne me connaît pas très bien encore. Je suis compétitrice et comme j'ai passé toute ma jeunesse avec deux cousins, ma compétitivité a été maintes et maintes fois prouvée. Et ça prouvé aussi que je peux faire tout ce que les garçons peuvent faire ! Je fais rugir ma moto, juste pour l'agacer.

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«  Conduire une moto est sans aucun doute est la sensation la plus intense qu’une machine puisse provoquer. » ► Paul Peczon

Elle trouve qu'elle ne fait pas plus qu'assister son père dans ses démonstrations. Connor serait d'avis de dire qu'elle est une des raisons pour lesquelles il assiste et écoute ses réunions. Il l'observe plus qu'il n'écoute certes, se chargeant de commenter avec ses collègues. Il aime les animaux et trouve fascinant que l'on puisse les former à toute sorte de choses, en particulier si ça les aide dans le combat contre le crime, mais le brun reste un incorrigible cancre quand il s'agit d'être attentif en classe. « Mais tu es très douée dans ces rôles là ! J'en connais plus d'un qui apprécie ton travail d'assistante. » assura-t-il. On a toujours besoin d'une jolie assistante dans la vie ! Être en bonne compagnie est important oui. Ça permet de capter l'attention ailleurs que sur le sujet principal.

Mais tant la demoiselle été ravissante, tant elle était joueuse. Elle entrait dans le jeu du brun avec une aisance qu'il appréciait de plus en plus. Elle avait la parole facile, elle ne s'arrêtait jamais, mais elle était drôle et pas insupportable. Si elle jouait avec ses cousins à des jeux bizarres, elle n'avait pas finit d'entendre parler de celles de Connor ! « Ah mais les miennes sont encore mieux ! Tu verras! » fit-il avec un clin d’œil, l'air plus que sûr de lui. Nul ne résistait à ce bellâtre. Il ne connaissait rien de Heather et pourtant ça l'intriguait. Elle était très extravertie, joueuse et souriante. Trop pour être honnête. S'il y a bien une chose que le jeune homme envierait à la demoiselle, outre le fait d'avoir une famille, ce serait d'avoir en permanence le sourire. Rien ne semblait pouvoir atteindre la blondinette s'en était presque effrayant ! Jamais il ne l'avait vu sans un sourire, pas même lorsqu'elle servait de cobaye en démonstration. Elle était peut-être incapable d'ôter cette expression de son visage. Connor imaginait la jeune femme sourire même dans son sommeil, ce qui lui donna une image tout à fait apaisante. Lui n'avait que peu l'occasion de sourire, il ne cherchait même plus à faire semblant. Il ne se sentait pas le cœur en fête et n'avait plus vraiment de pensées positives dans son esprit. Mais aujourd'hui, Heather lui donnait envie de sourire. Elle était marrante, alors autant en profiter pour qu'elle lui transmette de bonnes ondes.

Elle lui insufflait le goût de la compétition également, chose qu'il ne perdait jamais. Elle voulait le défier sur la vitesse, et bien qu'il en soit ainsi ! Connor ne perdait jamais une course, il ne se laissait pas faire. Les quelques fois où il perdait, il faisait le beau joueur mais fulminait à l'intérieur, n'aimant pas perdre la face, surtout quand il se montre trop sûr de lui. Il ne fallait donc pas qu'il perdre contre Heather ; il ne s'en remettrait pas d'avoir perdu contre une femme ! Peu macho, Connor avait quand même sa fierté de mâle et la piquer au vif n'était pas une bonne idée. « Oui, je vois où il est, pas de problème. Tu vas pas être déçue du voyage ! » Starbuck, autoroute, course, pas de problème ! C'était parti au moment où elle mettrait le premier coup d'accélérateur. La petite réflexion sur le fait d'être accroc au café comme certains à la cigarette le fit rire. C'était comme si elle le connaissait déjà en pointant cette réflexion plutôt qu'une autre. Quoique... Elle aurait parlé d'alcool qu'il aurait fait la même tête, trop grand buveur à ses heures. Peut-être un poil alcoolique ouais, mais encore il se maîtrise. Il imite juste les gestes que son père à pu faire à la mort de sa femme, laissant un Connor tout jeune orphelin de mère. Enfant, il a vu son père se réfugier dans l'alcool, n'en ressortant que lorsqu'il avait rencontré sa petite-amie et délaissé son fils. Dur dur. « Et bah, on pourra prendre un café en terrasse alors ! Parce que niveau addiction, c'est vrai qu'une petite clope me déplairait pas ! » Connor ne craignait pas de choquer les gens. Il fumait trop, sa meilleure amie le lui disait souvent. Mais un cancer n'était rien ! Il s'en fichait. Le brun défiait la mort chaque jour, pouvant se pendre un balle à chaque coin de rue, alors un cancer ! Avec un peu de chance, il n'en aurait jamais ou en guérirait !

C'était parti ! La course démarrerait sur l'autoroute mais dans l'esprit de Connor, comme dans celui de Hetty à supposé, c'était clair, la compétition avait déjà commencé ! Les règles étaient définies, pas de klaxon, pas de crash, sinon on perd. Se foutre en l'air en moto, Connor ne l'avait jamais encore fait. Ça aurait pu être marrant, mais il était sûr qu'il se serait tuer, avec la vitesse et sa conduite, il y avait fort à parier sur le résultat. « Et, Connor, si tu gagne toujours, c'est parce que t'as jamais coursé contre moi. » lança la blondinette avec un sourire, fière de montrer qu'elle était la plus forte. Connor sourit dans son casque quand elle lui montra son dos, en disant qu'il ne verrait rien d'autres avant la ligne d'arrivée. Elle ne doutait de rien !
Et puis ce fut l'heure!le top départ ! Tout d'abord calme, les deux engins se lancèrent dans le centre-ville, roulant encore à vitesse normale. Il faut dire qu'il y a un radar juste dans la plus grande descente, là où les flics faisaient leur blé. Il était pourtant signalé, il suffisait de ralentir en arrivant en bas de la descente, mais combien s'y laissait prendre ! Les deux coureurs quittèrent ainsi la route, s'amusant à faire vrombir leurs motos au tournant des ruelles. L'autoroute fut vite signalée et l'on sentit que ça attisait l'envie de concourir. Vite, plus vite, ils sortirent de la ville et s'engagèrent sur la route qui montait à l'autoroute. * enfin la voilà ! Aller mon pote, on se laisse pas distancer, y'a un bon gros lot à la fin !* pensa fortement le brun couché sur son engin. Aller à fond les gaz ! Entrée d'autoroute, nous voilà !

Il y avait de la circulation, bien que le weekend soit bien installé, ça n'empêchait jamais le transit entre Lakeview et Atlanta, voir dans les villes proches qui bordait le pourtour de Lakeview. Connor prenait un malin plaisir à doublé les automobilistes, ne prenant attention à rien d'autre qu'à l'arrière de Heather – de sa moto hein ! - tentant de lui passer devant. Il ne lâchait rien et finit même par passer devant elle. Le brun leva le bras en l'air, fier de l'avoir doublé, la narguant comme un gosse. Bon, quelques mètres plus loin, bien au-dessus de 200 kilomètres heures, la blonde passa devant lui, en faisant un appel de phare. Belle technique et jolie prestance. On sentait qu'elle ne faisait pas que parler, elle savait aussi rouler comme une pro ! Connor était impressionné de sa dextérité et l'admira un instant. Mais pas trop longtemps non plus hein ! Atlanta était en vue et il devait mettre les bouchées doubles pour gagner et rouler des mécaniques ! Il accéléra alors, dépassant de beaucoup trop la limitation initiale de vitesse et doubla la belle demoiselle juste aux abords de la sortie d'autoroute. Connor connaissait bien Atlanta, il y avait passé sa jeunesse avec son meilleur ami, Brennan. Ensemble, ils venaient draguer les étudiantes de la faculté, prétendant être dans leur classe alors qu'ils n'était même pas diplômé du lycée. Connor en avait emballé quelques unes, Brennan étant légèrement plus discret sur certains points et moins coureur que lui. Connor tenait un score impressionnant de nana passé entre ses bras, c'était flippant de voir à quel point il avait des conquêtes.

VAINQUEUR !!!! Connor franchi la ligne imaginaire d'arrivée, à savoir le starbucks au coin de la rue. Il n'en revenait presque pas lui-même d'avoir doublé la moto de Heather. Elle avait prit une telle vitesse en le doublant qu'il ne pensait pas pouvoir la rattraper à un moment donné. Il avait gagné de justesse, il le savait mais était tout de même fier de cette victoire. Au moins, il avait eu un adversaire à sa taille ! Ils pouvaient recommencer quand elle voulait ! Opérant un demi-tour, le jeune homme alla garer son engin devant le café et retira son casque. Ses cheveux étaient un peu en bataille ais qu'à cela ne tienne ! Il ôta ses gants et se recoiffa devant la vitrine, Heather à ses côtés. « Waouh ! Et bah ! C'était classe ! Tu roule super bien ! J'ai bien cru que j'allais jamais te re-doubler ! » fit-il, sincèrement troubler de sa tenue de route. Il lui tendit la main pour la féliciter, avant de descendre. « Bon et bah tu as bien mériter ton café, et moi ma clope hein ! » sitôt dit, sitôt fait. Le beau brun descendit de sa bécane. Il allait jouer le type galant et offrir à Heather son café avant qu'ils aillent profiter de la terrasse et d'une cigarette bien méritée. Cette femme était de plus en plus époustouflante de son point de vue !

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Connor & Heather

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Le départ est donné et nos deux motos s'engagent sur la route. Les petites routes d'abord, ou nous nous engageons respectueusement. Rapidement, je frôle la limite, mais ça reste tout à fait légal. On se talonne, moi devant, Connor, galant, derrière. Je sais que ça ne durera pas et qu'à la première chance, il va me doubler. Je ne compte pas lui laisser de chances. Pas du tout. Je sais que la compétition sera serré, Connor semble assez compétitif pour tout y mettre, mais je ne resterai pas derrière, ça c'est certain. Et si en plus qu'il prétend que je ne serai pas déçue, je veux bien le croire sur parole, mais j'espère qu'il arrivera à me le prouver. J'aime bien sa manière de ne pas trop me narguer, mais je vois clairement dans son sourire, dans son attitude, qu'il est bien prêt à relever le défi et de gagner.

D'ailleurs, on s'emballe rapidement lorsqu'on emprunte la bretelle d'accès à l'autoroute. On aurait largement défoncé la limite si la circulation avait été moins dense. Il faut faire attention pour bien s'engager, surtout que si on se fait klaxonner, c'est finit. Mais aussitôt engagé, je m'emballe et prend rapidement la tête, laissant Connor derrière moi. Je me fraie un chemin à travers les voitures, mais j'essaie de garder la gauche le plus possible. Mauvaise idée parce qu'après quelque kilomètres, Connor me double et m'envoie un signe de la main. Oh le rat ! Mais c'est fou à quel point ça m'amuse. D'accord, je dois avouer qu'il est doué. Et coincée derrière lui, il me souffle carrément quand le je vois zigzaguer entre les voitures et en couper une assez effrontément. Je me dis qu'il va se faire klaxonner, mais pas du tout. bon sang, soit il a vachement de la chance, soit il est plus devant que je le crois. Bon sang, j'ai pas l'intention de perdre. Je prend la gauche et et je monte la vitesse, lentement, mais sûrement. L'adrénaline de la vitesse m'enivre presque, je sens l'excitation grimper le log de ma colonne vertébrale. Je ne suis pas certaine, mais je crois que j'en ai la chair de poule. Mais ça n'a rien de désagréable, au contraire. Je traverse toutes les voies pour me retrouver totalement à droite. Il y a une large ouverture dont je profite sans remords. Je n'ose même pas regarder la vitesse à laquelle je vais et profitant du trafic qui m'est favorable, semble-t-il, je viens me glisser juste devant Connor et je le nargue à mon tour de mon phare arrière. Je ne vais pas lui laisse le temps de reprendre ses esprits et je pousse encore un peu plus la vitesse. Je prend une bonne avance, du moins c'est ce que je crois, jusqu'à ce que j'approche de la sortie de l'autoroute. Vu la vitesse que je vais, nettement au-dessus de ce dont j'ai l'habitude pour sortir de l'autoroute, je m'engage assez largement dans la courbe et c'est là que j'ai la surprise, voir la stupéfaction de voir Connor et sa moto me dépasser, me frôlant presque, par la droite. À la vitesse ou il va, il va déraper, bon sang. J'en ai presque un serrement au coeur, une crainte brève, mais non, pas du tout et au contraire, il tient bon la route et prend la courbe si serré et avec une aisance qui me sidère. Dans le virage ! Bon sang ! Merde ! Je perds !

Il est trop tard pour tenter de reprendre mon avance, on ne peut que ralentir, sinon c'est du suicide et puis la route n'est pas assez large pour que je tente un dépassement, ce serait carrément débile. Finalement, c'est moi qui doit finir la course en ne voyant que le dos de Connor, ce qui n'est pas désagréable en soi, je dois l'avouer. Merde, je vais devoir payer l'essence. Mais bon sang, juste pour le voir prendre cette courbe, ça vaut bien la peine ! Il arrive bon premier au Starbuck et il est déjà arrêté lorsque je glisse ma moto à côté de la sienne. Le coupe le moteur et détache mon casque. Il me félicite visiblement satisfait de la course et je le crois, parce que je suis fichtrement ravie également. Je retire mon casque et me passe la main dans les cheveux, juste pour repousser les petits cheveux rebelles de mon visage. Je vois mon reflet dans la vitrine et je vois que je suis passablement échevelée, mais je m'en fiche. J'accroche mon casque sur le guidon. Il me tend la main, poignée de main du vainqueur au perdant, probablement, mais je dois avouer que là, à ce moment là, je me fiche d'avoir perdu. Je suis surexcitée, fébrile, l'adrénaline à fond. Et je dois effectivement avoir l'air d'une surexcitée. Je met le pied de ma moto et je m'y éjecte, survoltée. J'agrippe la main tendue des deux miennes et je me dis que je dois avoir l'air démente, mais je m'en fiche. J'écoute à peine ce qu'il dit.

- B O N S A N G ! T'asvu ! Oh ! Lasortiecommenttul'asprit ! C'était... c'étaitdément ! De l'intérieur ! J'aicruquet'allaisdéraper ! J'avais ja-mais vu ça ! J'avais jamais prit non plus cette sortie à cette vitesse ! Et...

Les mots me manquent. Je le fixe une seconde ou deux, surement la bouche entrouverte. Oui, je suis tout à fait admirative, les yeux brillants d'excitation. Je me rend compte que je lui broie carrément la main et je le relâche aussitôt avant de retirer mes gants, pour m'occuper les mains probablement. Mais je retrouve aussitôt mes mots.

- D'accord, je suis habituellement très mauvaise perdante, voir mauvaise gagnante souvent, mais bon sang, cette victoire, je te l'accorde, dis-je, gesticulant allègrement, sans le moindre regrets ! Bon sang juste pour te voir prendre la courbe, pfiiiiiu, à cette vitesse, si serré, je veux bien toujours te laisser passer devant ! Bon sang, c'était totalement dément ! T'avais l'air si en contrôle ! Ça semblait si naturel, comme si tu prenais toutes les sorties comme ça. J'ai jamais vu ça !

Oui, je suis enthousiaste, admirative, mais je ne feins rien. Je le suis vraiment. Je revois cette image danser devant mes yeux et j'en suis encore époustouflée. Oh, un café, et vite, parce que quand l'adrénaline va retomber, si je ne suis pas à porté de caféine, je crois que je vais défaillir. Oui, j'ai des tendances hyperactive et toute la caféine que je m'envoie n'aide en rien, surement. Je tâte ma veste à la recherche de ma poche à permis, cartes et menu dollars.

- Je vais me chercher un café, dis-je soudainement en me dirigeant, presque en sautillant, vers l'entrée du Starbuck. Je me retourne d'un traite et continue dans cette direction, à reculons. Je reviens ! Tu veux quelque chose ?

Bon sang, il faut que je me calme.

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La course fut rude, bien plus que Connor ne l'aurait pensé. La blondinette était si finement taillé qu'il aurait pensé la voir s'envoler au premier virage, pour ensuite se dire qu'elle devait être plus légère et que ça avait une incidence sur l’aérodynamisme. Mais il avait gagné, alors plus rien ne comptait. L allait pouvoir profiter de son prix et comptait bien en profiter aujourd'hui, dans la lignée de la journée qui défilait. Il savait ce qu'il voulait et le voulait au plus vite.
Descendant d sa moto, il se fit littéralement attaqué par Heather. Elle accepté sa poignée de ain, le serrant aussi fort que possible semble-t-il. Elle exultait ! Connor avait du mal à suivre ce qu'elle disait tant elle parlait vite. Une vraie pile électrique, on aurait pu croie qu'elle avait prit du speed. Elle semblait fière des prouesses du jeune homme, impressionnée serait le mot juste. Il n'allait pas s'en plaindre, lui qui adorait qu'on le complimente. Heather au moins ne lui gueulait pas dessus pour lui rappelait son imprudence sur la route, comme l'aurait fait Sasha par exemple. Il est vrai que le lieutenant, outre le fait de n'avoir aucunement respecter les limitations, avait dangereusement doublé les automobilistes, sans se soucier plus que ça de leur présence. Alors oui, comme le disait la blonde, il avait le contrôle et oui il était dément ! C'était un fait avéré à l'heure qu'il est. « Ah mais je prends mes sorties comme ça en permanence oui ! J'adore la vitesse je m'en cache pas!mais tu es une pilote hors pair ! Quand tu m'a dépassé, j'ai vu aigle ! Sûre de toi, sans peur ni rien ! C'était impressionnant ! » dit-il en reprenant contenance de sa main qu'elle avait eu l'intention de broyer.

Heather était rayonnante de bonheur, c'était marrant de voir à quel point elle pouvait s'extasiait de la sorte. Connor commença à se dire qu'il devait passer plus de temps avec elle, rien que pour voir son sourire et son enthousiasme l'envelopper. Lui qui n'était pas exubérant se mit à sourire de bon cœur, content qu'on clame ses exploits plutôt que de l'accabler. Il serait volontiers resté là à l'écouter parler car pour une fois, ça l'intéressait. Bah oui ça flattait son ego ! En revanche, la demoiselle avait besoin de son café et ne pouvait plus attendre. Elle commença à s'éloigner vers la porte du Starbucks, lui demandant s'il voulait quelque chose. « Ouais, un bon café aussi ! Un grand ! Tiens attends ! C'est la moindre des choses. » fit-il en sortant un billet de sa poche, signe qu'il offrait le café. « Vas-y, prends toi un petit truc en plus si t'as faim, j'invite. » Connor lui sortit à nouveau son sourire envoûtant. Il lui donna le billet et sortit une cigarette afin de l'allumer. Il allait s'en griller une le temps qu'elle aille chercher les cafés. Galant mais pas trop le Coco ouais ! Faut pas pousser.

Lorsque la blondinette revint, Connor avait terminé sa cigarette depuis un petit moment. Il fut ravi de retrouver son ami. De loin, la scène pourrait laisser à penser à une jeune femme soumise qui amène le café à son maître. Pas très reluisante comme image, mais ce n'était pas vraiment ce qu'il se passait entre eux. Connor savait se montrer généreux et serviable lorsque le besoin s'en ressentait. Il remercia Heather et l'observa un instant. « Tu disais avant de partir que tu avais des cousins. Combien ? » demanda-t-il soudain, comme une suite de conversation. « Il me semble que tu n'as pas de frères et sœurs, c'est bien ça ? » Il se rappelait d'une conversation qu'il avait eu avec Jane et sa défunte compagne un jour où il l'avait croisé. Une des raisons pour lesquelles il avait participé à la première réunion. On lui avait parlé d'une jeune femme à son goût, il n'était pas déçu. En revanche, il aimerait pouvoir l'avoir encore plus qu'à présent, jouant son jeu habituel... De plus, avec ce sourire, il serait bien moins grognon le matin ! Mais est-ce qu'elle se laisserait faire ? Avec son milieu de vie, ce serait peut-être un peu plus dure de faire de Heather une de ses conquêtes. Mais si elle s edébrouilait bien, elle pouvait arriver à avoir un statut de régulière, comme Penny, aussi jolie et souriante. Ouais, connor aime bien les blondes...

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Nouveau message Expéditeur: Unknown Destinataire: Connor J. Malone Message reçu, aujourd'hui. ____________________________ Quel coureur de jupon ! Je suis sûr que tu peux faire mieux encore, mets-la en confiance, je suis certain que si tu lui disais que tu es son Ange Gardien, elle te sauterait au cou. Pourquoi tu me ferais confiance ? Mais parce que des freins peuvent être si facilement sectionnés au 405, Pineapple Street ... -W

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C'est jusqu'à présent une grande réussite ce rendez-vous. Je suis totalement sous le charme, mais c'est peut-être que l'adrénaline qui n'est pas retombée encore. C'est probablement ça tout d'abord, parce que je suis surexcitée. C'était une course démente. J'ai rarement atteint cette vitesse, du moins jamais avant sur l'autoroute. Je suis pas vraiment respectueuse des limites de vitesses, mais bon sang, on a défoncé le 200 kilomètres à l'heure. Ce qui me plait d'avantage, c'est que s'il semble moins surexcité, il semble plutôt satisfait de la course. D'accord, je suis facilement enthousiaste et je devient aisément fébrile, mais tout de même, il semble content. Il semble aussi avoir apprécié ma conduite, mais tout de même, il a gagné.

- Évidemment que j'étais sûre de moi ! J'étais aussi sûre de gagner, dis-je en rigolant.

Je préfère qu'il ait gagné, de toute manière, je n'aurais pas assisté à une si belle prise de la courbe s'il avait perdu, mais j'aurais encore plus détesté qu'il me laisse gagner que perdre. La course avait tout de même été serrée et il avait raison, il est doué. Je ne sais pas encore s'il gagne tout le temps, mais cette course là, il l'a gagné et il a mérité de la gagner. Je me diriger vers la porte d'entrée du Starbuck pour aller chercher mon café, mais il me répond quand je lui demande s'il veut quelque chose. Je viens pour repartir, mais il me dit d'attendre et me tend un billet, expliquant que c'est la moindre des choses et que je peux me prendre un truc à grignoter. Je fronce les sourcils et hésite à accepter, mais pas trop longtemps. Il m'offre tout de même un café, ça n'est pas à négligé.

- Tu sais, t'as gagné, t'as pas à faire ça. Mais je saisis le billet et je recule, pour qu'il ne change pas d'idée. Et, pour le provoquer, j'en ajoute une couche. Fais gaffe, pour un café, je veux bien perdre toutes les courses contre toi. Je pourrais en prendre l'habitude.

Cette fois, je tourne les talons en rigolant et je m'engouffre dans le Starbuck. Le temps de commander les cafés et de les attendre et je suis ressortie. Heureusement, il n'y avait pas grand monde. Je peux ressortir plus rapidement. Je tend son café à Connor, puis lui refile la monnaie qui lui reste sur son billet. En fait, je ne lui laisse pas le choix, je glisse ce qui reste dans sa poche, avec un naturel et une aisance qui me surprend, mais comme c'est trop tard, je laisse couler, comme si c'était effectivement tout à fait naturel. Je cache mon léger malaise dans une petite gorgée de café.

- Oh, j'espère que tu l'aimes corsé.

On verra bien. Je vais m'asseoir sur ma moto, j'ai l'habitude, Mika et moi, quand on va se balader, y a toujours un moment ou on arrête pour ma pause café. C'est un pur plaisir. Et on reste assises sur nos motos à bavarder et à bavarder, même si on s'est vu toute la journée. Moi, je bois mon café, parfois Mika aussi et on reluque les mecs qui reluquent les deux filles à moto que nous sommes et on rigole. J'adore ça. Connor me surprend en me posant des questions sur mes cousins. Oui, j'ai parlé de mes cousins, mais je ne m'attendais pas à ce qu'il me demande des précisions sur eux. Malgré moi, je crois que mon hésitation transparaît sur mon visage. J'ai du perdre mon sourire une seconde. C'est toujours douloureux de parler de mes cousins. Puisque j'ai parlé des cousins que je menottais, il s'agit nécessairement d'Errol et de Linus. Nigel était trop jeune, je ne suis même pas certain qu'il était né à l'époque. Mais parler de Nigel n'est pas du tout douloureux. Nigel est un amour. J'adore mon petit cousin.

- Mes cousins ? Ceux que je menottais ? En fait, j'ai beaucoup de cousins et de cousines, mais la plupart habitent soit au Royaume Uni, soit au Canada. Il n'y a que la soeur de ma mère qui habite près. C'est la mère de mes cousins que je menottais. Enfin, j'en menottais deux sur trois. Nigel, il était trop jeune, il a plus de 10 ans avec ses aînés. J'ai pas de frères ni de soeurs, mais j'étais tellement proche de mes cousins, que je les considère comme mes frères. Mais bon, il n'y a que Nigel dans le coin maintenant. Il habite dans ma maison de Greengrass depuis que ses parents ont décidé de faire le tour du pays en camping car, dis-je en haussant les épaules. J'ai une brève hésitation quand j'entends son téléphone sonner à l'entrée d'un texto. Est-ce que je continue ? Pourquoi pas. J'ai rien à cacher. Ou presque, enfin, pas sur le fait que Errol s'est suicidé et que Linus a fichu le camp. Errol et Linus étaient jumeaux. Linus a très mal prit le suicide d'Errol, il est parti vivre au Royaume Uni, avec son autre famille, dis-je, avec un pointe d'amertume que je cache sous un sourire que je voudrais un peu désinvolte, mais il me semble encore plus amer. Je prend une gorgée de café et je jette un coup d'oeil vers le portable de Connor. C'est important ?

Ce serait dommage que ce soit le boulot... son boulot.

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«  Conduire une moto est sans aucun doute est la sensation la plus intense qu’une machine puisse provoquer. » ► Paul Peczon

Elle était bien mignonne la petite blondinette avec son air surexcité, les yeux pétillant comme un matin de Noël. Connor aimait de plus en plus la voir ainsi. Bien qu'elle parle sans arrêt, la demoiselle se montrait joviale et attrayante, ce qui ne déplaisait pas au grand brun. Il avait gagné la course et se délectait de l'effet produit sur Heather. Susciter cette forme d'excitation était tout à fait de son ressort qui plus est ! Il n'en disait pas un mot mais souriait largement afin d'exprimer son contentement. Connor n'était pas du genre très bavard en règle général, ou alors il fallait qu'il ai sacrément picolé avant, mais la douce musique à ses oreilles que procurait la voix de son amie le rendait plus léger. Il écouta donc la demoiselle parler jusqu'à ce qu'elle propose d'aller cherche un bon café. C'était une grandiose idée ! Le brun accepta de suite et lui tendit même un billet. Il était normal qu'il paie cette partie afin de consoler la perdante. Bien que cette dernière ne considère pas la chose de la même manière. « Oh mais je sais que j'aurais un prix qui vaut bien plus qu'un simple café, alors j'en profite. » fit-il avec un clin d’œil fatal. Il avait déjà sa petite idée en tête quant à sa récompense, Heather n'avait qu'à bien se tenir ! Un petit gage de derrière les fagots.

Remontant l'allée jusqu'à la porte du café, la miss se disait prête à perdre encore si le café était offert. Connor rit de bon cœur en se demandant s'il avait bien fait de faire ce geste ou s'il le paierait toute sa vie. Mais qu'importe, il paierait, ça coûtait rien après tout, comparé à ce que lui avait l'habitude de boire. Tout seul, l'ambiance n'était pas la même. Seul, il repensait à ce qui l'avait poussé à acheter une moto en premier lieu. Comme beaucoup de choses, la moto était quelque chose qui attirait Connor et Brennan, la vitesse et le danger provoquaient l'excitation chez les deux adolescents et très vite ils décidaient de se faire propriétaire d'une bécane. Tout d'abord acheté à deux pour des raisons financières, une deuxième n'a jamais pu être acheté... Ils avaient prit possession de la moto avant les histoires de police qui avaient détruit à tout jamais leurs vies. Grâce à leur salaire ils pouvaient payer leurs due tous les mois, mais l'affaire Lancaster tomba et le meilleur ami de Connor termina derrière les barreaux pour quatre longues années. La bécane ne bougea que très peu durant cette période, le brun déterminé à faire tomber le père Lancaster pour ses actions, mais il en prit soin, construisant une relation avec l'engin qui ne se termina que dans un arbre à la sortie de la ville, un soir, un peu trop heureux de la sortie de Brennan.
Mais tout ça c'est du pass et l'esprit de Connor ne doit pas se laisser distraire par ces souvenirs douloureux. De plus, Hetty revenait déjà avec des cafés corsé paraît-il. « Plus c'est corsé, mieux c'est ! » Et l'homme attrapa son gobelet tandis que la demoiselle glissait sa main dans sa poche afin de lui rendre la monnaie. Cette familiarité ne choqua pas Connor. Il était habitué à être touché de bien plus près sans que cela ne le gêne. Il se dit juste que ce fut dommage qu'elle n'ai pas opté pour la poche de pantalon, mais tant pis. Assise sur sa moto, tout près de la table où Connor avait décidé de se mettre, la blonde buvait son café comme un breuvage divin. Elle était touchante quoiqu'elle semblait forte et indépendante. Certainement le fait d'avoir été élevé avec des garçons, ça vous change la vie !

Et d'ailleurs, Connor avait envie d'en apprendre plus sur les-dits cousins. Lui qui n'avait pas de famille et n'avait jamais été proche que de Brennan se demandait comment c'était d'avoir une famille et de pouvoir partager avec eux. Troublée par la demande de l'Apollon, Heather mit quelques secondes avant d'entamer une réponse qui lui vendit du rêve. Elle avait de la chance de partager autant de choses avec sa famille, d'en avoir une malgré les frontières. Connor n'avait pas cette même chance. Il ne se connaissait aucune famille. Sa mère n'avait que ses parents, vivant très loin de l'autre côté du pays et décédés quelque années auparavant, et son père était fâché avec sa famille à l'époque. Pas étonnant que le jeune homme aie trouvé refuge chez son meilleur ami. Son oncle et sa tante traversaient le pays en camping-car, c'était un voyage sympathique à se faire pour une retraite oui. D'après ce que comprit Connor de ce passage, le plus jeune de ses cousins vivait dans la maison que Heather possédait. Il n'avait encore jamais vu cette maison, mais aimerait y faire un tour un jour en sa compagnie. Une sonnerie se fit entendre soudainement. Pour une fois que Connor écoutait ce qu'avait à dire la blondinette, il fallait qu'on le dérange. Il n'était pas d'astreinte mais prenait l'habitude de vérifier que ce ne soit pas le poste de police qui le rappelle. Parfois, on manque d'effectif pour une mission et il faut en faire les frais. Dégainant son portable, force était de constaté que ce n'était pas la commissariat. Un numéro privé venait de lui envoyer un message et ça ne présumait rien de bon. Il mit quelques secondes à se décider à l'ouvrir. Secondes durant lesquelles Heather termina son histoire en parlant de son cousin suicidé. Ce n'était pas très gay en effet. Ce qui l'est encore moins, c'est la menace que vient de proférer W. l'homme ne mit pas longtemps pour savoir que l'adresse indiquée était celle de Sasha, sa meilleure amie. Ce W de malheur l'épiait et désirait qu'il fasse quelque chose afin d'épargner la vie de Sasha. Connor serait prêt à tout pour sa meilleure amie, même s'il avait fallut tuer quelqu'un. Alors parler d'un ange gardien, c'était peu demandé. Bien qu'il ne comprenne pas l'intérêt de faire cela, Connor avait le bagout pour tout dire.

« C'est important ? » demanda Heather en se penchant vers lui. Verrouillant d'un doigt son téléphone, le brun fit signe que non. « Nan t'inquiète, rien ne nous dérangera! » dit-il en souriant à la demoiselle. « Je suis désolé pour ton cousin, c'est moche ce qui leur est arrivé. Au moins tu n'es pas resté seule, tu as encore quelqu'un à menotter si ça t'arrange ! » fit le brun en riant doucement pour détendre l'atmosphère. Heather semblait avoir du mal à parler de ce qui est arrivé à Errol, à tel point que Connor trouva le filon pour placer ce que W souhaitait. « Même si tu pense être seule, ne soit pas triste, tu as un bon ange gardien qui veille sur toi. » dit-il avec un sourire bienveillant, hochant la tête en signe qu'il parlait bel et bien de lui. Est-ce que W avait raison , allait-elle réellement tombé dans ses bras ? S'il parvenait à lui tirer un sourire, ce serait déjà ça de gagner. Il voulait bien être son ange gardien si ça plaisait à W, tant que ça ne faisait pas en sorte de lui faire prendre la mouche !

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Connor & Heather

Wheels & Flesh

C'était ça le boulot de flic. Même en étant consultant externe, mon père pouvait partir à n'importe quel moment. Et encore, c'était pas si fréquent. Mais je me souviens que c'était toujours lorsque je m'amusais follement, que ce soit lors d'un repas, le premier anniversaire de Nigel si je me souviens bien. Alors, je sais bien que de s'enticher d'un flic, c'est le risque de le voir perpétuellement quitter brusquement rendez-vous, événements, des tas de trucs. C'est pour cette raison que je lui ai demandé si c'est important. Si c'est pour le boulot, il devra y aller et il ne pourra pas se défiler. Ça ne m'offusque pas qu'il regarde son portable lorsqu'il sonne. Je sais ce que c'est, je connais la chanson. Je me contente de boire mon café. Divin. Même s'il doit partir, ça aura été un bon moment qui, je l'espère, se renouvellera sous peu.

- Nan t'inquiète, rien ne nous dérangera!
- C'est vrai ? Tu sais, si c'est le boulot, je comprend...

Non, mais tais-toi Hetty, ne l'encourage pas à partir quand tu veux exactement le contraire. Bon sang, parfois je me trouve parfaitement nunuche. Allez, trouve quelque chose, prétend le contraire, ça peut toujours passer.

- Non, en fait ça me mettrait en rogne., dis-je rapidement, question de camoufler mon apparence de bonne fille.

Je rigole également, parce que... parce que je sais pas pourquoi je rigole. Bon sang, je me sens bête. Connor ajoute qu'il est désolé, que c'est moche ce qui leur est arrivé et c'est exactement ça, ce qui leur est arrivé. Ce qui nous est arrivés. Je souris, mais je serre les mâchoires. C'était vraiment pas une bonne idée de parler de ça. Je suis vraiment bête es fois. Il ajoute que j'ai tout de même quelqu'un à menotter et cette fois, je ne peux m'empêcher de sourire. Il a du cran le flic, j'aime bien son audace.

- Quelqu'un à menotter ? Tu veux servir de cobaye ? Bien, c'est bien, je manque un peu d'entraînement, mais je te préviens, je suis de la vieille école, je n'ai ni fourrure, ni plumes sur mes menottes, dis-je, taquine.

Je ne pouvais quand même pas laisser passer une telle opportunité pour le provoquer un peu. Parler d'Errol et de Linus m'attriste toujours un peu. Errol était mort, et Linus était parti, je les avait perdu tous les deux. Presque toutes mes plus merveilleuses années s'étaient terminées avec eux. D'abord par la mort d'Errol, un suicide, ça n'est jamais très reluisant pour ceux qui reste. On regarde les survivants, on jase dans leurs dos. On médit sur les parents, sur la famille. Linus n'avait pas supporté. Lui qui n'avait déjà ps beaucoup d'amis, à part Errol et moi, s'est retournée contre tout le monde. Et Nigel, il avait 10 ans. J'ai fait ce que j'ai toujours fait quand ça allait mal. Je me suis mise à sourire et j'ai protégé Nigel de toutes les médisances. J'ai péter quelques gueules à l'époque et j'ai fait peur à quelques gamins. On ne touche pas à ma famille.

- Même si tu pense être seule, ne soit pas triste, tu as un bon ange gardien qui veille sur toi.

Il m'aurait balancé son café bouillant au visage, je crois que j'aurais à peine plus réagit. J'en ai presque échappé mon café d'ailleurs. Tout se passe si vite que je me demande si je l'ai vraiment foudroyé du regard. Bon sang, non, c'est impossible. Rapidement, je jette un coup d'oeil vers l'endroit ou il a rangé son portable. Non, ce n'est surement pas ça... peut-être ? Pourquoi Connor me parlerait de mon ange gardien juste près avoir reçu un appel. Non, je ne lui laisserai aucun indice. Il ne peut pas savoir, ce ne sont que des coïncidences, il ne peut pas savoir. J'ai mené mes propres recherches, ça n'a rien donné. Non, impossible qu'il sache, ça n'a aucune sens. Rapidement, je me remet à sourire. Les sourires sont si efficace pour cacher les choses.

- Tu veux être mon ange gardien ? Je rigole, l'air de rien. Oui, pourquoi pas. Un lieutenant à la criminel, c'est assez rassurant, non ? C'est gentil, mais je sais que je ne suis pas seule. J'ai mes parents, j'ai Nigel, j'ai mes amies.

Est-ce que je viens vraiment de dire à un flic que je ne veux pas qu'il soit mon ange gardien ? J'ai déjà un ange gardien et je commence à me demander s'il est vraiment un ange. Ses trucs commençaient à être louche et je ne savais pas trop quoi en penser.

- Quoique... si tu y tiens, j'ai quelques amendes pour excès de vitesse et une ou deux de stationnement, dis-je en souriant.

D'accord, je suis mauvaise joueuse, j'essaie de passer pour une profiteuse, ce que je ne suis pas, pour camoufler mon ange gardien. Je déteste tout de même cette idée. Je continue de sourire. Tout passe toujours mieux avec un sourire. Personne n'insiste quand on sourit. J'ai une longue expérience de ce genre de détails. Ça fait 10 ans cette année que je m'y astreint.

- Et je ne suis pas triste, je ne le suis plus. C'était... c'était il y a longtemps. On finit par oublier et passer à autre chose, dis-je en haussant les épaules.

Non, c'est faux. Je n'ai jamais oublié et pour ce qui est de passer à autre chose et bien je ne suis pas certaine que ça peut être le cas. Il faut seulement continuer d'avancer, mais j'ai fait une croix sur des tas de trucs que j'aurais voulu faire avec Errol. Et bizarrement, je garde silence quelques longues secondes, jusqu'à ce que le silence me soit insupportable.

- Eh bien tout ça n'est pas très joyeux, alors mieux vaut mettre une croix dessus pour le moment. Ya beaucoup mieux à parler. Allez, raconte-moi tout tes exploits de flics héroïque ! Allez, on a presque tout pour avoir l'air de vrais flics, on a la moto et le café, manque que l'uniforme et les beignes.

Et je rigole, parce que rigoler et sourire, c'est ce qui est le plus important.

Nouveau message Expéditeur: Unknown Destinataire: Heather S. Spencer Message reçu, aujourd'hui. ____________________________ Ton Ange Gardien ... Pauvre petite blonde. Il vient de te faire un aveu là, tu t'en rends compte ? Tu l'as enfin rencontré, heureuse ? -W

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«  Conduire une moto est sans aucun doute est la sensation la plus intense qu’une machine puisse provoquer. » ► Paul Peczon

Connor ne savait pas trop ce qu'il pouvait dire de l'arrivée de ce message. Ce n'était pas le premier qu'il recevait bien sûre, mais il ne parvenait jamais à trouver la faille chez ce W de malheur ! Des menaces, il en avait reçu déjà, des textos des plus étranges sur des choses qu'il fait et dont personne n'a idée. S'il tenait ce type, il lui ferait regretter de s'immiscer dans les affaires d'autrui. Mais ça passerait, comme à chaque fois. D'ordinaire, le lieutenant se permettait d'oublier ces messages, mais cette fois-ci, il concernait indirectement Sasha. Il ne laisserait pas faire. Alors il allait obéir. N'ayant pas l'identité de cette personne, il ne pouvait se risquer à ce jeu. On ne joue pas avec la vie de ses amis. La sienne lui importait peu, mais celle de la brunette comptait plus que tout pour lui. Alors il parla. Heather jouait la décontraction, mais une pointe d'envie dans sa voix transparut. Elle désirait qu'il reste, ne sachant pas ce que contenait le message qu'il avait reçu, elle pensait déjà qu'il allait enfourcher sa moto et repartir à Lakeview pour une mission. Et bien non.
Détournant premièrement l'attention de la demoiselle, Connor s'attrista de ce qui était arrivé à sa famille. Il avait entendu parler de la tragédie qui avait frappée cette famille, en revanche, il ne savait pas que ce Errol était de la même lignée que la miss Spencer. À l'époque, il ne connaissait pas ces gens. Il n'avait d'ailleurs jamais fréquenté les Chatwood. Mais ça n'enlevait rien à la tristesse et aux rumeurs qu'avaient provoquées cette mort. Le lieutenant se porta volontaire malgré lui pour être le cobaye de la belle. Elle en était semble-t-il ravie. « Je n'ai pas non plus de fourrure mais je saurais te menotter d'une seule main. Ce sera au plus rapide. » dit-il avec un clin d’œil évocateur. Le ton était donné. Ce jeu là pouvait mal finir, il ne le savait que trop bien... Pire encore ! Il espérait que ça finisse ainsi, nus et menottés...

Mais le ton changea lorsqu'il parla de l'ange gardien suggéré par W. La blondinette changea de couleur. Son sourire s'effaça quelques secondes, ce fut presque imperceptible, le temps de digérer cette phrase. L'homme ignorait ce qui se passait dans la tête de son vis-à-vis, mais il était certain d'avoir fait mouche. Heather se remit à sourire, signe que W avait raison, il était en train de la faire tomber dans ses bras. Pour une fois qu'une lettre de l'alphabet disait vrai ! Haha ! Un policier pour ange gardien, c'est en effet rassurant et ce peut l'être encore plus en garde du corps bien rapproché... malheureusement, la belle paraissait réticente à accepter, comme si un lourd secret se cachait derrière ce mystérieux ange gardien... qu'à cela ne tienne, Connor parviendrait à trouver. Elle était déjà folle de lui, il en était certain. Ne restait plus qu'à le lui faire comprendre qu'elle ne pouvait plus se passer de lui... « Quoique... si tu y tiens, j'ai quelques amendes pour excès de vitesse et une ou deux de stationnement. » fit la blonde, toujours souriante. Connor sourit à son tour, elle est bien maligne en effet. [coor=darkorange]« Ah mais ce serait un plaisir que de te les faire sauter ! Quel genre d'ange serais-je si je ne t'aidais pas à rester innocente, hein. »[/color] Nouveau clin d’œil. Innocente, elle l'était sûrement plus que lui oui, mais jusqu'à quel point...

Hetty était bel et bien décidé à ne plus parler de ce qui s'était passé, elle n'était plus triste. Connor eut un rictus. Comment pouvait-elle ne plus se sentir aussi mal alors que lui ne supportait pas son calvaire ? Il s'en voulait plus qu'il ne le devrait. Si impuissant, il n'avait pas pu prévenir sa mère, il n'avait pas vu ce qui allait arriver ce jour là. Depuis, cette image le hante. Ce corps s'envolant, ce crissement de pneus, l'odeur du caoutchouc brûlé, on avait tué sa maman... Il en allait de même pour Brennan, qu'il avait retrouvé dans la ruelle par laquelle il passait chaque soir en revenant de son nouveau travail. Gisant là, un dernier souffle pour dire à son ami de ne pas s'en faire. Il ne parviendrait jamais à prouver l'innocence de son meilleure ami, il ne pourrait pas faire justice. Et ça le dégoûtait au plus profond de lui, à tel point qu'il rêvait de coller une balle au père Lancaster avant de mourir. C'était le numéro 1 sur sa liste. Et Heather était là, souriante comme si l'air était pur. Connor l'enviait oui, comme il n'avait jamais envié personne.
C'était tout de même bon de se trouver en compagnie de la jeune femme. Elle lui rendait son sourire, sa légèreté, malgré la vie si difficile. Il leva de nouveau les yeux vers elle, observant sa mine si réjouie. Ils passaient une après-midi sympathique, cela ne changerait pas. Le passé ne devait pas les rattraper, pas maintenant. Heather proposa qu'il lui raconte ses exploits de flic, tant l'atmosphère s'y prêtait. Il rit de bon cœur quand elle évoqua que le tableau était presque complet. « Han ouais ! Ça m'étonnes que t'en ai pas pris au café, rien que pour faire cliché. » lança le policier sur le même ton. « Mais pour ce qui est des exploits, t'es bien la seule nana que je connaisse qui veuille savoir ! Ma meilleure amie me fait une crise quand je lui raconte que je suis passé à deux doigts de crever. » ajouta-t-il, comme si de rien n'était. Il est vrai que le jeune homme risquait sa vie plus que de raison, et que ça avait tendance à mettre Sasha hors d'elle quand il le racontait avec autant de légèreté. « On t'as jamais parlé de la fois où j'ai failli me faire égorgé en patrouille ? Avec mon partenaire, on était en patrouille dans un coin pas très cool, y'en a peu à Lakeview mais ça à suffit. Des types nous sont tombé dessus, dont un qu'on avait déjà coffré une fois. J'ai réussis à le foutre par terre et le menotter pendant que ses deux copains se prenaient pour Billy the kid tu vois. Le temps de me relever pour aider Peter, un mec à surgit de j'sais pas où, je me demande encore d'ailleurs... Il avait une jolie lame bien longue qui m'est passée sous le nez. Je l'ai senti m'entamer la peau. Si j'avais pas eu les bons réflexes, je serais plus là. Niveau adrénaline j'te jure que ça dépasse tout ce qu'on peut vivre ! Bon j'ai passé une semaine à l'hosto mais j'ai survécu ! Et j'ai la classe regarde ! Quasi-sans-tête, qu'on aurait pu m'appeler ! » fit-il en riant, découvrant sa gorge. Une belle trace luisait sur sa peau, comme si elle ne remontait pas à plus d'un mois. Ça avait été tellement profond, on le sentait. Si Peter n'avait pas été là ce jour-là, Connor y serait passer pour de bon. Il s'était vu partir, il en avait eu la trouille même, mais ça, il ne le dirait pas. Il préférait passer pour un héros sans peur et sans reproches, qui n'a peur ni de bandits ni de la mort et lui rit au nez. Il lui avait fait un beau pied de nez ceci dit. Bien que Sasha déteste qu'il plaisante sur le fait de perdre la tête au sens propre comme au figuré, lui ne se souciait pas autant de ça. Ça faisait parti de ses exploits que de survivre. « J'ai le record du nombre d'exploits les plus dangereux. Là où y faut risquer sa peau, j'y vais. Je crois que la mort ne veux pas de moi, alors j'en profite ! Mais dans le cadre plus soft, avec une équipe mêlée entre Lakeview et Atlanta, on a démantelé un réseau de trafiquant de drogues qui traînait près des jeunes, genre campus universitaire, stades, fêtes. Ils refourguaient des produits pour toutes sortes de conneries, des étudiants sont décédé, t'as du en entendre parler. Pas très réjouissant, mais au moins on est tranquille pour un temps. Et tout ça, sans beignets ni uniformes ! » conclut le brun en souriant clin d’œil à l'appui. Il but une gorgée de café. « Avec de bons chiens, on peut tout faire ! Et toi, tu participes aux entraînements des chiens policiers, mais ton autre boulot, c'est aussi intéressant ? » Bosser dans une librairie ne devait pas être des plus excitant pour la demoiselle, elle qui débordait d'énergie et de vie.
Tiens ! une autre sonnerie. Celle là n'appartenait pas à Connor cette fois. Ouf, pas de dérangement. Elle semblait venir de la poche d'Heather. « J'espère que c'est aussi important que moi. Si ce devait être le boulot, ça me mettrait tellement en rogne que tu files. » dit le jeune Apollon en reprenant une lampée de café, tout fier de lui. Au moins, il l'avait écouté cette fois.

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Connor & Heather

Wheels & Flesh

Est-ce que j'ai dit que j'adore sa répartie ? Il a répliqué sans hésitations à toutes mes quelques pointes. C'est intéressant et très divertissant. Je ne veux pas trop m'avancer, mais il semble avoir un humour aussi débile que le mien. Je n'ai pas à me forcer pour sourire. Chacune de ses réplique me fait sourire et je ne me force même pas. Il n'est pas rare de me voir sourire. Je souris tout le temps, même lorsque ça va pas, mais je ne me force pas. J'en met peut-être un peu trop, mais il est marrant. Et ses sourires sont divins. Bon sang, est-il vraiment capable de me menotter d'une seule main ? Et le clin d'oeil est sans équivoque, même en voulant l'ignorer, j'en aurait été incapable. J'éclate de rire.

- Tu n'auras pas la chance de devoir user d'une seule main, je ne vais quand même pas me laisser faire. Je vais résister à mon arrestation, je suis innocente. Et puis ce n'est pas toi que je devais menotter ? Pour me pratiquer ?

Oh, ok, est-ce que je vais trop loin ? Je l'incite carrément à tenter le coup, ça pourrait être dangereux comme approche. Mais franchement, je m'en fiche que ça puisse être dangereux. Je ne suis pas du genre à me laisser prendre, et encore moins menotter, par le premier venu, mais je sais déjà que j'aurai de la difficulté à lui résister. Je n'ai déjà pas pu m'empêcher de le rappeler lorsque j'ai vu son numéro de téléphone dans mes contacts et il n'était pas devant moi. Là, il l'est. Bon sang, est-ce que j'ai fait une connerie ? Je verrai bien. J'ai joué à jeux plus dangereux que de succomber à un type aussi mignon. Il accepte de faire sauter mes contraventions. Encore une fois, je rigole.

- Oh, bon sang, je pensais que tu serais plus difficile à corrompre. La prochaine fois, ne m'accorde pas tout tout de suite, autrement, je vais penser que tu es ma bonne fée marraine et non mon ange gardien. Mais je veux bien que tout le monde croit que je suis innocente.

Je veux bien qu'il soit mon ange gardien, même si j'en ai déjà un. Au moins celui là est tangible. Je peux bavarder avec lui et si je veux, je peux même le toucher, même s,il est vrai qu'il est impossible de toucher un ange. Non, il est beaucoup trop mignon pour être un ange. J'aurai du mal à résister à un tel ange. Il n'est pas un ange et je préfère ça comme ça. Je préfère un humain à un ange, même si ça implique des défauts. Connor est un flic, il doit avoir des tas de défauts. Je compte bien tous les trouver, un a un s'il le faut. Oh, je sais qu'il doit avoir de grandes qualités, proportionnelles à ses défauts, mais ce qui m'intéresse, ce sont les défauts. Non, je ne suis pas vraiment innocente. Premier défaut, il est facile à corrompre.

Oh God j'adore l'entendre rire, surtout que j'en suis la source. Il avait l'air si pensif quelques secondes plus tôt. Il a vraiment un truc d'irrésistible ce mec. Je regrette presque d'avoir proposer de courser si loin. Faudra rentrer et le trajet sera probablement plus long que l'aller. Et toujours cette répartie si agréable, mais je ne suis pas en reste.

- Ça peut s'arranger, mais j'ai pensé que ce serait un peu trop cliché justement.

Comme je lui ai demandé, il se met à me relater ses exploits. Je l'écoute attentivement, vraiment intéressée par ce qu'il raconte. Bon sang, j'aurais peut-être du évité de lui poser cette question. Défaut 2, il est se vante, mais il n'a pas tort. Défaut trois, c'est un casse-cou, le pire type de flic. Lorsqu'il me montre sa cicatrice, je dois me retenir pour ne pas le toucher. Ce serait déplacé, enfin, en ce moment. Je peux comprendre que sa meilleure amie pique une crise quand il lui en parle. Non, j'avais jamais entendu parler de cet événement. Pourtant, papa était resté à l’affût de tout ce qui se passe. Peut-être que ça n'avait pas été publié ou peut-être que les noms avaient été tues. Ou peut-être que papa ne m'en avait tout simplement pas parlé.

- Bon sang, c'est bien que tu sois là pour pouvoir en rigoler. Ce n'est peut-être pas moi qui ai un ange gardien, tu sais.

Bah oui, quoi, moi j'ai pas failli me faire égorger. Il enchaîne ensuite sur la descente et l'arrêt d'un petit réseau de vendeur de drogues. Oui, je me souviens, papa y avait participé avec les chiens. Il avait catégoriquement refusé que je l'assiste. Il avait prétendu que c'était trop dangereux, même pour une fille de flic. Je l'avais boudé trois jours.

- Oui, j'en ai entendu parler et même avec moult détails. Tout de suite après votre intervention, papa, escorté de Mars et Juno avait fait la tourné pour découvrir toutes les cachettes. Il avait refusé que je l'assiste, tu vois le genre. Je roule des yeux, confirmant ainsi que mon papa est comme tous les papa. Il veut me protéger. Le Fingertips, c'est beaucoup de souvenirs. Et puis c'est divertissant, je peux bavarder et je peux lire. Mon oncle et ma tante avaient besoin de quelqu'un de présent plus souvent qu'eux. Ils m'ont vendu des parts. Ça reste dans la famille en attendant que Linus revienne ou que Nigel s'y intéresse. J'apprends des tas de choses avec les commérages, tu sais.

Mon portable sonne, je sursaute, il était également en mode vibration, en plus de sonner. Ce sont les textos. Je tilt tout de suite. Je crois aux hasards, au destin et aux aléas de la vie, aux coïncidences et aux probabilités, mais bon sang, ces dernières minutes sont louches. Je n'ai pas besoin de regarder, je me doute de qui peut me texter. Nan, y a des coïncidences, mais ça c'est trop louche. Et puis, je ne suis pas idiote, je sais ce qu'il se passe dans la ville. Tandis que j'extirpe mon téléphone de mon blouson, Connor m'informe que si c'est mon boulot et si je dois partir, il sera vraiment en rogne. Je lui souris et je le regarde avant même de regarder mon portable.

- Aucun de mes boulots n'implique que je sois obligée de partir. Si ce texte implique que je sois obligée de partir, c'est parce que ce sera grave et tu seras obligé de me ramener parce que je ne serai pas capable de conduire et accessoirement, ça risque d,impliquer la police ou au minimum une ambulance. Mais en cas d'urgence, personne n'aurait prit le temps de texter. On m'aurait appelé.

D'accord, je résonne comme un flic. Mon père l'était, ma mère femme de flic et les habitudes sont tenace parce que même si mon père n'était plus vraiment flic, il a continué à s'y intéresser de trop près pour en perdre les us et coutumes. Il n'avait pas quitté son poste de flic pour rien. Il avait été tabassé, on lui avait bousillé un genou et une épaule, il avait glissé vers sa seconde passion, es bergers allemands et il avait mixé les deux. Papa est un survivant.

Je lis les quelques mots sur mon portable. Oh le salopard. Je le savais. Ce n'est pas une coïncidence si Connor a parlé de mon Ange Gardien après un message texte. Je serre les mâchoires et je jette un coup d'oeil sombre vers Connor avant de glisser autour de moi. Je n'aime pas qu'on se mêle de mes affaires. Surtout pas de celles qui concernent mes cousins, mais de celle-là non plus. Mais en même temps, je comprend que si W. sait, il ne sait pas tout les détails ou alors il est allée à la pêche aux hasards.

- Qu'est-ce que W. t'as dit pour que tu me parles d'Ange Gardien ? dis-je d'un ton brusque.

Je dois avouer que je suis passablement furieuse qu'on vienne me plomber mon rencart.

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«  Conduire une moto est sans aucun doute est la sensation la plus intense qu’une machine puisse provoquer. » ► Paul Peczon

Elle avait concrètement envie de menotter le brun, il ne sentait dans sa voix pleine de passion. Heather serait-elle plus coquine qu'elle ne le laissait entendre avec ses sourires et sa mine innocente ? « Oh mais nous pouvons également jouer. Se montrer nos techniques chacun notre tour... J'aime la pratique tu sais. » répondit-il sans se départir de son sourire charmeur. Pratiquer avec une si jolie complice ne serait pas pour lui déplaire il est vrai. Elle cherche alors qu'elle ferait mieux de se méfier, de partir à toute vitesse. S'accrocher, jouer avec Connor, c'était comme de jouer à Icare, on s'y brûle toujours les ailes... Mais Dieu que c'est bon ! Lui ne lâcherait pas l'affaire. Si elle voulait le chauffer, il jouerait les cocottes minutes jusqu'à la faire exploser de plaisir ! Rien ne l'arrêterait. Et elle pensait pouvoir le corrompre. Le brun avait l'habitude de faire sauter les contraventions de ses amis, ceux qui le méritait. Et une motarde telle que Heather ne devait pas se soucier de choses comme ça, tout comme lui. Il tombait toujours sur des collègues lors de ses virées à moto, alors ils le laissaient partir sans le verbaliser, ça servait d'avoir des relations. Autant qu'elle en bénéficie un peu. Elle ne pouvait pas tout perdre le même jour, ce serait cruel de sa part que de la laisser aussi pauvre. En y repensant, l'idée de son gage lui revenait en tête, il méritait sa récompense et avait très envie que celle-ci implique des menottes tout à coup, allez savoir pourquoi. Clamer son innocence ne faisait que renforcer l'attisement éprouvé et il sourit de nouveau, son air malicieux laissant entendre qu'il avait bien plus qu'une idée en tête.

« Non ça va, il faut que je surveille ma ligne, comme ils disent ! Ce serait dommage que je finisse gros et pleins de sucre autour de la bouche. Pis, l'uniforme tu sais, à part pour faire fantasmer on peut s'en passer. » rigola le bellâtre, roulant des mécanique une nouvelle fois. C'était plus fort que lui, il aimait jouer les tombeurs, ça marchait toujours. À son grand damne, même avec les hommes, à la suite d'un paris perdu avec un collègue... Triste histoire, mais au moins il savait que son charme opérait sur tout être, tant que ce n'était pas quelqu'un qui jouait dans la team de Jane. Bien dommage de voir des femmes rebutées à l'idée de toucher un homme. Mais il pouvait les comprendre, s'ils étaient tous là à prendre et jeter sans compter, comme lui en fait ! Mais il savait que d'autres rattraperaient ses boulettes, ces brisages de cœurs à répétition. Il serait juste peinant qu'on lui retire ses régulières... Enfin ! Tant qu'on rigole, il faut en profiter. Heather remarqua que l'homme avait plus besoin d'un ange gardien qu'elle, et qu'il devait se cacher quelque part pour qu'il ai échappé à la mort de si peu. « Ouais je pense que j'ai une bonne étoile quelque part. J'ai toujours éviter les emmerdes de peu. Un cadeau de ma mère sans doute. Mais je préfère rire de tout ça. J'ai survécu à la mort, je profite à fond de la vie tant qu'on ne me la reprend pas. Ça sert à rien de filer droit quand on est pas en service. Rouler a 200 à l'heure, boire et fumer toute la nuit, ça m'fait rien, je veux profiter de ma vie, tu vois. » affirma le jeune homme avec conviction. Il est certain que la mort ne veut pas encore de lui, il doit donc faire ave, se donner à fond en attendant que son supplice se termine. Autant il peut se mettre en danger inutilement, autant il est heureux de survivre. Heureux mais coupable, car ses proches n'ont pas eu autant de chance que lui. Alors oui, il espère que sa mère veille sur lui pour qu'il ne lui arrive rien, même s'il aimerait tant la rejoindre, la revoir, croyant presque à ces conneries de vie après la mort.

Changeant de sujet, les deux se mirent à parler du démembrement du réseau de drogue du coin. Sale affaire. Monsieur Spencer avait participé avec ses chiens, de braves bêtes que d'ailleurs Connor n'oublia pas de mentionner, tant ils avaient un rôle crucial dans l'histoire. La blondinette parla ensuite de son affaire, une librairie sympathique devant laquelle Connor était déjà passé. Lakeview est une toute petite ville après tout, beaucoup de choses passent. Elle appartenait à son oncle et sa tante, ceux qui étaient parti en voyage, mais la suite lui échappa quelque peu, dans une gorgée de café. Lorsqu'elle se mettait à parler énormément, Heather, non pas qu'elle en devienne moins intéressante, avait une voix douce qui chantait comme une mélodie aux oreilles du lieutenant, si bien qu'il se sentait partir malgré lui. Il n'était pas bon auditoire, il le reconnaissait, mais il préférait entendre un son distant plutôt qu'une conversation trop ennuyeuse. Il hocha la tête en signe d'approbation, ayant vaguement entendu la fin sur les commérages.
Le téléphone de la belle sonna et Connor lui fit une réflexion, imitant l'air qu'avait eu la demoiselle quelques minutes auparavant. Fort heureusement, aucun de ses jobs ne risquaient de l'emporter au loin, c'était heureux. Bien moins le fait qu'il puisse s'agir d'une urgence tout autre. « Souhaitons que ce ne soit jamais le cas alors ! Je n'suis pas fan de voir mes amis en mauvais état. » Buvant une longue gorgée de café qui acheva la boisson sans tarder, Connor aperçut le foudroiement que lui envoya la blonde, alors qu'il cherchait la poubelle des yeux pour jeter son gobelet. Il entendit sa question, toujours cherchant sa poubelle alentour et sa mine se chiffonna. W venait-il de le balancer après lui avoir filer un soit-disant coup de pouce ? Il fallait se la jouer fine pour ne pas risquer de la voir se mettre en pétard pour de bon. « W ? » demanda-t-il d'un air surprit. « 'M'a rien dit. J'reçois des conneries tout le temps mais jamais sur toi. » ce qui était techniquement vrai, puisque en l’occurrence pour cette fois là, W n'avait parlé principalement que de Sasha, disant qu'il lui arriverait malheur s'il ne parlait pas d'ange gardien. Ça aurait peut-être pu tomber avec n'importe qui d'autre, on ne sait jamais ! Chercher à comprendre ce qui passe par la tête de W c'est comme chercher se qu'il y a dans la tête d'une femme, bien trop dangereux et compliqué à son goût. Ah bah peut-être que W est une femme en réalité !? Ce qui diminuerait le nombre de suspects potentiels... « Pourquoi ? W t’envoie des trucs sur moi ? Je dois être flatté ou bien outré ? » dit-il en détournant le sujet principal.

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Connor & Heather

Wheels & Flesh

Je ne réplique rien. Il n'y a rien à répliquer, le défi est lancé. Le jeu est commencé. D'accord, Don Juan, si tu veux jouer au flic, je te montrerai qu'on ne me passe pas les menottes facilement. Mais je dois avouer que l'idée est tentante. Très tentante. Je suis joueuse, je relève presque tous les défi. Je ne risque pas grand chose, de toute manière. Rien de pis que ce que j'ai vécu. Il me plait ce flic, même si c'est un flic. J'ai toujours dit que les flics, c'était des emmerdeurs, mais celui là a un quelque chose de... comment dire... de tout à fait irrésistible. Je verrai bien si c'est un emmerdeur.

- Je trouve que c'est une bonne ligne de conduite. Rire de tout ça. Oui, j'aime. Rester concentré quand il le faut et ensuite rire de tout ça. J'essaierai de retenir cette ligne de vie. Je suis aussi d'accord avec rouler à 200 à l'heure, mais jamais quand je bois. Et je ne fume pas, faudra que je me trouve une alternative, dis-je en rigolant.

Il souhaite que mon texte ne soit pas une mauvaise nouvelle. Et je ne sais pas si elle est bonne ou non. C'est sadique de jouer sur les secrets des gens comme ça. Comment peut-on supporter ça. Mes secrets valent-ils la peine de jouer comme ça sur ce que je suis ? Mes secrets valent-ils la peine de rester secret ? Bien sûr que oui. Qu'ils soient révélés ruineraient ma vie, probablement. Alors pas question que ces secrets influent sur ma vie. Je ne sais pas exactement à quel petit jeu joue W. mais je compte bien lui faire voir que moi, ça ne m'impressionne pas. Ses textos mesquins, ça ne me fait pas peur. Connor prétend que W. ne lui a rien envoyé sur moi. J'hésite à le croire, mais en même temps, c'est peut-être juste un lancé de filets au hasard. W. n'a probablement rien dit de très précis. Quand ensuite Connor demande si W. lui a envoyé des trucs sur lui, je me demande ce que cherche à faire W. justement. Doit-il être outré ou doit-il être flatté. J'hausse les épaules et je bois une gorgée de café. Il commence à être froid. Je jette un coup d'oeil à mon téléphone, puis je secoue la tête. Non, je ne laisserai pas W. gagner. Pauvre petite blonde, hein ? Je le serai si je le laisse plomber mon rencart. Je sais que Connor n'est pas l'Ange Gardien, mais j'ai bien envie de découvrir ce qu'il pourrait être et devenir. Je ferme la sonnerie de mon téléphone et je le range dans mon blouson.

- Je dirais les deux. Tu devrais être outré qu'il ait osé nous interrompre dans notre conversation pour pas grand chose, mais tu devrais être flatté parce qu'il te nomme officiellement mon Ange Gardien. N'est-ce pas merveilleux ? Mais si tu penses que la tâche pourrait être trop lourde à porter, je comprendrais que tu déclines la nomination, dis-je en adressant mon sourire le plus innocent à Connor.

Allez, je me fiche de W. Qu'il aille se faire voir et qu'il sèche. Je ne répondrai plus à mon téléphone avant d'être rentrée chez moi. Mon café n'est pas tout à fait terminé, mais je préfère ne pas rester ici. Surtout que ce salaud de W semble être assez près pour nous entendre ou du moins nous voir. Je ne vois personne, mais ça ne veut rien dire. En fait si, je vois des gens, mais je ne pense pas que l'un d'entre eux soit W. Je ne sais trop que penser. Connor a terminé son café, moi pas, mais tant pis. Je lui dérobe son gobelet vide.

- Je vais les jeter, dis-je en m'éloignant.

Pas trop loin, la poubelle n'est pas trop loin, mais je passe devant une familiale pleine d'enfants et de parents. Je me sens dévisagée par les parents et je leur retourne un sourire des plus réjouissant. Je déteste ce genre de regard. J'ai souvent le même lorsque je balade Zeus sans laisse. Je reviens vers Connor, souriante.

- T'as déjà remarqué le regard que jettent les parents sur nous lorsqu'on est à moto ? Ou qu'on affiche clairement qu'on fait de la moto ? J'ai l'air d'une motarde. J'ai tout le look d'une motarde. Mon blouson, mes pantalons de cuirs, tout ça m'affiche clairement comme motarde. Il ne me manque que les milliers de tatouages avec des têtes de morts et des flammes. Je me demande ce que les gens pensent dans leur tête. T'as remarqué que ce sont souvent les parents accompagnés par des enfants ? Les mères surtout. Je sais pas si les mecs ont le même regard, mais Mika et moi, on se fait regarder tout le temps, dis-je en remettant mes gants. Les mères sont les pires. Je crois que les pères sont juste envieux ou qu'ils trouvent ça sexy, ce qui doit mettre les mères en rogne. Mais les mères, elles nous regardent étrangement. J'ai l'impression d'être réprimandée. Je me souviens que lorsque j'ai acheté ma première moto, une de nos voisine avait critiqué mes parents à ce sujet. Bon sang, jeune fille, vous vous baladez sur un engin de morts. Que diraient vos parents s'ils vous voyaient risque votre vie sur un truc pareil. Je vois pas en quoi c'est plus dangereux en moto qu'en voiture. Il y a beaucoup plus d'accidents de voiture que de moto n'est-ce pas ? Et pis, excepté aujourd'hui, habituellement, on fait plus gaffe en moto, parce qu'on sait qu'on a pas la carrosserie pour nous protéger.

Bon, d'accord, quand je suis lancée, j'ai parfois du mal à m'arrêter.

Wheels & Flesh

«  Conduire une moto est sans aucun doute est la sensation la plus intense qu’une machine puisse provoquer. » ► Paul Peczon

C'était une première qu'on apprécie sa façon de voir les choses quant à la mort. Connor était soufflé de voir avec quelle décontraction Heather prenait les choses. Elle aussi aimait vivre à cent à l'heure, rouler vite et profiter de la vie. Elle ne fumait pas et ne buvait que très peu et elle avait bien raison. C'était une très mauvaise habitude dont le jeune homme ne se départissait pas. D'ailleurs il se ralluma une cigarette histoire d'anesthésier le goût de café qui trônait dans sa gorge. Ça ne le dérangeait pas de sentir le tabac, il s'était habitué à cette odeur, qu'elle soit froide ou chaude, il n'en avait que faire. Connor était ce qu'on appelle un gros fumeur, jamais sans un paquet ou deux pour sortir. Pourtant, il n'était pas en mauvaise santé, il n'avait aucun signe de cancer. Ses poumons étaient certes encrassés et tapissés de fumée, mais hormis cela il se portait bien. Aucun essoufflement d'aucune sorte, aucune faiblesse. Peut-être que ça frapperait demain, ou dans dix ans, tant que rien ne lui permettait de se passer de cette addiction, il ne voyait pas pourquoi arrêter. Il avait besoin de sa dose de nicotine. « On te trouvera bien au moins un travers si tu y tiens, j'en suis sûr. » fit le brun, se demandant si elle avait un petit défaut. Il ne la connaissait pas assez pour le savoir et on dit qu'il faut vivre longtemps avec les gens pour connaître leurs pires défauts, et ça, il ne savait pas si ça lui arriverait.

W vint encore troublé le calme de cet après-midi, la blondinette recevant un message apparemment étrange. Connor ne savait pas ce qu'il devait répondre et opta pour le baratinage complet. Il s'avère que la charmante lettre d'alphabet venait de le nommer officiellement Ange gardien de la belle et qu'il pouvait refuser ou accepter de l'être s'il le désirait. Au moins, elle avait bien prit sa réponse ! C'était l'essentiel. À présent, il fallait voir l'ampleur d'une telle attribution de rôle. Connor n'était pas homme à refuser une garde rapprochée d'une si jolie demoiselle, bien sûre qu'il accepterait, il serait fou. « Et bien tu vois, moi j'ai bien envie d'accepter cet honneur qui m'est fait ! Ça me permettra de profiter de toi un peu plus souvent. » dit le brun avec son sourire charmeur et charmant, découvrant sa canine droite. Un très sympathique rictus qui faisait mouche à tous les coups. Connor était un aimant à femmes, un radar à sexe et il sentait qu'il plaisait à Heather, au vu de son langage corporel. Elle lui tendait des perches qu'il se faisait un malin plaisir de saisir au vol. il était certain qu'il parviendrait à l'avoir...

La très sexy blonde en cuire se leva et prit le gobelet de l'homme, se proposant d'aller jeter les gobelets. Il avait repéré la poubelle mais aimait que l'on fasse à sa place. Un brin macho le Coco, on le refait pas ! Il avait tellement prit l'habitude de voir Sasha ranger pour lui quand il était trop défait qu'il en deviendrait presque un fainéant. Fort heureusement, la brune ne le laissait jamais s’abêtir. Elle l'aidait à comprendre ce qu'une femme appréciait chez un homme tel que lui, quoiqu'il n'ai pas besoin de plus que d'un peu d'affection par moment. Et avec ce qu'il voyait de la motarde, elle pouvait être en mesure de satisfaire ses envies. Les blondes ont un petit quelque chose en plus et quand elle est aussi ouverte que Hetty, on ne peut pas passer à côté ! Elle à du charme, et pas uniquement parce qu'elle est tout de cuir vêtu, quoique ça aide...
Le lieutenant se leva pour se rapprocher de sa moto alors que son amie revenait en souriant. Ça en devenait presque naturel chez elle. Elle se mit à parler des parents qui les dévisagent sans cesse pour la simple raison qu'ils ont une moto, un engin souvent considéré comme une machine de mort. Heather se mit alors à faire un monologue, Connor l'écoutant d'une oreille. À cet instant, il ne voyait rien, n'entendait rien, tant il faisait comme une saturation de parole. Ce devait être intéressant et quelques mots filtrèrent tandis qu'il fixait ses lèvres bien trop remuantes dans la vide. Faire attention en moto, oui oui, se protéger ok. Mais le brun avait bien d'autres idées et même s'il acquiesça aux paroles de la blonde avec un sourire en coin, lui laissant pensé qu'il trouvait la situation ironique et drôle, il se posta près d'elle. Bien trop près. Et sans crier gare, le beau policier attrapa l'arrière du crâne de la blonde et l'embrassa. Pas bien longtemps, juste ce qu'il faut pour provoquer l'effet désiré de se rendre désirable. Ça lui était venu comme ça, comme une envie de pisser ! Puis, il la relâcha et s'éloigna l'air de rien. Attrapant son casque sur la table, Connor se retourna vers elle « Et si on rentrait !? Que je t'offre mon gage, hein ! » lança-t-il en souriant largement, grimpant sur sa bécane.

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Connor & Heather

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Beaucoup de trucs étaient plaisant chez Connor. Sa répartie, le voir sourire, son physique en général, sa moto étaient de loin ce qu'on remarquait en premier. Moi dans l'ordre, ça avait été sa moto, son physique, le voir sourire et sa répartie. Mais je suis certaine qu'il a des tas d'autres trucs agréables et je veux les découvrir. Je me fiche de ce que les autres peuvent penser, moi je veux savoir par moi-même. C'est un de mes défaut, je suis curieuse, très curieuse. Je suis joueuse, également, et très casse-cou. Je roule à plus de 200km/h en moto et je laisse mes bergers allemands m'attaquer. Quelques uns de mes travers, parce qu'aucune fille aussi innocente que moi ne pourrait faire des trucs pareil.

- Oh, je suis certaine que t'as aucune envie de connaître mes travers.

Si j'ai eu peur durant un moment que ma contrariété empiète sur la bonne humeur et le plaisir du moment, je suis fort soulagée lorsqu'il accepte officiellement d'être mon ange gardien. Oh, comme il est chou. Mais que veut-il dire par profiter de moi. Rho, le vilain garçon ! Est-ce que je devrais être vexée qu'il ait choisit le terme profiter plutôt que n'importe quel autre mot ? Nan, pas du tout, j'ai bien l'intention de profiter également de ce que je peux. Je ne suis pas du genre à avoir plusieurs amants, même que la plupart du temps je suis tout à fait... abstinente, mais j'ai très envie d'en savoir plus sur lui.

- Oh, t'es un vilain garçon, c'est pas bien pour un ange gardien de profiter de sa protégée.

Et je lui vole son gobelet pour aller le jeter. J'en avais assez d'être ici et j'avais envie de reprendre ma moto, retourner sur le parking du stade et de savoir ce qu'il a choisit comme gage. J'espère que ça implique de l'eau chaude et des draps à froisser. Je croise le regard de la mère de famille et comme j'i toujours de quoi à dire, je me met à monologuer sur les regards des mères sur les filles à moto. Je crois que j'avais un plaidoyer bien monté, j'avais réfléchit à la question à plusieurs reprises et j'en avais même discuter avec Mika qui avait approuvé tout mes commentaires. Je suis près de ma moto et je bavarde joyeusement. Je le vois s'approcher, mais je dois avouer que je suis concentrée sur mon bavardage et je ne vois ses intentions que lorsqu'il est trop tard.

Oh bon sang, si j'avais été plus attentive, j'aurais pu faire durer ce moment encore quelques secondes de plus, mais j'ai été surprise. Tellement surprise que je crois bien avoir eu une exclamation de surprise, mais je ne suis pas certaine. Je sais que j'ai inspiré très fort quand il m'a attiré tout près de lui, vraiment assez près, trop près... bon sang, ça s'est terminé trop rapidement.
Je ne suis pas certaine des deux secondes suivante. Je crois que je suis restée bêtement pantoise, à le dévisager avant d'expirer et de battre stupidement des paupières. Le pire, c'est que j'en aurais repris encore, mais sur le parking d'un Starbuck... avec une familiale remplie d'enfants tout près, c'était pas l'idée du siècle. Mais heureusement qu'il parle, ça me ressaisit un peu et ça me donne encore plus envie de connaître ce qu'il a choisit. Question de passer à autre chose.

- Ah oui, le gage. Après, faudra passer par la station d'essence, je te dois un plein, dis-je en enfilant mes gants.

Oh, mince, le trajet risque d'être long. Très long. Mais je n'ai pas l'intention de rouler aussi vite pour le retour. C'était tout à fait téméraire... mais si excitant.

- Alors on se retrouve au stade comme on avait dit ou tu préfères ailleurs ? dis-je d'un ton de la plus parfaite innocence.

Je dois avoir l'air de tout, sauf innocente.

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«  Conduire une moto est sans aucun doute est la sensation la plus intense qu’une machine puisse provoquer. » ► Paul Peczon

Mais si, il avait très envie de savoir que ce si doux visage pouvait cacher de plus sombre... Souriant encore, le jeune homme fit mouche en acceptant d'être un ange gardien. Il n'avait rien d'angélique et serait même plutôt diablotin, à dire qu'il pourrait profiter d'elle. Il n'entendait pas que profiter de sa présence par ces mots si habilement choisit, il comptait bien obtenir un peu plus de sa part. Elle avait tout ce qu'il fallait pour assouvir ses désirs. Vilain garçon ? Oh que oui ! Et elle n'avait encore rien vu ! « Il y a manière et manière pour s'occuper au mieux de sa protégée ! » laissa entendre le beau brun sans se départir de ce sourire que l'on pourrait qualifier de radieux. Quand on connaît Connor, on sait qu'il lui est bien difficile de sourire, tant par la rudesse de son métier que par les difficulté de sa vie personnelle. Il savait toutefois s'occuper d'une femme et il comptait bien que la prochaine sur la liste fusse Heather !

Changeant d'atmosphère du tout au tout, la blonde se mit à parler de ces familles qui la dévisage sans cesse, choqué de la voir sur une moto, surtout une aussi puissante ! Pas un jouet de gamin ! Tout le temps qu'elle parle, ça semble durer des heures avec elle, Connor observe chaque trait de son visage, s'attardant sur ses lèvres. Jusqu'à se lever, sans plus écouter son discours, afin de s'approche très près d'elle et de l'embrasser. Il ne fit pas durer trop longtemps ce baiser, histoire d'attiser la belle, de la faire se damner pour un nouvel échange, plus poussé, mais il eut assez de temps pour constater que la douceur de ses lèvres était sans pareil ! Il l'avait jouer tout en finesse, en surprise et était ravi de son geste. Mais afin de rendre la demoiselle encore plus folle, il repartit près de sa moto sans s'attarder, faisant mine de rien, mais jubilant à l’intérieur. Heather avait l'air paralyser durant quelques secondes, preuve que l'effet était là. Enfilant son casque sans plus d'expression que cela, il se mit rapidement à sourire une fois son visage couvert, heureux de ses actes. Elle ne parlait plus et il dut rétablir le dialogue pour espérer obtenir une réaction. Ça ne le dérangeait pas, il savait parfaitement ce qu'il faisait... Rappelant le gage à la jeune femme, celle-ci lui rappela le plein d'essence qu'elle lui devait. « Alors on se retrouve au stade comme on avait dit ou tu préfère ailleurs ? » Hum... Ailleurs, mon petit, bien ailleurs oui... Derrière son casque, le lieutenant arborait un sourire des plus malicieux, des idées pleins la tête sur ce qui allait se passer. Ses yeux transpiraient le charme et il n'eut aucun mal à répondre à la belle. « J'me disais qu'on pouvait se retrouver devant chez moi. J'ai une place pour garer les motos et y'a une station service juste en face ! À l'angle de Sunset palace et Fisher. Ce sera idéal pour ton gage. » fit l'Apollon d'un air plus que naturel.

Connor avait une très bonne idée quant au gage de la petite blondinette et il lui tardait de le mettre en application. S'entendant sur le lieu de rendez-vous, les deux purent redémarrer leurs motos et s'élancer de nouveau sur l'autoroute. Le Malone réfléchissait pour que son gage soit en ordre et il savait parfaitement ce qui lui restait à faire et surtout à dire pour que ce gage ai bien lieu et que la fin de journée soit des plus excitante... Il avait ce qu'il fallait pour et savait que tout était en ordre. Elle n'aurait pas du perdre ce pari, la pauvre petite ! Ça allait être formidable que de voir sa réaction à l'évocation de son gage.

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Terminé & verrouillé.